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Citations de Mathilde Levesque (46)


–Mais madame, c'est quoi un acte indirect de langage ? J'ai pas bien compris.
–Si je regarde la porte, ça veut dire quoi ?
–Que je suis viré.
–Ben voilà.
–Oui, enfin en général, vous êtes plus directe par contre.
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Le choix du dessin n'est pas anodin. Certaines postures, certaines ambiances, certains regards font tellement notre quotidien qu'on finit parfois par ne plus les voir. Pourtant, ils disent beaucoup. À mes souvenirs se superpose donc la fine observation de Minh, posté dans un recoin ou un autre du lycée : le lien, est, aussi, celui de la collaboration.
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C’est pourquoi vous trouverez dans ce dictionnaire plusieurs types d’entrées, qui tentent d’illustrer la plasticité de la notion.
Il était difficile de faire l’impasse sur les fondations antiques de l’éloquence, et sur leur résurrection au siècle classique : il faut rendre à César ce qui lui appartient.
Mais à ces entrées académiques répondent aussi les portraits de certains de mes élèves, ou de proches qui incarnent à mes yeux des visages de l’éloquence. Comme dans Les Caractères peut-être, vous reconnaîtrez derrière la leur une autre voix que vous avez un jour croisée ; j’espère qu’à leurs prénoms vous en substituerez d’autres.
Il y a aussi dans ce livre un peu de notre monde actuel – celui qui fait réfléchir et avancer, pas celui qui se périme en même temps que la polémique qu’il a instaurée.
D’autres entrées vous surprendront sans doute, ou vous sembleront à première vue hermétiques et, en l’occurrence, peu éloquentes. Ne les fuyez pas : volontairement mystérieuses, elles sont des portes d’entrée vers d’autres mondes qui vous seront sans doute plus familiers. C’est de cette manière que j’ai à mon tour cherché à gommer les frontières entre les multiples univers de l’éloquence.
Ne soyez pas surpris, non plus, de voir souvent se glisser mes élèves dans des entrées où on ne les attendrait pas. Car telle est la réalité : ils sont toujours là où on ne les attend pas.
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C’est en commençant à écrire ce livre que j’ai compris à quel point mon sujet, que je croyais avoir circonscrit par des années d’études, était en réalité infini.
Longtemps je me suis cantonnée au seul domaine de la rhétorique, en étudiant l’éloquence comme un travail. C’est aussi comme cela que je l’enseignais à mes élèves : savoir construire un discours et savoir le décrypter.
Mais s’il n’y a pas d’entrée « Éloquence » dans ce dictionnaire, c’est bien parce que la réalité de cette notion demande l’espace d’un livre.
« Art de bien parler », « art de persuader », « facilité pour le faire » : l’éloquence est pourtant tellement plus que cela, ne serait-ce que parce que ce qui nous parle n’a pas forcément choisi de le faire.
Je suis tombée dans l’éloquence comme d’autres dans la marmite. Très tôt, j’ai éprouvé le besoin de prendre la parole pour ceux que la société laissait de côté : le temps du journal du lycée est un peu loin, mais je le garde toujours dans un coin de mon cœur, comme le premier qui m’a permis de sortir de l’intimité de mes cahiers de poèmes. L’enfance est une période de la vie où, qu’on le veuille ou non, on n’a la main sur rien : même si l’on veut changer le monde, on n’a aucun moyen de le faire. Alors il reste la parole. Cela m’est très tôt apparu comme une évidence autant qu’une nécessité ; j’avais l’impression qu’à ma toute petite échelle je pouvais faire changer les choses.
Et puis il y a eu les premiers pas dans mon métier. Mutée il y a dix ans en Seine-Saint-Denis, je ne savais à quoi m’attendre, et j’ai découvert une tout autre éloquence que celle, académique, de mes années de formation.
Je suis arrivée à mon bureau le sac et la tête pétris d’Antiquité et de classicisme ; mais il m’a fallu éprouver face à mes élèves l’étendue de mon ignorance lexicale, en même temps que je découvrais un art de la débrouille qui se manifestait aussi dans l’improvisation verbale. J’observais une véritable intuition de l’éloquence chez mes élèves. Peut-être pas celle des discours, mais celle de la repartie : car, pour faire des discours, il faut la tribune.
C’est donc par mon métier que j’ai véritablement accédé aux arcanes de l’éloquence. Je parle d’arcanes car mes études en avaient laissé tout un pan dans l’ombre ; je ne connaissais que l’éloquence intellectuellement, universitairement et donc socialement validée. Place à tout le reste !
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- En fait, madame, quand vous utilisez l'ironie pas antiphrase, c'est pour faire le tri quoi : genre, t'es premier degré tu dégages ?? (p.24)
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Ce livre montrera peut-être pourquoi j'aime mon métier.
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