Citations de Matthieu Simard (152)
Le monde pensait que les dirigeables, c’était l’avenir, mais finalement il a servi juste une fois. Ils l’ont démantelé trois ans plus tard.
Le monde pensait que les dirigeables, c’était l’avenir, mais finalement il a servi juste une fois. Ils l’ont démantelé trois ans plus tard.
Diluer nos problèmes dans ceux des autres : on teste une nouvelle recette.
La distance, comme une représentation du temps qui s'étire.
Puis ma ballerine s’est avancée tout doucement, à posé la main sur le museau du toutou et s’est mise à le caresser tranquillement. C’etait Tout serein, tout étrange, comme si le temps ralentissait, un morceau de sable coincé dans le grand sablier, et il faisait moins froid, il me semble. Sans lever les yeux, elle a ouvert la bouche, et le temps s’est arrêté complètement. C’etait Presque le silence qui sortait de sa bouche, des mots tranquilles, des sons doux, que j’entendais à peine...
- Comment il s’appelle, ton chien ?
- Il s’appelle Edwin.
- Toi, comment tu t’appelles ?
La chair de poule quand on a chaud, c'est la meilleure. C'est le bonheur qui essaie de sortir par toute la peau.
Mais les immortels finissent toujours par mourir, si ce n'est par eux-mêmes, par l'absence des autres. Tu es partie un soir de canicule, et on s'est effrités en miettes de mortels. En t'enfuyant par la fissure dans le béton, tu as fait naître un trou sombre qui m'aspire l'intérieur depuis trois mois.
La tristesse. La solitude. Le bonheur des autres. Le vide. L'absence.
Les mots-clés de ma saison, dans mon salon, devant ma télé 51 pouces.
— Comment ça se fait que ça marche jamais, mes histoires?
Je ne savais vraiment pas quoi lui dire, du tout, jamais. T'es un loser, ça se dit pas vraiment dans ces circonstances-là.
Le silence est tombé un jeudi comme une goutte de pluie et nous a submergés pendant des années. Les oiseaux se sont tus d’un coup, le grincement des charnières rouillées, les cris dans la cour d’école, le haut-parleur côté passager, les feuilles mortes, le vent, plus rien. C’était il y a trois ans, loin d’ici.
Depuis ce jour là, des centaines d’averses ont éclaté sur nous et chaque fois c’était elle qui nous tapait sur l’épaule pour nous rappeler les jours d’avant
Et la paix, c’est le bout vide entre deux conflits, j’ai mal au sang, j’aurai toujours mal au sang. Et la pluie c’est elle notre fille qui revient nous taper sur l’épaule, chaque goutte d’eau c’est elle qui nous rappelle que nous ne pourrons jamais endurer la douleur, combler son absence, annuler son départ.
Le silence est tombé un jeudi comme une goutte de pluie et nous a submergés pendant des années. Les oiseaux se sont tus d’un coup, le grincement des charnières rouillées, les cris dans la cour d’école, le haut-parleur côté passager, les feuilles mortes, le vent, plus rien. C’était il y a trois ans, loin d’ici.
Depuis ce jour là, des centaines d’averses ont éclaté sur nous et chaque fois c’était elle qui nous tapait sur l’épaule pour nous rappeler les jours d’avant
Nous survivons en échangeant nos mensonges comme les enfants échangent des jouets. Dans ce village qui ne nous ressemble pas nous apprendrons à inventer les vérités qui nous feront le plus de bien. Je sais maintenant que nous ne pourrons jamais oublier le passé, mais c’est ce que nous essaierons de faire malgré tout. Oublier le passé et nous aimer aujourd’hui. Isolés loin d’ailleurs, nous masquerons nos cicatrices à coups d’espérance.
Mais les immortels finissent toujours par mourir, si ce n'est pas par eux-mêmes, par l'absence des autres.
J'aime mieux un perdu qui vient me voir qu'un parvenu qui se pense trop bon pour venir me voir.
J'ai la douleur ouatée, le sentiment engourdi, trois ans de combat ont fait de nous des débris des éclats de plâtre des trous de balles.
Il se trouvait à travers nos plaisanteries juste assez de profondeur pour savoir que les racines de nous poussaient déjà. Que la nature dont nous nous sauverions pendant neuf ans était déjà en train de nous attacher l'un à l'autre.
Parfois le silence offre les meilleures réponses, celles des guerres qui se terminent avant le premier mort.
Le village est tellement petit que j'ai peur de ne pas me perdre.
Ce n'est pas que ses histoires ne m'intéressent pas mais quand il essaie de remplir les silences comme s'il cherchait à colmater les fissures dans ma vie avec des extraits de la sienne, il m'épuise.