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Critiques de Mechtild Borrmann (230)
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Rompre le silence

En voulant vider la maison de son père Friedhelm à son décès, Robert Lubisch découvre un petit coffre renfermant une carte d’identité SS (répondant au nom de Wilhelm Peters), un laissez-passer et la photographie d’une jeune femme qui lui est inconnue.

N’ayant jamais été très proche de son père, il lui vient à l’esprit que ce dernier ait pu avoir une double vie. Dans l’espoir un peu fou d’honorer la mémoire de ce père absent, il se met en tête de découvrir la raison d’une telle possession de documents.



Entre la montée du nazisme, et le choc des cultures, nous allons découvrir une ambiance assez anxiogène dans laquelle vont évoluer les différentes personnes rencontrées au cours de cette histoire. Sur fond d’histoire familiale et de rancœur, nous allons plonger dans une quête historique qui se jouera sur deux époques : le passé, à la veille de la Seconde Guerre Mondiale, et le présent, avec la découverte de secrets qui referont surface.



J’ai mis un certain temps avant de me plonger pleinement dans l’histoire, je trouvais le rythme un peu lent et finalement un peu loin de mes attentes. Mais dès que l’histoire de Thérèse s’est présentée à moi, j’ai complètement été happé par l’intégralité de son récit. C’est à mon sens ce personnage qui fait vivre le roman à travers un parcours de vie incroyable, c’est une femme admirable qui dégage un sentiment de fierté et de profond respect.



J’ai apprécié découvrir au début du roman, une liste récapitulative des personnages puisqu’ils sont plutôt nombreux, cela m’a permis de me repérer entre les différentes époques. Un roman construit dans un contexte historique très détaillé, sur la base d’amitiés solides et d’amour préjudiciable, qui réserve une fin assez originale, que je n’ai vraiment pas vu venir !



« Au cours de l’hiver 1944-1945, nous n’avions pas le temps d’avoir du chagrin, et je pense parfois que c’est là une des tragédies de cette guerre, et peut-être de toutes les guerres. Quand nous n’avons pas le temps d’être en deuil, nous perdons une dimension de notre humanité. » 


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Le violoniste

Vraiment très moyen bien que prix des lectrices elle
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Le violoniste

L’avis de C



Un achat coup de tête, mais au final, une petite pépite !



Cette histoire, aux allures de thriller et de roman historique, est passionnante ! La construction du livre est parfaite : une intrigue complexe, des dialogues soignés, une trame romanesque mais très documentée, une histoire de famille s’étalant sur plus de soixante années, bref des atouts excellents !



On est immédiatement captivé par l’histoire d’Ilia Grenko. On souffre avec lui lorsqu’il est conduit au goulag, on ressent sa peur, l’injustice qu’il éprouve et même l’inhumanité qui règne dans les lieux de captivité. On vit vraiment le livre : on sent le froid, la faim mais aussi la volonté de vivre et d’espérer des jours meilleurs.



Et puis en parallèle, il y a une partie qui concerne Sacha, le petit-fils d’Ilia, une partie moins historique et plus policière mais une partie remplie de suspens qui là aussi captive le lecteur !



Les 300 pages passent à une vitesse folle, on ne s’ennuie pas un instant ! Un roman qui mérite qu’on le lise sans attendre !



L’avis de T



Le violoniste est une histoire policière, certes – ce roman a reçu le Grand prix des lectrices de Elle, catégorie policiers -, mais c’est bien plus que cela. En 300 pages, en effet, on passe en revue une partie de l’histoire du XXe siècle, en suivant le destin d’une famille brisée par un système totalitaire, par l’arbitraire policier de l’ex-URSS, par l’injustice du hasard.



Le récit du goulag et de la « vie » telle qu’elle s’y déroulait, des mensonges d’État, de la déportation vers les républiques satellites, de la suspicion instaurée en mode de fonctionnement d’une société – chacun de méfie de tout le monde -, de la délation élevée au statut de la normalité, sont autant de pièces d’un puzzle qui s’assemble progressivement pour tracer le portrait d’une injustice terrible.



Sacha, alors qu’il met les pieds dans une histoire dont il ignore toutes les ramifications, peut heureusement compter sur le soutien de quelques uns : son patron, Reger, rompu à l’art de mener des affaires difficiles ; Irina Bouskanina, qui lui tient lieu de guide lorsqu’il retourne sur les terres de ses ancêtres ; Sergueï Domorov, une sorte de mafieux russe qui apure ainsi une dette d’honneur… Des personnages hauts en couleurs, qui complètent avantageusement le tableau.



Au total, il s’agit d’un très bon livre, qui est à la fois intelligemment construit, solide sur son intrigue et qui parvient même à nous faire réfléchir. Alors, pour les amateurs d’enquêtes policières mâtinées de contexte historique, aucune hésitation à avoir !
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Rompre le silence

Un livre sur le secret, le droit qu'a une personne de laisser sa vie derrière elle pour se reconstruire et reconstruire autre chose, sans penser chaque jour à ce qui est advenu, ce qui a été perdu, à tous ces êtres qu'on ne reverra plus et à ceux qu'on voudrait enterrer. Un livre sur la mémoire, sur la recherche de la vérité, un fils qui finalement, une fois la machine enclenchée, se retrouvera plus loin qu'il ne l'aurait voulu.

Les traumatisme des guerres même pour ceux qui ne sont pas au front, la méfiance qui s'installe, les amitiés qui se brisent et qui changeront à jamais de nature, autant de thèmes présent dans ce roman. C'est un bon livre qui se suit sans déplaisir, le problème est que j'avais deviné le principal ressort de l'histoire dès les premiers chapitres, ce qui a un peu gâché mon plaisir.
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Rompre le silence

Un bon roman, une bonne intrigue, mais un récit difficile à suivre parfois. Une histoire un peu confuse, beaucoup de personnages qui mériteraient d'être resitués dans le contexte. Un récit qui nous donne à réfléchir, à ne pas juger trop vite des actes et des situations surtout dans des périodes très tourmentées qu'est une période de guerre.
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Le violoniste

Une histoire qui promettait de tenir le lecteur en haleine. Je n'ai pas été déçue et j'ai eu du mal à lâcher ce livre au cours de ma lecture. Les voix et les époques entremêlée font qu'il n'y a aucun point mort. On suit 3 générations, entre la Russie, le Kasachstan et l'Allemagne qui ont en point commun ce violon, un stradivarius offert par un tsar à la famille. La recherche de cet instrument confisqué donne lieu à tout un tas d'épreuves, qui sont racontées de façon très fluide par l'autrice. C'est un livre que je recommanderai!
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Le violoniste

Un roman historique allemand qui pourrait tout aussi bien passer pour un roman policier tant on navigue entre les deux thèmes.

Une histoire commune à beaucoup d'autres dans l' URSS de Staline où nombre de citoyens disparaissaient sans parfois beaucoup de raisons si ce n'est que les autorités pensent que l'individu agissait contre leur pays.

Ici, l 'explication est plus vénale et la vie de trois générations va en être impactée.

Rien de très original dans ce texte pour celui qui a déjà lu sur le sujet, mais assez de matière pour le rendre intéressant.
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Le violoniste

Vivre de sa passion, être acclamé pour ça : le rêve de tous les musiciens !

Ilia Vassilievtch Grenko le vit, ce rêve. En plus, il a une femme magnifique, elle-même artiste, et deux garçons.

Le cauchemar : il habite à Moscou, et nous sommes en 1948, sous Staline…

Je vous laisse deviner la suite.



Ce roman nous promène (enfin, ce n’est pas tout à fait le mot approprié ! ) du Moscou de Staline au Kazakhstan des dizaines d’années plus tard, en passant par deux camps de travail où les opposants au régime sont incarcérés pour mourir à petit feu, ou plutôt gelés. N’oublions pas la Police secrète qui elle, sévit à toutes les périodes !



Roman dur, qui détaille les conditions de vie de ces Soviétiques opposés au régime ou tout simplement qui voulaient vivre normalement.

Roman où la torture psychologique fait des ravages.

Roman où l’art n’a pas dit son dernier mot, en particulier par l’intermédiaire d’un Stradivarius appartenant à la famille Grenko, et qui a mystérieusement disparu.



C’est intéressant, dur, mais à la toute fin, je dois avouer n’avoir pas compris le stratagème de la Police secrète. Dommage.



N’empêche, si ce climat délétère vous tente et que vous désirez vous instruire, suivez ce violoniste et sa famille !

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Le violoniste

Appelé par sa soeur qu'il n'a pas vue depuis l'enfance, Sacha se retrouve en possession de documents intriguants sur sa famille qui le poussent à rechercher le mystérieux violon Stradivarius ayant appartenu à son grand-père Ilia Grenko. A travers son enquête on remonte le temps pour comprendre ce qu'il est advenu du couple Ilia et Galina, les grand-parents de Sacha, séparés en 1948 lors de l'arrestation du célèbre violoniste après un concert donné à Moscou.

Le fond historique n'atteint pas le niveau du Météorologue d'Olivier Rolin mais ce n'est pas tant la vie dans les goulags que les mécanismes de manipulation et de fausses informations qui sont intéressantes dans ce récit porté par une écriture simple et efficace.
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Le violoniste

Le violoniste est l’histoire d’Ilia Grenko qui, en 1948, se fait arrêter à la sortie de son concert à Moscou. Son infraction : être musicien, être un artiste, dans ce régime totalitaire où ces derniers sont chassés et emprisonnés pour mieux les faire taire. Cette arrestation montée de toute pièce a pour effet de condamner Ilia à 20 ans d’enfermement et de travail forcé au goulag mais aussi de mener toute sa famille à l’exil, au Kazakhstan.

Lors de son arrestation, son Stradivarius – une pièce rare et convoitée – est saisi et disparaît.

Deux générations plus tard, Sacha, petit-fils d’Ilia, est amené à plonger des années en arrière à la recherche de ce fameux instrument.



Vous l’aurez compris, ce roman mêle les genres : à la fois historique et policier. Il avait clairement tous les ingrédients pour me séduire mais j’ai eu du mal à entrer dedans. J’ai trouvé le premier tiers du livre assez lent et les différents flashbacks confus. Je me suis un peu emmêlée les pinceaux et j’ai eu des difficultés à saisir l’ensemble des informations et du coup l’intrigue.



Mais, une fois ce cap dépassé, j’ai été prise dans le déroulé de l’histoire. J’ai d’ailleurs particulièrement apprécié le côté historique : ce pan de l’Histoire est absolument passionnant. Le destin de cette famille m’a procuré des émotions paradoxales : j’ai été en colère contre le régime stalinien, j’ai été révoltée par l’injustice qu’ils ont subie, j’ai eu peur pour Ilia subissant des conditions de détention extrêmes, j’ai été émue par le courage de Galina, sa femme pour survivre.



Cependant, j’ai été moins convaincue par le côté polar : j’ai trouvé que l’enquête menée en parallèle par Sacha était de « trop ». Le récit historique, suffisamment fort et captivant, prenait le dessus et me faisait totalement oublier qu’il y avait aussi des investigations à mener !
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Sous les décombres

C'est un roman qui se passe en Allemagne en deux époques, l'après-guerre et 1993. Elle relate l'histoire de deux familles, les Anquist et les Dietz. Les Anquist, vivent près de Berlin dans un domaine où le père élève des chevaux. Il a pris sa carte du parti sans grande conviction et surtout il a reçu Goering. Excellente raison pour qu'à l'arrivée des Russes, on le mette en prison et lui confisque son domaine. Sa fille Clara doit prendre les choses en mains, d'autant que sa belle soeur apprenant la mort de son époux se suicide, laissant une fillette et un garçonnet.

A Hambourg, la famille Dietz essaie de survivre. en l'absence de son père parti à la guerre et dont on n'a plus de nouvelles. C'est le fils Hanno qui aide sa mère couturière à les faire subsister pendant le terrible hiver 46-47 en cherchant dans les décombres des choses à échanger au marché noir. Un jour il trouve un cadavre de femme nue dans une cave et à priximité un enfant très bien habilllé que sa soeur l'oblige à emmener. Leur mère décide de le garder malgré les médisances et le nomme Joost. Sa seule marque distinctive est un bouton qu'il serre dans sa main.

En 1993 c'est Anna, fille de Clara, qui désireuse de connaître le domaine des Anquist, peu à peu, d'après les déclarations d'un ancien employé, découvre des incohérences que sa mère refuse d'expliquer. Avec Joost devenu architecte de renom et qui doit transformer le domaine, elle mène une enquête. Les découvertes seront cruelles.



Les guerres sont particulièrement favorables aux usurpations d'identité. Un beau (si on peut dire) roman aussi sur la relation fille-mère, même lorsque la mère ne répond pas aux attentes.



Une autrice à suivre.

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Rompre le silence

Alors que Robert Lubisch tente de comprendre pourquoi son père, décédé récemment, gardait dans l’un des tiroirs de son bureau une carte d’identité SS portant le nom d’un inconnu et la photo d’une très belle femme. Son père avait-il une double vie ?

Nous suivons alors l’enquête de ce fils à la recherche de réponses mais nous regardons aussi dans le passé, la 2e guerre mondiale.



Ce roman allemand est un très bon livre.

Le début peut bien vous paraître long à cause de nombreux détails que j’ai jugé « inutile ». Mais lorsque vous êtes plongé dans l’histoire, impossible de s’en détacher.

J’appréhendais quand même le fait de passer d’une époque à l’autre en changeant de chapitre mais cela n’est pas du tout dérangeant et est facile à suivre et à comprendre sans problème surtout que ces parties historiques sont très bien écrite et intéressante.



Pour ce qui est des personnages, ils sont nombreux mais pas d’inquiétude le début du roman nous apporte une petite liste regroupant les personnages les plus importants. (ce qui m’a beaucoup aidé je vous l’avoue.)



Peut être un peu déçu de la fin qui m’a semblé précipité, la développer un peu plus aurait ajouté un plus au roman mais qui reste quand même une excellente lecture que je vous recommande sans hésitation pour tout fan de policier et d’enquête.

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L'envers de l'espoir

Je recommande chaleureusement la lecture de ce livre. A chaque chapitre on est dans un des 3 univers : une femme à la recherche de sa fille, un flic qui enquête, un homme qui a recueilli une jeune femme.. La lecture est très agréable. Quelques longueurs. Mais une chouette fin, une appréciation globale très positive de ce livre. Bonne lecture à tous !
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L'envers de l'espoir

Prenante et douloureuse histoire , malheureusement très proche de la réalité, contée par une auteure allemande que je découvre avec grand intérêt...



Trois narrations, durant l'année 2010, vont converger peu à peu , éclairant chacune à sa manière L Histoire, à travers des destins individuels. Celle de l'Ukraine, avant et après Tchernobyl.



Nous faisons connaissance avec Valentina, vieille femme habitant la zone d'exclusion irradiée, dans une maison à l'abandon, avec sa chatte Kisa. Elle attend, l'espoir au coeur malgré tous les drames de sa vie, que sa fille Katerina, partie travailler quelques mois en Allemagne sous contrat, revienne. Elle n'a jamais eu de nouvelles. Pour tromper l'angoisse et la solitude, elle lui écrit sur un cahier, lui confiant toutes les étapes de son existence si tourmentée.



Nous aurons également le point de vue d'un homme de soixante-dix ans ,veuf solitaire, Matthias Lessmann, élevant des moutons dans sa petite ferme allemande proche de la frontière hollandaise. Son morne mais tranquille quotidien est bouleversé lorsqu'une jeune fille terrorisée, pieds nus dans le froid, trouve refuge chez lui. Et qu'une voiture à sa poursuite rôde...



Enfin, nous rencontrons Leonid, membre d'une milice ukrainienne dont il ne supporte plus les compromissions. Creusant la piste de deux jeunes filles disparues de façon suspecte, il sera empêché par ses chefs de poursuivre ses recherches mais décidera d'agir seul et se rendra à Dussseldorf , là où on perd leurs traces...



Trafic d'humains, conséquences désespérantes de Tchernobyl, société ukrainienne gangrenée , même après l'indépendance acquise, autant de thèmes forts abordés ici avec justesse et lucidité. Tout est bouleversant, révoltant. La citation de Goethe au début du roman le reflète tellement bien :" L'espoir est la seconde âme des malheureux".



















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L'envers de l'espoir

Pas trop le temps de lire en ce moment, mais pour ma deuxième "pioche" de l'année, bingo, et deuxième coup de coeur.

Quand je pense que ce livre était offert gratuitement par mon libraire pour l'achat de deux poches!!!!!! Quand je pense également que j'en ai payé certains qui ne m'ont même pas servi à caler un de mes meubles bancals (mais bon, c'est une autre histoire).

Un roman, thriller, polar, qui résonne à plus d'un titre: des jeunes filles qui partent de Russie dans le cadre d'échanges avec des villes allemandes et dont les parents restent sans nouvelle, et quoi de plus "normal" quand on sait très vite qu'elles ont été récupérées par des réseaux mafieux et livrées à la prostitution!

Une mère, Valentina, qui vit dans la zone interdite de Tchernobyl et qui va se mettre à écrire, nous dévoiler sa vie, le départ de sa fille, la naissance de son fils, ses tourments, la catastrophe nucléaire et ce qu'elle a engendré, avec les mensonges de l'époque de l'état russe -rien n'a changé, ça continue... (qu'on se rassure, nous n'avons pas été de reste, un de nos ministres ou responsable nous avait déclaré sur une chaine de grande écoute que le nuage s'était arrêté à la frontière italienne ou sur les Alpes!! Résidant en Corse à cette époque, je n'ai jamais connu autant de gens atteints de cancer de la thyroïde!!), mais qui va égalemetn disséquer le quotidien journalier de toutes les victimes, directes et collatérales de cette explosion, entre logements abandonnés sur place avec photos, vêtements, et toutes traces de son passé, et une propension à minimiser des pouvoirs de l'époque (l'histoire se répète, dites-vous? mais d'une autre façon, et en Ukraine).

Tout au long, on se demande qui sont ces deux jeunes files qui se sont enfuies, qui est celle qui atterit chez un agriculteur, un veuf, et dont elle va changr le cours de la vie.

Un "montage" de l'histoire exceptionnel, et comme il est rarement donné d'en lire.

Ajouter à cela l'enquête l'enquête paralèlle menée par un inspecteur de la milice russe pour retrouver l'une des deux filles disparues, entre corruption -bon ben, nous sommes en Russie, quand même!!), trahison, perfidie, chausse-trappes and Co.

L'auteur nous tient en haleine durant ces 240 pages, et je n'ai qu'une hâte, trouver ses autres romans.

Une véritable découverte et par un heureux concours de circonstances.
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Sous les décombres

Quelques années les séparent, pourtant leurs histoires sont liées. En Allemagne, comme partout, la seconde guerre mondiale a laissé des ruines, dans les villes, les quartiers, les domaines mais aussi dans les cœurs. Les secrets les mieux gardés refont cependant surface, plongeant les âmes torturées ou meurtries dans l’ombre des décombres…



C’est une rencontre que j’aurais dû faire il y a longtemps. L’histoire de Clara, Anna et Joost, de leurs familles, de leurs quêtes, m’attendaient sagement… En ouvrant le roman de Mechtild Borrmann, c’est avant tout le récit d’un pays dans les tourments de l’après-guerre que nous écoutons…



C’est à travers trois voix que l’auteur nous entraîne sur les pas de Clara, Anna et Joost. Ce récit rythmé, navigue entre deux époques. Dans la première, la seconde guerre mondiale vient de se terminer. Joost n’est encore qu’un petit garçon abandonné dans les ruines, que la famille d’Hanno recueille et adopte. On découvre alors leur quotidien, le combat contre le froid et la faim, la débrouillardise et le retour du front d’hommes qu’on croyait mort. Plus proche de nous, la seconde époque met en scène Anna. Elle n’est encore qu’une jeune fille angoissée qui ne connaît rien de son passé.



Habilement menée, l’enquête suivie par Joost et Anna va les entraîner sur les traces de la famille Anquist. Privés de leur domaine, de leur terre, Clara et son père vont devoir fuir et se reconstruire ailleurs…



Mechtild Borrmann nous conte avec ce roman, une histoire de racines, de liens, de sang. Elle nous interroge sur la famille, l’amour d’une mère, la peur d’un destin, l’ombre d’un secret. Elle met en lumière la vérité qui éclate, celle qu’on pressent parfois au fond de soi, alors que rien ne la prédispose à se dévoiler…
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Le violoniste

Le Violoniste témoigne de l'histoire de ces nombreuses familles détruites par la police soviétique au XXe siècle.



D'un côté, Ilja est un violoniste russe qui est envoyé au goulag car il est suspecté de trahison. De l'autre, sa femme et ses enfants sont persuadés qu'il les a abandonnés et ils se retrouvent chassés de Russie.



Nos chapitres alternent entre Ilja et son épouse. Lui, espère de tout son être que sa famille est en sécurité, pendant que sa femme lutte pour survivre dans des régions sauvages et glaciales. L'histoire de ce couple m'a émue car elle est aussi poignante que tragique.



En plus de suivre successivement ces deux héros, nous rencontrons leur petit-fils qui cherche le violon perdu de Ilja. Cette partie devait amener un côté thriller au récit, mais finalement elle est assez décevante. A mes yeux, ce troisième personnage apporte un contraste qui se mélange mal avec la mélancolie créée par les péripéties du couple.



Malgré tout le roman possède de très beaux moments qui compensent amplement cette légère déception scénaristique et je le recommande.
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Enfances perdues

Dans un petit village allemand proche de la Belgique, la vie n’est pas facile en 1947. En particulier pour Henni, quatorze ans, et ses frères et sœur qui ont perdu leur mère, et dont le père se désintéresse totalement pour passer ses journées à l’église. Une grosse activité de contrebande, de tabac notamment, règne dans cette région frontalière, et les passeurs utilisent des enfants qui ne risquent pas d’être emprisonnés. Henni, débrouillarde et vive, va d’elle-même proposer ses services, pour la survie de la famille, jusqu’à un drame qui les sépare tous.

Parallèlement, le roman raconte un procès en 1970, suivi avec attention par Elsa, amie d’enfance de Henni.



Le cadre dans lequel évolue les personnages m’a beaucoup intéressée, ce coin d’Allemagne proche de la Belgique, ouvrant la porte aux trafics et à la contrebande, pour assurer la survie de certains, et l’enrichissement d’autres, ces marais traversés en pleine nuit dans la neige, ces villageois prompts à observer et à médire… Et le terrible orphelinat…

Par contre, là où je m’attendais à un roman policier, je me suis trouvée face à un roman historique des plus sombres. La noirceur, la tristesse qui émanent de ce roman, les épreuves qui s’accumulent dans la vie de Henni, tout cela m’a paru excessif, ce que seule une grande sobriété dans l’écriture aurait pu adoucir un peu. Mais non, d’autres drames s’ajoutent, les enfants sont les premiers à en pâtir, et ça, j’ai eu du mal à le lire. Certains personnages manquent totalement d’humanité, et ceux qui viennent apporter un équilibre au récit sont bien peu nombreux.

De plus, l’alternance des époques maintient un suspense un peu artificiel, même s’il offre une respiration bienvenue, et des attentes plus positives, si on peut dire.

Au final, ce roman ne restera pas comme mon préféré de l’autrice, après les lectures successives du Violoniste, de L’envers de l’espoir et de Rompre le silence.
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Enfances perdues

Ce roman me fait penser au le film "les choristes" puisqu'il s'agit de l'enfance terrible d'enfants de la guerre, sans amour, abandonnés dans diverses institutions où ils subissent une maltraitance tant psychologique que physique gratuite et inouïe, qui font des personnages adultes du film des enfants de coeur. Les faits sont si bouleversants que j'ai parfois eu du mal à avancer. Un roman qui prend aux tripes.
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L'envers de l'espoir

Noir, c'est noir, il n'y a plus d'espoir...



Histoires croisées de tranches de vie très tristes...



Février 2010 : Valentina vit dans la zone interdite de Tchernobyl, car elle n'a pas d'autre choix. Cette femme attend désespérément le retour de sa fille dont elle n'a plus de nouvelles depuis des mois. Elle a disparu, comme beaucoup d'autres étudiantes parties pour l'Allemagne avec une bourse en 2009.



Valentina, pour combler l'ennui, écrit ses souvenirs dans un cahier : sa vie, avant, pendant et après la catastrophe de Tchernobyl. Elle raconte sa mère emmenée en Allemagne en 1943 pour y travailler, son amour pour Glev son mari, qui n'est jamais revenu d'une 'cure" après Tchernobyl où il était un "liquidateur". ses enfants Mylola et celle qu'elle attend, Catherina.



Parallèlement, en Allemagne, Matthias Lessmann, un simple paysan, cache une jeune ukrainienne qu'il a recueillie alors qu'elle tentait d'échapper à de mystérieux hommes. Qui est-elle et pourquoi est-elle poursuivie ?



Léonid, un milicien, devenu enquêteur dans le groupe IV (unité de recherche des personnes disparues) curieux, suspendu, il part pour Düsseldorf pour trouver la trace de ces jeunes étudiantes disparues.



Un style fluide, profond qui décrit bien les états d'âmes et les blessures du peuple ukrainien.

La catastrophe de Tchernobyl est décrite du côté des simples gens (techniciens, soignants...) et elle est encore plus bouleversante.



Ce livre est d'autant plus poignant qu'il a été inspiré par des histoires réelles.



Pour rester dans cette histoire, j'ai regardé la série "Tchernobyl", et j'ai vraiment souffert...
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