Mercedes Ron

- Alors, je pars et je vais t'appeler tous les jours. On va commencer en bavardant, on fera des plans, tu me raconteras tes inquiétudes et moi les miennes, on parlera de la manière dont on va élever cet enfant, on pensera à des prénoms, on parlera du futur parce que, Noah, je t'aime, je t'aime et je t'aimerais toujours.

Tout était dit, il n'y avait pas de retour en arrière possible. Quand elle releva les yeux, je sus que je l'avais anéantie.

Mais la vie est imprévisible. On ne contrôle pas ce qui va arriver, on ne sait pas contre qui on va se cogner au coin de la rue. On ne sait pas quel est le bon chemin, même en l'ayant déjà parcouru. Le destin en avait ainsi décidé et je ne pouvais qu'affronter ce qui m'attendait le mieux possible...

La haine semblait ne plus avoir de sens et l'amour luttait pour éclater au grand jour. Une partie de moi, chaque jour plus importante, mourait d'envie de la rejoindre, de la serrer dans mes bras et de ne plus jamais bouger. Je ressentais du soulagement, un soulagement infini. Haïr celle que j'aimais avait été l'épreuve la plus difficile que j'aie eu à affronter de ma vie. Et à présent quelque chose me soufflait d'arrêter de lutter, d'arrêter de nager à contre courant ; ma voie avait toujours été claire, mon destin s'appelait Noah.

Le temps peut guérir l'angoisse des blessures que tu as laissées, mais ton absence me poursuivra éternellement dans mon sommeil.

C'est une marque de faiblesse, c'est vrai, mais je l'ai fait et je suis là, en train de te parler, sans aucune sorte de remords. La vie, c'est de la merde, parfois, et chacun surmonte ça comme il peut.

Je t'avais déjà dans la peau bien avant d'avoir ce tatouage. Ceci est juste un souvenir de toi que je porterai toujours, Effy.

Je n'en aurai jamais assez de toi, même au bout de mille ans, souffla-t-il contre mes lèvres.

La maturité ne dépend pas du nombre d'années, mais des expériences que tu as vécues et de ce que tu en as tiré.

Quand tu attaches une personne trop fort... Elle se fait mal en se libérant, ou bien elle reste piégée pour toujours. Moi je suis de celles qui restent piégées.

Je serai toujours ta lumière dans l'obscurité.

Maintenant je comprenais pourquoi le passé doit rester là où il est, parce que sinon, si on le laisse revenir, il est capable de dévorer notre présent.

Une profonde et sinistre obscurité se referma sur moi, une véritable prison conçue à mes dimensions ; mais c'était ma faute, cette fois-ci, je le méritais.

Moi je te donnerai autre chose que des messages romantiques quand tu reviendras de ce stupide voyage. Nous n'aurons besoin d'aucun poète disparu. Toi et moi, nous sommes la poésie, mon amour.

Parce que, si c'est un délit de s'aimer à la folie... Nous nous déclarons coupables.

Je serai toujours ta lumière dans l'obscurité

« La femme qui nous renseignait, attendant patiemment que nous choisissions une couleur pour la chambre de Maddie, décida qu'il était temps d'intervenir.
- Le vert est très à la mode. Mais, si vous n'êtes pas encore sûrs... Vous en êtes à combien de mois? demanda-t-elle ensuite en regardant mon ventre avec un sourire.
Je mis quelques instants à comprendre ce qu'elle voulait dire.
- Quoi? Non, non.
Près de moi, Nicholas devint brusquement sérieux et lui lança un regard noir.
- Je croyais... commença-t-elle, son regard passant de Nick à mon ventre. »

Ses lèvres embrassèrent les miennes, avec délicatesse mais avec tout l'amour qui, je le savais, avait surgi entre nous. Cette sorte d'amour qui n'arrive qu'une fois dans la vie, celui qui nous touche au cœur et dure toute la vie, cette amour qu'on compare avec tout, qu'on recherche, qu'on hait même parfois...cet amour qui fait qu'on se sent vivant, indispensable, et qui fait devenir le seul être sans qui l'autre est incapable de vivre. Et, cet amour, je venais de le trouver avec Nicholas.

Je l'observai en plein sommeil. Elle avait l'air serein,sa respiration était régulière et paisible. Je n'avais jamais pris le temps d'observer une fille qui dormait : c'était fascinant. Je m'approchai, voulant vérifier une théorie. Mon coeur s'emballa sans aucune logique, une sensation étrange et inconnue parcourut tout mon corps et je me sentis mieux...mal à l'aise, mais pourtant mieux. J'avais envie de caresser ces lèvres rouges, douces et charnues, de coller mon corps tout entier à ce corps. Et je compris. Je pouvais bien baiser Anna ou n'importe quelle autre fille... rien n'atteindrait jamais l'intensité de mes sentiments envers la fille qui dormait sous mes yeux.

L'adrénaline courait dans mes veines, je me croyais capable de tout.