Michael Palin

Nous avons eu droit à ce traitement de fin de voyage que j'ai observé si souvent sur des trains longs courriers de Grande-Bretagne, ce point de non retour où l'on cesse d'être un client pour devenir une gène. Quand on ne peut plus rien acheter, on n'est jamais là où il faut

De tous les euphémismes imaginables pour désigner l'ivresse, il me semble que "semer la pagaille dans le grenier" est l'un des plus poétiques.

Brisbane fut un officier de marine plein de ressources quoique malchanceux: il avait survécu à trois naufrages en construisant des chaloupes à partir des débris des épaves.

Ce fut le dernière fois qu'on vit le navire.

Le réalisateur pense que j'aurai plaisir à découvrir la ville depuis une barge à ordures; donc après le petit déjeuner, sans doute une peu trop peu d'ailleurs, je me retrouve à passer au jet d'eau la Riva degli Schiavoni et de balancer des sacs de saloperies vénitiennes dans la barge

Depuis les années 1760, la Marine royale utilisait ce procédé pour tenter de prévenir les ravages des tarets, les "termites de la mer" qui creusaient leurs galeries dans les bois et les dévoraient de l'intérieur. Le doublage en cuivre annonçait un départ imminent.

Armée en 1823, le " navire de Sa Majesté " Erebus fut le dernier vaisseau de guerre de type bombarde. Utilisées d'abord par les Français, puis les Anglais à la fin de XVII siècle, les bombardes transportaient des mortiers capables d'expédier des obus dévastateurs par-dessus des défenses côtières, ce qui permettait d'éviter un débarquement risqué.

Il se dresse avec fierté, si près de la surface qu'à une époque ses deux plus haut mâts devaient percer les vagues. À l'exception de la partie arrière qui a été emboutie par une collision, sa coque est intacte. Des lianes de varech, une grande algue brune, tapissent les contours de la charpente comme des bandages trop lâches. Ses trois mâts ont été brisés, de même que le beaupré. Des morceaux reposent parmi les débris éparpillés autour de l'épave. On y trouve aussi, à moitié ensevelis dans le sable, deux de ses hélices, huit ancres et une partie du gouvernail. Un certains nombre de poutres maîtresses qui traversent la coque semblent toujours solides, bien que la plupart des planches au-dessus d'elles aient été arrachées, ce qui lui donne l'apparence, vu au-dessus, d'un poisson dont on n'aurait levé qu'un filet.

Après tout, nous venons de la mer et, comme le président Kennedy le dit un jour: " Nous n'avons du sel dans le sang, dans notre sueur, dans nos larmes. Nous sommes liés à l'océan. Et quand nous retournons à la mer..., nous retournons d'où nous venons."

[Extrait d'un journal de bord de 1842]
Comme nous savons peu de la vie et de l'esprit des animaux ! Car ils ont bien un esprit, sans le moindre doute, qu'on l'appelle instinct ou non. Ils sont construits sur un modèle très similaire à celui de leur seigneur et maître, l'homme. (...) Et si leurs cerveaux et leurs nerfs font d'eux des êtres sensibles, ils leur donnent également la capacité de penser.

Ce faisant, il effectua, le levé de la côte occidentale d'une péninsule située au sud, qu'il baptisa Boothia Felix et qui sera réduit, plus tard à Boothia. Cette péninsule n'en demeure pas moins la seule à avoir été baptisée en l'honneur d'une marque d'alcool.

Je me porterai volontaire pour partir à votre recherche si nous n'avons pas reçu de vos nouvelles d'ici février 1847; mais, de grâce, si vous continuez, quelle que soit la route que vous suivrez, laissez un mot dans un cairn à l'endroit où vous hivernerez.

Sur le pont à l'aube du vendredi 13, McCormick décrit sa joie d'apercevoir la montagne de la Table comme seul un géologue peut le faire : "A cinq heures quarante du matin, je l'ai aperçue par bâbord devant (...). Depuis la mer, la stratification horizontale du grès siliceux blanc formant le sommet au-dessus du socle granitique est bien plus visible." Essayez de caser ça sur une carte postale !

J'ai découvert en voyageant que partout dans le monde les gens dans leur immense majorité sont accueillants et amicaux. Il faut le dire et le redire. Car, depuis des années, on nous parle d'"axe du mal", on stigmatise des cultures, on met au ban des pays entiers. Cette propagande est dangereuse, car elle empêche de voyager. Or, plus il y a d'échanges, plus le monde est sûr.

On pense aussitôt à l'aspect que présenteraient, paraît-il, les paysages terrestres après une guerre nucléaire - inoffensif, souriant, mortel.