Au commencement de tout,
il y a une colline.
Un arbre solitaire,
deux trois coquelicots
et quelques boutons d'or
complètent le tableau.
Tu ne peux t'empêcher
tout là-haut de monter.
Je suis le plus vieil arbre du monde.
Au début je n'étais pourtant qu'une petite graine déposée par le vent.
Comme un berger qui garde un œil sur son troupeau, le vieil homme vieille au grain sur chacun de ses bateaux.
"Il aurait voulu parler du ciel, des fleurs butinées par le vent, des baleines somnambules et de l'odeur du temps."
Ma première branche ?
Je m'en souviens encore.
J'étais si fier.
"Ses journées, il les passe à regarder la mer et lustrer sa lumière. Celle qui guidera tous les navires du monde à travers la nuit."
Et si jamais un jour, il se perd dans la nuit,
il peut toujours compter sur une petite lumière
accrochée à la queue d'un brave poisson volant.
"Au loin, l'attendent les manchots, les éléphants de mer et les peuplent tout nus."
Et un jour, il est là,
devant toi. L'horizon !
Fatigué sans nul doute
de s'être tant enfui,
l'horizon rend les armes,
il n'ira pas plus loin.
Assis sur ton bateau,
l'horizon dans la main,
tu devrais être fier,
crier sur tout les toits
que tu vas ramener
le plus grand des trophées !
Mais au lieu de cela,
sur ta joue, une larme,
dans tes yeux, un regret.
Je t’emmènerai sur cette colline, Laya, et nous danserons la nuit dans ses champs de lumières.
Une fois installé dans son lit, la lentille pointée vers le ciel, une question le frappe de plein fouet. Une question qui fait trembler sa voix quand il s'écrie : "L'univers est-il infini ? Et si oui, qu'est-ce que ça veut dire ?!"
Il se dit : "Je me demande si c'est vraiment une bonne idée de percer le mystère de l'infini le ventre vide ?"
Avec ses yeux couleur de ciel, Grand-Chien m'a raconté....
Autour de moi, d'autres plantes, d'autres fleurs, d'autres arbres virent le jour. Nous fûmes tour à tour : bosquet, bois, FORET !