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Citations de Michel Onfray (2326)


... il me semble que la preuve du monde, c'est le champagne dont les bulles sont des comètes qui traversent l'espace, des étoiles qui flambent dans le cosmos, des forces qui strient sur le mode lumineux les ciels contenus dans des coupes de verre. P 27
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En quoi le champagne est il une exception dans les vins ? Pourquoi est il ce vin des vins, cette quintessence de ce qui fait les qualités des breuvages de Noé ? Vraisemblablement parce qu'il a toutes les qualités des autres vins sans jamais en avoir un seul défaut. Il est fin, subtil, singulier, puissant, aromatique, léger, il permet la gaieté, la fête, la joie, les ébriétés légères. On ne connaît pas d'ivresses dont serait imputable et qui trahiraient la vulgarité, la grossièreté, l'empire du pire. Ni fade, ni lourd, ni bourgeois, ni peuple, parce que aristocrate il peut se boire avec tous les mets, et les sauces elles-mêmes qu'on peut construire avec son aide ne sont épaisses ni pâteuses: sa présence métamorphose la préparation en lui insufflant une éternelle dose de légèreté. Car les bulles sont la pierre philosophale de la table. En elles résident le style de ce vin, son identité.
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Camus propose l'antidote à cette gauche de ressentiment.On ne trouve nulle part dans son oeuvre complète et dans sa correspondance de propos tenus sous le signe des passions tristes.Camus n'est pas homme de ressentiment car il est homme de fidélité.[...]nulle part il ne veut incendier le monde parce qu'il connaît la misère.
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« La musique romantique, c’est la nuit et le nocturne, l’amour impossible, le combat avec les dieux. C’est le fantastique, le mystérieux, la nuit de Walpurgis (…) Dans cette vitalité, cette profusion d’être, de sentiment d’âme, je suis chez moi ».
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L'impératif catégorique de l'éthique hédoniste a été justement formulé par Chamfort dans un aphorisme définitif: "Jouis et fais jouir,sans faire de mal ni à toi ni à personne,voilà toute morale".
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Je vous le dis:il faut porter le chaos en soi pour pouvoir donner naissance à une étoile dansante..
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L'homme est quelque chose qui doit être surmonté...
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La volonté de puissance,voilà la force qui meut toute réalité!
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Nous autres sans-patrie,nous sommes trop multiples et trop mêlés de race et d'origine, pour faire partie des "hommes modernes".
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La vie philosophique,voilà le génie de la pensée antique!Elle donnait l'exemple,montrait la voie.
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Être vainqueur est une malédiction.
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Ouverte, la forme d'un livre se dévoile hors commencement et fin, car, partout et sans dommage, on peut entamer une lecture, partout on peut refermer le livre. La chronologie qu'implique le volume, son déroulement avec un début, un milieu et une fin, peuvent être mis à mal par le désir de libertiner d'un essai à l'autre ; ouverte, la forme s'énonce définitivement sans achèvement, dans la suspension d'une existence laborieuse, sur le chantier d'un livre en train de sa faire en marge des autres ; ouverte, elle l'est également dans les registres qui conduisent d'une île furtive à une autre plus expansive, d'un lieu bref à un autre plus long, d'une forme électrique à une forme aquatique, de la foudre à l'onde, du volcan à l'océan.
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Que disait Baudelaire du dandysme ? Qu'il est un sacrement, une aspiration sublime et l'invitation à pratiquer la morale comme une activité artistique. Qu'il est une philosophie de la vaporisation et de la concentration du moi, une éthique du panache. Qu'il sollicite l'excellence et la qualité en un siècle dévolu à la médiocrité et à la quantité. Qu'il propose une théorie de l'homme sublime, de l'exception. On peut lire, dans Mon cœur mis à nu : « Avant tout, être un grand homme et un saint pour soi-même. » Et plus loin : « Le Dandy doit aspirer à être sublime sans interruption ; il doit vivre et dormir devant un miroir. » Son aspiration, la tension de son existence, consiste à « vouloir tous les jours être le plus grand des hommes. »
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Le dandysme n'a cessé d'être une pratique insolente et négatrice à l'endroit de la morale du moment : lorsque Baudelaire en fait la théorie, il s'oppose à la révolution industrielle triomphante et aux valeurs de la bourgeoisie. C'est l'époque du « poète rôti » sur la table des riches quand l'artiste aspire au bourgeois dans les écuries. Baudelaire parle du « plaisir aristocratique de déplaire ». Or, à Le Bret qui lui demande à quoi rime son existence, à quoi ressemble sa vie, pourquoi il se fait toujours autant d'ennemis, Cyrano répond — comme Dom Juan l'artiste à Leporello le domestique : « Déplaire est mon plaisir. J'aime qu'on me haïsse. / Mon cher, si tu savais comme l'on marche mieux / Sous la pistolétade excitante des yeux ! / Comme, sur les pourpoints, font d'amusantes taches / Le fiel des envieux et la bave des lâches ! » Car Cyrano est un inactuel, un intempestif, au sens que Nietzsche donne à ces termes : un rebelle dans son siècle, un électron libre. Il est seul de son propre parti. Jamais à la mode, parce que toujours d'actualité, la figure de Cyrano est susceptible de l'élargissement au mythe : parmi le panthéon qui contient déjà en son sein Don Juan, Lulu, Tristan, Carmen, Faust, Salomé, il faut ajouter l'homme de Bergerac.
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Je donnerais toute la Phénoménologie de l'esprit pour ces quatre pages merveilleuses. Et n'aurais guère besoin d'invites supplémentaires pour offrir tout Hegel. En moins de cent cinquante lignes, le portrait du dandy offre lignes de force, clés de voûtes, architraves et autres instruments de répartition des poussées pour styliser sa liberté, construire son œuvre majeur : l'existence.
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L'artiste et le poète, le libertin et le dandy : j'aime les figures qui se structurent contre les courants, en allant vers la solitude et l'isolement des désespérés. Certes, à l'aune du Sartre bolchevique, le dandy est inutile, parasite, puisqu'il n'est pas révolutionnaire et que la bourgeoisie n'a pas à le craindre. Baudelaire n'étant pas Louis Blanc, Les Fleurs du mal n'ont aucune utilité, il faut leur préférer un discours à l'adresse du peuple. Dans ses excès, Sartre singe le capitaliste en aspirant aux mêmes valeurs : l'utile, le pratique, l'efficace. Et par là même, il passe à côté de l'essence du dandysme : la rébellion perpétuelle, le refus du grégarisme, l'éloge de l'individu, l'insoumission permanente, traits qu'aura vu Albert Camus, mais pour mieux rejoindre son frère ennemi dans la condamnation de l'attitude romantique. Quant à l'utilité, vertu sartrienne, qu'on relise « Mon cœur mis à nu » dans lequel Baudelaire écrit : « Être un homme utile m'a paru toujours quelque chose de bien hideux. »
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Les ennemis de l'individu sont nombreux : ici les prêtres, là les politiciens, une fois les universitaires, là ceux qui communient dans l'esprit de groupe, le corporatisme et les castes, ailleurs, les amateurs d'ordre, en général, tous ceux qui savent que dans la singularité rebelle résident des forces d'une extrême puissance, quand elles sont sollicitées, entretenues et dépensées.
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Le dandy aspire à une morale autre, différente, post-chrétienne pourrait-on dire. Une éthique soucieuse d'esthétique et non plus de théologie ni de scientisme, ces deux pestes auxquelles on doit les misères de la philosophie morale depuis des siècles. Au centre de cette forme nouvelle, l'individu est roi. Le projet consiste à donner au Beau une place architectonique qui déclasse le Vrai ou le Bien. Des dandys, Baudelaire écrit : « Ces êtres n'ont pas d'autre état que de cultiver l'idée du beau dans leur personne, de satisfaire leurs passions, de sentir et de penser. »
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Esthétique et pathétique, éthique et sensualisme, réconciliation avec les sens et le corps, Baudelaire et le dandy réhabilitent les parfums suaves et capiteux, l'âme du vin, le haschisch, les passantes désirables et les amants désespérés, les femmes damnées et Satan, les prostituées aux odeurs capiteuses, les vampires et les squelettes. Et il me ravit.
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Son art est la distinction : le dandy est seul de son parti. Suivre et guider lui sont mêmement odieux — Zarathoustra est l'un de leurs, et Cyrano bien sûr. Car tous pratiquent avec ardeur le culte de soi-même qui caractérise les individualités fortes de leurs potentialités, soucieuses de produire un style où triomphe, a priori, le chaos. Rien à voir avec les chemises empesées, les cravate hystériquement nouées, les gants façonnés par trois artisans, les tissus précieux et les raffinements de circonstance qui ont fait la réputation, fautive, du dandysme réduit aux accessoires et à l'esbroufe. Certes, c'est aussi cela, mais pas seulement comme aiment à le faire accroire les spécialistes en désamorçages qui stérilisent cette pensée en acte.
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