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Critiques de Michel Demuth (34)
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Les galaxiales - Intégrale

Une histoire du futur en deux tomes .

C'était initialement un projet d'envergure cherchant à projeter dans le futur et dans l'espace , de l'histoire , de la géopolitique tout en mobilisant plusieurs sous genres de la SF , allants du space opera au courant post apocalyptique ...

Les différents personnages de cette suite de nouvelles parviennent incontestablement à une sorte de crédibilité assez solide . Il y a de bonnes descriptions « flash « avec des dialogues qui sont globalement assez «bof « souvent , qui viennent entacher à mon humble avis , la crédibilité fondamentale de cette suite de nouvelles .

L'univers est assez atypique du fait des idées en vogues dans certaines parties du roman , royalisme vague , église et autel , bon bref : on est en 1976 et le texte doit à l'époque qui est celle de sa rédaction une patine qui n'est pas désagréable et qui affiche aujourd'hui une grande originalité ...

Malgré un long espacement et une courageuse répartition dans le temps et dans un futur assez lointain , l'univers conserve incontestablement une cohérence globale qui est assez séduisante .

Sauf exception , ce n'est pas un récit de SF militaire stricto sensu , c'est par contre une geste géopolitique presque épique . C'est une joute continuelle entre différentes logiques de dominations assez totalitaires et normatives .

Chaque nouvelles se pose quelque part et donne des nouvelles de l'humanité , avec globalement : une unité de temps , une unité de lieux et des intervenants spécifiques cette époque . Chaque nouvelle est un récit autonome et chaque fois se pose le risque que l'on aime ou pas tel ou tel texte au grès de la lecture .

Des textes assez courts qui manquent de développements suffisants , de solidités globales mais un texte assez agréable à parcourir malgré un gout de précipitation qui laisse voir ce qui manque et c'est très regrettable car c'est suffisamment bon , pour que l'on regrette ces manquements trop incontournables car trop visibles .

Dommage ...

Le quatrième de couverture du tome un :

2020 : le « chaos américain ». Au sortir des deux guerres, l'Europe est néo-socialiste. Des vaisseaux mus par la lumière partent pour les étoiles. 2060 : Les royalistes prennent le pouvoir en France. 2075 : La Sainte Église de l'Expansion supplante le Vatican et prêche le triomphe de l'homme sur le Temps et l'Espace par la grâce de la Transmission instantanée. 2080 : Vénus devient une planète indépendante après la bataille de la Grande-Neige... Des hommes connaissent des symbioses bizarres, sur un monde appelé Aphrodite sous les rayons de Sirius. 2095 : L'Europe entre en guerre avec l'Empire du Pacifique. Telle est l'histoire de ce futur dans lequel nous venons d'entrer et qui conduira l'homme à la transfiguration et à l'oubli.

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Catastrophes : La Fin du rêve - Terre brûlée - ..

Quand l’environnement s’effondre ...

Commentaire Du texte Terre brulée , mais un recueil assez sympathique au final .



Ballard , n’est pas une sorte de génération spontanée où bien seulement un cas isolé . Non , l’Angleterre des années 60 / 70, a bien été un terreau exceptionnel pour la science-fiction , en particulier pour le sous-genre post-apocalyptique .



Il y a une grande quantité de textes britanniques de ce genre , qui soignent fabuleusement , par nécessité des ambiances déliquescentes , qui sont biens propices aux analyses morales et psychologiques . Dans ces romans cette étude de la nature humaine en période de crise , se fait quelquefois au détriment d’une causalité qui n’est plus nécessairement solidement réaliste en profondeur .

Ce qui donne souvent des textes aux ambiances accomplies , à la caractérisation soignée avec des causalités plus ou moins improbables donc , mais absolument fonctionnelles assez systématiquement du point de vue romanesque .



Ce mouvement ou cette vague britannique a générée une quantité significative de textes post-apocalyptiques très agréables , dont certains sont de petites perles ou bien , au minimum de très bons moments de lecture.



Terre brulée , est un de ces textes , il est sorti en France en poche en 1976 et aussi dans le recueil ou je place cette critique : , Catastrophe , chez Omnibus en 2005 .

Je mentionne que ce texte a aussi inspiré un film anglais , que je trouve excellent même si aujourd’hui il fait un peu téléfilm . C’est : Terre brulée , ( No blade of grass ) 1970 , et je le recommande au passage dans cette bafouille insignifiante .



Dans terre brulée un virus incontrôlable échappé d’un laboratoire , vient détruire toutes les plantes graminées , causant une famine impitoyable au niveau planétaire et le lecteur découvrira cette réalité destructrice dans des paysages du royaume uni où , très vite , comme partout ailleurs dans le monde , la culture de céréales et l’élevage de tout herbivore deviendront impossibles .



La menace gronde progressivement de plus en plus fort et ses effets sont scandés par les réactions gouvernementales comme populaires et de masse . Le roman reste dans le local , au plus près des personnages mais il y a des vagues de généralités qui soufflent et qui impacte l’univers et ses habitants réduit à la survie sous les pressions les plus brutales et les plus abruptes .

Alors que la disette chronique se met en place et s’aggrave le monde bascule dans le chaos et les agneaux les plus doux deviennent des loups impitoyables à la conscience fanée .



Certains personnages tenteront l’isolement autarcique mais ils seront vite dépassé par un environnement brutal de plus en plus enclin à la sauvagerie et à l’autoritarisme opportuniste et jetée sur les routes . La politesse ne sera plus ce facteur essentiel qui régit en partie la vie en société .



Les gouvernements en général , mais celui de sa majesté aussi , comme des individus de tout bord , envisageront et mettrons en œuvre les politiques les plus violentes , les plus égoïstes et les plus radicales . Cette politique gouvernementale est d’ailleurs un facteur capital de l’intrigue qu’elle vient dramatiser à point , plongeant l’univers dans tragédie la plus radicale ( c’est la même chose dans le film ) .

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Les Galaxiales, tome 2 : La Terre en ruine

C'était initialement un projet d'envergure ( en deux tomes ( épuisés ) chez J'ai Lu ).



Des textes solidaires dans leurs dynamiques historiques , cherchant à projeter dans le futur et dans l'espace , des problématiques historiques et de la géopolitique …

Ce faisant , mobilisant plusieurs sous genres de la SF , du space opera au courant post apocalyptique ... avec un rien de fantasque ou de fantaisiste .

je vous laisse le choix des mots et des subtilités.



Ce second recueil possède pour partie de ses textes un arome post-apocalyptique du tonnerre .



Les différents personnages de cette suite de nouvelles ( bien écrites ) parviennent incontestablement à une sorte de crédibilité assez solide .

Il y a de véritablement bonnes descriptions des « instantanés « assez vifs , avec des dialogues par contre qui sont trop souvent assez «torchés« et qui viennent ainsi entacher , à mon humble avis , la solidité fondamentale de cette suite de nouvelles pour ce qui est de l'élan narratif.



Ces deux tomes sont aujourd'hui assez atypiques du point de vue des univers , du fait des idées en vogues dans certaines parties des textes , un royalisme vague , l'église et autel , le matriarcat , le vocabulaire qui vieillit bien …



Bref : on est dans les années 70 et le texte doit à l'époque qui est celle de sa rédaction , une patine qui n'est pas désagréable et qui affiche de nos jours une nette originalité ...



Malgré un long espacement chronologique et une courageuse répartition dans un futur assez lointain , l'univers conserve incontestablement une cohérence globale qui est séduisante , avec son aspect de millefeuilles historique qui est plaisant. .



Sauf exception , ce n'est pas un récit de SF militaire stricto sensu , c'est par contre une geste géopolitique presque épique . C'est une joute continuelle entre différentes logiques de dominations assez totalitaires et normatives .



Chaque nouvelle se pose quelque part et donne des nouvelles de l'humanité , avec globalement : une unité de temps , une unité de lieux et des intervenants spécifique à l'époque envisagée.



Chaque nouvelle est aussi un récit autonome et chaque fois , se pose le risque que le lecteur aime ou pas , tel ou tel texte au grès de la lecture , mais c'est le soucis avec les recueils de nouvelles .



Des textes assez courts qui manquent fréquemment de développements suffisants , de solidité globale .

Mais au final une somme de textes ( ce tome deux en particulier ) agréable à parcourir malgré , une relative de précipitation , qui accentue la visibilité de ce qui manque et de ce qui aurait pu être .



C'est très regrettable car c'est suffisamment bon , pour que l'on regrette vivement ces manquements souvent incontournables et trop visibles : Frustrant donc .



Cependant , ce deuxième tome est parfaitement avenant et il a du sel et un certain cachet.

L'univers est structurellement grandiose . C'est un chaos grandiloquent et évocateur , aux accents désespérés .

Il peut se lire de façon autonome par rapport premier tome … oui pourquoi pas : soyons fous !! …



Au risque de pousser mémère dans les orties j'oserais dire que cela m'a fait un peu penser à du Julia Verlanger , de l'excellente marchandise donc …



Le quatrièmement de couverture :

2120. L'Eglise de l'Expansion, maîtresse de la Transmission instantanée, redécouvre les chemins de l'Enfer.

2135. La Terre, assiégée par les forces de Mars, n'est plus qu'un champ de bataille. Dans les labyrinthes de Castelgéa, les derniers partisans résistent...

2170. Sur un monde appelé Miage, les hommes affrontent le redoutable, le grotesque Oiseau Boum-Boum.

2180. Aux confins de l'univers, dans le ciel d'Alpharel de la Croix du Sud, la civilisation des Iles aériennes est à son apogée de bonheur et de liberté.

2185. Après la terrible Maladie d'Adam, il ne reste que quelques milliers d'hommes sur la Terre ravagée par la famine. Les femmes règnent ; dans la haine du passé et le souvenir amer de l'abondance.

Voici le deuxième tome de l'histoire du futur, la traversée sombre et folle du XXIIe siècle...

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Les Galaxiales, tome 1

Les galaxiales , Une histoire du futur en deux tomes .



C’était initialement un projet d’envergure cherchant à projeter dans le futur et dans l’espace , de l’histoire , de la géopolitique tout en mobilisant plusieurs sous genres de la SF , allants du space opera au courant post apocalyptique ...

Les différents personnages de cette suite de nouvelles parviennent incontestablement à une sorte de crédibilité assez solide . Il y a de bonnes descriptions « flash « avec des dialogues qui sont globalement assez «bof « souvent , qui viennent entacher à mon humble avis , la crédibilité fondamentale de cette suite de nouvelles .

L’univers est assez atypique du fait des idées en vogues dans certaines parties du roman , royalisme vague , église et autel , bon bref : on est en 1976 et le texte doit à l’époque qui est celle de sa rédaction une patine qui n’est pas désagréable et qui affiche aujourd’hui une grande originalité ...

Malgré un long espacement et une courageuse répartition dans le temps et dans un futur assez lointain , l’univers conserve incontestablement une cohérence globale qui est assez séduisante .

Sauf exception , ce n’est pas un récit de SF militaire stricto sensu , c’est par contre une geste géopolitique presque épique . C’est une une joute continuelle entre différentes logiques de dominations assez totalitaires et normatives .

Chaque nouvelles se pose quelque part et donne des nouvelles de l’humanité , avec globalement : une unité de temps , une unité de lieux et des intervenants spécifiques cette époque . Chaque nouvelle est un récit autonome et chaque fois se pose le risque que l’on aime ou pas tel ou tel texte au grès de la lecture .

Des textes assez courts qui manquent de développements suffisants , de solidités globales mais un texte assez agréable à parcourir malgré un gout de précipitation qui laisse voir ce qui manque et c’est très regrettable car c’est suffisamment bon , pour que l’on regrette ces manquements trop incontournables car trop visibles .



Dommage ...



Le quatrième de couverture du tome un :

2020 : Le « chaos américain ». Au sortir des deux guerres, l'Europe est néo-socialiste. Des vaisseaux mus par la lumière partent pour les étoiles. 2060 : Les royalistes prennent le pouvoir en France. 2075 : La Sainte Église de l'Expansion supplante le Vatican et prêche le triomphe de l'homme sur le Temps et l'Espace par la grâce de la Transmission instantanée. 2080 : Vénus devient une planète indépendante après la bataille de la Grande-Neige... Des hommes connaissent des symbioses bizarres, sur un monde appelé Aphrodite sous les rayons de Sirius. 2095 : L'Europe entre en guerre avec l'Empire du Pacifique. Telle est l'histoire de ce futur dans lequel nous venons d'entrer et qui conduira l'homme à la transfiguration et à l'oubli.

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Yragaël, tome 1

Après quelques tomes de Lone Sloane, je poursuis ma découverte de l’œuvre de Druillet avec cet "Yragaël" qui me laisse plutôt dubitative.



N'y allons pas par quatre chemins, j'avoue, je n'ai rien compris à ce que j'ai lu. Demuth propose un scénario sans doute plein de symbolique mais très hermétique. Je suis passée totalement à côté de l'histoire. Je serais bien incapable de résumer l'intrigue de l'album, si intrigue il y a. Cette incompréhension a fait que j'ai parfois ressenti de l'ennui au début de ma lecture. Puis j'ai arrêté d'essayer de comprendre, j'ai lu les textes et dialogues (très pompeux) en diagonale et c'est allé mieux.



Car tout n'est pas à jeter dans "Yragaël". Avec cet album, Druillet propose des planches sublimes, peut-être parmi les plus belles qu'il a faites. Comme à son habitude, il s'affranchit des codes classiques de la B.D. Des pleines pages fourmillant de détails sautent à la gueule du lecteur, des cadres baroques servent d'écrin à ses quasi-tableaux, des typographies inattendues viennent compliquer la tâche du lecteur... J'ai été littéralement subjuguée par la beauté des illustrations.



"Yragaël" n'est pas une lecture comme les autres. Il s'agit avant tout d'une expérience sensorielle. Et ceux qui, comme moi, seront perdus par le scénario, prendront plaisir à contempler un somptueux livre d'images.
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Les galaxiales - Intégrale

Et les humains essaimèrent à travers la galaxie… Mais tout cela ne fut pas bien facile. Les difficultés se multiplièrent, de tous ordres : techniques, naturels. Et, surtout, humains : rivalités, ambitions, volontés d’hégémonie. Tout cela sur plus de deux mille ans. En route pour une fresque haute en couleurs et en émotions !



Michel Demuth, pour moi, c’était surtout un nom. Parmi les noms connus de cette époque lointaine des années 60-70 : Alain Dorémieux, Gérard Klein par exemple. Même en me creusant la cervelle, pas facile de trouver un titre qui m’aurait marqué. La faute à ma mémoire, sans doute. En attendant, j’étais intrigué par ce qu’on présente comme une histoire du futur à la française. Alors que toutes celles dont j’avais entendu parler (et celles dont parle la très éclairante préface de Richard Comballot) étaient américaines : Les Seigneurs de l’instrumentalité de Corwainer Smith que j’avais adoré, L’Histoire du futur de Robert Heinlein dont j’avais lu des parties. Alors j’ai été intrigué par cette version tricolore. Et intéressé par le pari de l’éditeur, Le Bélial’, qui a voulu la compléter. Car Michel Demuth, s’il en avait bâti le plan, n’a jamais rédigé toutes les nouvelles prévues. En effet, ses tâches de traducteur et d’éditeur ne lui en ont pas laissé la liberté. Le pari a donc consisté à demander à plusieurs auteurs français actuels d’écrire ces textes afin de terminer le cycle. S’y sont donc collés, avec succès selon moi, Ugo Bellagamba, Christian Léourier, Colin Marchika, Olivier Bérenval, Richard Canal, Joëlle Wintrebert, Dominique Warfa, Jean-Jacques Girardot et Jacques Barbéri. On a trouvé pire, comme casting !



Comme dans les récits du cycle de Fondation d’Isaac Asimov, on trouve en exergue une court passage tiré, dans le cas présent, des Galaxiales, encyclopédie relatant les évènements marquants de cet univers imaginé par Michel Demuth et qui court sur plusieurs millénaires. Plus précisément dans une histoire qui s’étend de 2020 à 4000 et plus de notre ère. Dans une suite de nouvelles (trente pour être précis), Michel Demuth (et ses condisciples) dresse un portrait de ce qu’aurait pu être notre futur, si nous étions encore dans les années 60. Intéressant de voir comme les idées de l’avenir ont changé en quelques années. Dans cette SF, les planètes conquises sont luxuriantes, avec des plantes aux couleurs étranges, aux formes acérées. Elles sont la plupart du temps hostiles aux colons, par essence ou par volonté de lutter contre l’envahisseur. Ou pour se défendre, comme dans « La Course de l’oiseau Boum-Boum ». Cependant, l’ennemi principal des voyageurs de l’espace, ce ne sont pas les locaux, mais les humains eux-mêmes. Les siècles avançant, de nouveaux centres de pouvoir naissent : Mars, Vénus, puis d’autres planètes lointaines. Sans oublier l’église qui possède la première la possibilité de se transporter instantanément d’un endroit à un autre. Technique qui n’est pas sans danger, car les premiers usagers peuvent être victimes de l’effet du Labyrinthe, atroce trouvaille et en même temps formidable sur le plan littéraire. On le retrouve disséminé à travers nombre de textes tout au long du recueil.



Le style et les sujets d’intérêt varient à travers les âges. Je ne sais pas quand ont été publiés les différents textes et je n’ai pas le courage d’aller vérifier sur Internet (j’aurais d’ailleurs bien apprécié que cela soit indiqué, même si je peux comprendre la volonté de ne pas altérer la progression chronologique par ce genre de renseignement). Les premières nouvelles sont rapides et efficaces : l’action domine et les surprises finales semblent la marque de fabrique de l’époque. Mais plus on avance dans le recueil, plus les descriptions se font importantes. Plus le sens se cache derrière des passages obscurs. Au milieu du livre, j’ai eu un peu peur que cela ne devienne trop « conceptuel » pour moi. Et j’ai vu arriver avec soulagement les premiers récits écrits par quelqu’un d’autre que Michel Demuth. « L’Île aux Alices », par exemple, m’est resté assez opaque. Mais l’arrivée des co-auteurs a tout changé. Reprenant les thématiques et parfois les personnages de Michel Demuth, ils ont prolongé brillamment l’histoire de leur prédécesseur, en la rendant accessible à un lecteur du XXIe siècle. Toujours des éléments de décor exotiques, toujours des personnages marqués, mais moins de paragraphes où je me suis perdu. Et l’irruption progressive et assez mystérieuse de la figure de l’Autre, préparée peu à peu, mais vraiment jamais venir au premier plan. Il devait être là mais pas au centre de l’histoire. Juste vers la fin.



Ces Galaxiales ont été pour moi une découverte. Découverte d’un futur passé, d’un avenir légèrement désuet. Mais surtout moments d’émerveillement devant des trésors d’imagination. Moments de grâce lors de descriptions entraînantes et magiques. Moments de joie et de tristesse, surtout (la tonalité de l’œuvre est assez morose : Michel Demuth n’est pas tendre avec ses protagonistes), pour certains personnages. Un beau cadeau à faire, ou à se faire, d’autant que la couverture de Druillet ne laisse pas indifférent. Un beau livre dans lequel il est agréable de se perdre.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Les galaxiales - Intégrale

Je me souviens du milieu des années 70 où je découvrais la science-fiction avec 'La grande anthologie de la science-fiction' que publiait le Livre de Poche.

Je me souviens de la collection 'Le livre d'or de la science-fiction' chez Pocket un peu plus tard. Je me souviens de la découverte de PK Dick.



Je me souviens des belles illustrations de J'Ai lu, des couvertures plus hasardeuses du Livre de Poche et des couvertures de Siudmak pour Pocket. Je me souviens de la revue Métal Hurlant.



Mais par dessus tout je me souviens de mon enthousiasme à la lecture de la 4eme de couverture du premier tome des Galaxiales publié par J'ai Lu en 1976 et de mes rêveries devant la couverture de Chris Foss.



Star Wars n'était pas sorti, Alien ce serait en 1979 et BladeRunner en 1982. Pour décoller nous avions seulement les textes et les illustrations.



Jusque là je lisais des textes anglo-saxons, mais je cherchais un pendant français. Les tentatives avaient été peu concluantes. Ni Curval, ni Klein n'avaient trouvé grace à mes yeux. Pour tout dire j'avais avec les auteurs français une impression d'amateurisme.



Et puis ... Les Galaxiales

2020 : le « chaos américain ». Au sortir des deux guerres, l'Europe est néo-socialiste. Des vaisseaux mus par la lumière partent pour les étoiles.

2060 : Les royalistes prennent le pouvoir en France.

2075 : La Sainte Église de l'Expansion supplante le Vatican et prêche le triomphe de l'homme sur le Temps et l'Espace par la grâce de la Transmission instantanée.

2080 : Vénus devient une planète indépendante après la bataille de la Grande-Neige... Des hommes connaissent des symbioses bizarres, sur un monde appelé Aphrodite sous les rayons de Sirius.

2095 : L'Europe entre en guerre avec l'Empire du Pacifique.



C'est cette ébauche de chronologie en 4eme de couverture qui m'avait attiré. L'auteur m'était inconnu. Je me souvenais juste vaguement avoir lu son nom au détour d'articles.

Le livre débutait par un tableau qui détaillait, sur deux millénaires, l'avenir de l'humanité : dates, évènements scientifiques, sociaux, religieux et politiques; grands courants et influences. Il y avait une proximité culturelle et géographique : l'Europe néo-socialiste, la prise de pouvoir des royalistes en France. Mais l'auteur ouvrait aussi des perspectives grandioses et flamboyantes: La République de Rigel, Hégémonie de la Guilde.



Demuth prenait le lecteur par la main pour le conduire vers les étoiles avec des textes pointillistes. Des instantanés du futur. Cette qualité d'écriture, c'était bluffant chez un auteur français.



En 1979 c'était le deuxième tome, toujours illustré par Christopher Foss. Un an plus tard je découvrai @Les seigneurs de l'instrumentalité où je retrouvai le même souffle. J'attendais la suite, le tome 3. La chronologie n'était pas achevée. Les titres des nouvelles à venir étaient déjà connus.

Je n'imaginais pas que les Galaxiales allaient s'étioler. Michel Demuth, pris par d'autres projets, abandonnait son métier à tisser. Dans un entretien donné en 2002, il expliquait qu'il avait établi le plan sans vraiment savoir où il allait.



Michel Demuth est mort en 2002. Vingt ans ont passé et des admirateurs enthousiastes ont repris le flambeau. Avec bonheur. Grâce leur soit rendue d'avoir enfin donné corps à nos rêves inachevés.



Il est de bon ton dans les 'Masse critique' de remercier l'éditeur pour l'envoi, mais ma petite personne n'a que peu d'importance.

Le réel mérite de l'éditeur - @Le Bélial - c'est d'avoir repris l'ouvrage où Michel Demuth l'avait laissé. Grace à lui ces chroniques du futur sont à nouveau en lumière.



Philippe Druillet a pris en main sur l'illustration. Richard Comballot et Serge Lehman nous offrent deux textes d'introduction enthousiastes.



NB : L'entretien de 2002 a été publié à l'origine dans la revue @Bifrost (No 25) (Le Bélial) et repris dans @A l'est du Cygne (Le Bélial)
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Les galaxiales - Intégrale

Le livre s'ouvre sur une frise chronologique allant de l'an 2020 à l'an 4000 et détaillant les grands évènements scientifiques, religieux et politiques de l'humanité. Il s'agit en fait d'un sommaire habilement déguisé : à chaque année correspond le titre d'une nouvelle. Les Galaxiales ressemble, dans sa structure, au tome 1 du cycle des Robots, d'Isaac Asimov. Il s'agit d'un recueil où chaque nouvelle peut être considérée comme le chapitre d'un roman.



C'est à ce moment que j'ai découvert que j'avais entre les mains le premier tome d'une série (rien ne l'indique sur la couverture). Ce tome 1 couvre, en neuf nouvelles, les années 2020 à 2114. Une période qui verra l'homme partir à la conquête de l'espace, d'abord en colonisant les autres planètes du système solaire, puis en partant vers les étoiles les plus lointaines. Chaque nouvelle raconte une étape-clé dans l'histoire de l'humanité, souvent liée à une découverte scientifique.



Dès la lecture de la première nouvelle (L'été étranger), qui repose sur une idée si simple que je ne peux rien en dire sans spoiler, on comprend que la route des étoiles sera semées d'embûches, et que le principal ennemi de l'homme sera l'homme. Soit l'autre : de nombreuses guerres jalonnent l'avenir ; soit lui-même : il faudra s'adapter psychologiquement, le temps et l'espace séparant les systèmes stellaires prennent des dimensions incommensurables pour l'esprit humain.



Les nouvelles couvrent des genres très variés. J'ai moins aimé celles principalement portées sur la politique ou la religion (Mantes ; Les Tambours d'Australie) et préféré celles plus centrées sur les technologies (Les Grands équipages de lumière ; Gamma-sud ; le Rivage bleu). Certaines histoires jouent la carte de l'exotisme (L'été étranger ; Aphrodite 2080), une autre est plus intimiste (Le Fief du félon) et la dernière nous plonge dans l'horreur (Haine-Lune).



Comme toujours dans un recueil, certaines histoires m'ont moins plu que d'autres' mais même celles que j'ai le moins aimé contenaient des idées intéressantss. Dans l'ensemble, j'ai trouvé très bonnes la plupart des histoires. Et il y en a une que j'ai carrément trouvée excellente, au point que mon premier réflexe à été de la relire une fois le livre terminé.



- Un rivage bleu :

J'ai adoré cette nouvelle. Au début, elle semble confuse, et c'est voulu, ensuite elle donne le vertige. C'est comme regarder une adaptation de Philip K. Dick par Christopher Nolan au travers d'une lentille kaléidoscopique, pour vous donner une idée. L'éternité en une fraction de seconde... Juste génial.



Rien que pour cette nouvelle, ce recueil vaut le coup d'être lu, mais les autres sont franchement pas mal aussi. Un ouvrage de science-fiction qui a très bien vieilli selon moi.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Les Galaxiales, tome 2 : La Terre en ruine

Le livre s'ouvre sur une frise chronologique allant de l'an 2020 à l'an 4000 et détaillant les grands évènements scientifiques, religieux et politiques de l'humanité. Il s'agit en fait d'un sommaire habilement déguisé : à chaque année correspond le titre d'une nouvelle. Les Galaxiales ressemblent, dans leur structure, au tome 1 du cycle des Robots, d'Isaac Asimov. Il s'agit de recueils où chaque nouvelle peut être considérée comme le chapitre d'un roman



À l'origine prévue pour être une trilogie (la frise indique les titres des nouvelles du tome 3), seuls deux tomes de la série sortiront. Le premier couvrait les années 2020 à 2114, celui-ci poursuit la chronologie, en huit nouvelles, de 2120 à 2185. Ayant beaucoup aimé Les Galaxiales premier du nom, j'ai été très heureux de découvrir cette suite dans un bac de bouquiniste et très impatient de le lire.



J'ai trouvé ce livre bien inférieur au premier. L'évolution du contexte politico-religieux, raconté en filigrane au cours des nouvelles, m'a semblé confus. Je n'ai pas bien compris les forces en présence et les motivations de chacuns. La première nouvelle (Relais sur Évidence) m'est restée totalement opaque. Peut-être a-t-elle influencée négativement le reste de ma lecture, car j'ai été bien refroidi d'entrée.



Malgré tout, il y a de très bonnes idées développées dans ce livre le Bataillon-Légende chargé de préserver le patrimoine terrien menacé par la guerre avec Mars, la copie, sorte de clonage à distance, les électrhommes... Ma nouvelle préférée est la Course de l'oiseau Boum-Boum. C'est la plus légère de toutes, et également celle qui parle le moins de politique.



La prochaine fois que je relirais ce recueil, je penserais à enchainer les deux tomes (car près d'un an s'est écoulé depuis que j'ai lu le tome 1), pour voir si je l'apprécies plus ainsi. Pour le moment, je suis ressorti de ma lecture avec un sentiment très mitigé.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Les Galaxiales, tome 1

9 nouvelles de très bon niveau , insérées dans une histoire du futur (voir les dates de chaque nouvelle) cohérente (commencée en 1964 et qu’il fait démarrer en 2020 !!!) ce qui permet la réapparition très balzacienne de personnages (souvent à titre de légende , ou de figure historique) .Nombreux thèmes abordés L'Été étranger (2020 ) Voyage spatial Les Grands équipages de lumière (2030) Voyage spatial,vaisseau arche Gamma-Sud (2060) Mantes (2061) politique fiction .Manipulations médicales à but militaire ; hybridation de l’homme Le Fief du félon (2063)Invention du transfert de matière Le Rivage bleu (2075 ) Voyage vers les étoiles et problèmes mentaux Aphrodite 2080 (2080) Hybridation homme/Alien Les Tambours d'Australie (2095) Guerre. Soldats augmentés Haine-Lune (2114) Au fond de l’espace ,les racines du mal ?
Lien : https://andre.chiaroni@wanad..
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Trêve à Bakura

Cette trilogie se situe peu après l’épisode du « Retour du Jedi ».

Ici, les rebelles sont confronté à un chois difficile. Recevant un appel à l’aide de la lointaine planète de la bordure extérieure Bakura, Que doivent ils faire, les aider ou les laisser se défendre pour affronter l'Empire…

En revanche, on retrouve nos héros fétiches de la trilogie, ce qui ne gâte rien, car l’esprit « Star Wars » et présent tout au long de cet épisode.

Pour les inconditionnels de cette saga, j’ai été un peu déçu !!

J’ai vu le premier épisode de la « Guerre des étoiles » il y a un peu moins de 40 ans et je suis toujours fan.

Nostalgie, quand tu nous tiens.



Bonne lecture à vous.

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Les Galaxiales, tome 2 : La Terre en ruine

8 nouvelles parues en 1979 qui forment la suite de la majestueuse histoire du futur de Demuth. Plus on s’éloigne dans le temps et l’espace plus les situations et les êtres se font étranges Relais sur Evidence (2120) Des révoltés du Bounty de l’âge spatial. Un ordre religieux manipulateur.Le Bataillon Très belle description d’un Lyon du futur devenu port de mer - Castelgéa (2135) Le Vercors d’une guerre future. Les hommes -machine Contact en nadir (2140)Appendice de la nouvelle précédente L'Arbre de fureur (2150)Faune/Flore étrange La Course de l'oiseau Boum-Boum (2170) Forme de vie étonnante. Je suis presque certain que Demuth a pensé au « Bip-Bip » des dessins animés L'Ile aux Alices (2180) Planète exotique avec îles végétales volantes.Elle était cruelle (2185)Un monde presque sans hommes. Une zone commerciale digne de Jérôme Bosch .
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Trêve à Bakura

Sur les sept romans Star Wars que j'ai déjà lus, qui ne seront sans doute pas les seuls, Trêve à Bakura est mon préféré. Se situant littéralement juste après Le Retour du Jedi, c'est un roman qui joue beaucoup sur le thème du travail qu'il reste aux rebelles à accomplir. L'Empereur est mort, oui, mais il reste son armée, ses gouverneurs et Luke, Leïa et Han n'ont pas vraiment le temps de se reposer. Déjà, ils reçoivent l'appel aux secours d'une planète impériale et volent à son secours: l'armée impériale dans le coin, ils viennent de lui botter les fesses, ce n'est donc pas elle qui pourrait s'opposer à la flotte d'envahisseurs attaquant Bakura. Ce sera l'occasion d'une trêve entre eux et le chef militaire en poste à Bakura, et l'occasion, perdue dans la trilogie d'origine, de signaler que tous les soldats affrontant les rebelles ne sont pas forcément des fanatiques et que certains déserteraient bien! Depuis, le film qu'on sait est passé par là et a traité le thème, mais Trêve à Bakura s'en sort très bien aussi.

Le rythme est rapide, les personnages d'origine sont bien rendus, les antagonistes sont d'affreux jojos franchement irréalistes qu'on ne se gène pas pour détester et qui permettent donc de se concentrer sur la question de la Trêve...Cela aborde aussi le choc de Leïa à savoir que Vador, qui l'a torturée rappelons nous, était son père,et sa difficulté à pardonner comme Luke le fait, appelons même cela son refus de pardonner! Il y a même une petite touche tragique, pour épicer le tout, et la pincée de romance nécessaire, et si Luke et la jeune sénatrice qu'ils rencontrent ici m'ont laissé assez froide, Han et Leia et leur relation toute neuve, sans cesse obligée d'être mise de côté par la guerre, sont pas mal du tout.





Ce n'est pas une révolution SF, mais un bon roman de space opéra Star Wars.
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Yragaël, tome 1

C'est le Druillet que j'aime le moins.

Alors oui, ses habituelles "cathédrales de papier" (je ne sais plus de qui est l'expression, devenue un poncif dont je vous prie de m'excuser) sont bien là.

Mais là, ça mouline dans le vide parce que le scénario est à la fois très mince et trop obscur. Il faut un tiers de l'album en guise d'introduction pour entrer dans... une histoire quasi inintelligible, pétrie de noms qui sont soit des références obscures soit des inventions grandiloquentes. On va dire que l'univers de Demuth m'a laissé de marbre...
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La clé des étoiles

Trois nouvelles de Michel Demuth datant de 1960 et 1964.



La première, et plus longue, donne son titre au recueil : "La clé des étoiles" (1960). Ah, cette magie des noms de personnages dans les romans de science-fiction ! Surtout durant les années 60-70 : Alvar Merigo, Muen Yan, Silmural, ... Les sociétés décrites sont tout à fait crédibles, les aventures prenantes et les personnages attachants ou détestables. Peut-être un peu de grandiloquence propre à cette période, mais rien de rédhibitoire. C'est une histoire de volonté de domination d'hommes par d'autres hommes, associée à l'irruption d'une race extra-terrestre étrange à souhait. Et franchement, elle tient la route, même près de soixante après son écriture.



"Nocturne pour démons" (1964) et "A l'est du cygne" (1964) peuvent être lus dans l'excellent recueil paru aux éditions du Bélial et qui porte le titre de la dernière nouvelle (A l'est du cygne, Michel Demuth).



Dans "Nocturnes pour démons", on plonge dans un monde plus fantastique, avec des démons, un château. Mais aussi des univers parallèles. Un peu plus marqué par le temps à mon goût. Mais je n'ai jamais été un grand amateur de ce type de récits.



Enfin, "A l'est du cygne" narre le premier contact d'un homme avec les habitants d'une planète extra-solaire. L'histoire, vue à travers les yeux du voyageur, est bien ficelée et la chute finale laissé le lecteur surpris. Une belle réussite, qui mérite de donner son nom au recueil dont j'ai parlé plus haut.
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Les galaxiales - Intégrale

Ce livre est plus qu'un livre.C'est l'épopée d'une humanité transformée, éclatée parmi les étoiles dont les racines conflictuelles sont sur cette Terre, emportée par les conflits continentaux puis stellaires, conflits dont la racine est toujours dans le coeur tourmenté des hommes, à la recherche d'une vérité peut-être spirituelle, peut-être dominatrice, peut-être dans l'abandon à l'autre.

Une suite de nouvelles bouleversantes que je racontais à un petit garçon alors que j'étais cet adolescent qui découvrait cette science-fiction si enthousiasmante, si pleine d'enjeux dépassant nos médiocres horizons

Un astronaute perdu, un enfant qui était le seul à pouvoir sauver un équipage, un être égaré , son âme scindée en deux lui-même, une église qui peut être ne sauve pas, un homme échoué si loin de son amour, un guerrier errant au bout du monde, un cauchemar si loin de la Terre et qui n'est même pas celui des hommes qui le vivent.

Laissez vous emporter par ce grand souffle que nous a légué Michel Demuth dont j'ai vainement attendu le retour à l'écriture pour clore son dernier cycle dont il avait pourtant pavé les titres très tôt, les lettres d'encouragement n'y ont pas suffit mais merci à lui. Où qu'il soit, une part de lui est dans tous ses lecteurs.
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Les galaxiales - Intégrale

2020 Au sortir de deux guerres l'Europe est néo-socialiste, des vaisseaux mus par la lumière partent pour les étoiles

2060 Les royalistes accèdent au pouvoir en France

2075 La sainte église de l'expansion supplante le Vatican et prêche la transmission instantanée

2080 Vénus devient indépendante

2095 L'Europe entre à nouveau en guerre

Telle est l'histoire de ce futur dans lequel Michel Demuth nous fait entrer et qui conduit l'homme vers la transfiguration et l'oubli du vieux monde.

Articulé en une suite de nouvelles placées chronologiquement dans le recueil, cet ouvrage brillant de SF est intelligent, bien écrit et passionnant.

Il est divisé en 2 tomes dont celui est le premier.
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Les galaxiales - Intégrale

Un des grands monuments de la Science-Fiction française, laissé inachevé à la mort de son auteur il y a une vingtaine d'années, trouve ici sa complétude grâce à la plume d'une dizaine d'auteurs réunis sous l'égide de Richard Comballot.



Les Galaxiales, c'est un cycle de nouvelles dont l'ambition évoque celle des Seigneurs de l'Instrumentalité: raconter l'histoire future de l'Humanité, sur plusieurs milliers d'années. Michel Demuth avait commencé son cycle en 1965, l'avait poursuivi jusqu'à la consécration du Grand Prix de l'Imaginaire en 1977, malgré une carrière très accaparante. Quelques textes avaient été écrits dans les années 1980 et 1990, mais malheureusement, son décès devait laisser les Galaxiales inachevées, malgré une ébauche des textes qu'il restait à écrire et qui était connue depuis longtemps.

C'est grâce à la détermination de Richard Comballot d'achever cette oeuvre en mémoire de Michel Demuth que nous avons aujourd'hui ce volume des Galaxiales complété, ainsi que l'explique Serge Lehman dans sa préface.



La préface comme l'introduction sont excellentes et passionnées et m'ont quasiment convaincu d'aller acheter l'autre volume des oeuvres de Michel Demuth (l'intégrale de ses autres nouvelles) avant même d'avoir entamé ce volume-ci. Surtout, ils retracent parfaitement l'histoire des Galaxiales et la vie de leur auteur, et donnent toutes les explications et les assurances sur les circonstances de leur achèvement par des auteurs tels que Ugo Bellagamba, Jacques Barbéri, Christian Léourier ou Dominique Warfa, pour n'en citer que quelques uns.



Les Galaxiales peuvent se scinder en trois parties, reflétant la vie (et "l'après vie") de Michel Demuth. le premier tiers du volume est très typé SF et se lit comme tous les classiques de l'époque, auxquels, clairement, Michel Demuth n'avait pas grand chose à envier. La toute première nouvelle de ce volume est d'une grande intelligence, le final est totalement inattendu... Les textes sont intelligents, et dessinent ce fameux avenir de l'Humanité selon la méthode de la "petite touche": ce n'est qu'un élément de fond de l'histoire, pas son objet.



Le deuxième tiers m'a paru beaucoup moins SF et beaucoup plus "expérimental", là encore dans la mouvance de ce qui se faisait dans les années où ces nouvelles ont été écrites (années 1970). le meilleur exemple en est la nouvelle "Elle était cruelle", écrite à la deuxième personne, comme dans un de ces livres dont vous êtes le héros. J'ai, personnellement, eu du mal à traverser ces textes, même s'ils restent bons.



Le troisième tiers, enfin, est probablement celui où les amateurs des Galaxiales ont le plus de craintes: difficile, en effet, de reprendre un cycle inachevé après la mort de son auteur, surtout quand on a affaire à un monument comme Les Galaxiales.

Le défi est-il donc relevé et surtout, réussi?

A mes yeux, oui, sans aucun doute. Les auteurs qui ont repris le cycle ne partaient pas d'une page blanche, et ont tous su inscrire avec succès leurs textes dans la grande fresque élaborée par Michel Demuth. Leurs textes renouent nettement avec la SF, par rapport aux textes du deuxième tiers. Les éléments de fond, les intrigues politiques, les rivalités entre empires, les rencontres du 3e type, la transformation de l'Humanité, tout y est évoqué tel que c'était sensé l'être, tout en développant des intrigues plus localisées et tout à fait intéressantes à suivre. J'ai énormément aimé Chasse en Syrénie de Christian Léourier, qui a vraiment mêlé avec brio une action typiquement SF avec un "fond culturel" qui pour le coup n'était plus vraiment de la "petite touche". J'ai beaucoup moins apprécié Les Hommes-Soeurs d'Hermonville de Dominique Warfa, mais c'est certainement parce que l'histoire ne me parlait absolument pas, et non parce qu'elle serait ratée.



Dans l'ensemble, ce volume est une très belle découverte, et Le Bélial' a fait un très beau travail d'édition sur ce titre, comme attendu dans la collection Kvasar. Il ne manque qu'une seule petite chose qui je trouve aurait apporté un autre éclairage sur tous ces textes: j'aurais beaucoup apprécié que soit mentionnée la date de rédaction et de première publication des textes de Michel Demuth, qui ont été rédigés sur une période de plusieurs décennies. Pour la prochaine édition, peut être?



Que vous soyez connaisseur ou totalement nouveau face aux Galaxiales, vous pouvez aller les yeux fermés sur ce volume, car vraiment ce monument de la SF française vaut la peine d'être découvert.



Un très grand merci aux éditions le Bélial' et leur superbe collection Kvasar, et à Babelio pour m'avoir permis de lire Les Galaxiales!
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Yragaël, tome 1

Attention les yeux !

A chaque page c'est une grande claque visuelle qui vous attend ! Vous êtes prévenus ; avec Druillet on en attend pas moins de son délire imaginaire à créer des mondes cauchemardesques et lyriques à la fois qui ne nous laissent pas insensibles par leur beauté funeste. Les planches sont monumentales au sens propre, à recouvrir des doubles-pages, et d'un raffinement d'orfèvre avec ses détails qui attirent l'oeil dans le moindre recoin des dessins. L'arc narratif, intégrant des éléments bibliques, d'ancien testament et des mythologies grecques et nordiques avec une pincée de mythe du Cthulhu (divinité cosmique cauchemardesque inventée par Lovecraft) est assez hermétique. La poésie apocalyptique de Demuth demande un effort de décryptage (ou la prise de substances illicites…) et le magnifique lettrage de Dom n’aide en rien à la fluidité de la lecture et à la bonne compréhension.

Bref, comme le dit si bien Foxfire dans sa critique, ne vous attachez pas trop à l’histoire si elle vous rebute mais laissez-vous porter par cette expérience visuelle et contemplative qu’est Yragaël.

C'est sans doute l'un des albums les plus impressionnants de Druillet au niveau graphique. C’est beau et c’est ça que je retiens.



Du grand Art !
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Les années métalliques et autres nouvelles

Relu avec plaisir ces nouvelles de SF française des années 60 . De la qualité d’écriture , les grands thèmes du space opéra traités avec originalité , poésie et mystère . J’aime particulièrement « Nocturne pour démons » .
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