Citations de Mark Haskell Smith (120)
Harriet était convaincue que les gens de cet acabit, les Reals Housewives et les Kardashians du monde, étaient à eux seuls responsables de la débilisation de la culture américaine et devraient être... exterminés était sans doute un mot trop fort, mais au moins marginalisés.
Elle s'efforça de jauger sa situation. Qu'aurait fait Elizabeth si elle avait accidentellement provoqué la chute de cheval de monsieur Darcy et qu'il s'était brisé le cou ? Qu'aurait fait George Sand si, par mégarde, elle avait fait tomber un piano sur Chopin ? Harriet regrettait de ne pas mieux connaître l' oeuvre de Raymond Chandler ou de Dashiell Hammett. Eux auraient su quoi faire. Elle se promit d'ajouter quelques romans de genre à sa liste de lecture.
" Les gens sont des abrutis."
Harriet en était convaincue depuis des années. Pendant longtemps, elle avait pensé que c'était dû à l'endroit où elle avait grandi, que les habitants de Sacramento étaient tous cons, mais en vieillissant et en voyageant, elle réalisa que cela s'appliquait à tout le monde, à l'exception des Français. Les Français lisaient encore des livres.
La vie était merdique et la vie était magnifique. Ils étaient hantés par les morts. Tout comme ces rues, cette île, et pourtant, elles regorgeaient de vie. Cuffy songea à ses parents, à la manière dont les gens portent les morts en eux, dont ces mêmes morts nourrissent leur fureur de vivre. Pour la première fois depuis longtemps, il se sentit en sécurité, lié au passé, tourné vers l’avenir, heureux du moment présent.
Comme l’avait si bien dit Pablo Picasso : ‟L’art lave notre âme de la poussière du quotidien”. Tant mieux. Il aurait besoin de beaucoup d’art, car son âme allait accumuler pas mal de poussière.
Ne m’appelle pas Bae s’il te plaît, ça veut dire ‟merde” en danois. Tu savais ça ? Tu aimerais qu’on te traite de merde ?
Elle fit demi-tour et s'éloigna de lui. Piet se dit que son cul était formidable. Loin des tortillages et des balancements des autres culs, le sien lui parlait plus clairement qu'aucun autre avec lequel il avait communiqué.…
- La vie est merdique, mais la vie est magnifique.
- Le sarcasme est l’ultime refuge des crapules.
- Les gens devraient s’entraider, pas se torturer, putain.
Neal réalisa qu’il lui parlait mal. C’était totalement involontaire, mais il n’en pouvait plus et il était à court d’idées.
- J’imagine que c’est ce que fait ta banque ? Elle aide les gens ? Elle les aide à perdre leurs maisons et leurs retraites. Elle aide les gros richards à s’engraisser.
- Pourquoi tout le monde déteste les banques ?
Comme l’avait si bien dit Pablo Picasso : « L’art lave notre âme de la poussière du quotidien. »
En croyant au capitalisme, ce système économique conçu pour enculer la majorité de la populace afin qu’une minorité en profite, on acceptait d’obéir à une entité instaurée pour arnaquer tout le monde et encourager les gens à d’arnaquer entre eux.
— Raconte-moi ce qui t’est arrivé, Neal. Dis-moi d’où vient l’argent.
Elle pourrait faire tout ce qu’elle voudrait. En tout cas, elle n’aurait plus à naviguer autour du monde pour sensibiliser le grand public à une putain de maladie.
Elle sortit une liasse de billets soigneusement attachés. Des euros. Des briques et des briques de jolis billets de deux cents d’un jaune brillant. Ils étaient magnifiques : l’image d’une arche d’un côté, un pont de l’autre. Chlöe éclata de rire. Ce tas de billets pouvait lui ouvrir des portes. Il y avait d’autres liasses : des billets verts de cent euros, des cinquante de couleur orange, et des cinq cents violacés. Elle ouvrit un autre sac et vit qu’il était rempli de dollars américains. Des liasses et des liasses de magnifiques billets de cent. Le dollar n’était pas aussi joli que l’euro, mais il dégageait un certain sérieux, une gravité qui lui coupa le souffle.
CHLÖE remonta la fermeture Éclair de sa veste et observa le type qu’elle venait de tirer du radeau de sauvetage. Même en étant indulgente, elle trouvait qu’il avait l’air d’une putain de loque humaine. Il était dépenaillé et puait le varech comme un animal mort échoué sur la plage.
Et qu’était-il arrivé à Bryan LeBlanc ? Il était à l’origine de cette histoire. Tout était sa faute.
Il n’avait aucune idée de ce qui était arrivé à la voile. Arrachée, avalée par l’abîme. Dévorée par des monstres marins.
Neal savait que les marins d’antan se guidaient à l’aide des étoiles. Maintenant qu’il y pensait, il regrettait de ne pas avoir téléchargé une application de navigation céleste avant de quitter le port.
New York lui manquait. Sa circulation, son bruit, sa pollution lumineuse. Quand on ne le voit pas, l’Univers ne paraît pas aussi grand et oppressant.