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Citations de Mary Jane Clark (182)


Il fallait continuer à vivre normalement et ne pas se laisser empoisonner la vie par un détraqué.
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Le travail qu’on lui confiait n’était pas digne d’une vraie journaliste.
Anastasia brûlait d’envie de réaliser un reportage bien précis. Cela faisait des mois qu’elle s’y préparait en effectuant des recherches difficiles, car personne ne souhaitait s’exprimer sur le sujet qui la concernait. Si elle réussissait à mettre au jour le scandale qu’elle soupçonnait, son rédacteur en chef serait bien obligé de l’écouter et Anastasia aurait toutes les raisons d’être fière d’une enquête, pour une fois.
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Prologue
Il tourna la clé dans la serrure, sous le brillant heurtoir de cuivre, et, avec un sourire de triomphe, pénétra dans la maison située en plein coeur de Manhattan. Il avait tout fait tout seul.
« Papa sera si content », pensa-t-il.
Il s’immobilisa un instant dans le vestibule, essaya de rester maître de ses mouvements, comme on le lui avait appris. Le trajet l’avait excité. Calme. Du calme.
La pendule de grand-père résonnait à ses oreilles. Dehors, les voitures qui passaient dans la rue klaxonnaient de façon agressive. Le téléphone sonnait, sonnait encore, mais il ne fit aucun geste pour décrocher.
Il sentit son bras remuer de haut en bas, à un rythme cadencé, étrange. Il serra les poings, tenta de se concentrer, de se contrôler. Peu à peu, il sentit le calme revenir. Bien.
Une pensée désagréable l’assaillit. Maman serait-elle fâchée d’apprendre qu’il avait fait le trajet tout seul ? Elle voulait toujours savoir où il était. Peut-être n’aimerait-elle pas ce qu’il venait de faire.
Il monta lentement les escaliers, vers la bibliothèque de papa. Il appela Millie, la gouvernante. Personne.
D’abord, il ne vit pas l’homme assis dans le coin de la bibliothèque. Il fit glisser la fermeture Éclair de son blouson, l’enleva, le posa sur le divan. Il s’avança vers la grande fenêtre et regarda Central Park. Lorsque papa rentrerait, ils joueraient à reconnaître les arbres. C’était un de leurs jeux favoris à tous les deux. Papa connaissait les noms de tous les arbres de Central Park. William s’efforça de dominer son impatience. Il avait hâte de jouer à ce jeu.
Doucement, il se retourna, s’écarta de la fenêtre. Ce fut à ce moment-là qu’il aperçut son père dans le fauteuil.
— Papa ?
Un grand sourire éclaira son visage innocent.
Son père ne répondit pas.
— Papa ?
Il fit un pas vers l’homme qu’il aimait. La tête de papa penchait sur le côté. Il avait les yeux ouverts. Il ne dormait pas. Alors pourquoi ne disait-il rien ? Quelque chose n’allait pas. William commença à frapper dans ses mains, doucement, puis de plus en plus fort.
Un pélican. Maman disait que, lorsqu’il cognait ainsi ses paumes l’une contre l’autre, il lui rappelait un pélican qui frappe l’eau avec ses ailes pour s’envoler. Arrête de taper, arrête.
Il porta sa main droite à sa bouche et mordit violemment la peau qui se tendait entre son pouce et son index. Cela ne lui faisait pas mal. Et cela l’aidait à se concentrer.
L’horloge de grand-père se mit à carillonner, très fort. Bong, bong, bong, bong, bong, bong. Le téléphone sonna de nouveau.
Pourquoi papa ne se levait-il pas pour répondre ?
— Papa, papa, qu’est-ce qu’il y a ?
L’étonnement puis la peur déformèrent les traits de William au moment où, s’avançant un peu plus, il secoua avec insistance le bras de son père. Le visage de papa ne bougea pas.
Rien, chez papa, ne bougea.
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Elle se promit de ne plus jamais rien prendre pour argent comptant, sachant pertinemment combien pareille résolution était vaine. On ne peut changer la nature humaine.
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Bon, après tout, ils avaient conclu un marché, comme beaucoup d’autres couples d’ailleurs. Il remplissait sa part du contrat : une maison pleine de babioles que sa femme entassait sans distinction un peu partout. Ses premiers cambriolages lui avaient ouvert les yeux sur la vanité des achats de sa femme.
Bizarrement, ils l’avaient en quelque sorte éduqué. Il avait appris à distinguer et à apprécier les antiquités, le superbe mobilier et les peintures de valeur qui ornaient les salons des riches clients qu’il dévalisait.
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Vous êtes des millions d’Américains à faire appel à des nourrices pour garder vos enfants. Mais sur quels critères choisissez-vous les personnes à qui vous confiez les êtres auxquels vous tenez le plus ? Êtes-vous sûrs que votre enfant est entre de bonnes mains ? Dans le cadre de notre nouvelle série d’enquêtes intitulée « Un nouveau regard », Eliza Blake vous proposera de partager son expérience sur le sujet, demain soir, à la fin du journal télévisé.
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– Ma mère. Elle va être dévastée quand elle apprendra ce que j’ai fait. Je ne peux même pas imaginer les fêtes de fin d’année qu’elle va passer… Avant d’aller me rendre, je me dois de lui annoncer moi-même la nouvelle.
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À quoi bon menacer Dieu du poing et lui reprocher de rester insensible à un drame qui plongeait Wendy dans de telles affres ?
Ce n’était pas la faute de Dieu, mais celle de Vernon Abernathy.
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Décidément, la vie en Californie tenait du rêve ! On avait beau être au mois de janvier, nul besoin de s’emmitoufler, la seule écharpe qu’elle avait emportée avait une fonction décorative.
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À quarante-six ans, Irène avait bien conscience que les hommes ne la regardaient plus comme autrefois. Elle avait connu l’époque où passer à côté d’un chantier de construction tenait du supplice, du fait des sifflets qui résonnaient dans son sillage. Désormais, les ouvriers ne levaient même plus les yeux sur son passage.
Elle ne manquait pourtant pas de charme. Elle était toujours séduisante avec sa silhouette mince et son joli visage quasiment sans rides, grâce aux miracles effectués chez Elysium. Irène avait soigneusement veillé à entretenir sa personne, grâce aux réductions importantes auxquelles avaient droit les employés du centre de soins.
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Parfois les plus grandes douleurs engendrent des bienfaits. Si sa mère n’avait pas succombé à une crise cardiaque lors d’une opération, Nina Abernathy n’aurait jamais mesuré toute la vacuité de la beauté physique. Elle n’aurait jamais compris l’essentiel. Elle ne serait sans doute jamais devenue sœur Marie-Noëlle.
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Les gens s’apprêtaient à célébrer la nouvelle année, souvent en consommant de l’alcool de façon inconsidérée. Des femmes maquillées, sur leur trente-et-un, tourbillonneraient sur les pistes de danse, à la lueur des projecteurs, en rêvant de croiser la route d’un agent ou d’un producteur.
Sœur Marie-Noëlle avait beau vivre dans les collines de Hollywood, elle n’avait pas répondu à l’appel du cinéma, mais à celui du Seigneur qui l’avait invitée à le suivre. Elle avait alors opté pour une existence contemplative au cœur de ce couvent. Elle avait achevé ses deux années de novice et prononcé ses premiers vœux, si bien qu’il lui restait encore deux années avant ses vœux définitifs.
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Ses longs cheveux noués en queue-de-cheval, piper se tenait devant une table couverte d'ustensiles de pâtisserie, de boîtes d’œufs, de paquets de farine et de sucre. Elle étala sur son plan de travail une petite feuille de papier sulfurisé avant de se saisir d'une poche munie d'une douille cannelée contenant un glaçage de couleur jaune foncé. Elle pressa la poche tout en tournant dans le sens inverse des aiguilles d'une montre et les premiers pétales apparurent. Quand la rose fut presque terminée, elle prit une autre poche munie d'une douille d'un diamètre inférieur et dessina le bourgeon d'un jaune plus tendre. (p. 12-13)
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Tous possèdent la même liberté de conscience, et le statut de citoyen. Le temps est fini où la tolérance était un vœu, et semblait dépendre du bon vouloir d’une certaine classe sociale. Il s’agit désormais de l’exercice d’un droit naturel…
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Le souvenir de l’esclavage avait laissé en Amérique des traces profondes et complexes, et il valait la peine de montrer en quoi les vieux démons étaient toujours présents. C’est pourquoi Zoé employait son temps libre à filmer au caméscope les vestiges du combat mené autrefois par les Noirs au « pays de la liberté ».
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C’est drôle : on passe jour après jour devant ces détails sans les voir, et soudain ils vous sautent aux yeux.
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Était-il marié ? Peut-être avait-il une femme qui restait au foyer et s’occupait des enfants pendant qu’il se taillait une place dans le monde. Pourtant, il n’avait pas l’air marié… D’abord, il ne portait pas d’alliance. Ensuite, il dégageait un je-ne-sais-quoi… Il donnait l’impression d’être libre, voilà. Mais sait-on jamais. Certains hommes ont l’art de jouer les célibataires alors qu’ils ont une famille à nourrir.
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Les esclaves, jadis, avaient emprunté ces galeries dans leur fuite. Ces malheureux avaient-ils seulement une lanterne pour s’éclairer ? Non. Sans doute étaient-ils obligés d’avancer à l’aveuglette. Ils ignoraient de plus ce qui les attendait au bout du chemin. Pourtant, ils étaient prêts à risquer le tout pour le tout – ils connaissaient trop bien les horreurs qu’ils laissaient derrière eux.
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Il aurait aimé allumer une lampe, mais c’était impossible. Et elle en fut heureuse. Toute lumière provenant de la cabane de jeu risquait d’attirer l’attention d’un domestique. Il aurait également aimé écouter un peu de musique. Il avait même apporté son radiocassette. Mais elle insista pour qu’ils évitent de faire le moindre bruit. Mieux valait qu’aucun son ne s’échappe dans cette nuit paisible. Ils devraient se contenter du silence et du lent va-et-vient régulier de leurs corps.
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— ...Vous avez généreusement aidé de nombreuses œuvres caritatives…
— N’importe qui dans notre milieu est capable de signer un chèque ! lui dit-il d’une voix désabusée. Mais qu’ai-je fait pour venir en aide à mon prochain ? Sauver la vie de quelqu’un ? Rien ! Au contraire. J’ai détruit beaucoup d’existences. La politique est une jungle. Et longtemps, pour aider Valentina à atteindre les sommets, je me suis comporté comme un être amoral. Il est désormais trop tard pour revenir en arrière…
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