AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Melanie Klein (16)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Envie et gratitude et autres essais

Melanie Klein n'est pas un auteur très facile d'accès, ses concepts ne sont pas de ceux qui se répandent dans le grand public, même friand de psychologie. Cette réflexion sur des affects présents dans tout commerce humain nous éclaire sur le cheminement difficile qui mène à une plus grande maturité et qui est indispensable pour établir des relations satisfaisantes avec notre environnement.
Commenter  J’apprécie          110
L'Amour et la haine

Dans ce petit ouvrage dense et plutôt complexe, les deux psychanalystes d'enfants, Melanie Klein et Joan Rivière, étudient le florilège des émotions humaines, à commencer par l'amour et la haine, et surtout les liens qui les unissent et la façon dont l'un engendre l'autre.

Les mécanismes inconscients à l’œuvre chez l'homme dès sa plus petite enfance, qui sont le point de départ de ses émotions, sont ici analysés avec brio et c'est une théorie extrêmement intéressante sur le développement de l'enfant et parallèlement celui de la civilisation que nous proposent les auteurs dans cet essai. Un classique à lire absolument pour qui s’intéresse à la pédopsychiatrie!
Commenter  J’apprécie          110
L'Amour et la haine

L’amour et la haine se divise en deux parties apparemment antagonistes mais finalement complémentaires : La haine, le désir de possession et l’agressivité de Joan Riviere, et L’amour, la culpabilité et le besoin de réparation de Mélanie Klein.





En 1937, dans un climat d’ébullition politique, la psychanalyse se tourne vers l’humain et analyse ses sentiments et leurs sources de motivation. L’amour et la haine, deux sentiments puissants desquels semblent découler l’infinité des autres sentiments qui ne seraient que leur variation, sont analysés et confrontés avant d’être finalement réunis dans leur complémentarité. C’est pourquoi le livre est séparé en deux conférences distinctes qui permettent de mieux mettre en valeur leurs différences et le moment où, dans leurs apogées, haine et amour trouvent un élan moteur identique.





Joan Riviere commence par évoquer l’agressivité et cherche à expliquer les raisons de l’existence d’un tel sentiment. Le postulat de base est le suivant : pourquoi, dans un monde où les agressions objectives sont finalement bien rares, l’être humain se sent-il si souvent menacé ? La responsabilité de chacun est mise en jeu dans cette nouvelle façon de considérer le comportement de l’agressivité. En revenant aux sources de l’enfance, Joan Riviere se penche sur les conséquences qui découlent du sentiment de dépendance du bébé à l’égard de ses proches. La manière dont sera vécue cette dépendance influencera la force de la projection agressive du bébé sur les êtres et les choses qui l’entourent et modèlera son comportement futur. Cette projection est dotée de plusieurs caractéristiques : la dispersion –qui évite que la haine se concentre sur un seul objet- ou le rejet. Plusieurs comportements découlent de cette réaction et en plusieurs parties, Joan Riviere aborde le mépris, l’envie, le désir de possession, la jalousie ou encore l’amour du pouvoir.





Mélanie Klein vient à la suite de cette première partie pour s’intéresser à l’origine de l’amour. En évitant de considérer ce sentiment comme naturel, elle en fait le corolaire lumineux de la haine. Le bébé est de nouveau considéré comme un être humain à part entière, doté d’une sensibilité toute-puissante qui conditionnera son comportement des années à venir. Dans la partie précédente, la dépendance était évoquée. Ici, l’objet de la dépendance est nommé : il s’agit du sein et de la tendresse maternelle. Si la dépendance entraîne la haine, le sentiment de départ est celui d’un bien-être qui fera naître un attachement –postulat de l’amour. Le bébé –plus tard l’adulte- se trouve alors déchiré entre cet amour originel et la haine qu’il éprouve à l’égard de l’objet de son attachement. De là apparaît une culpabilité inconsciente qui se traduit dans les actes par un besoin de réparation. L’amour devient visible et se traduit en gestes ou paroles.





Cette dualité entre haine et amour conditionne une grande partie du comportement de l’être humain. Son histoire psychique expliquera ses futurs choix amoureux, et son identification au père ou à la mère fera de lui un parent modèle ou non. A ce stade du développement de la pensée de Mélanie Klein, on ne peut s’empêcher de grincer des dents : sa réflexion est encore bourrée de poncifs propres au début du 20e siècle. La famille se décline selon la sacro-sainte composition du père, de la mère, des frères et des sœurs. Au-delà de ce modèle, il semble que l’enfant n’existe pas et le cas de son développement personnel n’est pas évoqué. De plus, on retrouve les vieux poncifs de la psychanalyse de Freud, complexe d’Œdipe, recherche du pénis et vénération de la mère porteuse en vrac :





« Dans l’ensemble, les hommes ont plus d’assurance que les femmes. L’homme possède un organe sexuel externe qu’il peut voir et il sait qu’il fonctionne. Les femmes ne peuvent pas être rassurées quant à leurs aptitudes d’une façon aussi évidente. Pour cela, les filles doivent attendre de nombreuses années. Ce n’est qu’après que l’homme ait joué son rôle et qu’un enfant soit né qu’elles obtiennent la preuve absolue de leurs aptitudes sexuelles. »





La réflexion redevient intéressante lorsque Mélanie Klein s’éloigne du strict sentiment amoureux pour aborder le cas des amitiés, l’origine des sentiments altruistes ou généreux et, plus largement, l’amour étendu aux choses –qu’il s’agisse de la puissance créatrice ou de l’amour matériel. Quid, enfin, de l’amour de soi-même, résultante de toutes les composantes précédentes et aboutissement ultime du plaisir et du sens qu’un être humain saura donner à son existence.





Il faut sans doute replacer ce recueil dans son contexte pour admirer toute son audace. Alors qu’il est si facile de désigner autrui pour identifier les forces du mal, Mélanie Klein et Joan Riviere trouvent une explication rationnelle à l’origine du sentiment d’agression qui motive la haine et les sentiments eux-mêmes agressifs ressentis par l’individu. Quelques défauts inhérents au contexte psychanalytique du moment et à l’emprise des concepts les plus vivaces ne sauront diminuer la portée de cette réflexion courageuse qui donne à l’individu souffrant les moyens d’identifier les causes de son mal-être. Si cette démarche ne le transformera pas radicalement, elle lui donnera toutefois les moyens d’améliorer son existence, ainsi que Mélanie Klein le conclut superbement :





« Si, au fond de notre inconscient, nous sommes devenus capables d’effacer dans une certaine mesure les griefs ressentis contre nos parents, nous pouvons alors être en paix avec nous-même et aimer les autres dans le vrai sens du mot. »


Lien : http://colimasson.over-blog...
Commenter  J’apprécie          90
Psychanalyse d'enfants

Petit ouvrage de moins de 200 pages regroupant plusieurs textes de la célèbre psychanalyste d'enfants Mélanie Klein sur l'avancée de ses théories sur la psychanalyse des petits enfants, présentés au cours de différents colloques à destinations de professionnels de la petite enfance ou de psychanalystes.

Tous ne sont pas aussi facilement accessibles à un public non adepte du domaine de la psychanalyse, mais les théories énoncées y sont passionnantes, et prônent l'utilisation de la psychanalyse pour des enfants de tout âge, y compris 3 ans à peine, à condition de modifier quelque peu le déroulement des séances et le matériel psychanalytique utilisé (jeux, rêves, dessins ou autres).

Les exemples cités interpellent le lecteur ; son opposition à Anna Freud, fille de son père, et qui était comme Mélanie Klein spécialiste de l'enfance, y est flagrante, et peut-être un peu trop présente, mais néanmoins compréhensible, quand on sait les rebuffades que ses théories ont essuyé, et les combats qu'elle a dû mener pour qu'elles soient acceptées.

Lecture indispensable pour qui s'intéresse à la psychanalyse de l'enfant, à compléter sans doute par celle d'Anna Freud, pour se faire sa propre opinion.
Commenter  J’apprécie          60
Deuil et dépression

Pour les initiés...
Commenter  J’apprécie          50
Le complexe d'Oedipe

L’œdipe de Mélanie Klein se différencie de celui conçu par Freud sur deux points essentiels. Elle avance l'âge de l’œdipe qu'elle situe à la fin de la première année et au début de la deuxième année c'est-à-dire avant la phase génitale (alors que Freud le situe entre 3 et 5 ans). Elle distingue l’œdipe chez le garçon et chez la fille.

La bisexualité de notre être apparaît comme une évidence après la lecture de ce livre.
Commenter  J’apprécie          40
L'Amour et la haine

Livre très accessible même pour ceux qui n’ont pas des connaissances approfondies en psychanalyse. Le thème reste fort contemporain. Certaines analyses peuvent surprendre ; il faut donc les replacer dans le contexte post-1929. Quoiqu’il en soit, lecture instructive.
Commenter  J’apprécie          30
L'Amour et la haine

Ce livre de Mélanie Klein apporte beaucoup d’éléments théoriques de réflexion sur la vie psychique du nourrisson, et des sentiments qu'il peut ressentir.



L'auteur parle notamment de la violence et de l'ambivalence dans le monde interne du bébé, du clivage entre le bon objet et le mauvais objet, selon si ses désirs sont satisfaits ou non par la mère...



En somme le nourrisson est décrit comme une créature colérique voir irascible, qui ne supporte pas la frustration, et qui, quand ses exigences ne sont pas satisfaites, ressent une haine terrible envers une mère qui ne le satisfait pas, au point de vouloir la détruire...

Et dès que cette mère le satisfait, cette haine se transforme en amour infini pour cette mère nourricière qui comble ses envies...



Le clivage chez le nourrisson reste un des apports majeurs de Mélanie Klein à la théorie psychanalytique.
Commenter  J’apprécie          32
Le complexe d'Oedipe

Je ne suis pas assez pointue pour bien saisir à quel point Klein a ici affiné les théories de Freud. D'ailleurs je n'ai pas lu Freud. Cela dit, ce livre présente deux articles de 1928 et 1945. C'est une lecture assez facile et très instructive sur les angoisses premières des enfants. C'est une clé de compréhension de nombreux comportements.
Commenter  J’apprécie          20
L'Amour et la haine

Le livre étudie les affections dans la vie courante chez l'homme et la femme, l'interaction entre l'amour et la haine et cherche à déterminer une ligne de conduite pour vivre agréablement. Les affections ont pour origine dans cette perspective deux sources : l'instinct de conservation et l'instinct sexuel. L'existence a pour but de se procurer des moyens de vivre et du plaisir. La haine est une force destructrice au service de la privation et de la mort. L'amour est une force constructive au service de l'harmonie, du plaisir. L'association amoureuse tend à satisfaire l'instinct de conservation et l'instinct sexuel... Or il y a une interaction constante entre l'amour et la haine voire une opposition. Aussi comment vivre agréablement ? Qu'est-ce qui peut aider l'agressivité humaine à se manifester de manière maitrisée indépendamment de toute violence ? À travers une étude fine des motivations humaines, des études cliniques et des études de cas, et en remontant aux mécanismes psychiques de l'enfance Mélanie Klein et Joan Rivière proposent une approche. Elles critiquent le cercle vicieux de la haine, de la violence, les préjugés de vie, l'égoïsme, tout ce qui remet en cause l'amour véritable et donnent des perspectives pour une civilisation basée sur des tendances constructives.
Commenter  J’apprécie          20
L'Amour et la haine

Cet ouvrage rassemble deux textes :

La haine, le désir de possession et l'agressivité de Joan Rivière

et L'amour, la culpabilité et le besoin de réparation de Mélanie Klein.



Commenter  J’apprécie          20
L'Amour et la haine

Excellente introduction à la compréhension de l'inconscient!
Commenter  J’apprécie          20
La psychanalyse des enfants

Pas mal pour s’initié aux theories kleiniennes et fondamental pour penser la clinique.
Commenter  J’apprécie          10
La psychanalyse des enfants

Un sujet fort intéressant mais je ne suis pas convaincue par les théories de Mélanie et par le fait que la psychanalyse puisse résoudre tous les problèmes. De même pour l'idée de systématiser la psychanalyse pour les enfants dans un but préventif.

Ceci étant, on apprend énormément de ce livre.
Commenter  J’apprécie          10
L'Amour et la haine

une vieille histoire
Commenter  J’apprécie          00
Psychanalyse d'enfants

indispensable
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Melanie Klein (259)Voir plus

Quiz Voir plus

Fleurs, fruits, livres, chansons 🌸🍓📘🎶

Quelle chaleur!😓 Heureusement, j'ai gardé une ... pour la soif.

pomme
poire

10 questions
349 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}