Citations de Marjorie Tixier (82)
Petit à petit, elle est donc devenue inaccessible sans mesurer à quel point elle allait par conséquent se perdre en chemin. C’est la douleur qui rend ainsi. La douleur physique. La douleur morale aussi.
A force de vivre isolée, elle a fini par croire que tout lui était hostile, elle a fini par oublier que l’être humain peut parfois ouvrir des portes au lieu de les fermer.
Se taire affaiblit, se taire rend plus petit.
Je ne sais pas aimer, j’aime mal, j’ai été mal apprise.
L'art est capable, sinon de guérir, du moins de donner d'autres couleurs à l'existence.
Pour elle, la beauté n'a rien à voir avec la normalité, et son handicap peut également être un atout pour innover et se construire une identité propre.
Il sera le silence qui l'écoute mieux que personne.
C'était plus que de l'amour; c'était tout pour eux.
Toute sportive qu'elle ait été, il lui semble que le silence est un frein pire que des jambes coupées. Des jambes se remplacent. (..) Mais rien ne vient pallier une voix perdue, et c'est dans la pâleur des yeux absents que cette détresse se lit le mieux.
Il y a son manque à elle surtout, un manque si grand qu'elle n'a jamais eu le courage d'en prendre la mesure.
A force de fuir, on se fait une montagne de tout. Tu ne sais même pas ce que tu crains et tu recules déjà. J'imagine que ce texte t'apportera beaucoup plus que tu ne le crois quand tu n'auras plus d'autre choix que de le corriger.
Elle la regarde et elle s'oublie, comme si la vie s'imposait soudain, une vie plus forte que son désir de disparaître. On ne guérit pas d'une amputation, on met une prothèse, deux prothèses, et on fait comme si. Comme si, à cela près. A elle il ne manque rien, pourtant, toujours, il lui semble faire comme si, à cela près.
A force de vivre isolée, elle a fini par croire que tout lui était hostile, elle a fini par oublier que l'être humain peut parfois ouvrir des portes au lieu de les fermer.
Elle la regarde et elle s'oublie, comme si la vie s'imposait soudain, une vie plus forte que son désir de disparaître.
- Les enfants n'ont pas peur de la différence.
- Ils posent des questions embarrassantes.
- Il suffit de leur répondre sans embarras.
L'art est capable, sinon de guerir, du moins de donner d'autres couleurs à l'existance.
"L'important est de ne jamais désespérer "
Pas besoin de prison pour se sentir enfermé, juste une histoire trop lourde à porter.
J’aurais pu, comme Laurence, passer le bac et tout le tralala. J’aurais pu lire, lire, lire en douce comme Julie même si mon père refusait de me prêter ses livres neufs de peur que je ne les salisse. J’ai préféré travailler, gagner ma vie le plus tôt possible pour ne rien avoir à demander. Pour ça, rien de tel que le bâtiment. J’aurais voulu partir loin, disparaître du jour au lendemain, mais je n’arrivais pas à laisser maman, alors je suis resté dix ans à végéter sous le regard noir de mon père. Je lui ai versé plus des trois quarts de mon salaire pour rester là, travailler six jours par semaine, sortir avec les collègues le samedi soir et jouer au ball-trap le dimanche après-midi.
J’aime pas l’école parce que je m’ennuie et que la première question qu’on me pose toujours c’est : Ça va à l’école ? Tu as de bonnes notes ? Ta maîtresse est gentille ? C’est pour ça que je déteste la voisine d’en face. Elle épie tout et pose toujours les mêmes questions débiles. Je ne comprends pas pourquoi elle ne me demande pas plutôt si j’aime l’école. Je dirais non, on n’en parlerait plus. Je crois que c’est parce que les grandes personnes n’ont rien à dire aux enfants que tout le temps elles en reviennent à ça.