Citations de Mark Haskell Smith (120)
Elle connaissait les règles du jeu. Putain, elle contrôlait le jeu depuis le début. Elle n'avait aucun talent, mais elle avait réussi à devenir une célébrité. Roxy avait beau répété sa routine de strip-teaseuse devant son miroir, elle savait à peine danser, elle chantait comme un pied et, à en croire ses pubs pour cette marque de boissons énergisantes, elle n'avait absolument aucun talent d'actrice. Sauf que par un tour de magie inexplicable, elle était devenue une célébrité. Elle était célèbre pour la seule et bonne raison qu'elle était célèbre, ce qui ne la rendait que plus célèbre encore. Sa seule et unique responsabilité était de se comporter comme une célébrité.
Amy posa son sac surdimensionné sur le tabouret le plus proche et libéra ses cheveux. Elle mit sa veste de jean sur le dossier de la chaise, révélant une ample robe rétro ainsi qu’une quantité impressionnante de boucles et une poitrine abondante. Curtis se força à ne pas la fixer, tout en se demandant s’il ne s’agissait pas là d’une impossibilité biologique. L’ADN du mâle est programmé pour passer en revue le contenu de chaque robe. Il l’avait lu dans un journal scientifique.
Les chiffres ne mentent jamais. Des millions de gens regardent des émissions de téléréalité. Il n’y a pas autant qui vont au cinéma ou qui lisent des livres. Comment dire… c’est notre nouveau Testament.
Harriet trouva un petit boulot dans une librairie. L'opportunité lui parut merveilleuse jusqu'à ce qu'elle comprenne qu'elle allait passer le plus clair de son temps à aider les clients à dénicher le dernier livre de John Grisham, Stephen King ou Danielle Steel. C'est là qu'elle comprit que les gens étaient des cons.
- Comment ça, il vous a esquivée ?
- En faisant une putain d'esquive. Vous connaissez d'autres techniques ?
Où va le monde quand les escrocs se font escroquer ?
- Pourquoi tu te maries ? ( ...)
- Je boutonne les boutons.
Neal manqua s'étouffer.
- Pardon ?
- C'est un truc que mes parents m'ont appris. Si tu mets le premier bouton dans le bon trou, le reste s'alignera et la chemise t'ira comme un gant.
Elle observa sa réaction avant de poursuivre.
- Aller dans la bonne école, obtenir un bon travail : ce sont les premiers boutons. Ensuite , il y a le mariage.
Neal laissa échapper un soupir.
- Très romantique.
Son père propf de lycée avait dû lui transmettre l'idée que la majorité des riches ne payaient pas assez. Montages, vides juridiques, déductions fiscales : les tours de passe-passse ne manquaient pas. Les riches s'enrichissaient alors que les services publics et le système scolaire tombaient en ruine. Qui voulait d'une socièté où les ponts s'effondraient et où les gens devenaient de plus en plus cons ?
Miro aurait aimé écouter du reggae, un son old school comme Toots & The Maytals ou the Abyssinians. Et il aurait aimé fumer un joint, mais son poumon était toujours en pleine cicatrisation. Rire, tousser ou éternuer lui étaient formellement interdits. Ce qui était fort dommage car il allait passer quelques jours chez ses parents et qu'en leur compagnie, mieux valait être défoncé.
" " Bonjour. Est-ce que le type s'en est sorti ? Celui qui s'est fait tirer dessus? "
Le gros inspecteur au crâne rasé se tourna pour lui faire face.
" Il va s'en tirer."
Daniel [ mormon]} fut parcouru d'une décharge d'adrénaline. Son corps devint léger, s'emplit d'énergie ; ses prières avaient été exaucées, la puissance et la gloire du Seigneur déferlaient en lui.
" C'est un miracle."
L'inspecteur fit la grimace.
" C'est juste un putain de coup de bol."
" Je déteste les hôpitaux"
La contrefaçon, la prostitution, l'extorsion et le trafic d'êtres humains n'offraient que des revenus limités. Les drogues étaient une véritable usine à fric. Sans elles, le monde du crime perdait de son attrait. Plus de bijoux, plus de grosses bagnoles, plus de bouteilles de champagne ou de pétasses sexy. Les gangbangers avaient raison : y a que le fric qui compte. Enlevez l'argent de l'équation et la société devient vite beaucoup plus civile.
Il monta le son de sa chaîne et un vieux morceau de rap s'échappa des hauts-parleurs dernier cri. Il en avait toute une collection, de Kurtis Blow à Eazy-E, en passant par the Furious 4+1 ou Public Enemy, des rappeurs classiques maîtrisant l'art de la rime dont le talent ne se limitait pas à énumérer leurs derniers achats. Même s'il n'y avait absolument rien de mal à posséder un Louis Vuitton.
" Tout va bien se passer", dit-il en l'enlaçant.
" Everything is going to be all right.
- Comme dans la chanson de Bob Marley ?
- Ouais, comme dans la chanson de Bob Marley."
Miro n'avait jamais apprécié Vincent. Ce type dégageait quelque chose de malsain. Il était comparable au liseron ; agréable à regarder, joli et inoffensif en apparence, mais sous ses fleurs violettes se cachaient des racines qui détruisaient tout. Un parasite qui se nourissait des autres plantes, qui les étouffait petit à petit et les laissaient pour mortes. Un danger public pour la communauté du cannabis.
Ses problèmes ne s'arrêtaient pas là. La police le recherchait. Des gens avaient été assassinés. Ce genre de choses avait le chic pour ruiner des vacances.
Shamus aurait pu sortir son flingue et le descendre sans sommation, là, devant chez lui, sur sa pelouse.Mais il aurait été obligé de déménager alors qu'il commençait tout juste à décorer son appartement.
Guus commençait à se faire une mauvaise image des Etats-Unis. D'où venait cette obsession pour les armes à feu ?
On ne joue pas au con avec les flics. Ça ne se fait pas. Autant cogner dans une ruche d'abeilles tueuses avec un bâton. C'était un coup à se faire piquer.
- Je croyais que tu étais un spécialiste de l'effraction."
C'était vrai. Damon avait passé une bonne partie de sa jeunesse à crocheter des portes et à forcer des fenêtres, mais il était devenu plus corpiulant. Plus lent, plus massif, plus suant. Porter un survêtement jaune vif n'allait pas non plus jouer en sa faveur.