Ce livre : c'est LE livre qui marque une vie de lectrice. De plus, c'est un bonheur de partager cet avis avec sa soeur. Un film (que je n'ai pas vu) est sorti récemment .
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Incontestablement mon livre préféré ! Tous ceux à qui je l'ai conseillé on adoré !Le sujet de ce roman peut paraître rédibitoire: c'est l'histoire d'une femme qui se retrouve seule dans une forêt avec pour seule compagnie un chien et un chat isolée du reste du monde par le fameux mur invisible du titre. Elle se rend compte rapidement qu'au de-là de ce mur, le monde semble avoir cessé de vivre à cause d'un cataclysme dont on ignorera l'origine comme la narratrice. Il s'agit donc du récit d'une femme qui doit apprendre à connaître la Nature pour survivre et qui se retrouve face à elle-même. L'écriture est fluide, claire, sans fioriture et réussit à nous faire partager toutes les petites victoires de la narratrice comme si on était avec elle.
Ce livre est tout simplement bouleversant et marquant car on ne cesse de se demander tout au long de la lecture qu'elle aurait été notre réaction face à telle embuche...
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gros gros coup de coeur
on suit le journal d'une femme, seule survivante d'un cataclysme étrange : la vallée est prisonnière d'un mur invisible et tous ses habitants sont figés
au début, je pensais m'ennuyer, un livre avec aussi peu de personnages et d'intrigue MAIS je le suis trompée. On entre dans l'univers si facilement et on y reste durant tout le roman. L'ambiance est calme, rurale, le quotidien est réconfortant tout comme remué par les divers événements, comme la météo ou la présence des animaux qui va et vient tout au long du livre
l'aspect paisible est contre-balancé par l'information donné au début du livre : le chien et l'un des autres animaux (on apprend lequel plus tard) est mort et le récit de cette mort à la fin du livre est source d'une grande angoisse de voir le quotidien de la narratrice ainsi interrompue
bref, tout est génial
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Ce livre est une sorte de mix entre Dôme de Stephen King et Dans la forêt de Jean Hegland. Les tâches quotidiennes de l’héroïne occupent énormément de place dans son récit, tandis que l’événement majeur qui lui arrive au cours de ces 2 années est traité de façon totalement anecdotique. Elle apprend à vivre complétement dans le présent, les saisons et les intempéries deviennent son principal soucis. Elle cohabite avec différents animaux, et parvient à garder une certaine humanité même aux frontières du monde tel qu’elle l’a connu.
Un livre autrichien découvert à l'institut suédois dans la sélection de Niki Lindroth von Bahr.
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Pour ceux qui n'ont pas encore lu le livre : Je ne le recommande pas à ceux qui veulent une histoire palpitante, avec des rebondissements ou du mouvement. Il s'agit d'un récit parfaitement statique.
Ce que ce livre m'a inspiré : M.H. relate le quotidien d'une existence somme toute banale. J'avoue qu'au début j'ai été tenté de refermer le livre. On attend qu'il se passe quelque chose, et il ne se passe rien, ou presque : l'auteure va jusqu'à raconter comment elle gratte les carottes ! Puis petit à petit on est pris par quelque chose d'indéfinissable, une espèce d'angoisse diffuse qui sous-tend la trame du récit. Toute existence humaine est quelque part une tragédie. Au travers notamment des gestes de la vie quotidienne, en soi sans intérêt, Marlen Haushofer nous fait ressentir ce tragique de l'intérieur. Elle nous fait ressentir en quoi les gestes de sa vie quotidienne sont les gestes nécessaires sous tendus pas une nécessité qui émerge d'un arrière fond. Du coup on finit par aimer ces (ses) petits riens qui sont la façon pour elle d'articuler sa vie individuelle avec l'inconscient collectif (en filigrane, l'époque trouble en Autriche).
Ces gestes quotidiens indispensables définissent mieux que toute théorie géopolitique le réel de son époque.
A côté d'elle et avec elle notre vie entre en résonnance avec la sienne
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Il faut bien autant de pages pour comprendre les saisons, la solitude, le temps qu'il faut laisser à la nature pour nous nourrir, les soins apporter à ceux qui nous permettent de rester en vie... Lire ces pages c'est comme reprendre vie... C'est apprendre à lâcher prise et surtout à s'adapter.
Ce roman me fait beaucoup penser à celui de Jean Hegland, Dans la forêt.
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Je ne vais pas répéter les dizaines d’interprétations laissées dans les avis que je viens de lire, sur les paraboles de ce récit. Je vais plutôt évoquer ce qui ne m’a pas plu. Je n’ai pas apprécié le côté très répétitif de l’histoire et l’absence de fil narratif. 90% du livre est consacré aux tâches quotidiennes de cette femme isolée dans la forêt, et ses rapports avec ses animaux; elle en parle tout le temps et de manière cyclique, ce qui devient vite ennuyant : donner du foin à sa vache, tuer du gibier, donner à manger à son chien, chasser du gibier, puis re-donner du foin à sa vache et à son chien, planter des patates, les ramasser, ramasser du bois, re-ramasser du bois…. Les situations se répètent en permanence, par exemple pour son chien Lynx, elle doit écrire une trentaine de fois qu’il dort sous le poêle, idem pour son chat qui dort dans le placard. Bref, tout est un éternel recommencement, et ça devient lassant, d’autant plus qu’elle ne fait rien pour chercher à sortir de cette situation. Ce livre m’a provoqué frustration et malaise, du début à la fin.
Bien évidemment, des impressions positives me sont aussi restées: comparaison entre son ancienne vie de femme citadine mère et épouse, avec sa vie solitaire rustique, questionnement sur la position de la femme dans la société….
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Le Mur Invisible est un roman continu, non chapitré. Ça peut être déstabilisant lorsqu'on en a pas l'habitude, mais on finit par le lire de la même manière, page par page, parfois paragraphe par paragraphe.
Cette structure est à l'image du récit : en contact forcé avec la nature, la personnage principale narre son histoire de manière semi-linéaire, au rythme des saisons, mais tout de même d'un point de vue continu et humain.
Les cycles, la condition humaine mais aussi animale, sont au cœur des thèmes abordés par le livre. Par fatalité, ils sont explorés directement ; non pas par une réflexion à voix haute, mais par l'expérience et le processus de transformation que subit la personnage principale.
Dans son cadre, la vie devient brutalement à la fois plus compliquée, dure, et aussi plus simple et douce par rapport à ce qu'elle était avant. Moins aliénante aussi : soudainement, le rapport à l'environnement, sa plasticité tout comme sa fatalité se font plus directs.
Le Mur Invisible est une petite surprise littéraire qui saisit le lecteur dans la durée. Finalement, il m'a évoqué l'intérêt que j'ai porté par le passé au survivalisme ainsi qu'à certains jeux vidéos comme The Long Dark.
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Une merveille. La beauté glaçante de cette histoire m'a habité longtemps après l'avoir lue et je garde l'envie de m'y replonger de nouveau pour retrouver l'esprit de cette femme ésseulée, courageuse et perdue dans la finitude du monde fantasmé par l'auteure.
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Quel avis puis-je donner de ce livre, que j'ai abandonné en cours de route puis repris récemment et enfin terminé ? L'écriture est toujours aussi juste et d'une actualité surprenante. On se surprend à se dire que ce ressent cette femme, on l'a nous-même expérimenté.
Et pourtant, malgré cela, quel ennui ! Je n'ai trouvé aucun intérêt à ce qu'elle vit dans sa cabane, j'ai mis du temps à comprendre la construction du récit entre sa vie actuelle et celle de son journal.
Il ne se passe rien, et ce monologue intérieur semble ne jamais finir. On attend et l'on pressent un quelque chose qui pourrait être lié à cet après guerre pas si lointain, et en fait non. Les choses sont à ce point suggérées qu'on ne sait pas s'il s'agit de son propos ou de notre seule interprétation.
J'avais adoré "Le mur invisible" qui était aussi le récit d'une femme face à elle-même, dans lequel la survie n'est pas seulement psychologique mais aussi physique. À côté, sans vouloir faire de comparaison mal venue, "Dans la Mansarde" est bien fade.
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Grandios, simple, émouvant. A la fin ma gorge était bien serrée. Si vous aimez les animaux et vous vous sentez familier avec eux, ce livre est pour vous. Pour les femmes et les survivants. Je vais essayer de lire d'autres œuvres de Marlen Haushofer. Elle a vécu seulement 50 ans et est décédée d'un cancer des os.
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Voilà un livre qu'un ami m'a mis dans les mains. Le sujet ne me tentait pas trop et le genre du livre ne correspondait pas non plus à ce que j'affectionnais. Mais curieuse de tout, ouverte à tout type de lecture et après avoir lu les critiques élogieuses sur le site, je me suis dit qu'il ne fallait pas passer à côté de cet ouvrage.
Jusqu'à la moitié du livre, la lecture était fluide et bien écrite. Je suis entrée dans cette histoire post-apocalyptique avec le plaisir d'une lectrice amoureuse des montagnes et des grands espaces, de la vie à la campagne et des animaux.
Malheureusement, la seconde partie de l'histoire m'est apparue redondante. C'était un éternel recommencement, au gré des mois et des saisons.
L'héroïne ne se posait pas beaucoup de questions par rapport à sa vie d'avant ou à la catastrophe, ne s'apitoyait pas ou peu sur sa vie. Cette Robinson Crusoé des montagnes ne m'a pas touchée.
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Une grosse déception. Le début partait bien et puis j'ai commencé à m'ennuyer ferme à partir de la page 40 à peu près. Cette femme si peu combative était ennuyeuse. Gnan-gnan. J'en avais lu de si bonnes critiques que je me suis forcée à poursuivre. Mais après la page 120 j'ai compris que rien ne changerait et que le personnage principal serait toujours aussi fade et superficiel. Aucune réflexion, aucune expérimentation, j'ai bâillé fort et je suis allé lire la fin, au cas où quelque chose se passerait. Et en effet,il se passe quelque chose mais raconté de manière plate et presque lisse. Pour me consoler, j'ai lu l'analyse qui suivait le mot fin et j'ai eu la surprise de découvrir que ce roman dissimulait une critique de la condition féminine dans l'Allemagne d'après-guerre. J'ai compris rétrospectivement ce que voulait dire l'auteur, et j'en ai été en plus déçu de constater que le message passait si mal. Bref, un roman que je ne conseillerais pas si on a envie d'un peu vigueur et de profondeur, mais à côté duquel je suis sans doute passé.
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Pas fini, je me suis ennuyée.
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