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Citations de Matthieu Simard (152)


Mais la mémoire est un animal qu'on ne contrôle pas.
Il y a pourtant tellement de choses qu'on peut décider. Nos gestes et nos paroles, les chemins qu'on emprunte et ceux qu'on abandonne, la marque de confiture qu'on met sur nos rôties, le propriétaire de la peau sur laquelle on dépose nos lèvres, ce qu'on écrit dans un carnet le soir pour survivre jusqu'au matin. Puis il y a la mémoire, cruelle. Des odeurs, des images parfois s'impriment pour toujours, d'autres fois s'évanouissent. Les petites douleurs qu'on voudrait garder au chaud près de soi s'envolent, celles qu'on voudrait abandonner nous écrasent. Les bonheurs s'éparpillent parmi les banalités ou prennent toute la place. Nous ne choisissons pas les souvenirs qui nous empêcheront de dormir ni ceux qui pousseront à nous lever. Et même lorsque nous réussissons à frotter si fort et si longtemps qu'ils semblent oblitérés, des années plus tard ils nous sautent au visage comme un clown de film d'horreur.
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Comme le dit Tristan, les gars, c’est tous des caves, il faut juste que tu trouves ton cave préféré.
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Pendant toutes ces années, Suzor et moi avons été, je crois, la plus belle chose aux doigts entrelacés à déambuler sur les trottoirs Montréalais.
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C'est un cirque ici.

Avec tout ce qu'il faut de clowns, d'éléphants, de pitoune pas si belles aux habits trop moulants, de lions aux crocs tranchants, de cerceaux en feu, de grosses têtes difformes et de livres de recettes.

Bienvenue au Salon du Livre de Montréal.
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Les auteurs morts sont chanceux ; ils n'ont pas à se pointer dans les salons du livre.
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Pendant toutes ces années, Suzor et moi avons été, je crois, la plus belle chose aux doigts entrelacés à déambuler sur les trottoirs montréalais. Une petite perfection bourrée de défauts et de fractures, de chicanes et de fissures. Chacun de notre côté nous étions laids et brisés mais ensemble nous étions notre propre trousse de premiers soins, capables de survivre à tous les hivers.
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Fourmi referme le carnet d'un geste brusque. Elle tourne la tête vers l'extérieur pour se cacher mais son reflet dans la vitre pleure aussi. Je transporte une bête blessée sur le siège du passager.
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Les gens différents sont ceux qu'on aime le plus mais qu'on comprends le moins.
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Je ne savais même pas qu'elle devait me rendre visite et elle est apparue comme un feu d'artifice, en criant boum et en m'éblouissant de sa robe jaune moutarde et de son sourire d'un kilomètre.
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Je ne peux pas lui montrer qu'une fois rendu à la fin on regarde en arrière et on choisit de tout oublier.
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- Mamie ? Est-ce que ça arrête de faire mal, un jour ?
- Quoi ?
- La vie.
- Non. Ça arrête jamais. Mais un jour tu vas trouver quelqu'un avec qui avoir mal, et tu vas comprendre que ça vaut la peine.
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C'est un sourire bienveillant, couverture de laine qui me tient au chaud en attendant que Jean-Luc trouve en haut ce qu'il veut me montrer.
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J'ouvre la portière et j'inspire la rivière. Le courant dans mes narines. La neige plus blanche que n'importe où en ville. En sourdine, le crépitement discret des remous de la Yamaska. Les morts d'ici sont chanceux.
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Pendant toutes ces années, Suzor et moi avons été, je crois, la plus belle chose aux doigts entrelacés à déambuler sur les trottoirs montréalais.
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Nous étions incapables d'oublier mais nous réussissions, dans notre solitude à deux, à nous réchauffer la moelle. Pendant quinze ans nous sommes restés beaux malgré le passé qui nous avait défigurés.
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Oui, il y a beaucoup d'amour ici, planant autour de nous, qui se mêle à la fumée des cigarettes que Skip achète chez Big Chiefs sur la 344 à Oka.
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La lumière timide des jours de janvier s'estompe dans le salon à mesure que Skip et moi nous racontons l'absence de vie dans notre dernière année.
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La vérité, c'est que je suis une octogénaire irritée par la sénescence, qui survit à coups de pilules avalées chaque matin, renouvelées à tout jamais, à prendre avec de la nourriture. L'arrière-goût poudreux de la maladie ne s'efface qu'au moment d'aller me coucher. C'est ça, la vérité. Mais je dis rarement la vérité.
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- Je vous aime mieux debout, Matante. Vous êtes la personne la plus debout que je connaisse. Je voudrais pas que ça change.
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- Comment vous allez, Matante ?
- Tu veux une belle histoire ou la vérité ?
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Cette artiste-peintre à la personnalité indépendante fut cofondatrice du mouvement impressionniste. Sa toile "Le Berceau" (1872) a marqué un tournant dans sa carrière. A l'initiative de Renoir, elle accepte d'organiser avec Monet et Sisley une vente aux enchères de leurs œuvres à l'hôtel Drouot à Paris le 24 mars 1875 au cours de laquelle elle fut insultée, ce qui ne l'empêcha pas de continuer à vivre de son art et pour son art. Il s'agit de:

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