AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Mikaël Ollivier (357)


– Gamin, ce pétrole qui pue, c’est lui qui paye ton pain !
Le père avait relevé la tête du journal et considérait durement son benjamin. La mère soupira. C’était reparti pour une dispute entre le gosse, fou d’oiseaux, qui passait ses dimanches à courir les plages de la mer du Nord avec son club de nature, et le père, ouvrier à la plate-forme pétrochimique de Dunkerque, dont le travail était l’orgueil de toute sa vie.
– Mais mon petit monsieur l’Ecologiste, qui est plus malin que tout le monde, il croit que ses bottes, elles sont en papier recyclé peut-être ?
Loïc ne put s’empêcher de lorgner ses bottes de pluie d’un air coupable. BANG ! Le coup de poing du père fit vibrer la table et sursauter la mère.
– Et tes stylos ? Et ta brosse à dents ? Et tes jumelles pour bayer aux corneilles toute la vingt dieux de journée ? Tu crois que ça pousse sur les arbres ? Eh non ! C’est du pétrole !
– Je sais, mais…
Pas de “mais” qui tienne, le père était lancé.
– Nous aut’, au vapocraqueur, le pétrole, on le distille et on en tire nos cent quatre-vingt-dix mille tonnes de propylène et nos trois cent mille tonnes de polyéthylène, chaque année ! Et tous ces produits, c’est chauffé, moulé, étiré, expansé. Et ça en fait du travail pour les gars ! Et des camions de matière plastique qui s’en vont dans le monde entier ! Le plastique, c’est not’ boulot. Et le boulot, c’est not’ vie !
– C’est surtout ta mort ! lâcha Loïc exaspéré.
Il regretta sa phrase aussitôt.
Un silence de plomb s’abattit sur la cuisine. Un silence gris et lourd comme les radios des poumons qui s’empilaient dans le tiroir du buffet et qu’il avait regardées en cachette. Gris et lourd comme les fumées chargées de monoxyde carbone, de dioxyde de souffre, d’oxyde d’azote, de cadmium, de mercure, de benzène que crachent les vingt-cinq kilomètres d’usines qui s’alignent du port minéralier de Dunkerque à la centrale nucléaire de Gravelines.
Commenter  J’apprécie          70
Je suis timide : les personnages des romans parlent pour moi. Je suis casanier : ils me font parcourir le monde. J'ai peur de déplaire aux femmes : ils les séduisent à ma place. Je comprends mal le monde : ils me l'expliquent en s'y frottant à ma place. Je me sens lâche : ils sont héroïques. Vaniteux : ils m'enseignent l'humilité, la fragilité, l'humanité.
Commenter  J’apprécie          250
"La vie c'est comme un cadeau quand c'est ni Noël, ni son anniversaire. Y'a pas de raison et c'est encore meilleur."
Commenter  J’apprécie          90
Mais qu'est-ce qu'il leur prend à tous , même les oiseaux, maintenant que le printemps arrive, préfèrent jouer dans les bosquets plutôt que de manger mes miettes de pain ! C'est comme s'ils savaient , eux, ce que personne ne veut me dire à moi."

Commenter  J’apprécie          30



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Mikaël Ollivier (2746)Voir plus

Quiz Voir plus

Fréres de sang

Que fessaient la famille lors de l'arrestation de Brice ?

Ils lisaient
Ils regardaient la télé
Ils dînaient
Ils se promenaient

16 questions
445 lecteurs ont répondu
Thème : Frères de sang de Mikaël OllivierCréer un quiz sur cet auteur

{* *}