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Critiques de Michelle Zancarini-Fournel (22)
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Les luttes et les rêves

Partant de la promulgation du Code Noir en 1685, et remontant jusqu'à 2005, année du refus par référendum de la Constitution Européenne, et de la mort de Zyed et Bouna enflammant les quartiers populaires, Michelle Zancarini-Fournel s'intéresse dans ce riche ouvrage à l'histoire populaire de la France, celle des "dominé.e.s", comme elle les qualifie, non seulement en dressant un panorama complet de leur histoire, mais aussi en leur laissant la parole par l'intermédiaire de témoignages ou expériences reconstituées, afin de rendre ce vécu, souvent terrible, plus concret, et de fait encore plus révoltant. Ainsi de la condition des esclaves dans les colonies françaises, mais aussi des colonisés, des protestants après la révocation de l'Edit de Nantes, des ouvriers, qui seront de plus en plus nombreux au fil des siècles... pour ne citer que quelques exemples.



L'on remonte ainsi le temps pour mieux changer de focale, et ne plus s'intéresser qu'aux puissants, ceux à qui l'on a, depuis bien longtemps, laissé la plus grande place dans l'Histoire.



En somme, ce fut passionnant, éclairant sur de nombreuses situations que je connaissais de manière très sommaire, et surtout très accessible. Je ne regrette donc pas de m'être lancée dans cette Histoire populaire de la France.
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La mine en procès : Fouquières-lès-Lens, 1970

Merci à Babelio et aux éditions Anamosa pour l’envoi de ce livre.

Cet ouvrage n’est pas seulement un ouvrage historique s’adressant aux enseignants et étudiants de cette discipline. Il intéressera tous ceux qui vivent dans cette région de Lens, qui sont ou furent ouvriers voire, a fortiori, mineurs. Il pourrait également motiver les lecteurs qui ont des racines prolétaires ou qui souhaitent approfondir leurs connaissances dans ce domaine. En effet, pour un livre « scientifique », l’auteur n’abuse pas du jargon, il expose et structure clairement son propos. Un excellent prof, sans doute, précis et passionné.

Le drame de Fouquières-lès-Lens est l’occasion de se replonger dans une époque disparue. Celle de la mine, bien sûr mais aussi celle des intellectuels engagés et enragés, les « Mao » par exemple.

Après avoir établi le contexte de ces années 1970, l’auteur revient sur le récit de la catastrophe elle-même puis il énumère ses conséquences : la réaction des étudiants de l’école des mines, la tenue d’un tribunal populaire et même l’engagement d’artistes ayant pour axe de réflexion le rôle de l’art dans la politique.

La grande force de ce livre est de bénéficier d’une mise en page qui facilite la lecture. Les nombreuses photographies, les reproductions de journaux, de tracts, d’affiches de cette époque prouvent la rigueur de l’auteur dans le traitement des informations. La transcription du procès populaire, par exemple, permet de mesurer que cette justice du peuple, avec des jurés aux profils pour le moins orientés, est d’une valeur démocratique contestable. Ces différents documents font surtout prendre la mesure de l’émotion suscitée par la catastrophes. L’énumération des multiples accidents miniers mais aussi les ravages de la silicose, le rappel des répressions policières, de l’incurie politique face aux difficultés multiples des mineurs ne relativisent pas les luttes actuelles mais elles permettent une mise en perspective salutaire. Cette époque post-68 était (aussi ?) d'une grande violence. Ces documents d’époque apportent une émotion que l’on n’éprouve que rarement dans les livres d’histoire. Le journal d’une veuve de mineur est une illustration de cette singularité.

Le seul bémol que j’émettrai concerne la postface signée par Michelle Zancarini-Fournel qui débute par l’analogie entre les propos du ministre de la justice d’alors sur le tribunal populaire et ceux de Dupont-Moretti sur l’affaire EELV/Julien Bayou. La comparaison me paraît fumeuse dans la mesure où, à la lecture des compte-rendus d’audience de la justice populaire de 1970, nous sommes encore clairement dans une époque où les idées sont développées, longuement exposées. Mao n’avait pas encore cassé sa pipe d’opium, l’ORTF vigoureuse et les anciens résistants toujours sur le devant de la scène.

Aujourd’hui, et malgré quelques contre-exemples cités comme celui des diplômés de X refusant les diktat ultra-libéraux, l’indignation populaire relève trop souvent de Twitter ou d’autres réseaux sociaux. Pouvons-nous aujourd’hui encore nous référer à l’exemple de Fouquières pour les luttes contemporaines ? Je n’en suis pas convaincu ce qui ne m’empêche de réitérer tout le bien que je pense de ce livre.
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L'école aux colonies, les colonies à l'école

A l'automne 2009 s'était tenu à Lyon un colloque international sur l'enseignement et la colonisation dans l'Empire français . Une partie des contributions en fut publié dès 2010 dans la revue Histoire de l'éducation. La présente publication rassemble certaines contributions inédites et d'autres articles qui ont en commun, comme l'annonce le chiasme du titre, de traduire le lien entre enseignement en situation coloniale et enseignement de l'histoire coloniale.



L'étude de l'école aux colonies est révélatrice de la « situation coloniale » au sens où l'entendait Georges Balandier. Avec la médecine et la construction d'infrastructures, l'éducation a été souvent rangée au nombre des aspects positifs de la colonisation. Même si elle n'a touché qu'une minorité d'indigènes, elle incarnait la « mission civilisatrice » de la France. Son historiographie s'est considérablement enrichie ces dernières années. Jean-Hervé Jézéquel a consacré sa thèse aux instituteurs diplômés de l'école William-Ponty ; Pascale Barthélémy à leurs collègues féminines (voir notre compte rendue dans XXème siècle revue d'histoire, 2012/2, n° 114).

L'histoire de l'éducation souffre toutefois d'un biais méthodologique. Elle se résume parfois, faute de sources alternatives, à celle des manuels scolaires. C'est le travers de la contribution de Driss Abbassi sur le cas tunisien ou de celle d'Amadou Camara sur l'enseignement de l'histoire en Afrique noire dans les années 60 et 70. Or cette approche restrictive ignore la façon dont les maîtres utilisaient ces manuels, pour parfois s'en distancier, ainsi que celle dont les élèves réagissaient à ces enseignements.

Différentes contributions de l'ouvrage sous recension examinent ces pratiques pédagogiques. Deux logiques s'affrontent. Celle de l'assimilation qui conduisit, selon la caricature célèbre, à enseigner à de jeunes Africains que leurs ancêtres étaient Gaulois. Celle de l'adaptation qui, au nom du pragmatisme, entendait moduler l'enseignement dispensé en fonction des caractéristiques des élèves apprenants : Georges Hardy, directeur de l'enseignement en AOF de 1912 à 1919, auquel Carine Eizlini consacre sa contribution, en fut le porte-flambeau. Dans un cas comme dans l'autre, comme le souligne Marie-Albane de Suremain, le projet éducatif aux colonies reste traversé par une contradiction insurmontable : pourquoi vouloir élever intellectuellement des populations tenues pour inférieures ?

L'étude de l'école en situation coloniale est l'occasion de donner une place aux colonisés, rompant ainsi avec une approche européocentrée et surplombante. Particulièrement stimulante est la contribution de Nicholas Harrisson qui, avec les précautions que nécessite l'usage de telles sources, analysent les autobiographies d'Assia Djebar et d'Albert Memmi, témoignages précieux de « l'aventure ambiguë » de deux jeunes « évolués ». Leur scolarisation constitua pour eux une rupture traumatisante avec leur milieu d'origine mais aussi une ouverture intellectuelle et une opportunité d'ascension sociale.



L'enseignement actuel de la période coloniale constitue un champ d'étude tout à fait différent. Il s'agit d'un sujet doublement sensible : en raison du débat très contemporain sur les « aspects positifs de la colonisation » et parce que les élèves d'aujourd'hui en France sont pour partie des descendants des anciennes populations colonisées. Les membres de l'Association pour l'histoire de l'Afrique contemporaine (ACHAC) en ont fait l'un de leur cheval de bataille (« La fracture coloniale », 2005, « Ruptures postcoloniales », 2010).

Force est de constater que la valeur ajoutée de l'ouvrage sous recension sur cette thématique est assez pauvre. Frédéric Garan fait le constat désabusé mais réaliste de la faible part donnée aux événements de 1947 à Madagascar dans les manuels scolaires. Susanne Grindel évoque le traitement de la colonisation dans le manuel d'histoire franco-allemand. On regrette l'absence de témoignage sur cet enseignement dans les pays anciennement colonisés : comment y est enseignée la colonisation ? Un discours victimaire domine-t-il ? Y a-t-il une évolution dans le contenu de cet enseignement depuis les indépendances ?



Cette critique a été publiée dans le numéro 248 de la revue "Afrique contemporaine" de l'AFD
Lien : http://www.cairn.info/revue-..
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Les luttes et les rêves

La lecture de ce passionnant pavé de 1000 pages m'a pris deux mois, tant il est foisonnant d'informations. Michelle Zancarini-Fournel s'intéresse à des aspects de l'histoire de France que les livres d'histoire les plus communs ignorent purement et simplement, ou relèguent au second plan. Pour beaucoup d'historiens il est malheureusement plus intéressant de discourir sur les malheurs de Marie Antoinette ou sur les conquêtes de Bonaparte, que de se documenter sur la vie quotidienne des gens de peu. A travers le travail de recherche documentaire que l'auteure a effectué, elle accorde une place importante aux minorités dont on ne parle presque jamais, en particulier aux habitants des Territoires éloignés de la métropole.

J'étais un peu inquiet en commençant ce livre car il s'agit à l'origine d'un travail "sur commande" des éditions La Découverte, soucieuses de commercialiser un "équivalent français" de l'histoire populaire des Etats-Unis de l'historien Howard Zinn. Les écrits universitaires sont parfois richement documentés mais rébarbatifs d'approche, quand ce n'est pas le style de l'auteur qui est carrément catastrophique (ce qui arrive parfois !). Ici ce n'est pas le cas et l'écriture de Madame Zancarini est fluide et parfaitement abordable.

Il ne s'agit pas d'un roman "à suspens" mais d'un livre dont les qualités pédagogiques sont indéniables. J'ai pris le temps pour le lire, histoire de m'imprégner d'informations que je ne connaissais pas du tout. Si vous n'avez pas peu des lectures un peu ardues et si l'histoire de notre pays vous intéresse, je vous recommande ce livre. Je viens de l'offrir à un ami !
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Les luttes et les rêves

Une somme!

Un pavé mais très loin d'être indigeste. Le pendant français du livre de Zinn. Le style de l'auteure n'a rien de la publication universitaire. Il était temps de mettre en lumière ces inconnus qui se sont battus pour les acquis d'aujourd'hui. Temps de voir l'histoire de France par l'autre côté de la lorgnette. Si j'ai une critique à émettre, elle concernerait le choix de mettre les notes en fin de livre. Car vu le nombre, j'ai passé mon temps à tourner les pages. Des notes en bas de page auraient été souhaitables selon moi.

Ce livre m'a accompagné plus de trois mois et je vais me faire un devoir de le recommander et l'offrir car connaître sa propre histoire est peut-être l'unique moyen d'empêcher l'inexorable répétition des mêmes erreurs.

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Les luttes et les rêves

J'avoue, j'ai calé. Ce livre est vraiment énorme et pour cause : il reprend l'histoire de France de 1685 à 1945-46 du point de vue de la rue, c'est-à-dire du peuple.

C'est bien écrit, documenté, ni trop savant ni trop vulgarisé. Mais en fait ce n'est pas le format que je préfère. D'autant qu'il manque, je trouve un index des noms des personnes, voire des lieux. Alors oui, ce sera encore plus gros, mais cela permettait aussi aux lecteurs de retrouver facilement ds personnages importants, parce qu'on a le temps d'oublier le contexte de leur apparition.

Bref, c'est un livre vraiment important, qui balaie toute l'histoire moderne du pays. Et qui montre que les barricades à Paris est une longue tradition ;-)
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La mine en procès : Fouquières-lès-Lens, 1970

Merci à Babelio et aux éditions Amamosa pour l'envoi de ce livre.

Un bel objet tout en nuances de rose. Avec une présentation originale, des photos, des articles de journaux ,vraiment complet.

Bien sûr vous l'aurez compris ce livre parle des mines et plus spécialement de la catastrophe du 4 février 1970 dans les Hauts de France, avec un bilan de 16 morts et autant de blessés graves.

Cet événement va déclencher un procès au mois de décembre de la même année, retranscrit avec précision dans ce livre, mais aussi une grève, du jamais vu à l'Ecole des mines.

La catastrophe va faire la une des journaux, les grévistes vont être interpellés et condamnés et l'affaire devenir une affaire d'état sur fond de politique.

Ce livre est un puit de sciences, d'histoire .

Je ne suis pas originaire de cette région, même si j'y vis depuis 30 ans mais à l'heure d'aujourd'hui la mine, même non exploitée est toujours présente dans le coeur des habitants grâce à ses sites réhabilités, ses musées, et on sent que c'est ancré dans l'histoire et la culture de cette région.

Très bon livre d'histoire pour tous.



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La mine en procès : Fouquières-lès-Lens, 1970

C’est d’abord le récit de la mine de Fouquieres-lès-Lens, survenu après l’accident de 1970, faisant 16 morts et 15 blessés graves. Un accident du fond du trou qui s’inscrit dans une longue lignée…



Mais c’est aussi l’histoire d’une époque, celle loin de la révolution industrielle, plus proche de nous. L’histoire de mouvements sociaux, politiques et philosophiques particulièrement bien expliqués dans ce livre.
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Ne nous libérez pas, on s'en charge

Un excellent livre de référence sur le sujet.

C'est un gros pavé, que j'ai mis plusieurs mois à terminer, le lisant petit bout par petit bout, armée d'un fluo, d'un crayon et de wikipédia pour chercher quelques infos annexes (je suis belge, jai donc cherché les spécificités belges de certains événements: droit de vote, avortement etc...)

Les autrices ont eu a cœur de présenter LES féminismes avec toutes leurs nuances et leur complexité. Renonçant à raconter ces mouvements sociaux sous les concepts simplificateurs de vagues souvent utilisés, elles démontrent que les mouvements féministes sont rarement unifiés, qu'ils sont plein de débats et de francs désaccords. Qu'ils sont aussi souvent liés à d'autres mouvements sociaux : syndicalisme, antiracisme,... même si les tensions sont parfois fortes entre les différents protagonistes, chacun ayant ses propres priorités.

Le livre décrit l'évolution des revendications féministes, en France, depuis la révolution jusqu'à tout dernièrement. Les derniers événements relatés sont l'affaire Polanski à la cérémonie des Césars en 2020, la tribune de réaction de Virginie Despentes quelques jours après, et les manifestations du 8mars 2020, qui signait le retour des manifestations de grandes ampleur. Malheureusement, la pandémie, aura stoppé net ces mouvements, et on ne peut s'empêcher de se demander jusque où cet élan de mobilisations nous aurait emmené sans le confinement.
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Ne nous libérez pas, on s'en charge

Ce livre est un gros pavé, un pavé qui traverse le temps depuis 1789 pour nous éclairer sur l'histoire du féminisme. Une histoire à la fois politique faite d'individualités fortes, de mouvements sociaux, d'événements fondateurs ou d'autres luttes. On y croise des femmes de toutes origines, blanches, noires, maghrébines, asiatiques, métissées... empruntes de leurs origines y compris l'esclavage, le colonialisme, ouvrières ou paysannes et àtravers les combats politiques oùles partis et forces de gauche et d'extrêmegauchene sont pas toujours àla hauteur. Les débats d'idées autour de l'adoption du suffrage universel, du droit de disposer de son corps, de la connaissance de son corps, de la maîtrise de son corps, du choix de sa sexualité, de l'avortement, de la laïcité, de la religion, du patriarcat, de l'exploitation au travail, de la prostitution, du harcèlement, du viol, du meurtre des femmes...

Bref ce livre est une plongée à la fois dans le temps et dans le monde même si la France reste son champ d'étude principal, mais il éclaire aussi notre présent jusqu'aux derniers événements (avant confinement) et montre aussi combien le féminisme est constitué d'intenses débats sur l'universalité ou l'intersectionnalité, les théories qui s'affrontent au fil des ans et qui se poursuivent grâce aux mobilisations et à la diffusion sur les réseaux sociaux.
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Ne nous libérez pas, on s'en charge

Cet ouvrage collectif, qui étudie les féminismes au prisme de l’intersectionnalité et du genre, rappelle le dynamisme de luttes depuis la Révolution jusqu’aux débats actuels, par exemple autour de la non-mixité et des moyens d’action.




Lien : https://laviedesidees.fr/Ne-..
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Ne nous libérez pas, on s'en charge

"Ne nous libérez pas, on s'en charge", un indispensable je pense pour retracer l'histoire des féminismes depuis la Révolution. Au titre plutôt engagé, ce livre universitaire est très bien documenté et accessible. Il permet de saisir les différents mouvements féministes jusqu'à ce jour et expose clairement les débats toujours clivants, car il n'y a pas vraiment un seul féminisme mais bien plusieurs.
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Ne nous libérez pas, on s'en charge

Ouvrage à la fois très complet et très accessible, ce livre retrace les luttes et les actions par ordre chronologique. Passionnant et enrichissant, au moment où une nouvelle page de la lutte pour l'égalité des droits est en train de s'écrire.

Un travail universitaire poussé mais très digeste. De splendides portraits de femmes. A mettre entre toutes les mains !
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Les luttes et les rêves

L’histoire de France des dominé(e)s, des subalternes, c’est l’angle qu’a choisi Michelle Zancarini-Fournel pour son magistral travail édité par les éditions Zones.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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L'école aux colonies, les colonies à l'école

Une approche originale et féconde au croisement de l'histoire de la colonisation, de l'histoire globale et de l'histoire de l'éducation.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Engagements, rébellions et genre dans les qua..

Lorsqu’on parle des quartiers populaires, faut-il évoquer la race ou l’ethnie, des émeutiers ou des révoltés, une violence politique ou rituelle ? […] En examinant l’intersection de la race, de la classe et du genre et en multipliant les comparaisons, [cet] ouvrage collectif donne une réponse nouvelle à ces questions fondamentales.
Lien : http://www.laviedesidees.fr/..
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La mine en procès : Fouquières-lès-Lens, 1970

Après la catastrophe de Fouquières-les-Lens survenue en 1970, une mobilisation de militants et d’artistes fait le procès des Houillères, mais sans la participation des mineurs. Alors que ce monde entre en déclin, les nouvelles formes de lutte arrivent trop tard.
Lien : https://laviedesidees.fr/La-..
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La France du temps présent (1945-2005)

Ce treizième volume clôt la collection Histoire de France avec les années 1945 à 2005. Écrire l’histoire du « temps présent, du contemporain presque immédiat, est un exercice périlleux que les deux auteurs de cet ouvrage accomplissent tout de même avec brio. Histoire politique, sociale et culturelle : la deuxième moitié du XXème siècle est décrite et analysée en détail.



Ce n’est pas forcément le volume qui m’a le plus intéressé, mais il présente les mêmes qualités que l’ensemble de la collection : richesse de la documentation et des illustrations, intérêt marqué pour l’historiographie, et une volonté constante de prendre du recul sur les idées reçues en s’appuyant sur les recherches historiques les plus récentes.
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De la défense des savoirs critiques

Pour les pensées critiques





Selon certains intellectuels médiatiques, il faudrait s’employer à séparer ce qui relève du militantisme de ce qui appartient à la science. Une bonne part de l’intérêt du passionnant ouvrage du philosophe Claude Gautier et de l’historienne Michelle Zancarini-Fournel réside dans la démonstration de l’irrecevabilité de cette prétention. Cette démonstration passe par un examen rigoureux de la notion de savoirs critiques. Comment devons-nous comprendre « critique » ? De deux façons : il s’agit, d’une part, d’opérer des choix dans la description de la réalité, et, d’autre part, d’adopter un point de vue à partir duquel voir ce qui est à décrire. Dès lors, les auteurs insistent, à juste titre, sur la nécessité d’une confrontation des points de vue, laquelle plaide en faveur du « pluralisme épistémologique ».




Lien : https://www.en-attendant-nad..
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Ne nous libérez pas, on s'en charge

Ecrits par des historiennes, Ne nous libérez pas, on s’en charge et Rage against the machisme, narrent l’histoire incroyablement riche et pourtant peu connue des mouvements pour les droits des femmes. Et permettent de tisser des liens entre les combats actuels et ceux du passé.


Lien : https://www.lesinrocks.com/2..
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