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Critiques de Michèle Pedinielli (136)
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Après les chiens

Je me suis finalement lancé dans la lecture de la seconde aventure de Ghjulia Boccanera, alias « Diou ». Enquêtrice que j’avais adoré suivre dans le premier opus, « Boccanera ». Il me tardait de retrouver cette ambiance niçoise et les traits de caractère de Diou. À la fois désabusée, drôle et en même temps pleine de saillies acerbes contre une société bancale. Un mélange qui avait fait mouche dès les premières pages. Et je vous rassure tout de suite, c’est encore le cas avec « Après les chiens ». On retrouve d’ailleurs de nombreux personnages familiers croisés dans la première enquête (même si les deux livres peuvent se lire indépendamment et que de nouveaux personnages apparaissent).



Dans cette nouvelle enquête, Diou est amenée à ressasser son passé et ses rencontres antérieurs au détour de deux nouvelles affaires. La première est déclenchée lorsque la détective fait une macabre découverte pendant un footing au mont Boron, une forêt sur les hauteurs de Nice. En parallèle à cela, une jeune femme est portée disparue et on fait appel à ses services pour la retrouver. Il n’en faut pas plus à Boccanera pour se lancer dans les deux affaires même si cela doit se faire en même temps que les services de police. Michèle Pedinielli en profite pour raconter une seconde histoire tout aussi forte qui va faire écho à ce que vit Diou. Une histoire qui se déroule à la fin de la seconde guerre mondiale en 1943 et qui vient s’intercaler entre les chapitres au fil du récit.



Je vous conseille ce polar plein d’humanité, c’est toujours aussi prenant. Une bonne nouvelle au passage lue sur les réseaux cette semaine, un troisième roman est prévu pour mars 2021 et inutile de dire que j’ai déjà hâte.
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Après les chiens

Il est beaucoup question de chiens dans cette deuxième rencontre avec Diou. Des chiens que l’on adopte et qui ont une famille accueillante et dévouée, de chiens dont on prend soin, pour lesquels on fait des papiers officiels mais que les vétos soignent même s’ils n’en ont pas.



Diou et son jogging sur les sentiers du mont Boron. Footing avec Scorsese, un toutou. Diou le garde pendant que ses mamans suédoises sont en vacances. Scorsese est un chien bilingue, franco-suédois ! Ghjulia Boccanera et son humour irrésistible, il n’y a bien qu’une privée pour sourire ou rire de tout, pour dédramatiser. Le footing est gâché, à peine le temps de profiter de la vue sur Nice et du lever de soleil sur la Baie des Anges. Une découverte macabre, le cadavre d’un jeune homme battu à mort.



J’avais été enthousiasmé par le premier volet des enquêtes de la détective privée Ghjulia Boccanera. Il y a récidive et j’ai adoré de nouveau être invité dans son quotidien, dans ses pensées, dans ses confidences ( elle révèle pourquoi elle boit de l’eau qui pique ) et être avec elle, dans sa bande. Ils sont tous là, tous ceux que Diou aiment et qui la rassurent, Dan son coloc, Jo son ex ( à peine remis de ses blessures ), Edgar ( avec Edgar, c’est un peu complexe, je crois qu’elle aime bien le flic mais Diou déteste ses costumes ), Colette et sa cuisine niçoise. Il y a aussi Ferdi le SDF allemand muet qui lui sera très utile car le cadavre du mont Boron hante l’esprit de la privée et elle veut en savoir plus que la police ne lui en dit.



Michèle Pedinielli est une remarquable conteuse qui ne limite pas son récit à une enquête policière. Il y a le parcours de vie d’une héroïne hors du commun. L’auteure parle de plein de sujets, disparition d’une ado, téléréalité, racisme et bien sûr des sans-papiers. Tout y est, même un député local spécialiste des questions de sécurité. Il y a aussi un récit historique, l’Histoire d’Ange et Tonino deux passeurs qui durant la seconde Guerre mondiale ont permis à des Juifs de fuir la France nazie. De nos jours des gens qui fuient empruntent les mêmes chemins dans la montagne. Tout s’enchaîne logiquement et passionne avec le sourire ou l’émotion et avec d’habiles et érudites références musicales, cinématographiques et littéraires.



Michèle PEDINIELLI – "Après les chiens". Parution en mai 2019, Édition de l’aube ISBN 978-2-8159-3330-8 .
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Après les chiens

J’ai retrouvé avec un égal plaisir Boccanera, l’héroïne de « la patience des immortelles ».

Nous sommes à Nice où elle est en colocation avec Dan et toujours sexuellement attirée par son ex, Jo, commissaire de police. Nous avons ici deux enquêtes, celle sur cet Erythréen qu’elle découvre mort sur le mont Baron et la disparition de Mélody, 18 ans 1/2. Et puis s’intercale en italique, le mystérieux récit d’un homme en 1943 et son amour pour la si belle Rachel et puis sur ces passeurs qui aidaient les juifs à fuir la France. Le tout se mêle et se démêle avec bonheur.

Boccanera a toujours son franc parler, son humour, ses convictions et là nous sommes sur le thème de l’immigration. C’est passionnant, se lit d’un trait. Les références littéraires toujours agréables et franchement, j’aimerais bien rencontrer cette femme, cette Diou, tellement elle me parait vraie et « intime ».

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Après les chiens

Voici une nouvelle tranche de vie de l’enquêtrice niçoise Ghjulia Boccanera ancrée dans notre époque contemporaine, avec une enquête qui nous fait entendre, aujourd’hui, les échos d’une période bien sombre de l’histoire de France.

D’un côté, les nazis et collaborateurs des années 1940 qui recherchaient les juifs et autres communistes pour les mettre dans des trains vers la mort, puis, aujourd’hui les mouvements d’extrême droite, identitaires, racistes et suprémacistes, et de l’autre côté les différentes formes de résistance et de solidarité des citoyens envers les persécutés. Il y a bien sûr un certain simplisme à résumer les situations de cette façon, mais force est de constater quelques similitudes, même si le contexte historique est évidemment très différent.

Notre enquêtrice favorite est donc mêlée à des crimes contemporains, et le lien avec le passé est fait subtilement par un récit « en voix off » d’un personnage du roman Boccanera, dont le contexte est restitué pour ne perdre personne.

J’aime beaucoup la plume de Michèle Pedinielli qui nous fait découvrir la ville de Nice hors des trajets touristiques, et sa galerie de personnages toujours aussi savoureux.

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Après les chiens

Par hasard, lors de mon passage à la bibliothèque, j’ai découvert ce roman. Il s’agit du 2ème roman de cette auteure française avec le personnage de Ghjulia Boccanera. Cela ne gêne pas la compréhension si comme moi vous n'avez pas lu le 1er.

Ghjulia Boccanera, dit Diou, est détective à Nice. Lors d’une promenade matinale avec le chien de ses amies, dont elle a la garde, elle découvre le corps d’un jeune homme battu à mort. L’enquête est confiée à son ex, le commandant Santucci. Mais Diou ne peut pas s’empêcher de mener son enquête. Dans le même temps, elle enquête sur la disparition d’une jeune fille.

C’est au travers du personnage de Diou, que nous suivons cette aventure. Diou est un personnage attachant. C’est une femme forte, courageuse, marqué par son passée. Elle a aussi un grand cœur, elle est prête à aider son prochain. Elle a un humour assez caustique.

En parallèle, un homme raconte sous la forme d’un journal intime, sa vie de passeur entre la frontière française et italienne pendant la 2ème Guerre Mondiale.

Avec ce roman, on se promène dans Nice et ses alentours. L’auteur évoque les problèmes des migrants, le passage des frontières, parfois au péril de leur vie.

La lecture est facile. C’est divertissant, même si en toile de fond il y a le thème de l’immigration. J’ai apprécié le personnage de Boccanera et la promenade à Nice. Je lirais avec plaisir une nouvelle aventure de Diou.
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Après les chiens

En faisant son jogging sur les hauteurs de Nice, Ghjulia Boccanera découvre le cadavre d'un jeune Erythréen. L'enquête est confiée à son ex le commandant Santucci, mais comme cela n'avance pas assez vite au goût de la jeune femme, elle mène elle-même des investigations en parallèle pour retrouver la famille du jeune homme, un réfugié. De plus, elle accepte une enquête liée à la disparition de Melody une jeune lycéenne. Un autre récit se superpose à celui de Ghjulia : celui d'un jeune garçon qui à l'automne 43 fait passer des juifs de la France à l'Italie.



D'un ton décalé atypique, l'auteure nous parle de racisme, d'antisémitisme, du rapport à l'autre, mais aussi d'entraide que ce soit entre voisins, entre amis, entre membres d'un réseau... Si le personnage de Ghjulia Boccanera doit beaucoup à l'attachement immédiat que l'on ressent pour le roman, un autre personnage omniprésent a son rôle à jouer : la ville de Nice, véritable protagoniste qui insuffle définitivement à cette série un attrait original.



Une série à découvrir !







Présentation de l'éditeur : Editions de l'Au
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Après les chiens

Suite fidèle du premier opus, cette deuxième enquête de notre détective niçoise nous procure à nouveau des rires et des larmes. Michèle Pedinielli s'appuie sur une sérieuse mais discrète documentation pour condamner le racisme ordinaire ainsi que celui extraordinaire des groupes radicaux. Elle nous raconte les atrocités commises dans la région de Nice pendant la deuxième guerre mondiale en soulignant qu'aujourd'hui elles pourraient très bien revenir.
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Après les chiens

Je découvre Michèle Pedinielli avec ce livre qui est le deuxième tome de la saga Ghjulia Boccanera. Même si j’aurai préféré avoir lu le premier, j’ai passé un très bon moment en compagnie des personnages, et notamment avec ce personnage principal au caractère bien trempé.



Ghjulia Boccanera, Diou pour les intimes, est détective privée à Nice et le moins que l’on puisse dire, c’est que le soleil, la mer et les façades colorées cachent une facette bien plus sombre de la ville et de ses habitants. Avec conviction mais aussi avec une bonne dose d’humour dans les dialogues, l’auteure nous plonge dans le difficile parcours de ceux que l’on appelle les réfugiés, qui ne le sont pas toujours puisqu’en proie aux dangers de la rue et des fascistes qui les traquent avec violence. En parallèle, l’histoire d’un jeune garçon en temps de guerre nous est contée. En 39-45, la frontière franco-italienne voit passer nombre de juifs fuyant l’ennemi nazi. En effet, de tout temps, les populations se sont déplacées. Question de survie. Aujourd’hui ne vaut pas exception.



Plusieurs histoires s’entremêlent et si au premier abord, on ne voit pas le lien entre elles, l’auteure sait judicieusement répondre à nos interrogations lors du dénouement. L’angle de l’enquête d’une femme détective permet de sortir un peu de la classique traque policière, même si les deux entités sont bien liées.



Après les chiens est une histoire d’intolérance, d’embrigadement, de violence mais aussi de lutte contre tout cela. C’est un polar que je vous recommande chaudement si ces thématiques vous intéressent, et si vous souhaitez découvrir l’écriture fluide, piquante et drôle d’une nouvelle auteure.
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Après les chiens

Alors que dire de ce polar... Bon, déjà, encore une erreur de ma part, je n'avais pas vu qu'il s'agissait d'une suite et bien évidemment je déteste ne pas commencer par le début. J'ai eu l'impression à plusieurs moments de passer à côté de détails importants sur les personnages, des sous-entendus appuyés faisant sûrement référence au roman précédent. Ne faites donc pas la même erreur que moi et commencez par le début !



Ce point mis à part, j'ai été agréablement surpris par ce polar. Pas réellement par l'enquête qui ne fait pas vraiment preuve d'originalité ni par sa construction on ne peut plus classique également. Non, ce qui m'a emballé ici, ce sont les personnages. L'auteur a réussi à créer une galerie de personnages très attachants qui ont tous un petit truc à apporter. Mention spéciale pour "Diou", le personnage principal des romans.



Ce sont franchement ces personnages qui viennent tirer le roman vers le haut. L'écriture est également agréable et fluide. Attention à ne pas se reposer sur ces personnages remarquables au détriment de la profondeur de l'enquête. Cela m'a un peu donné cette impression, qui a été renforcée par le dénouement un peu trop expéditif à mon goût.



4 étoiles donc essentiellement pour les différents personnages et leurs caractères. Il y a un vrai potentiel et je pense qu'il est possible de faire un roman frisant l'excellence en gagnant un peu en profondeur dans les enquêtes. A suivre donc....
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Après les chiens

Après les Chiens est un bon livre, Michèle Pedinielli une auteure talentueuse et certainement une belle et bonne personne. Après les Chiens est le livre où je découvre son héroïne, Boccanera, qui est à l'image de sa créatrice très certainement, du moins en ce qui concerne les convictions humanitaires, éminemment respectables.

Cependant, je ne puis en faire une chronique impartiale. Et ceci démontre aussi l'impact de la lecture et du moment de la rencontre entre un livre et son lecteur.

Il se trouve que j'ai choisi Après les Chiens à la médiathèque de mon quartier entre deux livres dédiés à la Shoah, dont l'un est une histoire véridique, et l'autre une fiction basée exclusivement sur les atrocités commises par les "scientifiques" et "médecins" nazis.

De telle sorte que cette fiction policière me paraît survoler les horreurs qui furent commises et celles qui, malgré tout ce que l'on sait, continuent d'être commises. La montée des populismes, l'égoïsme monstrueux face aux guerres, face à l'urgence climatique, l'aveuglement, la surdité, l'inconscience, ressemble, hélas, à des comportements déjà bien connus et étudiés.

Bien sûr, on ne peut qu'applaudir Diou de s'élever, avec ses copines scandinaves amies des bêtes, contre la méchanceté de certains échantillons de l'humanité.

Mais ensuite, comment, réellement, changer le monde? Comment entrer dans la tête de celles et ceux qui furent, et sont, victimes ? Comment savoir, dans certaines circonstances, avec quelle éducation - mais aussi - quelle absence d'éducation - chacun peut devenir ? En une phrase, comment être capable, au niveau international pour ne pas dire interplanétaire, d'entrer en résilience, de faire table rase des conflits anciens, d'arriver - enfin - à une véritable humanité ?

En conclusion, il me semble que c'est la question que pose la lecture de "Après les Chiens", plus que la résolution d'une énigme policière.

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Après les chiens

Après Boccanera, paru en 2018, Michèle Pedinielli vient de publier la suite des aventures de Ghjulia Boccanera sous le titre Après les chiens.

Si dans le premier était abordé le thème de l’homophobie, l’auteure s’attache ici à la question des migrants. Beaucoup de tolérance et d’humanité transpirent de ce polar sans pour autant incriminer qui que ce soit si ce n’est un environnement politique mondial favorable à ces exodes que plus personne ne peut contrôler et qui font que certaines mouvances extrémistes ne cessent de grandir.

Le fait de ne pas avoir lu le premier n’est pas un frein pour la lecture de ce second opus puisque l’auteure campe à nouveau ses personnages : celui de Diou (Ghjulia), femme détective privé, célibataire, sans enfant, toujours amoureuse de son ex, flic à la PJ de Nice, notamment.

Nice, qui offre un joli décor à ce polar, donne un air de vacances à cette lecture. C’est un polar somme tout assez classique et sans réelle surprise. Mais les personnages et le décor apporte une touche de fraîcheur, d’humour et d’humanité qui font du bien.

Le récit est entrecoupé de passages concernant la fuite des juifs de Nice vers l’Italie, empruntant le chemin inverse des migrants de l’histoire contemporaine. Hormis cette idée de chemin inversé, on ne voit pas trop l’intérêt de ces apartés, si ce n’est peut-être, une possible ouverture pour un troisième volet des aventures de cette détective qui s’avère très sympathique.

Pour conclure, ce polar aborde une question de société avec une écriture qui se veut légère, sensible parfois, avec des touches d’humour bienvenues.


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Après les chiens

Un vrai plaisir, drôle et ancré dans notre inacceptable présent, de retrouver Ghjulia Boccanera. Dans Après les chiens , Michèle Pedinielli plonge sa privée, toujours aussi anar et repoussant plus que jamais la gravité du constat social porté par ce roman dans un humour convaincant comme contrepoint à l'indignation. Un bon roman noir, populaire, engagé.
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Après les chiens

J'aime beaucoup les enquêtes de Diou et en plus cela se passe a Nice. On s'en que l'autrice est très engagée, j'ai aimé ca, c'est très bien documenté et décrit. Les deux histoires sont différentes et tellement similaires. Vivement un tome 4, oui j'ai lu dans le désordre, mais ce n'est pas vraiment un problème.
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Après les chiens

Polar sur Nice. Une ville pas si gentille. Une ville semblable à Vichy, avec un passé plaqué or d'émigrés chics et un présent paupérisé avec des migrants choqués. Ville phare, ville leurre, ville d'échouage, d'Anglais aristocratiques et de Russes blancs au passé clinquant des années vingt puis d'Africains basanés à l'avenir troublé dès les années soixante. Ville séduite par des nervis aux doigts crochus et fascinée par le faste en toc d'une extrême droite chatoyante à la couleur caméléon. Une gastronomie véganisée, socca et salade niçoise du terroir, caviardant la porchetta et renvoyant la bella poutina aux limbes préhistoriques. Une privée, ex-alcoolo toujours toxico, virevoltant sur sa Vespa et sur les réseaux sociaux. Une enquête sur un SDF d'Érythrée ayant échappé à la noyade mais pas à la bastonnade. Comme chez Tarentino, le noir cause teuton et les coupables sont des agités du bocal obsédés par la pureté raciale. Un polar polyphonique où se mêlent allemand, suédois, anglais, italien, du nissart et même du corse. C'est le tome deux des aventures de Julie Bouchenoire, une « gauchiasse » qui compisse Manuel Valls et donc pas tout à fait mauvaise.



Un arrière plan historique de passeurs bien amené, une fin un peu bâclée, un tout que j'ai bien aimé.
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Après les chiens

Nice 2017, de nombreux clandestins franchissent la frontière franco-italienne...

1943 Passage obligé pour de nombreux juifs dans cette période trouble ...

Un jeune migrant est retrouvé mort...Mélodie à disparu...cette deuxieme enquête de Ghjulia Bocanera nous confronte au racisme et à l'intolérance...mais que de belles personnes aussi dans cette histoire...

On y côtoie le pire et le meilleur...

Une écriture fluide,du rythme, de l'émotion,de l'humour, du drame...et de l'espoir...

Un polar plein d'humanité...une auteure et une héroïne que j'ai hâte de retrouver.
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Après les chiens

J’avais beaucoup aimé le troisième roman de l’auteure : La patience de l’immortelle.



Rencontrée au salon Sang d’encre à Vienne, je me suis fait dédicacer son second roman (oui, je les lis dans le désordre) car le sujet m’intéressait : les migrants maintenant et depuis toujours.



J’ai donc retrouvé Diou Boccanera, ses amies norvégiennes dont l’une est vétérinaire, ce qui va bien arranger Diou qui découvre une chienne estropiée au cour du récit.



Mais le roman s’ouvre sur la découverte au même endroit d’un homme mort, un migrant qui a été massacré.



Diou n’est pas chargée de cette affaire officielle et part à la recherche d’une jeune fille qui a disparu, à la demande de sa mère.



J’ai aimé retrouvé l’humour du personnage, même si certaines situations ne sont pas franchement drôles.



J’ai souri lorsque l’un de avatar de Diou sur FB s’appelle June Defred (sacré clin d’oeil).



J’ai détesté les ouariores qui se la jouent survivaliste au bout du monde, projetant le chaos dans leur pays au nom d’une supériorité qu’ils n’ont jamais prouvé.



Et puis, à la fin de chaque journée d’enquête, un chapitre en italique racontant le rôle d’un jeune passeur de frontière franco-italienne pendant la seconde guerre mondiale.



J’ai aimé qu’avant de se coucher, Diou lise quelques pages des enquêtes de Montalbano.



Une lecture qui m’a redonné foi en l’Humanité, celle qui ne parle pas fort, mais qui agit pour sauver des vies.



Une image que je retiendrai :



Celle du cadre de photo du voisin de Diou, bien lourd.
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Après les chiens

Monument de la littérature noire, Patrick Raynal a notamment officié comme directeur de la Série Noire durant plusieurs années avant de créer la collection La Noire avec la publication d'auteurs emblématiques comme James Crumley, Harry Crews, Jérôme Charyn et Larry Brown pour n'en citer que quelques uns. Outre son activité d'éditeur, Patrick Raynal est un romancier engagé qui a situé quelques uns de ses récits du côté de Nice où il a vécu de nombreuses années. Des similarités que l'on retrouve chez Michèle Pedinielli qui fait désormais partie des figures du polar français avec trois ouvrages mettant en scène la désormais fameuse détective privée Ghjulia Boccanera que l'on surnomme Diou. Il n'est pas anodin de mentionner Patrick Raynal en évoquant l'oeuvre de Michèle Pedinielli avec ce sentiment de "passage du témoin" qui émane de la relation entre les deux écrivains qui s'estiment et se côtoient régulièrement. On notera d'ailleurs que dans son dernier roman, L'Age De La Guerre (Albin Michel 2021), Patrick Raynal met en scène la volcanique détective privée niçoise. Mais pour en revenir à Michèle Pedinielli, c'est avec Boccanera que la journaliste, devenue romancière, fit une entrée fracassante dans l'univers du polar avec un récit qui faisait la part belle au Vieux Nice et à son petit microcosme d'habitants tout en dénonçant les travers de la ville, ceci notamment dans le domaine de l'immobilier et des chantiers publics. Second roman de la série, Après Les Chiens évoque toute la problématique des migrants qui tentent de franchir la frontière franco-italienne, ceci parfois au péril de leur vie.



En cette matinée de printemps 2017, c'est le moment idéal pour Ghjulia Boccanera d'entamer son footing sur les hauteurs de Nice, du côté de la colline du Château en compagnie de Scorsese, le chien dont elle à la garde et qui découvre par hasard le cadavre d'un jeune érythréen dissimulé dans les fourrés. L'homme a été battu à mort et si l'enquête échoit bien évidemment à la police qui ne fait pas preuve d'un grand zèle, Diou ne peut s'empêcher de d'investiguer sur le parcours de ce jeune migrant dont tout le monde se fout.

Automne 1943, dans la région des Alpes Maritimes, un jeune garçon fait office de guide afin d'aider les juifs traqués par les nazis à franchir la frontière et fait ainsi la connaissance de Rachel, une jeune femme qui va marquer sa vie.

Bien des années séparent ces deux histoires qui vont se télescoper au coeur de cette région frontalière où la détresse de ces femmes et de ces hommes qui fuient pour sauver leur vie est toujours de mise.



En préambule, il importe de mentionner le fait qu'il est recommandé de lire tout d'abord Boccanera, premier volume de la série, afin de mettre en perspective l'attitude de certains protagonistes intervenant dans les deux récits en nous permettant ainsi de mieux saisir l'ensemble de la force émotionnelle qui se dégage au terme de ce second opus, prenant pour cadre la thématique des migrants. Avec un tel sujet, on ressent toute l'implication d'une romancière engagée s'appliquant à dépeindre avec précision la situation dramatique qui se joue dans les hauteurs de cette région montagneuse plutôt hostile avec des migrants franchissant la frontière au péril de leur vie, tandis que les autorités s'emploient à dissuader les citoyens tentant de venir en aide à ces femmes et à ces hommes en détresse. Il émane du récit une forme d'indignation, voir même de colère transparaissant dans l'attitude de Diou qui tente de faire la lumière sur le meurtre de ce jeune garçon qui a fuit l'Érythrée où l'on voulait l'enrôler de force au sein de l'armée. C'est l'occasion pour notre détective privée de s'aventurer du côté de la vallée de la Roya à la rencontre de certains habitants attachants du village de Breil à l'instar de Nadia et de Jacques, alias Marguerite, qui apporte son soutien à toutes les personnes qui tentent de franchir la frontière. Mais Après Les Chiens, se focalise également sur l'aspect de l'intolérance avec cette enquête sur la disparition d'une jeune fille qui entraîne notre détective privée dans les méandres inquiétants de l'extrémisme. Et puis il faut également mentionner cette histoire parallèle se déroulant durant la période trouble de la seconde guerre mondiale et qui prend la forme d'un journal intime nous permettant de découvrir la destinée d'un jeune garçon qui s'emploie à faire passer les juifs traqués par l'occupant nazi, lui donnant ainsi l'occasion de croiser la route de Rachel qui va bouleverser son existence. Un récit poignant nous incitant à mettre en perspective, bien au-delà des époques qui diffèrent, la sempiternelle détresse de celles et ceux qui fuient leur pays pour tenter de trouver un refuge dans d'autres contrées. Mais au-delà de la gravité des sujets évoqués, on retrouve dans Après Les Chiens cet humour mordant faisant le charme de la série et qui transparait notamment dans l'ensemble des échanges entre les différents protagonistes en soulignant ainsi l'énergie communicative d'une enquêtrice dynamique qui s'investit corps et âme dans ses enquêtes aux tonalités résolument sociales qui ne manqueront pas d'interpeller le lecteur. Un polar remarquable.





Michèle Pedinielli : Après Les Chiens. Editions de L'Aube. Collection Aube Noire 2021.



A lire en écoutant : Royal Morning Blue de Damon Albarn. Album : The Nearer the Fountain, More Pure the Stream Flows. 2021 13 under license to Transgressive Records Ltd.
Lien : https://monromannoiretbiense..
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Après les chiens

J’avais vraiment bien aimé Boccanera de Michèle Pedinielli et je me suis lancé plein d’enthousiasme dans la deuxième enquête de Ghjulia Boccanera, Diou pour les intimes (donc pour nous lecteurs). Et bien, j’ai eu mille fois raison. Ce second opus est dans la même veine que le premier.

Alors qu’avec son jogging matinal, elle essaye de cracher tout le tabac et le café qu’elle s’envoie à longueur de journée, Diou tombe sur le cadavre d’un jeun noir, roué de coups. Pendant que son ex, le commissaire Santucci, mène l’enquête, elle ne peut pas s’empêcher de suivre ses propres pistes.

Par amitié, elle se lance aussi à la recherche d’une adolescente fugueuse qui a totalement modifié son comportement en quelques semaines avant de disparaître.

Une plongée dans le passé nous fait revivre le sort des émigrés et des Juifs de la région lors des années 30 et pendant la Seconde Guerre mondiale. Toutes ces histoires ont-elles un lien ? Ces histoires d’émigration sur un siècle se font en tout cas échos l’une l’autre.

Comme dans le premier roman, l’écriture est fluide et rythmée. L’humour très présent, et parfois dans un contre-emploi surprenant y côtoie l’émotion, le drame et l’espoir.

Boccanera, amoureuse de sa ville, Nice, y est confrontée au racisme et à l’intolérance, mais fait pourtant aussi de superbes rencontres.

Les personnages sont, en effet, toujours aussi attachants et possèdent tous une vraie profondeur. Ils sont la force de ce roman dont l’enquête, soyons clair, ne révolutionne pas le genre. On est vraiment dans le roman noir à l’ancienne. L’ambiance du vieux Nice, les relations entre les personnages, la dénonciation de la haine et des discriminations, l’humour des dialogues permettent de prendre un vrai plaisir à cette lecture.
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Après les chiens

Mon avis sera atrocement banale.

Tout d’abord, j’ai pris un grand plaisir à lire ce livre. J’ai aimé la narratrice à la première personne, qui elle-même aime Andrea Camilleri et son enquêteur Montalbano. J’ai aimé qu’elle ne soit pas (elle ne l’est déjà pas dans la première enquête) une personne « molle », politiquement correcte et bien gentille. Heureusement, il en est d’autres qui sont comme elles, ce qui ne rend pas supportable pour autant ceux qui sont prêts à rejeter les autres.

Ghjulia enquête officiellement sur la disparition de sa famille. Elle se prénomme Mélody, avec un y. Elle était en rupture avec sa famille, beau-père, mère, petit frère. Elle avait même rompu avec son petit ami, et dénoué son amitié avec sa meilleure amie. Qu’est-ce qui a pu la motiver ? Ghjulia a bien des idées, des pistes, reste à les vérifier. Mais ce n’est pas l’affaire qui la préoccupe le plus. Elle et Scorcese, le toutou de ses amies parties en vacances, ont en effet découvert le cadavre d’un jeune homme qui a été battu à mort.

Parallèlement, une autre histoire tout aussi bouleversante nous est racontée. Elle nous parle de ses personnes qui ont osé s’engager, mettre leur vie en jeu pour en sauver d’autres. Elle nous parle de ceux qui ont survécu, ceux qui veulent transmettre leur histoire – pour ne jamais oublier ceux qui sont morts pour que d’autres puissent vivre libres. Et que l’on ne nous dise pas que ce n’est plus possible de nos jours. Il suffit d’ouvrir les yeux et de regarder autour de soi. Et Ghjulia a les yeux grands ouverts sur les horreurs ordinaires du monde qui l’entoure.

Un roman admirable.
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Après les chiens

"Magnanime Tydéide, pourquoi t’informes-tu de ma race ?

La génération des hommes est semblable à celle des feuilles. Le vent répand les feuilles sur la terre, et la forêt germe et en produit de nouvelles, et le temps du printemps arrive. C’est ainsi que la génération des hommes naît et s’éteint."

(Iliade, Chant 6)

Merci Michèle, tes polars sont toujours très inspirants.
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