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Citations de Martha Gellhorn (25)


Martha Gellhorn
Ernest Hemingway fut le premier véritable amour de Martha Gellhorn. Elle fut aussi la seule femme à avoir la trempe de le quitter. La force de leurs deux personnalités menant au délitement de leur mariage, elle préféra le divorce, assénant à ce sujet : " Je ne veux pas être une note en bas de page de la vie de quelqu'un d'autre. "

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J'ai loué la Causa de la République d'Espagne à la moindre provocation au cours des vingt dernières années et je suis lasse d'expliquer que la République espagnole n'était ni un rassemblement de Rouges sanguinaires ni des dupes de la Russie. Il y a longtemps aussi que j'ai cessé de répéter que les hommes qui ont combattu et sont morts pour la République, quelle que fût leur nationalité et qu'ils aient été communistes, anarchistes, socialistes, poètes, plombiers, salariés de classe moyenne, ou l'unique prince d'Abyssinie, étaient courageux et désintéressés, puisqu'il n'y avait aucune récompense en Espagne. Ils se sont battus pour nous tous, contre les forces combinées du fascisme européen. Ils méritaient nos remerciements et nos marques de respect, et ils n'ont obtenu ni les uns ni les autres.
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Puis, nous avons vu la côte française et, soudain, nous nous sommes retrouvés au beau milieu de l'armada de l'invasion. Des gens allaient écrire sur cette vision pendant les cent ans à venir et qui l'a vue ne l'oubliera jamais. Tout d'abord, cela paraissait incroyable: il était impossible qu'il y eût autant de navires dans le monde. Ensuite, cela paraissait incroyable qu'une telle opération ait pu être planifiée. S'il y avait tant de navires, quel génie il avait fallu pour les rassembler ici, quel génie incroyable, inimaginable. Après le premier choc d'émerveillement et d'admiration, on commençait à regarder un peu partout, et à voir des détails distincts. Il y avait des destroyers et des cuirassés, des navire de transport, une ville flottante de vaisseaux énormes ancrés devant les vertes collines de Normandie.
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Et aujourd'hui, il apparaissait à Jim qu'il savait des choses qu'ignoraient tous ces gosses : il savait que le travail était dur à trouver, que la plupart du temps il n'y en avait pas du tout, que lorsqu'enfin vous en dégottiez un, c'était pour une journée, pour une semaine, et qu'il fallait alors faire trimer vos muscles comme si vous n'étiez plus qu'une paire de bras, comme si votre tête ne servait à rien, posée là-haut simplement pour la décoration.
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Le problème, c'est qu'ils agissent comme si y nous f'saient une faveur en nous donnant du travail à quinze cents de l'heure [...] Je m'plains pas, remarquez bien ; les temps sont durs, faut être heureux avec c'qu'on trouve. Mais le travail reste le travail, c'est une faveur pour personne.
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Ils entrèrent tous dans la classe, une grande salle carrée déjà imprégnée d'une odeur de pieds, de pull-over humide, de vieux bonbons. Les garçons se bousculaient, cherchant à s'asseoir à côté – ou au contraire, le plus loin possible – de leur amoureuse du moment. Les filles gloussaient et annonçaient d'un air faussement effarouché : « J'm'assieds là. » Puis elles attendaient la ruée ; si rien ne se passait, elles choisissaient leur place près d'une fille plus en vue.
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Voilà que des camarades, des ouvriers comme eux, tout aussi pauvres et démunis, venaient ici, encerclés de policiers, pour leur voler le travail, pour briser leur grève. Après trois semaines de froid, d'attente, d'appréhensions nocturnes, de scepticisme chez leurs femmes, ces gars avaient décidé de briser la grève ! Leur colère était teintée de stupéfaction. Ils s'étaient attendus à cela, mais ne pouvaient y croire. Il leur paraissait naturel que la police, la direction, les journaux soient contre eux – mais pas leurs frères.
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Il est impossible, ici-bas, d'échapper totalement aux souffrances des conversations sans intérêt.
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Au cœur de l’Afrique :
Des nuées de canaris voletaient parmi les arbres à fièvre, ainsi que d’autres oiseaux jaunes, plus gros, des tisserins peut-être. Des colombes entonnaient leur doux chant de deuil. Ces éclairs de couleur au milieu des feuilles devaient être des souimangas ou des guêpiers. Tant de chose à voir et à apprendre, et aucune aide à ma disposition … . Je parvins tout de même à identifier mes antilopes miniatures comme étant des dik-diks de Kirk.
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Au cœur de l’Afrique :
« Tempo venir ! murmura Joshua ; Partez Memsaah !
_ Ils ne viennent pas vers nous ; reste calme. »
Je m’appuyais sur la doctrine communément admise : on ne risque rien dans une voiture, protégé par l’odeur de l’essence, et si vous n’embêtez pax les éléphants, ils ne vous embêteront pas. Ces masses immenses se déplaçaient sans bruit, piétinant les herbes s’èches, repère des lions. Ils étaient une vingtaine, dont plusieurs éléphanteaux, menés par la matriarche.
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Au cœur de l’Afrique :
Je m’entêtais à me lancer dans cette entreprise insensée, il se ferait un devoir de m’injecter toutes les antitoxines répertoriées contre toutes les maladies possibles et imaginables. Outre la variole et le fièvre jaune, il me vaccina contre la typhoïde, la peste, le choléra, la polio et le tétanos ; me prescrivit des cachets contre la dysenterie, la diarrhée et le paludisme ; des onguents et ces poudres pour soigner les plaies et infections de la peau. Il m’implora de boire que de l’eau en bouteille.
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Peut-être sommes-nous parvenus enfin au moment de vérité où il nous faut décider de ce qui est obsolète, la geurre ou le genre humain.
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La façon dont les gens restent à moitié sains d'esprit dans une geurre, j'imagine, consiste à suspendre en rande partie leurs capacités de raisonnement, à perdre l'essentiel de leur sensibilité, à rire dès qu'ils en ont la moindre occasion et à devenir, lentement mais sûrement, fous.
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Ces deux hommes étaient en train de réparer une ligne téléphonique le long du Rapido quand un obus était tombé tout près d'eux. Un éclat avait crevé l’œil gauche du Français, un autre avait pratiquement coupé la jambe du Martiniquais. L'homme à moitié aveuglé avait fait un garrot avec du fil téléphonique pour arrêter l’hémorragie et ensuite, comme la jambe ne tenait plus que par la peau et les tendons, il l'avait coupée avec son couteau. Il avait ensuite porté son camarade jusqu'à la route et il était parti chercher de l'aide.

Le Martiniquais ne cessait de répéter d'une voix douce dans son français un peu désuet : "J'ai beaucoup d'affection pour mon ami, mais il n'aurait pas dû me couper la jambe."
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Je ne veux pas être une note de bas de page dans la vie de quelqu’un d’autre.
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Le Soleil se lève aussi avait fait d’Hemingway l’idole littéraire de toute une génération. Sa photo était affichée dans les chambres d’étudiants des campus américains. Dans une lettre adressée en 1931 à l’un de ses anciens professeurs, Martha raconta qu’elle s’était approprié une réplique de L’Adieu aux armes : « Rien, jamais, ne peut atteindre les braves », pour en faire une autre de ses devises personnelles.
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Au cœur de l’Afrique :
« Vous êtes coincé sur un énorme rocher, vous avez pété votre essieu _ l’essieu ou autre chose, je sais plus très bien », Il cria quelques mots en swahili et un africain que je n’avais pas vu bondit du Land Rover, une grosse clé anglaise à la main. Unissant leurs forces, trempé et loin d’être joyeux, les deux hommes enlevèrent la pierre et tous ce qui pouvait faire obstruction. Sautant de nouveau derrière le volent, le blanc fit remonter en marche arrière mon Land Rover sur la berge. « Vous allez devoir rester en mode 4 X 4, ça tiendra jusqu’à Nairobi et vous aurez une facture de réparation exorbitante. »
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Au cœur de l’Afrique :
Le land Rover se mit à émettre des sons inquiétants, par en dessous, comme si une pièce vitale était sur le point de céder. Je ne savais pas quoi faire, mais il fallait faire quelque chose. Rassemblant mon courage, je me tortillai sous la voiture. Une longue branche s’était prise dans la carrosserie, d’où elle cognait contre le carter. Je la dégageai et sautai derrière le volant, couverte de poussière, pantelante.
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Au cœur de l’Afrique :
Je ne savais toujours pas ou nous étions, ni si nous atteindrions Seronera, autant profiter de l’occasion pour m’instruire un peu. Il y avait là des gnous, des petits koudous, des impalas et des gazelles de Thomson, sauf erreur de ma part, ainsi que des mangoustes, petites créatures au pelage sombre détalant au milieu de tous ces sabots. Les girafes se mirent en marche vers les collines, leurs cous se balançant comme de formidables asperges ; Les antilopes courraient en faisant de grands bonds _ mouvements d’une grâce indescriptible.
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Au cœur de l’Afrique :
Le Serengeti, au nom chargé de lyrisme, était le plus grand espoir de mon voyage ; Le Qeen Elizabeth parc avait été une déception _ trop petit et trop paradis pour touristes. Mais la superficie du Sérengeti dépassait celle du Connecticut de plusieurs centaines de kilomètre carrés ce parc était plus vaste que l’Irlande du Nord ; et dans tout cet espace, six petites huttes circulaires constituaient la seule concession faite à l’homme. J’y trouvais la plaine dorée de mes rêves, entourée de montagnes bleues, où des myriades de bêtes sauvages, superbes, erraient en liberté.
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