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Citations de Max Izambard (36)


Les mots doivent être des jets de pierre, la prose scandée comme un slogan. Alors, dans ce cas, peut-être, oui, la poésie peut élever les consciences et mettre en marche les corps.
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Il y a tellement de façons de faire mentir les mots.
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La nuit bruissait d’activité. Ils s’assirent sur le banc et écoutèrent la ville parler, maudire, rugir, baiser, saigner, parier, perdre, gagner, klaxonner d’impatience, émettre tous les bruits imaginables sauf ceux du repos. Ils écoutèrent cette clameur indistincte, envahissante, faite de toutes les rumeurs mêlées, montant des ruelles, des toits de tôle serrés les uns aux autres, des coiffeurs, des chambres à coucher, des matelas moites et fatigués, des terrains de foot sauvages, des gargotes servant du cochon grillé, des ports et des gares routières fourmillant de passagers en partance ou débarquant dans la ville, de marchés boueux, des mégaphones des prêcheurs de rue, des hauts-parleurs des églises et des mosquées, des bars et des motels, ces millions de souffles et de cris s’élevant et s’unissant dans la nuit au-dessus des collines. Ils écoutaient sans pouvoir parler, étouffées par ce trop-plein de vie imperturbable.
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Les formules latines de l’avocat étaient belles et fragiles comme les bulles de savon aux formes parfaites. Lâchées dans la violence du monde, elles éclateraient sur-le-champ. Ne demeureraient que le plaisir fugace de les avoir formées du bout des lèvres et de les avoir vu flotter quelques instant devant soi.
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Elle parlait pour tenir le silence à distance. Elle brandissait les mots comme des torches dans l’obscurité pour éloigner les fauves.
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Côtoyer Juliet, faire partie de sa bande, c’était risquer d’être soufflé par une explosion d’énergie permanente, ébranlé par un épicentre de joie, noyé sous un déluge d’optimisme.
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Pierre remarqua qu’elle alternait entre temps présent et temps passé pour évoquer Anne. Comme si son appartenance au monde des vivants était incertaine, son statut fluctuant ; ou comme si Grace menait un combat intérieur pour la tirer des limbes du passé, l’arracher aux ténèbres qui la retenaient prisonnière, et tenter de la ramener vers elle.
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Tout cela n’était plus et pourtant cela avait été. L’inéluctable et cruelle marche en avant du temps. L’impossible retour en arrière. Ce temps qui écrase les êtres, qui les supprime, mais qui ne les efface jamais complètement des mémoires. Il faut vivre avec ses souvenirs, cette accumulation forcée, ce fatras d’images, d’odeurs et de bruits, comme un bagage trop lourd, jusqu’à l’épuisement, jusqu’à la fin.
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Le cuir noir de sa peau semblait avoir essuyé tous les orages et les soleils de l’équateur.
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La devise de Ron lui revint à l’esprit. « Le seul moyen de savoir où se trouvent leurs limites, c’est de les franchir ». Elle était passée de l’autre côté. La frontière était dans son dos, et devant elle se dressait un territoire inconnu. Ils allaient tracer la ligne de démarcation sur son corps, la creuser profondément dans sa chair, comme ils l’avaient fait avec Ron et avec tant d’autres. Pour la dompter, pour la faire taire, pour qu’elle se souvienne à jamais
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Soudain, il sentit une présence. Il tourna la tête et vit le général en civil, assis à ses côtés
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Un ultimatum. Un chantage. Des menaces. La campagne électorale allait coûter cher. Plus la cote de popularité du Mzee s’effondrait, plus le prix des voix montait.
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À vrai dire, la raison exacte de ce rendez-vous lui échappait. Il avait pourtant trouvé une solution, comme le lui avait demandé le général. Tout était fluide désormais, l’horizon dégagé. Leur petite affaire tournait à plein régime. En vérité, ce qu’il craignait le plus c’était une révision des termes de leur accord
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Le peuple était capricieux, ses humeurs imprévisibles. La perspective d’une transition en douceur apaisa Müller. Rien n’était plus favorable aux affaires que l’assurance de la continuité. Les élections qui approchaient lui donnaient des insomnies.
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La semaine suivante, le fiston était promu général trois étoiles en charge des forces spéciales. Une ascension fulgurante pour un homme de quarante-cinq ans sans expérience de combat. Les rumeurs de palais allaient bon train. On parlait de succession planifiée avec soin. L’important était que le pouvoir reste entre les mains du clan. Trop d’argent était en jeu pour laisser une place au hasard.
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Ce n’était pas leur première rencontre, mais auparavant, il traitait affaires uniquement avec le Mzee et son secrétaire privé. Le mois dernier, à la fin de leur rendez-vous à la State House, le vieux lui avait annoncé que son fils aîné gérerait désormais toutes les affaires de la famille. La semaine suivante, le fiston était promu général trois étoiles en charge des forces spéciales. Une ascension fulgurante pour un homme de quarante-cinq ans sans expérience de combat.
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Il repensa à Dora. Six étages plus haut, elle devait s’étirer sur le lit, féline. Dora, sa princesse africaine. La vision de son corps, de sa peau veloutée, lui procura une nouvelle érection, violente et douloureuse cette fois. Il se massa l’entrejambe en aspirant une lampée de whisky. Si seulement le général avait un empêchement de dernière minute, il pourrait remonter au sixième étage. Si seulement…
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On avait lavé le sang et la merde qui tachaient les murs, récuré le sol à la chaux, puis recouvert le tout avec de la faïence andalouse. Les chambres de torture étaient devenues des toilettes luxueuses. La collision des images le fit frissonner. Comme si le général avait voulu lui envoyer un message, lui lancer un avertissement. Il rouvrit les yeux, remonta sa braguette et alla se laver les mains.
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Au même endroit, quarante ans plus tôt, les sbires du State Research Bureau arrachaient les ongles des opposants politiques et les laissaient crever de soif dans des cellules surpeuplées. Depuis, le Mzee avait pris le pouvoir, rétabli l’ordre et libéralisé l’économie.
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Quelques Blancs pointillaient la foule, des diplomates pour la plupart, sourires étirés jusqu’aux oreilles, l’air un peu nigauds, afroptimistes béats, ravis de célébrer l’Afrique émergeante au son des cuivres. Ils ne manqueraient pour rien au monde le roi du jazz venu de la nation arc-en-ciel.
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