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Citations de Michaël Prazan (51)


La propagande de nazification de l'Ukraine, qui avait débuté à bas bruit une vingtaine d'années plus tôt en Russie, n'avait cessé de monter en puissance jusqu'à atteindre son acmé peu avant le déclenchement de l'invasion.
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Le 1er août 1938, Edouard Petrovitch Berzine est exécuté avec ses principaux collaborateurs dans la prison de la Loubianka. Il sera réhabilité en 1956, l'année de la fermeture des camps.
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L'hôtel surchauffé grouille de jolies jeunes femmes aux yeux bridés, à la silhouette svelte et élancée, vêtues de robes noires étonnamment courtes vu la saison.
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Les vallées encaissées aux cours d'eau givrés succèdent aux forêts de mélèzes. La réverbération rejette une multitude de teintes et de nuances rouges et bleues, qui viennent se nicher sur une plaine immaculée, sur la cime des arbres, sur la face ombragée d'une colline de glace.
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A la fin des années 1920, Staline a fait table rase de toute opposition, réelle ou supposée.
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Les mélèzes aux branches folles sont comme vitrifiés, prisonniers d'un cocon de glace.
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Maria Mikkhaïlovna n'a connu qu'une personne passée par les camps :
-- Elle s'appelait Iraïda Nikolaevna Emilianovna. Elle s'est retrouvée ici parce qu'elle avait ramassé dix patates sur un champ. Ca lui a valu une peine de six ans.
-- Quel âge avait-elle?
-- Dix ans.
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En réalite, ils ne vivent que dans les sourires attendris de mon père quand il évoque leur souvenir, dans cette poignée d'anecdotes arrachées à son enfance. Ils vivent encore dans la couleur de ses yeux qui les cherchent et qui s'embuent soudain, là, devant moi, dans le cadre du moniteur. Dans mes yeux aussi, peut-être, comme en contrebande, sans que je le sache moi-même
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Magadan est une sacrée surprise! Devant nous, alors que nous roulons sur l'avenue Lénine qui descend vers le centre et la traverse d'est en ouest, s'étend une ville, avec des immeubles en pierre. Leurs façades, qu'on croirait du XIXe siècle, sont richement ornées et peintes dans des couleurs pastel et chatoyantes, tantôt ocre, tantôt verte, bleue, ou rose.
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"Je suis né vingt-cinq ans après le retour des camps.La Shoah était partout.
Dans les sautes d'humeur, les non-dits, les ridules formées entre les yeux, jusque dans l'air que nous respirions.............J'ai grandi avec les mots"Déportés", "camps de concentration", Holocauste", ---Ceux de "Génocide"- "-Shoah"---"Camps d'extermination --"sont venus ..........plus tard".
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Nous avons passe de longues heures a ecouter les recits de cette barbarie.Ils n'avaient que la force fragile des mots et du souvenir.Des recits tellement invraisemblables,hors de portee de notre imagination,qu'ils en revetaient un caractere abstrait.Grace a la recreation de Klimov,ces recits,ces mots seraient incarnes comme jamais auparavant,revetant une signification plus concrete.
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Nous longeons des barres d'immeubles brejnéviennes dont on ne sait trop si elles ont jamais reçu le moindre coup de peinture, des bâtiments datant de l'époque tsariste, des baraques de tôle et de bois à moitié ensevelies.
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Les exécutions menées par les Einsatzgruppen étaient certes efficaces, mais elles mobilisaient des hommes affectés à des tâches d'un intérêt supérieur (l'extermination des Juifs), et représentaient un coût, notamment en munitions, dont la hiérarchie SS se serait bien passée. Après que 600 000 prisonniers soviétiques eurent été abattus par les Sonderkommandos et les Einsatzkommandos, il fut décidée de poursuivre cette extermination en abandonnant tout simplement les soldats soviétiques à leur sort. C'est-à-dire, en cessant de les alimenter.
Dans l'histoire contemporaine allemande, il existe un précédent à ce type de mesure. En 1904, dans son éphémère colonie de Namibie, l'Allemagne de Guillaume II avait usé de la même stratégie pour mettre un terme à l'insurrection des Hereros, la tribu rebelle du sud-ouest africain. Des fusiliers marins avaient été envoyés sur la côte afin de mater la rébellion. Ils entrèrent dans les villages pour massacrer les populations, procédant au lynchage et pendaison des ennemis potentiels, massacrant indistinctement les femmes et les enfants. Après cette première phase de massacres, le général Lothar von Trotha, personnellement mandaté par le Kaiser pour « annihiler les masses », lança son armée dans le désert pour repousser puis encercler la tribu africaine plus loin à l'est du pays. Les rebelles, cernés au milieu du désert du Kalahari par les contingents allemands qui avaient coupé toutes les voies d'approvisionnement et asséché les puits, finirent par mourir de soif. Entre 40 000 et 80 000 personnes furent ainsi exterminées, et les quelques milliers de rescapés réduits en esclavage ou parqués dans des camps.
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Les hommes et les femmes ayant surmonté une souffrance extrême atteindront-ils une humanité exceptionnelle ?
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Il y a une volonté politique de plus en plus forte d'éliminer de la mémoire de la guerre ses aspects les plus négatifs ou inavouables.
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Les paysages désertiques s'enchaînent le long de la route de la Kolyma, que tout le monde ici appelle "route des ossements".
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La question des viols est l'ultime tabou des bourreaux « repentis » - ou plutôt assumés. Je m'en étais largement rendu compte quand j'avais interrogé des membres de la soldatesque japonaise ayant participé aux massacres de Nankin. Tous ou presque reconnaissent avoir pris part aux meurtres de masse. Aucun aux viols qu'ils ont pourtant sans l'ombre d'un doute commis.
Cela se comprend. Comme Aleksynas [Nationaliste lituanien, membre d'une milice d'autodéfense ayant assisté l'Einsatzgruppen B en Biélorussie], les bourreaux se retranchent derrière la responsabilité collective et l'ordre de leurs supérieurs. Ils insistent toujours, d'une manière ou d'une autre, sur le fait qu'ils n'étaient qu'un rouage des massacres. S'ils n'y avaient pas participé, ils auraient inutilement risqué d'être sanctionnés, sinon tués, et d'autres l'auraient fait à leur place. Il en va tout autrement de la question du viol. Au-delà de l'inavouable, de la honte ressentie par tout homme qui, en temps de paix, admettrait avoir commis un viol (retournés à la vie civile, ils ont pour la plupart retrouvés une famille, des parents, une épouse, des enfants – l'aveu est de ce fait plus difficile encore), l'abus sexuel répond à un désir autant qu'à une décision individuelle. Le criminel le sait bien, et il n'y a pas là de raison impérieuse, échappant à son libre arbitre, derrière laquelle se retrancher. Or, comme à Nankin, les viols, aux abords des fosses, dans les villages pillés et raflés, dans le maelstrom infernal d'un monde qui a inversé la morale commune la plus élémentaire – en dépit des précautions maniaques et totalement incompréhensibles, pour l'exécutant lambda, prises par les maîtres allemands -, ont bien eu lieu. Les témoignages que j'ai recueillis en ce sens sont légion. Et plus la folie meurtrière, l'alcool, le sadisme gagnaient les bourreaux, plus ils se sont amplifiés. Ce fut assurément le cas en Biélorussie.
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Einsatzgruppen:un mot mystérieux,difficilement traduisible;euphemisme de la langue bureaucratique de l'appareil de destruction nazi.Litteralement signifie"groupes d'interventions".Mais sa veritable signification doit se comprendre par leurs actes:le travail de ces commandos spéciaux etait la traque et l'assassinat de sang-froid,derriere la ligne de front,de tout homme juif,hommes,femmes,enfants,tombes entre leurs mains.De meme les Tsiganes.De meme avec tout ennemi potentiel du Reich.
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C'est à cause de cet "amour de la patrie" qu'ont commencé toutes les guerres
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Même soixante-dix ans après, il est important de comprendre qu'il s'agissait d'actes criminels car, pour que le coeur meurtri des victimes soir apaisé, cette reconnaissance par les agresseurs me semble indispensable.
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