AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Marzena Sowa (186)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Vivian Maier : Claire-Obscure

Un grand merci à Babelio et aux éditions Dargaud...



1963, Chicago. Cette année-là, Vivian Maier est la nounou des enfants Gensburg. Une nounou attentionnée qui les incite à regarder le monde, à s'ouvrir aux autres et à la nature. Mais Vivian a aussi une passion : la photographie. D'ailleurs, elle ne quitte jamais son Rolleiflex Carl Zeiss, qu'elle porte toujours autour du cou. Ainsi, elle immortalise les scènes du quotidien, les gens qu'elle croise au hasard, la vie urbaine. Si elle imprime certaines photos, elle garde néanmoins des dizaines et des dizaines de pellicules...



Marzena Sowa et Émilie Plateau rendent, à travers cet album, hommage à cette femme qui aura connu la gloire après sa mort. Si son travail de nourrice l'a occupé une grande partie de sa vie, elle passait le reste de son temps libre à photographier la vie autour d'elle. Son travail a été découvert, par hasard, par John Maloof, en 2007, lorsqu'il achète aux enchères tout un fatras de photographies, de planches-contacts, de pellicules non développées, de négatifs et de papiers entassés. Ce n'est que deux ans plus tard qu'il met un nom sur l'auteur de ces œuvres, au moment où Vivian mourait, dans l'anonymat le plus complet. Cet album a pour vocation de mettre sur le devant de la scène des femmes oubliées. Pari réussi pour peu que l'on n'ait pas vu le documentaire qui lui était consacré (À la recherche de Vivian Maier) ni lu le roman de Gaëlle Josse (Une femme en contre-jour), entre autres. En effet, dans cet album, Marzena Sowa survole la vie de Vivian Maier, s'attarde sur des instantanés sans réelle émotion, sans saisir la complexité et la modernité de cette femme secrète au regard acéré. Elle évoque plus souvent son travail de nounou que sa passion pour la photographie. Graphiquement, Émilie Plateau croque tous ces personnages d'un trait minimaliste et naïf, les faisant évoluer dans des planches sans case, sans bulle. Un dessin original, certes, mais un brin brouillon. En utilisant la couleur pour le présent, le sépia pour le passé, elle redessine en noir et blanc quelques photos de l'artiste.

Un sujet qui aurait mérité quelques mises au point !
Commenter  J’apprécie          602
N'embrassez pas qui vous voulez

♫Pour faire nos ADN

un peu plus équitables,

pour faire de la poussière

un peu plus que du sable,

dans ce triste pays

tu sais un jour ou l'autre

faudra tuer le père,

faire entendre ta voix !

Jeunesse lève-toi.♫

Varsovie-l'Halhambra-Paris - SAEZ - 2008 -

- Jeunesse lève-toi -



le petit père du peuple, Staline, débloque

du temps où Varsovie faisait partie du Bloc

Oppression, délation,

Niet - liberté d'Expression

Autorisé à penser

l'écriture, illusion de liberté

Un mensonge répété mille fois devient une vérité

Si un jour quelqu'un vous embrasse

un baiser sur la bouche

et qui vous laisse des traces

vérifier si le rouge s'efface

attention : endoctrinement tenace...



la vérité c'est comme une paire de fesses,

à chacun la sienne

alors relève toi, jeunesse

il n'y a pas de "mai" qui tienne.
Commenter  J’apprécie          570
Vivian Maier : Claire-Obscure

Comment faire part de la déception pour un livre sur Vivian Maier quand elle côtoie chez moi l'admiration pour son oeuvre ? La déception peut être amplifiée par l'attente, évidemment. J'aime l'oeuvre de Vivian Maier et son univers de Street Photography à l'ancienne, le Rolleiflex en bandoulière et l'oeil penché sur l'envers du décor, penché aussi sur la visée ventrale inversée qu'impose l'appareil, comme un symbole d'inclinaison respectueuse envers ses sujets photographiés. J'aime ses portraits, ses jeux d'ombre et ses reflets, l'ambiance figée et trouble qui s'en dégage. Et pourtant je suis souvent déçu par les histoires qui résultent de la vie de Vivian Maier. Et je me pose des questions, plus de dix ans après l'avoir découverte grâce au documentaire qui lui a été consacré, et qui racontait le plus intéressant la concernant à mes yeux, sa révélation posthume et la magie de ses photos.

On a cherché à mieux connaître sa vie et ses origines suite à la découverte fascinante de son oeuvre, sauf que voilà, je suis dubitatif : Est-elle vraiment intéressante pour le lecteur, sa vie de nounou célibataire obsédée de photo ? Elle pourrait peut-être le devenir si on y découvrait des raisons de son obsession vitale à photographier, par exemple. Ou pourquoi pas en prenant résolument le parti de l'exofiction comme dans les romans de Dominique Fortier sur Emily Dickinson, qui réussit à faire vivre l'oeuvre de la poétesse tout en la racontant.

Toujours est-il que j'ai eu du mal à m'intéresser à sa vie – comme dans le roman de Gaëlle Josse, retracée ici de manière fragmentaire et plutôt gentillette avec la sensation d'effleurer les sujets, les parts d'ombre de sa personnalité révélées par le documentaire étant aussi occultées. À vrai dire il ne s'y passe pas grand chose. Une plongée doucereuse dans l'Amérique ségrégationniste, des souvenirs d'enfance avec le retour en France de sa maman notamment, une vie de nounou adoptée par ses familles pour l'essentiel. Et un personnage qui s'apparente plus à une Mary Poppins de la photo qu'à une artiste habitée, secrète et énigmatique. J'ai eu du mal à faire coïncider le portrait de cette Vivian Maier aux traits minimalistes dans le dessin, plutôt sociable et sans réelle part d'ombre, avec la photographe à l'oeuvre empreinte de mystère, ne cherchant pas vraiment à se faire connaître de son vivant ni à développer ses bobines, ne serait-ce que pour elle-même (même si c'est relaté dans la bd).



Voilà, un rendez-vous manqué pour ma part et j'en suis désolé, je pense m'arrêter là avec les histoires sur Vivian Maier que le monde de l'édition ne manque pas de vouloir relater, tant l'histoire de sa révélation posthume a fasciné.



Merci à Babélio et aux Éditions Dargaud pour l'envoi de cette bd dans le cadre de masse critique.
Commenter  J’apprécie          518
L'Insurrection, tome 1 : Avant l'orage 1/2

Une petite critique, pour laisser ma trace dans l'Histoire !!!

Véritable fresque illustrée de Varsovie, de sa capitulation en 1939 face à l'envahisseur, jusqu'à la veille de son insurrection. On découvre des personnages plutôt contrastés, certains décontractés d'autres très impliqués. Dessins de Gawron très réalistes, expressionnistes voire émouvants, couleur bicolore omniprésente, parfois ponctuée du rouge, triste rappel du fanion SS.

Je ne peux que vous inciter à vous procurer cet album, en attendant ce lendemain qui sommeille !

Commenter  J’apprécie          451
Vivian Maier : Claire-Obscure

Cet album, je l'ai attendu impatiemment pendant plus de deux mois.

Une documentaliste m'en a parlé en novembre dernier, alors que nous évoquions Emilie Plateau, auteure de BD.

J'ignorais alors tout de Vivian Maier (1926-2009) et de sa vie surprenante : voyageuse, gouvernante aux USA à partir de 1950, et photographe amateure de génie. Ses prises de vue ont été découvertes après son décès, certaines encore à l'état de pellicules. Il y en a plus de 100 000.

J'ai d'abord pris connaissance de son oeuvre via cet article du Monde 'Pourquoi l'autoportrait ? Vivian Maier' *, et puis d'autres, car ses photos sont fascinantes (on se perd parfois dans des jeux de reflets et d'ombres, notamment dans ses autoportraits).

.

J'ai également regardé ce reportage assez troublant : 'A la recherche de Vivian Maier' (John Maloof & Charlie Siskel, 2013). Sa vie y est reconstituée, et des proches témoignent, livrant leurs souvenirs, donnant de cette femme des images parfois totalement divergentes qui laissent perplexe, voire mal à l'aise. Les auteurs de ce doc ont-ils recherché le sensationnalisme ?

.

La BD d'Emilie Plateau & Marzena Sowa est plus descriptive, insistant sur les rapports de cette femme libre avec les enfants dont elle avait la garde. Elle jouait avec eux, les encourageait à prendre confiance, leur faisait observer la nature, la ville, les injustices - autant d'ouvertures sur le monde pour ces rejetons de 'bonnes familles' vivant dans des quartiers huppés.

.

Je crois que je suis un peu restée sur ma faim, ce qui n'aurait pas été le cas si je n'avais pas vu le reportage avant.

Les photographies de l'artiste sont ici dessinées par Emilie Plateau. C'est amusant d'aller à la pêche ensuite pour retrouver les originaux, mais j'aurais aimé que quelques uns de ses clichés soit présentés, au moins en postface.

.

* https://lunettesrouges1.wordpress.com/2021/02/25/pourquoi-lautoportrait-vivian-maier/
Commenter  J’apprécie          348
Vivian Maier : Claire-Obscure

Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée "Vivian Maier : Claire-Obscure".

Qui était Vivian Maier, cette « nounou pas comme les autres » dont on découvrit à titre posthume le talent immense de photographe ?

Vivian Maier décède en 2009, à 83 ans, dans le plus grand anonymat.

On redécouvre ses photos pleines d'humanité et d'attention envers les démunis et les perdants du rêve américain par hasard dans des cartons oubliés au fond d'un garde-meuble de la banlieue de Chicago.

Personnalité complexe et parfois déroutante, femme libre dont le destin s'est écrit entre la France et l'Amérique, elle avait choisi de vivre les yeux grands ouverts.

"Vivian Maier : Claire-Obscure" est un portrait captivant d'une femme que je connais car j'ai déjà lu des ouvrages sur elle.

Les auteurs ont insistés ici sur les rapports de Vivian avec les enfants dont elle avait la garde. Elle faisait tout pour les inciter à avoir confiance en eux, à observer la nature, à s'ouvrir aux autres..

Elle était en avance sur son temps.

J'ai découvert qu'elle était féministe. Je ne me souvenais pas qu'elle l'était à ce point.

Elle était franche, sans faux-semblant, avec un point de vue sans concession sur certaines choses.

J'ai beaucoup aimé le portrait fait ici par les auteurs.

Par contre, j'avoue ne pas avoir accroché aux graphismes. Les bonhommes sont présentés comme des bonhommes bâton, il n'est pas évident de savoir qui est qui. Heureusement, on reconnait Vivian, c'est d'ailleurs la seule réellement reconnaissable.

Cela m'a vraiment déstabilisée.

Heureusement, j'ai apprécié le contenu, et je suis ravie de ma lecture.

"Vivian Maier : Claire-Obscure" est une bonne surprise que je vous recommande et note quatre étoiles :)
Commenter  J’apprécie          264
Histoire de poireaux, de vélos, d'amour et au..

Il y a un petit côté bucolique et provincial dans cette bande dessinée. L'histoire raconte un marché dans une petite bourgade, les enfants des commerçants se retrouvent entre eux, aident leurs parents, ont des petites amourettes d’enfants. Un peu d’écologie, d’éducation, d’amour, beaucoup d’amitié, de joie. Cette histoire, assez banale, pourrait manquer de relief mais sa bienveillance est si communicative qu’on en ressort ravi, le sourire aux lèvres. Une petite lecture sympathique, positive et écologique, ça ne peut pas faire de mal.
Commenter  J’apprécie          260
L'Insurrection, tome 1 : Avant l'orage 1/2

Varsovie, 1944, le ghetto juif a été rasé, la ville est encore occupée par les Allemands, Alicja aime Edward, Krystyna va se marier… Les polonais survivent comme il peuvent, la résistance tente de s’organiser, elle projette une insurrection. Alicja présente son nouveau fiancé à ses parents, mais l’ambiance n’est pas à la fête.



Le trait est sobre, un peu tremblant, la colorisation est volontairement terne, comme une bichromie avec du noir et un ocre presque jaune, qui verdit dans les ombres, triste et sombre, les ruines, les bâtiments abimés sont très présents dans les vignettes, les visages semblent éteints, comme l’atmosphère qui règne à Varsovie dans cette triste période. C’est sobre, juste et efficace.



L’ambiance est lourde de tension, de suspicion, de méfiance, de complot, les dialogues sont succincts, on ne s’épanche pas, ce n’est pas le moment.



Marzena Sowa nous raconte sa Pologne, dans une volonté plus tragique encore que dans sa série jeunesse, “Marzi”. C’est une belle histoire, assez lente et avec peu d’action, tout est dans le ton, austère mais superbement raconté, avec sensibilité et pudeur.



Pas de nouvelles pour une suite pourtant envisagée, Krzysztof Gawronkiewicz n’a rien publié depuis, c’est bien dommage. On connait l’issue cependant, c’est l’Histoire avec un grand H qui nous l'a laissée : l’insurrection va être violemment réprimée, ça sera un massacre, les Russes déjà aux portes de Varsovie n’interviendront pas et laisseront faire les Allemands.
Commenter  J’apprécie          210
Marzi, Tome 1 : Petite carpe

Ce récit aborde le thème de l’enfance sous forme de petites histoires plus ou moins courtes, sous formes d’anecdotes, avec des considérations et des préocupations d’enfants, jeux, bêtises, vision du monde adulte. Le ton est assez classique sur ce monde de l’enfance, on pourrait aussi bien penser à Pico Bogue, Calvin et Hobbes, les Peanuts, Cédric et tant d’autres, mais ici le monde des adultes est bien différent, car c’est celui de la Pologne en crise des années 80. Tout le monde se souvient de ses fameuses queues (files d’attentes) de ravitaillement qui défrayaient les chroniques des journaux télévisés d’alors. Le point fort de cette bande dessinée, tient justement de ce rapport à l’histoire, elle s’avère être un témoignage poignant sur la vie dans ce pays en crise, décrit du point de vue de l’enfance, plein d’innocence et de naïveté, avec ce qu’un enfant pourrait ressentir comme révolte, non pas contre une politique ou un système en panne, mais contre les frustrations, les égoïsmes, les moments d’enfance gâchés… C’est tout en pudeur, en finesse, au final, il est autant question de Pologne que d’enfance et le témoignage réaliste prend le dessus sans jamais devenir didactique, l’humour y est subtil et touchant, et le ton est juste. Cette bande dessinée est pour moi une très belle surprise.
Commenter  J’apprécie          211
Marzi, Tome 2 : Sur la terre comme au ciel

Deuxième volet de la vie de Marzi. Si dans le premier tome les préoccupations d’enfant prenaient souvent le dessus, ici, la Pologne des années 80 passe au premier plan, avec les évènements de l’époque, allant de la prise de pouvoir du Général Jaruzelski jusqu’à la catastrophe de Tchernobyl, et les contraintes de la société polonaise de ces années, le poids de la religion, le catholicisme traditionnel strict, et l’économie de pénurie. C’est une série de courtes histoires qui ressemblent à des fictions, mais qui mises bout à bout forment un témoignage poignant sur ce pays, si frustrant pour y vivre une enfance normale, pour y vivre en général. On s’attache à cette petite Marzi qui grandit dans ce monde, entre politique austère, religion rigide, mais ce qui est le plus marquant, c’est de ce dire que cela se passait juste à côté de nous il n’y a pas si longtemps.
Commenter  J’apprécie          200
Vivian Maier : Claire-Obscure

Vivian Maier est une artiste dont le travail me passionne et une femme qui m'intrigue. J'ai commencé à m'intéresser vraiment à elle suite à un reportage sur l'exposition que lui a consacrée le Musée du Luxembourg, fin 2021. J'ai voulu en savoir un peu plus grâce à sa biographie romancée mais fidèle de Gaëlle Josse "Une femme en contre-jour" et j'ai enfin eu la chance de pouvoir voir l'exposition de ses travaux au musée des Beaux-Arts de Quimper au printemps 2022.

Alors pourquoi encore lire sur elle? Parce que cette femme est une artiste enfin reconnue à titre posthume mais qu'elle reste un mystère, ce que rend bien le sous-titre de ce roman graphique "claire-obscure" qui ne fait pas référence qu'à la photographie. Elle interagissait peu avec ses semblables, était assez revêche mais était également pleine d'humanité comme le montrent si bien ses photos. Elles ne s'intéressait pas au beau, au riche mais aux gens, aux anonymes dans la rue, aux pauvres.

J'ai, cette fois, choisi la BD car les auteurs de ce medium, surtout quand il est biographique, doivent faire des choix dans les éléments de la vie de ceux ou celles qu'ils illustrent contrairement à un livre qui peut se permettre d'être assez exhaustif. Et c'est le cas ici; Marzeva Sova a privilégié les relations de Vivian avec les enfants dont elle s'est occupé pratiquement toute sa vie en tant que nounou/gouvernante. L'auteure montre que Vivian a essayé de leur inculquer une conscience sociale et de développer leur sensibilité artistique. Je la découvre également féministe, martelant qu'une femme ne se définit pas en fonction d'un homme, qu'elle n'en a pas besoin pour exister; c'est une prise de position assez courageuse et novatrice dans les années 60. Ce sont deux aspects de la personnalité de Vivian que je ne me souviens pas avoir lus auparavant.

Le trait d'Emilie Plateau est assez enfantin; ses dessins des personnages m'ont rappelé des figurines en pâte à sel ou en pâte à modeler, assez grossières, difficiles à différencier entre elles. Seule la figure de Vivian Maier est clairement identifiable avec son chapeau et son manteau informes mais surtout ne quittant jamais son Rolleiflex autour du cou.

#Vivianmaier #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          194
N'embrassez pas qui vous voulez

Des tons brun sépia sur un papier à grain pour nous narrer la vie d'enfant sous la dictature stalinienne, c'est une belle histoire, émouvante, dans une ambiance de suspicion, de délation, de peur de l'autre parfaitement rendue grâce au travers du regard des enfants.
Commenter  J’apprécie          170
N'embrassez pas qui vous voulez

Sous le regard de Staline, il n'est pas possible de s'embrasser. Sous le regard de Staline, il n'est pas possible de faire autrement que dénoncer, même par accident ses petits camarades, ses parents.

Un groupe d'amis, élèves au primaire, va en faire la triste expérience. Tout ça pour un baiser et un poème sur le printemps... Heureusement, tous les adultes de leur entourage ne sont pas endoctrinés, ni malveillants.

Si pour eux, tout se termine bien, ces 24h nous aurons permis de toucher du doigt la réalité quotidienne du habitants de l'URSS. Délation, violence, culpabilisation, culte de la personnalité, tout est là, dans des planches brunes et sépia, atones, comme l'atmosphère qui y règne. Et sans doute le souvenir qu'en garde l'une des auteurs.
Commenter  J’apprécie          170
L'Insurrection, tome 1 : Avant l'orage 1/2

Deux auteurs polonais ou d'origine polonaise, Marzena Sowa pour le scenario, et Krzysztof Gawronkiewicz alias Gawron, pour le dessin, nous relatent dans ce premier tome la période précédant la terrible insurrection de Varsovie contre les nazis en 1944.

Une jeune femme, Alicja, et son fiancé, Edward, vivent cette situation très différemment. Faut-il s'engager dans la préparation de cette insurrection comme Alicja ou faut-il au contraire penser surtout à se protéger ?

L'atmosphère est lourde et est bien rendue par les dessins de Gawron, L'on passe de couleurs chaudes au noir et blanc pour différencier les périodes de bonheur des événements tragiques. Les décors de Varsovie à l'époque sont magnifiquement représentés.

J'attends avec impatience le second tome...

Commenter  J’apprécie          161
Vivian Maier : Claire-Obscure

Vivian Maier a toujours été libre. Pas de mari, pas d'enfant, et pas de famille. Elle a vécu de petits boulots, faisant surtout nounou pour les enfants ou pour les personnes âgées. A sa mort, on a découvert ses photographies, montrant son talent pour capturer le monde.

J'ai apprécié ma lecture, sans pour autant avoir l'impression d'avoir compris le personnage. L'album s'attache en effet à montrer son travail de garde d'enfants, toujours un appareil photo à portée de main, sans jamais laisser transparaitre ce regard unique qu'elle portait sur le monde. Et c'est probablement là qu'est le mystère de cette femme qui trouvait des sujets d'attention partout autour d'elle.

J'ai également apprécié le dessin, d'une grande simplicité, mais qui appuie le propos de l'album sur la simplicité du personnage sans en donner une image trop détaillée.

Cet album est intéressant, sans pour autant lever complètement le voile sur l'histoire de Vivian Maier. A découvrir.
Commenter  J’apprécie          150
Vivian Maier : Claire-Obscure

Je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions Dargaud pour la découverte de cet album au sujet de #Vivianmaier.



Marzena Sowa et Émilie Plateau nous proposent ici une biographie graphique de la "nounou qui prenait des photos", Vivian Maier, artiste photographe restée toute sa vie dans l'anonymat.

La vie de Vivian Maier est présentée avec beaucoup de pudeur et de distance, ce qui correspond bien à l'image que je me suis forgée autour de cette artiste. L'album s'attarde sur sa vie professionnelle en tant que nounou et explique sa démarche artistique, loin de l'élitisme. Marzena Sowa et Émilie Plateau donnent aussi des précisions sur l'enfance et l'entrée dans l'âge adulte de Vivian. Elle va ensuite traverser les bouleversements sociaux des années 1960, en particulier les luttes des couleurs, des classes et des femmes aux Etats-Unis...



Malheureusement... Je n'ai pas du tout aimé les dessins... J'ai trouvé l'univers graphique grossier, enfantin, presque schématisé, plutôt désagréable... J'ai eu des difficultés à comprendre certaines actions. Je m'attendais à plus de poésie dans les traits, vu le sujet de l'album, ou au moins une esthétique plus léchée, ou plus en lien avec la photographie (autre que la simple mise en page des vignettes rappelant les clichés)... Grosse déception graphique donc... qui m'a empêchée de ressentir quelques émotions que ce soit...

Heureusement... Le thème m'intéresse énormément et le scénario est pertinent et maîtrisé. Les aller-retour temporels sont bien identifiés, la construction est intéressante et intelligente. J'ai découvert, re-découvert et appris des choses à propos de Vivian Maier en lisant cet album : tant sur son histoire que sur son cheminement artistique et esthétique. On sent que c'est un ouvrage sérieux, bien documenté (j'ai d'ailleurs apprécié la chronologie et les références de fin de livre), raconté très simplement, à l'image de Vivian Maier.



#Vivianmaier #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          140
N'embrassez pas qui vous voulez

Marzena Sowa nous transporte dans la Pologne de sa famille, dans ce pays du bloc communiste des années 1950.



Tout pourrait donner l'impression d'ouvrir un livre pour enfant, une sorte de fable, d'abord le dessin de Sandrine Revel, ensuite le titre et la couverture. Mais très vite au fil des pages, ce n'est plus du tout un livre d'enfant que l'on parcours, c'est un livre sur l'URSS, la censure et la dérive stalinienne qui nous est proposé.

Le propos est intéressant, l'auteur semble vouloir nous faire ressentir l'ambiance et le climat de l'époque au niveau des enfants ou en tous cas par ce biais. On a donc l'impression, à la lecture de ce roman graphique, que dès l'enfance l'endoctrinement commençait et que l'expression les murs ont des oreilles était faite pour ce pays. Un enfant qui est témoin ou entend des choses, même dans son cercle familiale devait le rapporter aux autorités. La pression était permanente, dès le plus jeune âge et les vies pouvaient basculer pour un rien à tout moment. Ici parce qu'un enfant à voulu embrasser sa camarade de classe pendant la diffusion d'un film de propagande sur Staline, tout une famille et plus largement une communauté se retrouve menacée.



Le propos semble parfois un peu simpliste et caricatural mais le climat de soupçon et de crainte est assez bien rendu et les personnages sont attachants.



Le dossier final dans lequel la scénariste en dit un peu plus sur elle, son projet, sa famille d'origine polonaise, etc était très intéressant à lire.



C'est un ouvrage, emprunté à la bibliothèque Claude Levi-Strauss de Paris, que j'ai pris plaisir à lire.
Commenter  J’apprécie          140
Marzi - Intégrale, tome 1 : 1984-1987

Ce roman graphique regroupe les trois premiers albums de Marzi, une petite fille polonaise aux grands yeux bleus qui raconte son enfance dans la Pologne communiste. J'ai lu les deux premiers albums il y a quelques années et m'y plonger à nouveau a été un grand plaisir. Je l'ai acheté pour mon fils de 15 ans qui a pu ainsi avoir un petit aperçu de ma propre enfance car je suis à peine un peu plus âgée que Marzi.



J'ai adoré ces petites histoires de la vie quotidienne racontées avec beaucoup d'humour et de sincérité. Je me suis retrouvée dans presque toutes les anecdotes, j'ai vécu certains événements à l'identique, d'autres m'ont rappelé mes propres souvenirs de ces années-là qui ont marqué toute une génération de Polonais. Une enfance pas toujours facile, faite de privations mais finalement très heureuse.



Après ma première lecture je ne me rappelais pas cette image de la mère de Marzi, une femme un peu dévote et plutôt autoritaire. J'espère qu'elle n'en a pas trop voulu à sa fille pour l'avoir présentée ainsi.



Drôle, d'une grande authenticité et empreint de nostalgie ce roman graphique a été pour moi un véritable coup de coeur.
Lien : http://edytalectures.blogspo..
Commenter  J’apprécie          130
Marzi - Intégrale, tome 1 : 1984-1987

Récit en bande dessinée de la vie de Marzi, une jeune fille dans la Pologne communiste au moment des grèves de Solidarnosc. L'histoire est découpée en courtes tranches de vie dans lesquelles transparaît un amour pour se père qui se bat pour ses idées mais aussi les interrogations intemporelles d'une jeune fille.



Un livre beau, aux dessins soignés qui constitue un très bon témoignage sur la vie quotidienne en Pologne de 1984-1987. A découvrir !
Commenter  J’apprécie          130
Marzi, Tome 1 : Petite carpe

Marzi , l’héroïne éponyme, est une petite fille de sept ans qui vit en Pologne.

Elle raconte son enfance, ses jeux avec les voisins dans la cage d’escalier, la semaine sainte à la campagne dans la famille de sa mère, mais ce qui fait l’intérêt de cette BD, c’est surtout qu’elle livre un témoignage sur la vie en Pologne dans les années 80 avec les queues, les pénuries, le rapport à la religion et au pape.

D’un point de vue historique, cet album est intéressant, mais je trouve qu’en tant que souvenirs d’enfance, il manque un peu de tendresse (rien à voir avec les souvenirs de Mamette par exemple), et surtout je n’ai pas du tout accroché au dessin.

Je pense donc m’arrêter là et ne pas lire les tomes suivants.
Commenter  J’apprécie          120




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Marzena Sowa (601)Voir plus

Quiz Voir plus

Jouons avec Clark Gable

D'après le roman Night Bus de Samuel Hopkins Adams, Gable triomphe dans l'un des premières comédies loufoques (screwball comedy) du cinéma. Ce film américain réalisé par Frank Capra en 1934 avec Claudette Colbert s'intitule:

Paris Roubaix
New-York Miami
Los Angeles San Francisco

8 questions
9 lecteurs ont répondu
Thèmes : acteur , hollywood , cinema , adapté au cinéma , adaptation , littérature , culture généraleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}