Citations de Melissa Lenhardt (67)
Mon cheval piaffait, excité par la longue cavalcade, et mon cœur battait à toute allure, mais je ne pouvais retenir un sourire béat. Je me suis toujours sentie à ma place sur un cheval, et j'ai toujours adoré plus que tout cette odeur de sueur et de cuir, la puissance de l'animal sous moi, mêlant son énergie à la mienne, me faisant me sentir plus vivante que dans n'importe quelle situation de ma vie. La sensation la plus proche que j'ai retrouvée, ç'avait été après ma première attaque d'une banque.
Quels mensonges ? Bon sang, ma fille, tout ce que vous voyez sur les écrans de cinéma, pour commencer ! Tout ce que vous lisez, tout ce que vous entendez. La légende de l'Ouest est un énorme mensonge, et ils appellent ça un mythe parce que ça sonne mieux. Le plus grand mensonge, c'est que les hommes ont conquis l'Ouest tout seuls. Les femmes étaient moins nombreuses, c'est sûr, mais on était là. Bon sang, ils n'auraient jamais pu s'installer dans l'Ouest sans les femmes, mais est-ce qu'on en a tiré le moindre crédit ? Est-ce qu'on a déjà été les héroïnes de quoi que ce soit ? Tu parles. Et une femme noire ? Merde.
- Vous êtes comme Robin des Bois, vous volez pour aider les gens.
- Je fais ça pour le plaisir. Aider les gens ça me permet de moins culpabiliser d'aimer autant ça.
C'est à nous de conserver notre mémoire orale et de la faire circuler parmi le peuple noir. On n'oubliera pas, et peut-être qu'un jour on racontera ce qui s'est véritablement passé.
Mais nan, ce sera perdu et oublié, comme tant d'autres choses. Oublié ou transformé. Parce que ce sont les hommes blancs qui écrivent l'Histoire, ma fille. Ils ne se montreront jamais autrement que comme des héros. Allons… Vous savez très bien que j'ai raison.
Tu es une femme dans un monde d'hommes. Tu es faible par définition. Raison pour laquelle tu dois être dure, avec les hommes, avec les femmes, avec tout le monde. Sinon, on se servira de toi.
Les femmes ne peuvent réussir de manière trop voyante sans un homme. Les femmes indépendantes sont vues comme une menace. Et plus encore les femmes indépendantes de couleur.
Quels mensonges ? Bon sang, ma fille, tout ce que vous voyez sur les écrans de cinéma, pour commencer ! Tout ce que vous lisez, tout ce que vous entendez. La légende de l'Ouest est un énorme mensonge, et ils appellent ça un mythe parce que ça sonne mieux. Le plus grand mensonge, c'est que les homme ont conquis l'Ouest tout seuls. Les femmes étaient moins nombreuses, c'est sûr, mais on était là. Bon sang, ils n'auraient jamais pus s'installer dans l'Ouest sans les femmes, mais est-ce qu'on en a tiré le moindre crédit ? Est-ce qu'on a déjà été les héroïnes de quoi que ce soit ? Tu parles. Et une femme noire ? Merde.
Du coup, vous comprenez pourquoi j'hésite. C'est pas une histoire qui tient en trois lignes, et je ne pourrai pas vous la raconter en une journée. Mais si vous avez envie de faire plaisir à une vieille femme, si vous êtes prête à patienter quand je fatigue trop pour continuer et à m'écouter réellement, je vous raconterai. Oui ? Parfait, alors.
Ca se passait comme ça, à l'époque. Les mineurs, les fermiers, les commerçants, ils s'achetaient une femme pour tenir la maison et ouvrir les cuisses quand l'envie leur en prenait, pondre quelques gosses qu'ils pourraient très vite mettre au travail et tabasser. La vie des pionniers était très dure pour les femmes. Dans les films, ils embellissent tout ça, les bouseux sont des gars séduisants au grand coeur. Les cow-boys sont des hommes d'honneur. Mais je peux vous dire que des gars comme ça, il n'y en avait pas beaucoup dans l'Ouest.
En Angleterre , le premier fils est l'héritier, le deuxième entre dans l'armée et les troisièmes dans les ordres.
Le plus grand mensonge, c'est que les hommes ont conquis l'Ouest tout seuls. Les femmes étaient moins nombreuses, c'est sûr, mais on était là. Bon sang, ils n'auraient jamais pu s'installer dans l'Ouest sans les femmes, mais est ce qu'on en a tiré le moindre crédit? Est ce qu'on a déjà été les héroïnes de quoi que ce soit? Tu parles. Et une femme noire? Merde.
Il y a des quantités de braves hommes sur cette Terre, mais franchement ma belle, il y a des moments où l'on a l'impression que la race s'est éteinte.
Ce n'est pas un crime de voir grand, mais il faut se préparer à la possibilité d'échouer,..
J’ai parcouru le bâtiment d’un pas décidé, comme si ma présence en ces lieux était parfaitement normale. Les mensonges passent mieux quand ils sont proférés avec assurance.
- Il n'y a rien de mal à se prostituer, a dit Opal en jouant quelques notes.
- Personne n'a dit ça. Mais c'est un peu comme le banditisme, ce sont des carrières qui ne durent jamais longtemps.
… elle a oublié tout ça pour s’occuper de moi. Les femmes font ce genre de chose, vous savez. Elles prennent soin les unes des autres dans les coups durs. Les femmes bien, en tout cas.
À l’ombre d’un pic monumental, trois ravins convergeaient dans un chaos de rocailles onduleuses et de prairies quadrillées de pistes d’animaux. Des langues de neige sinuaient comme des rivières gelées entre les déclivités et les crevasses du sol fracturé et allaient se dissoudre dans un lac d’eau bleu pâle, presque translucide.
Nombre de gens pensent que les fake news et la propagande sont aujourd'hui des menaces inquiétantes sur nos démocraties, et je ne saurais leur donner tort. La différence, c'est que de nos jours, les contrepoids existent, et qu'on peut avoir accès à la vérité, ou à ce que l'on considère comme telle ; c'est à portée de doigt de chacun. Mais cela est un phénomène extrêmement récent. Les historiens d'aujourd'hui pâtissent d'un manque d'informations, de lacunes et de trous béants. Les historiens du futur souffriront d'un excès d'informations et de données si conflictuelles que ce sera une gageure de faire le tri.
Bon sang, pas étonnant que les histoires de femmes restent toujours ignorées de tous. Tout ce qui sort de l’ordinaire est taxé d’être des inventions ou le fruit d’une trop grande imagination.
La pente s'est radoucie un peu et le pas des chevaux s'est stabilisé. Au moment où nous sortions du bois, nous avons été accueillis par un de ces majestueux couchers de soleil des Rocheuses. Le ciel était un mélange de pourpre, de bleu et d'or, et des rais de lumière dorée éclairaient les versants abrupt des montagnes qui nous faisaient face. (......)
Des rocs de toutes tailles et de toutes formes affleuraient dans la pente et des plaques de neige immaculée s'accrochaient encore du côté exposé au nord. Partout les fleurs sauvages faisaient un tapis multicolore.
J’aime ces femmes, leur force de résilience, leur âme. Le monde doit savoir qu’elles ont vécu, et qu’elles étaient magnifiques.