Citations de Mattias Köping (101)
L’homme donc, cet animal malade qui se complaît à lécher ses sanies. On essayait bien de draper tout ceci d’un peu de dignité, d’un peu d’ONU par-ci, d’un peu d’Amnesty International par-là, vu que le spectacle puait quand même un brin et heurtait la vue des mateurs ordinaires. On envoyait les ONG à la rescousse d’enfants que l’on avait préalablement affamés et rendus orphelins.
Que faire ? Milovan avait du grain à moudre. Pour la première fois depuis le massacre de sa famille, quelqu’un était en mesure de lui en apprendre un peu sur les Lions de Serbie et Dragoljub.
- (...) Les religions sont la destruction par excellence, surtout si on y mêle la politique. Les croyants sont des idiots potentiellement assoiffés de sang. Dès qu'une religion baisse les armes, elle se meurt, comme n'importe quelle autre idéologie.
- Et pourtant, vous croyez ?
- Et pourtant, je crois.
- Pourquoi ?
- Il est dur de ne pas choisir un camp.
L’aide de Dieu ? Où est-il, Dieu, quand tant d’horreurs sont commises en son nom sans qu’il ne daigne jamais hausser un sourcil réprobateur ? Un beau bâtard aussi celui-là. Le chef de tous les criminels de guerre, en réalité, quelle que soit leur tendance.
Elle vomissait l'humanité. L'espoir n'était qu'une allumette craquée dans un océan de ténèbres
Ils reprennent en chœur :
« Joyeux anniversaire, salope ! Joyeux anniversaire, salope ! Joyeux anniversaire, salope ! Joyeux anniversaire ! »
Ils l’ont encerclée, hilares, à poil. Ils sont tous là, son père, son oncle, Simplet, Waldberg, Delveau, Beloncle. Elle est à quatre pattes au milieu de la meute, fragile et nue, déchirée de sanglots. Son père la maintient par les cheveux. Elle s’appelle Kimy. Ce soir, on fête ses quinze ans.
Mais les inconvénients étaient notoires. Catin ou fourgue, il fallait faire du chiffre, du chiffre et encore du chiffre. Avant tout, les frères Mauchrétien étaient des capitalises endurcis. Les comptes qu'on devait leur rendre étaient nombreux.
Elle nous sert vraiment au lycée. On écoule pas mal de dope grâce à elle.
Et les zombies qui décrochaient n’avaient pas assez d’une vie pour regretter d’y être un jour venus.
C’était incroyable, mais Kimy lui avait dit la vérité. Kimy lire des livres! Où est -ce qu’on allait! Quelle activité de fiotte, putain!
Elle bouquina des récits de Le Clézio, de Sternberg, de Bradbury. Surtout, elle relisait Des souris et des hommes. La nuit, elle dévorait les bandes dessinées. Elle n'en avait jamais possédé.
lle continuait de piocher dans les bouquins d'Henri, des nouvelles ou de brefs romans uniquement. Elle apprécia un peu Philipp K. Dick, détesta Théophile Gautier dès la première ligne et lut les recueuils de Maupassant que Henri lui proposa.
Il se donnait à l'instant présent et se dissolvait tout entier dans l'acte, corps et âme. C'était l'essence même du combat : un renoncement total, une oblation à la mort.
Ici, la nuit paraissait plus authentique, plus moyenâgeuse. Voir surgir des loups ou une bande de lépreux à crécelles n'aurait rien eu d'étonnant.
Est-ce que les mecs derrière leur écran y pensaient quand ils s'essuyaient dans un kleenex, à la fin d'une pitoyable branlette ?
Bien sûr, il se trouvait d'authentiques nymphomanes. Mahaut en avait croisé quelques-unes. Mais la plupart étaient vulnérables d'une manière ou d'une autre : des mères sans ressources, des camées, des malades mentales, des victimes d'agressions sexuelles, des esclaves de compagnons sadiques, des prostituées, des divorcées à la dérive, parfois tout en même temps.
Ils avaient filmé la scène. C'étaient des mecs du lycée pro. Ils allaient bien sûr balancer la vidéo, qui circulerait d'un téléphone à l'autre. Mahaut se demanda si les hommes qui se masturbaient en matant ce genre de film imaginaient une seule seconde la vie des filles dont des ordures abusaient.
Son père avait refusé de lui avancer son argent de poche du mois de janvier. Elle avait dû accepter un gang-bang. Les gars l'avait malmenée dans tous les sens, moyennant trente euros chacun. Ils étaient quatre. Mais, à la fin, ils ne lui avaient donné que cinquante euros au total, morts de rire, disant que c'était largement assez pour une petite pute merdique dans son genre.
« Tu lis des bouquins ? Toi lire des bouquins ! Tu te fous de ma gueule, ma connasse ! Fais bien gaffe ! »
Dans le village de Viaduc-sur-Bauge Jacky Mauchrétien dit l'Ours règne en maitre , drogue , prostitution , pédophilie ... Pas mal de notables de la région participent également à ses soirée spéciales et avec en plus de bonnes rétributions pour garder le silence ...
Kimy la fille de l'Ours ,vend la drogue de son père qu'elle déteste et elle a de bonnes raisons .mais elle rumine sa vengeance..
Un jour ,elle rencontre Henri prof qui va petit à petit lui faire aimer la lecture , ils vont devenir amants ..
A eux deux , ils ont décidés de faire tomber l'Ours et ses amis ...
La vengeance est en marche , les cadavres vont s'empiler...