Allez, 205ème commentaire...!
La Voleuse de livres de Markus Zusak a obtenu le prix Millepages Jeunesse décerné par les librairies Millepages.C'est effectivement un de ces livres qui convient parfaitement, à mon sens, à des lecteurs à partir de l'âge de 12 ans. Ce qui ne veut pas dire que des adultes ne puissent pas éprouver du plaisir à le lire, bien au contraire. Je partais un peu suspicieuse, et n'ai pas pu m'arrêter.Bien sûr, c'est "fabriqué", mais tout l'est. L'essentiel sont les émotions suscitées, et vraiment, je serais contente que beaucoup d'ados lisent ce roman.
Cette histoire se déroule dans l'Allemagne nazie -, le lecteur est transporté à Molching, non loin de Dachau. La Mort est la principale narratrice. L'auteur l'a voulue pince-sans-rire - « Je n'ai pas de faux, ni de faucille », précise-t-elle - et omniprésente.Et , ce n'est pas une mauvaise idée, annonçant à l'avance les noms de ceux qu'elle va emporter..En cette époque troublée, la Mort est un peu débordée, il lui faut s'organiser..
L'héroïne est une petite fille, Liesel, confiée à une famille peu avant la guerre, famille d'adoption, les Hubermann. Car le père de Liesel, un communiste, a disparu ; sa mère est trop pauvre pour s'occuper d'elle. D'un ton laconique, la Mort raconte comment elle a fauché le petit frère de Liesel. Il avait à peine 6 ans. « Un train roulait à toute allure. Bondé d'être humains. Un enfant de 6 ans mourut dans le troisième wagon. » L'unique réaction de la petite Liesel, face à cette tragédie, est de saisir un livre tombé dans la neige. Le Manuel du fossoyeur - puisqu'il est dit que la Mort a le sens de l'humour - sera sa première lecture.
La voleuse de livres en "volera" 14, et tous seront détournés de leur fonction initiale ( Mein Kampf servira à sauver un Juif..). Et ayant appris à lire avec ce Manuel du fossoyeur, Liesel, pendant les bombardements sur l'Allemagne, lira tous les ouvrages qu'elle possède dans les abris . . Lire, c'est conjurer le sort et rester vivant.
Déclaration d'amour à la lecture,aux liens familiaux,à la solidarité humaine. Jamais trouble, quelquefois très dur, et souvent plein d'humour.
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ATTENTION chef-d’œuvre !
Certains livres survolent et éclairent leur époque, La Voleuse de Livres est l'un de ceux-là ! Je ne vais pas rentrer dans les détails de l'histoire, déjà fait des dizaines de fois ici, mais juste témoigner de l'émotion qui nous submerge. Malgré la guerre, les nazis, le triste sort des Juifs, les bombardements, l'Humanité rayonne des personnages (et de la Mort, paradoxalement). Les mots choisis par l'auteur sont tous simples, les phrases courtes, le style presque enfantin. Mais c'est ce côté épuré, imagé et décalé, qui confère aux mots une puissance incroyable. Ne passez pas à côté du plaisir de les découvrir !
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Je remercie Fuyating pour cette pioche d’Août. J’ai acheté ce livre récemment à Easycash à cause des nombreuses critiques positives sur Babelio et du résumé qui m’intriguait quand même.
Dès le départ, l’écriture est singulière. Je me suis demandée dans quoi je m’embarquais encore… Le style m’a finalement déstabilisé dès le départ, je ne sais pas trop à quoi je m’attendais mais sans doute pas à ce genre de récit. L’histoire est plate malgré le fait qu’elle soit racontée par la Mort elle-même. Je pense que le résumé en dit un peu trop car j’ai trouvé que l’histoire met beaucoup trop de temps à se lancer pour qu’elle arrive à me captiver suffisamment. J’ai abandonné au bout de 65p que j’ai lu en même pas 1h30 et pourtant, je ne me souviens quasiment pas de l’histoire tant elle est noyée dans des détails superflus. Dommage, une déception de plus à mon actif pour un des livres les plus appréciés. Pour ma part, il faut que l’histoire et les évènements se lancent rapidement pour arriver à susciter mon attention dans la lecture, sinon c’est peine perdue car je ferme le livre pour faire autre chose et je n’ai plus envie de l’ouvrir, contrairement à ceux qui me plaisent.
Comme vous l’aurez compris, ce roman n’a pas été la bonne découverte espérée après toutes les bonnes critiques de Babelio. J’imaginais sans doute autre chose comme lecture tout en sachant très bien que la Mort en était le narrateur. Mais peut-être que le résumé en dit beaucoup trop et ne laisse pas présager du style de l’auteur. Tant pis pour moi mais ça fait toujours un livre de moins dans ma PAL. Même si je n’ai pas aimé le roman, je me tenterai bien le film, juste au cas où. Je vous conseille néanmoins de découvrir par vous-même ce roman et de vous en faire votre propre avis, vous l’apprécierez peut-être plus que moi.
Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Ce livre me faisait très envie, mais exceptionnellement, j'avais vu le film avant d'acheter le livre donc je n'étais pas pressé de le lire tant l'histoire était encore présente dans ma tête.
Je me suis donc décidé puisque le challenge ABC 2014/2015 arrivé à sa fin et qu'il faisait parti de la lecture avec la lettre Z, et je dois dire que je n'ai pas été déçue du tout, j'ai seulement regretté de connaître déjà la suite des événements. On suit la vie de Liesel qui va rencontrer la mort à plusieurs reprises mais qui va sans s'en rendre compte l'éviter à chaque fois.
La très grosse originalité de ce livre, c'est qu'il est raconté par la mort elle-même, et elle est à elle toute seule un personnage de l'histoire tant elle est présente et dotée de sentiments qui arrivent même à la rendre sympathique.
J'ai vraiment adoré ce livre, très riche en émotions et qui se lit vraiment très facilement, je vous le recommande vivement.
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Le Pont d'argile est un livre qui se mérite, qui ne se dévoile qu'au lecteur obstiné, à celui ou celle qui sait lire entre les lignes et se laisse imprégner par les personnages.
Car ce qui nous est conté là, c'est l'histoire d'une famille en souffrance, d'un amour fissuré, disloqué dont il faudra tenter de recoller les morceaux.
Cinq garçons livrés à eux-mêmes après le décès de leur mère et la fuite de leur père.
Cinq hommes en construction, à la recherche d'une identité commune, d'un avenir possible.
Une fraterie en pagaille où l'amour se décline à coup de poings, en courses folles, en affrontements, mais qui tremble lorsque l'un d'entre eux manque à l'appel.
C'est sous la plume de Matthew, l'aîné, que la profondeur du drame se révèle peu à peu.
De chapitre en chapitre, on devine que tout n'a pas été dit et c'est Clay, le quatrième fils, le plus taiseux de tous, qui s'avère être le dépositaire du lien familial, le bâtisseur du pont de la réconciliation, celui autour duquel tout s'articule.
Le style de Markus Zusak est ici un peu déroutant et j'avoue avoir été tentée d'abandonner dans les cent premières pages tant elles étaient confuses.
Des phrases énigmatiques et des aller-retour entre différentes périodes demandent un effort de concentration, mais une fois entrés dans le sujet, on ne parvient plus à lacher le livre.
C'est une histoire vraiment très poignante et douloureuse et, en même temps, pleine de vie.
La fin est particulièrement émouvante et si je m'en tiens à quatre étoiles, c'est parce que j'avoue avoir été lassée par les quelques pages consacrées aux courses hippiques.
Courses hippiques qui ont pourtant toute leur importance dans le récit.
Merci à David, pour lequel ce roman était un coup de coeur, de me l'avoir fait découvrir !
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Une poésie ! Une ode !
Comment qualifier ce livre ? De quelle manière peut-on poser des mots, ces mots si chers à la Voleuse, sur cela ? Comment décrire l'indescriptible ?
Je m'adresse à ceux ayant déjà lu ce roman : avez-vous, vous aussi, ressenti cette impression qu'aucun mot ne serait assez fort, assez juste pour dépeindre vos impressions ? Tous ces mots comme "touchant", "bouleversant", ne vous ont-ils pas paru soudainement bien trop simplets et banals ? Voire insignifiants ?
Je ne peux tout bêtement pas m'exprimer par peur d'en dénaturer la qualité, jamais je ne pourrai faire honneur correctement à cette perle de pépite.
Ah, si ! Il y a quand même une chose que je peux dire ! Que je peux crier, affirmer, déclamer ! LISEZ-LE, LISEZ-LE, LISEZ-LE, et vous comprendrez mon désarroi !
Cette justesse de ton... Ces émotions tellement vivantes... En plein milieu d'horreurs que je ne peux qu'imaginer...
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Je vois deux inconvénients majeurs à pareil ouvrage. Le premier est que tout ce que je pourrais écrire à son sujet restera à des années lumières de ce que j'ai pu ressentir à sa lecture. Le deuxième est qu'il bouleversera désormais mon échelle des valeurs quant à l'appréciation de mes lectures.
Qui mieux que la Mort peut parler de la vie des hommes ? On la désigne ici avec un M majuscule car c'est bien elle qui nous parle de son oeuvre funeste dans cet ouvrage. Elle se défend pourtant d'en assumer la responsabilité. Elle n'est qu'une auxiliaire, certes compatissante, mais dévouée au grand ordonnateur des choses de ce monde, jamais nommé. Parce que le nommer serait sans doute l'obliger à prendre partie dans cette nuit de l'histoire de l'Allemagne, quand elle a été nazie.
Curieusement, sa voix est douce et feutrée. Elle est bienveillante. "Même la mort a un coeur" nous dit-elle. Elle n'éprouve aucune précipitation à se pencher sur l'âme de ceux qui s'agitent dans ce monde humain, trop souvent inhumain. Mais elle est là, fidèle, en bonne ouvrière consciencieuse, même quand l'inhumain la surcharge de travail.
La Mort "reconnaît au moins aux hommes l'intelligence de mourir", mais quand c'est l'innocence qu'elle emporte, alors elle prend son temps, berce l'enfant un temps dans ses bras avant de l'élever, loin au dessus de ceux qui pleurent.
Dans le dénuement qui est le sien, Liesel Meminger n'a d'autre choix que de dérober les livres qui contiennent les mots dont elle a compris la force, avant même que de savoir lire. Elle est devenue La voleuse de livres. C'est comme ça que la Mort l'appelle.
La force des mots, un autre l'aura comprise avant elle. C'est celui qui en 1933 a conquis les Allemands par la force et la véhémence de son verbe et les a fait s'enfoncer dans les ténèbres de la haine : Adolf Hitler, le führer. Celui-même qui a obligé les petites filles, elles aussi, à le saluer le bras tendu.
La voleuse de livres, c'est l'ouvrage de "la violence et de la beauté". Je reste confondu d'admiration devant pareille oeuvre d'écriture moderne. Avec ses mots à lui, sans superlatif, Markus Zuzak portent les émotions à leur paroxysme pour faire de cet ouvrage l'expression d'une douleur infinie. Celle de la dignité abolie.
Il y aura pour moi un avant et un après La voleuse de livres. Ne vous moquez pas. C'est peut-être faire preuve de culture littéraire un peu étroite, mais je me soigne. Je lis. Je lis encore et toujours. Evidemment ce n'est que provisoire car, quoi qu'il en soit, "au regard de l'éternité, nous sommes tous, sans exception, des ratés".*
Et puis de toute façon, je sais qu'un jour tous les mots, de tous les livres, de tout temps et tout lieu, même ceux qui auront péri dans l'autodafé, envahiront mon esprit. Ce jour-là je n'aurai plus à rougir de mes lacunes, j'accéderai à la connaissance universelle. J'aurai le teint blafard mais la lumière sera venue en moi.
Ce jour-là elle sera venue me chercher avec son M majuscule. Et là, je me plais à imaginer que se sont les livres qui seront venus me dérober à moi-même.
Cet ouvrage est remarquable. D'une beauté sans tache.
*( L'ami retrouvé - Fred Uhlman)
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❤️❤️❤️
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Au commencement étaient un assassin, un mulet et un garçon… Mais ceci n’est pas vraiment le commencement…
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Ainsi débute notre histoire. Des cinq garçons Dunbar, j’en suis l’ainé, Matthew, celui que les circonstances de la vie ont désigné pour en être votre narrateur.
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Je suis là, devant vous, en train de frapper mes doigts sur la vieille MAE, cette machine à écrire exhumée dessous la terre où elle gisait aux côtés d’une chienne et d’un serpent... Étrange histoire, me direz-vous ?
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Je vous l’accorde, elle n’est pas banale mais vous le découvrirez bien assez tôt.
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Je vous parlerai de nos délires, de nos amitiés, de nos foulées allongées sur la piste de course, de nos coups de poings, de nos bleus au corps, à l’âme et au cœur…
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Je vous parlerai des femmes de nos vies, de peintures, d’un piano, du tailleur de pierre, d’un prénom qui s’écrit dans les miettes d’un pain grillé, de ces taches de rousseur dans le feu orangé du jour qui se lève…
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Je vous parlerai d’Archer Street, où nous vivions, d’un briquet et d’une pince à linge, d’un matelas en feu, de casaques noires et or et de Matador dans la 5e…
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Je vous parlerai de Mamzelle fausse note, de Mademoiselle Simpson, d’Homère (l’autre, celui de l’Iliade et de l’Odyssée). Je vous parlerai de Rose la chienne, d’un chat prénommé Hector, d’un oiseau au nom de Télémaque, du poisson Agamemnon et d’un mulet qui s’appelait Achille… Cette joyeuse famille gravitant autour de nos cinq âmes, comme un palliatif à l’absence. A ces absences qui nous assassinent et nous hantent…
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Je vous parlerai de la maladie dans ses blancs, de la mort dans ses ombres et de la vie dans ses courants d’air et dans les flots de la rivière…
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Et puis je vous parlerai de Lui… De ce garçon là-haut, sur le toit… De ses silences, de ses étoiles, de sa bonté, de l’essentiel qu’il représente, de ce pont d’argile qu’il tissera entre nous tous… Clay, mon frère…
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A la fin étaient une rivière, un pont et un mulet… Mais ceci n’est pas vraiment la fin…
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❤️🐶🐱🐠🐦🐴
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Après La voleuse de livres, ce nouveau roman de Markus Zusak est mon second coup de ❤️ avec l’auteur, 750 pages dévorées à la vitesse d’un pur-sang lancé au galop !
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Markus Zusak, par l’entremise de Matthew, son narrateur, entre en communication avec ses lecteurs et maîtrise l’art du teasing… Les chapitres, aux titres dignes d’un film de Tarantino, se succèdent, se mêlent, s’entrechoquent et nous font voyager au gré des générations et de l’histoire de la famille Dunbar.
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Sur sa quatrième de couverture, ce livre est comparé à Et au milieu coule une rivière et à Légendes d’automne… Oui, bien évidemment mais j’y ai aussi vu du Amélie Poulain et du En attendant Bojangles à travers ses pages. On y sourit et on y pleure, on y respire et on y suffoque, on y danse et on y vibre pour cette famille excentrique, pour les liens qui se sont défaits et ceux qui se noueront encore… Un livre sur l’absence, la maladie, la mort, les liens père-fils, l’amitié, l’amour… Pour tous les déglingués du ciboulot qui aiment les histoires bouleversantes ! Superbe !
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Merci à Céline pour me l’avoir conseillé après ma lecture de La voleuse de livres…
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Je ne me souviens plus pourquoi j'ai réservé ce livre à la bibliothèque : des critiques alléchantes sur Babelio ? La recommandation du bibliothécaire ? J'ai oublié...
En revanche, ceux que je n'oublierai pas si vite, ce sont les personnages de cette étrange histoire. D'abord la narratrice, qui n'est autre que la Mort. mais ici point de faucheuse grimaçante et armée, pas de squelette tintinnabulant au gré de ses gestes. Non, plutôt une sorte de bonne marraine qui fait son travail en y mettant beaucoup de soin, d'empathie et de douceur. Elle cueille les âmes avec une délicatesse de vendangeuse de raisins tardifs.
Et des âmes à emporter, dans l'Allemagne nazie de 1939- 1942, il n'en manque pas !
A commencer par le tout petit frère de Liesel, mort dans le train qui les amenait, sa maman, lui et Liesel à Molching, près de Munich afin d'être confié avec sa sœur au couple Hubermann, 33 rue Himmel (Un paradis pas si paradisiaque...)
Puis la fillette, toute petite bonne femme de neuf ans qui ne sait pas encore lire et apprendra grâce à son nouveau papa, Hans Hubermann. Elle découvre la magie des mots qui forment des histoires et vous entraînent dans des rondes infinies. Prise d'amour pour les livres, elle commence par en sauver un, son premier, des braises d'un autodafé : le Manuel du Fossoyeur ! Ce livre la sauve de l'ignorance et de la grisaille et lui assure un lien d'amour indéfectible avec son nouveau papa.
Il y a aussi Max, le boxeur juif, que Hans cache dans son sous-sol, avec la complicité de sa femme, la tonitruante Rosa, et de sa petite Liesel. Demander le secret à une si petite personne relève de la folie, mais Liesel est une enfant hors norme !
Et nous suivons leur quotidien avec ravissement et terreur - notamment quand les bottes nazies font vibrer le sous-sol où se terre le juif Max. Rien ne semble vrai, tout est magique et inespéré. Un conte pour enfants dans l'horreur de la barbarie nazie.
Après avoir lu en peu de semaines je ne sais combien de livres se situant dans l'enfer de la seconde guerre mondiale, je respire enfin un peu d'air frais, j'inspire la poésie des mots et j'expire la morosité et la haine : Leslie, la petite voleuse de livres, me fait l'effet d'un renouveau dans mon oxygène mental et affectif, c'est peut-être un brin évaporé mais cela fait un bien fou !
Comme d'autres lecteurs, je ralentis ma lecture pour déguster tout doucement cet ouvrage et en publie la chronique avant de l'avoir terminé : trop peur que cela se termine mal ! A la limite, je suis presque prête à en rédiger la fin moi-même, une fin radieuse, bien sûr !
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Il existe ce genre de livres qui vous tiennent compagnie, qui vous accompagne un bout de temps, auxquels on pense pendant la journée en ayant hâte de se retrouver coincé dans les transports pour pouvoir retourner dans cet univers. Le genre de livre dont on fait durer la lecture parce qu'on ne veut vraiment pas arriver au bout. Markus Zusak nous offre ce genre de livre avec La voleuse de livre. Une histoire où l'on découvre que la mort personnifiée, bien plus humaine que l'idée que l'on s'en fait, s'attache à une petite fille qui aime lire et qui ,Seconde guerre mondiale oblige, vole ces livres.
Ce roman nous fait voir la seconde guerre mondiale d'une manière tout à fait inédite, avec la mort pour narratrice et à travers la vie d'une petite fille adoptée en Allemagne.
Un vrai coup de cœur.
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Que d'émotion et de poésie dans cette histoire qui nous est contée par la Mort elle-même! Je trouve que ce livre devrait être mis au programme scolaire des 12/13 ans : la construction originale (notamment avec la Mort qui n'arrête pas de "spoiler" sa propre histoire) et les personnages attachants en font un livre qui "se lit tout seul". C'est une histoire magnifique d'amitié, d'humanité, de promesses, de résistance, d'espoir et d'amour des mots. C'est l'histoire triste de la Mort, de son travail éreintant. C'est l'histoire tragique d'un village allemand pendant la seconde guerre mondiale. C'est l'histoire de Liesel.
Je recommande sans hésiter ce roman qui m'a touchée et transportée. Coup de coeur.
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Ce roman est une merveille ! L'originalité de la narration ainsi que le fond historique en font un roman très prenant. Des mystères sont posés sous nos yeux dès le départ et il faut progresser dans le récit pour les dévoiler au fur et à mesure. Il y a quelques longueurs parfois qui agacent d'autant plus que l'on veut connaître la suite de l'histoire mais cela reste malgré tout un très bon roman que je conseille à tous de lire.
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Voilà des années que ce roman me faisait de l'oeil. Rien que son titre suffisait à attiser mon intérêt. Je savais déjà que j'allais avoir affaire à une amoureuse des mots. C'est avec joie et empressement que j'ai commencé cette douce et douloureuse lecture écrite pour un jeune public.
J'ai pourtant eu beaucoup de difficulté à me laisser imprégner. le style me paraissait « étrange ». Pourquoi dévoiler, en début de chapitre, les péripéties à venir ? Pourquoi casser le potentiel suspens et gâcher la surprise ? Moi, j'aime avoir des surprises. J'ai même faillit abandonner ma lecture. Il me manquait de l'intérêt.
Pourquoi ? Parce que le narrateur n'est autre que la Mort. Rien de mal à cela, si ce n'est qu'elle a été personnifiée sans qu'on ne lui apporte un véritable charisme. L'auteur a fait de la Mort un personnage « plat ». Comment est-ce possible ? Elle mériterait tellement mieux. Ensuite, je dois bien avouer que le personnage de Liesel m'ennuyait. Certes, il s'agissait d'une petite orpheline blessée par la Vie ... Mais, rien jusque-là ne me rapprochait d'elle. Elle menait une enfance relativement heureuse auprès de parents nourriciers qui l'aimaient plus que tout et qui la protégeaient des inquiétudes politiques du moment. Là encore, tout était très plat.
Puis, ça a basculé. Tout est devenu dramatiquement vivant avec l'arrivée de Max. Il est le personnage qui a apporté du sens à ce roman. Je l'ai tout de suite aimé. J'ai souffert avec lui. J'ai aimé avec lui et j'ai détesté avec lui. Max a tout fait grandir. Liesel, Papa, Maman, les dangers de la guerre, et la fatalité elle-même. Après Max, Liesel est devenue mon amie. Papa, mon héros. Et Maman, ma lionne protectrice. Après Max, la Mort s'est enduite de sensibilité. Après Max, j'ai bu ce roman qui est devenu extrêmement triste. Et comme Liesel, j'ai aimé les mots autant que je les ai détesté ... Parce que si les mots peuvent parfois guérir, ils peuvent aussi trop souvent détruire.
Finalement, j'ai vite oublié les points négatifs du départ. J'ai oublié que les annonces de la Mort coupaient certaines surprises. Parce que ce qu'elle ne révélait pas, c'était la surprise d'une histoire dramatiquement douce. Aussi emplie d'amour que de haine, de joie que de tristesse, de fatalité que d'espoir.
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Zoom sur les habitants d'une rue pauvre entre Munich et Dachau en pleine seconde guerre mondiale.
La mort en personne est la narratrice de ce livre. La mort est fascinée par les humains même si en ces temps de carnage elle hésite entre répulsion et attirance.
Ce qui est sûr, c'est que notre héroïne Liesel a éveillé sa curiosité. Et ça vaut vraiment le coup de lire son histoire...
Ce livre parle de l'amour et de la haine entre nous, les Hommes ; de l'amour pour la vie et du pouvoir des mots et des livres.
En cours de lecture, je pensais attribuer quatre étoiles à ce livre, mais au vu de mon état émotionnel en le refermant, je ne peux que lui en mettre cinq.
Un livre marquant et poignant.
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Dans ce livre vous découvrirez les habitants de la rue Himmel, la jeune voleuse de livres et jesse Owens, le garçon aux cheveux couleur citron, Liesel et Rudy, et bien d'autres personnages. Et vous serez forcement émus par leur histoire.
Il y est question de "saumensch" et de "saukerl", d'insultes recouvrant les réels sentiments, de pudeur, d'humanité. Tous cela durant la montée de la " peste brune" puis son accession au pouvoir. L'auteur joue sur l'émotion, il joue et gagne.
Qui mieux que la...MORT, qui était aux premières loges, pour racontée cette histoire ?
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Un aller-retour à Paris… Un voyage en train bouleversant !!!
Le TGV fend l’air pour m’emmener en week-end pendant que la Mort m’entraîne dans son récit émouvant sur fond de deuxième guerre mondiale. Des heures de lectures interrompues uniquement par l’annonce des hôtesses ou l’odeur des currys indiens de mes voisins.
Je n’ai rien vu des paysages de cet automne 2015. J’ai par contre goûté à ceux laissés par la guerre dans cette Allemagne des années 40.
La Mort… Une narratrice délicate et humble, pas très à l’aise dans ses baskets et qui se plaint des exigences de son travail de plus en plus éreintant. La Mort qui laisse dévoiler ses sentiments humains, son incompréhension face à la créativité de l’Homme pour faire souffrir les siens. La Mort, qui se laisse profondément toucher par Rudy, ce héros au cœur tendre à la bienveillance infinie et aux rêves enfantins. L’auteur a eu une idée brillante de confier à la Mort ce récit ! Ca donne à ce roman une originalité particulière et une lumière nouvelle face aux nombreux autres récits et romans relatant cette époque.
Liesel… Une perle de petite fille curieuse de tout, des mots surtout. Une dévoreuse d’émotions et de relations, pleine de vie, de projets et d’envies. Un caractère bien trempé et motivé à se battre pour ce qui est juste. Une âme enfantine qui s’émerveille du plus petit nuage ou de la plus légère plume d’oiseau. Un engagement sans faille quand il s’agit de protéger ceux qu’elle aime, les humains comme les livres.
Rudy… L’ami que tout le monde rêve d’avoir. Maladroit dans ses actions autant que dans ses réactions mais rieur, bagarreur, taquin à souhait. Rudy, amoureux patient et attentif qui rêve le goût du premier baiser avec sa belle. Rudy, sauveur de situations cocasses et prêt à tout pour conquérir celle qu’il aime.
Les Hubermann… Un exemple de générosité désintéressée et de capacité à prendre les risques les plus fous pour permettre à la vie et à l’entraide de triompher dans cette organisation nazie désincarnée et déshumanisée.
Max… La rencontre qui transforme une vie !
Au cours du roman, les émotions varient, tanguent, jouent, s’emmêlent. Le suspense est trahi rapidement par la Mort qui nous révèle la fin inéluctable. Mais le chemin pour y parvenir est riche, si riche que les émotions ont le temps de tapisser le terrain au fond des tripes pour finalement émerger en flots dévastateurs vers la fin. Une libération bienfaisante laissant couler la tension accumulée durant les quelque 600 pages. C’est fort !!!
Un immense « coup de cœur » pour ce livre « coup de poing » et « coup de VIE » !
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Ce livre mêle avec un grand bonheur poésie, originalité et réalité en nous livrant des petites histoires au coeur d'une partie des plus noires de notre Histoire. J'en suis sortie bouleversée : bouleversée tout d'abord par la vie de cette gamine, bouleversée par les personnages qu'elle rencontre, bouleversée par la délicatesse, le trait subtil et l'imagerie que nous livre Markus Zusak. Ces pages chantent tant de beauté et de laideur, tant de générosité et de petitesse, tant d'égoïsme et de don de soi. Plusieurs fois les larmes sont montées, frémissantes au bord des cils ; plusieurs fois le sourire s'est épanoui et le coeur a bondi. On ne peut rester indifférent à une telle lecture, on ne peut que s'en réjouir.
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