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Critiques de Milan Kundera (977)
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Un Occident kidnappé

Depuis près de quarante ans, les inquiétantes questions de Kundera n’ont toujours pas trouvé de réponse.
Lien : https://www.la-croix.com/Cul..
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Un Occident kidnappé

« Un Occident kidnappé, ou la tragédie de l'Europe centrale », bref texte de Milan Kundera datant de 1983, vient d'être réédité. A point nommé.


Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Un Occident kidnappé

Rédigé en 1983, ce petit livre est d’une brûlante actualité. Une clarté d’analyse exceptionnelle nous fait regretter cet auteur unique que nous n’avons pas su écouter.

Son point de vue sur les nations d’Europe centrale est à mon sens la clé de la paix
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Un Occident kidnappé

Un livre toujours d'actualité, étonnamment très actuel de Milan Kundera ''Un occident kidnappé ou la tragédie de l'Europe centrale''





Un texte écrit par un Milan Kundera, un des plus grands écrivains européens.







Pour les amateurs de l'auteur, d'hier et d'aujourd'hui.
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Un Occident kidnappé

Petit texte très intéressant bien qu'un peu daté, comme le montre par exemple une phrase prise au fil de la lecture : "Ainsi, après la Première Guerre mondiale, l’Europe centrale se transforma en une zone de petits États vulnérables, dont la faiblesse permit ses premières conquêtes à Hitler et le triomphe final de Staline". Final certainement pas, et puisque le communisme tant haï par l'écrivain a disparu avec l'URSS, il faudrait remplacer Staline par OTAN pour réactualiser l'ensemble.

Auquel cas on arrive à la substantifique moelle de ce texte profondément ancré dans la peur de la Russie, cette nation perçue comme extérieure à l'Europe de M. Kundera :

"Apparaissent comme « barbares » ceux qui représentent un autre univers. Les Russes le représentent pour les Polonais, toujours."

La publication aujourd’hui de ce texte est sans doute lié à l’interrogation profonde qui parcourt la vieille Europe :

"Sur quoi, en effet, repose l’unité de l’Europe ? Au Moyen Âge, elle reposa sur la religion commune. Dans les Temps modernes, quand le Dieu médiéval se transforma en Deus absconditus, la religion céda la place à la culture, qui devint la réalisation des valeurs suprêmes par lesquelles l’humanité européenne se comprenait, se définissait, s’identifiait."

Le questionnement, s'il reste d'actualité, se pose tout de même très différemment aujourd'hui mais ce texte permet de nourrir la réflexion.

Il faudra le rééditer dans cinquante ans, lorsque tous les éléments du débat pourront être mis sur la table sans tabou, avec lucidité.



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Un Occident kidnappé

Un Occident kidnappé est en réalité un ouvrage constitué de deux discours de Milan Kundera. Il prononça La littérature et les petites nations, au congrès des écrivains tchécoslovaques en 1967, soit au cours du Printemps de Prague qui s’acheva par l’invasion de la Tchécoslovaquie par les chars russes. Il y développe l’idée que les petites nations ne peuvent subsister que par l’existence et la vitalité de leurs cultures et leurs littératures, soulignant leur caractère absolument nécessaire : « Les hommes qui ne vivent que leur présent non contextualisé, qui ignorent la continuité historique et qui manquent de culture sont capables de transformer leur patrie en un désert sans histoire, sans mémoire, sans échos et exempt de toute beauté ». Au-delà, des petites nations et du contexte de l’époque, on peut se demander si ce n’est pas précisément le danger que les peuples de l’Europe de l’Ouest aujourd’hui même sont prêts à courir inconsciemment en se livrant aux extrêmes-droites populistes.

Quant au second texte, qui donne son titre à l’ensemble, il parut dans le revue Le Débat, en novembre 1983. Il y explique le partage, après la deuxième guerre mondiale, de l’Europe géographique, en deux moitiés politiques qui auraient correspondu vaguement aussi à ces deux parties qui s’étaient éloignées l’une de l’autre au cours de l’histoire, avec d’un côté l’occidentale liée à l’ancienne Rome, à l’église catholique, utilisant l’alphabet latin, l’Europe centrale trouvant ses origines dans Byzance, attachée à l’église orthodoxe, utilisant l’alphabet cyrillique, mais l’Europe de l’Est était loin de présenter cette unité culturelle. Les petites nations se retrouvèrent confrontées une fois de plus aux visées expansionnistes des grandes puissances.

Cet Hymne à la culture et à la liberté est aussi une réflexion, déjà inquiète, sur la dilution de la culture européenne, au sens où elle se développe dans des cercles fermés, en catimini, sans insuffler la moindre force aux peuples des pays développés…

Ce petit ouvrage est très intéressant et il permet d’observer la justesse des prémonitions de l’auteur.

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Une rencontre

Les premières pages m’ont effrayé. Elles parlent de Bacon, de Beckett. Illustres personnages qui me sont inconnus. J’ai bien lu leur nom au détour d’un article, mais je n’en connais pas plus. La façon naturelle dont Kundera évoque ces gens qu’il apprécie, les fait devenir rapidement familliers, et donne surtout très envie d’aller surfer pour en apprendre plus sur leur vie. Comme le disait Mimi dans un post récent, “les bons livres sont ceux qui vous donnent envie d’en ouvrir de nouveaux”, c’est chose faite, ma liste de lecture a encore pris du poids.



...



La suite sur le blog!
Lien : http://blogoculture.com/2010..
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Une rencontre

C'est ici Kundera lecteur et mélomane (quand il quitte le champ de la mélanomanie), homme de son siècle (lequel ?). Défendant subjectivement des auteurs et compositeurs, le Roman sous des formes diverses ; argumentant objectivement pour plaider la cause des oubliés ou malconnus. Il livre dans cet ouvrage les clés de son oeuvre, au travers de ses passions et étonnements.

Il donne l'impression d'un homme intègre et fidèle à ses coups de coeurs littéraires.

Un livre à lire et relire tant il est riche...

Une invitation à lire et à ouvrir son champ de connaissances.
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Une rencontre

Recueil de textes ou Kundera revient sur ses thèmes de prédilection : l'existentialisme, la littérature et plus généralement l'esthétique. Il nous fait partager ses réflexions sur des auteurs et leurs oeuvres.

Toujours aussi intelligent et pertinent.
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Une rencontre

Des textes un peu disparates, parfois très éclairants.
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Une rencontre

Critique de Bernard Fauconnier pour le Magazine Littéraire



Cette rencontre, nous dit Milan Kundera, c'est celle « de mes réflexions et de mes souvenirs ; de mes vieux thèmes (existentiels et esthétiques) et de mes vieux amours (Rabelais, Janácek, Fellini, Malaparte...) ». Dans cet essai bref et dense où bien d'autres noms apparaissent (Francis Bacon, Beethoven, Schönberg, Anatole France, Philip Roth, Juan Goytisolo...), l'auteur du Livre du rire et de l'oubli décline sur le mode de l'hommage admiratif, et de la même voix mélancolique et implacable, les thèmes qui nous ont rendu ses romans si précieux : l'humour nécessaire contre le « désert du sérieux », la beauté, l'art comme seule justification et unique consolation, l'ironie qui désagrège les grandes postures et les innombrables impostures que recèle toute société humaine, le désastre de la politique, de la sanglante ignominie totalitaire à la farce démocratique. Le dédain du sentimentalisme qui lui fait préférer « la beauté lavée de la saleté affective ». En somme, le scepticisme fondamental et fécond face à cet « accident dénué de sens qu'est la vie », que sauvent pourtant l'art et la pensée : tels ces détenus du camp de Terezin, promis par les nazis à une mort certaine, qui profitèrent des visites de la Croix-Rouge pour organiser des concerts, des expositions, des pièces de théâtre, « afin que la vie ne fût pas réduite à la seule dimension de l'horreur ».

En neuf chapitres, Kundera rappelle qu'un artiste est aussi la somme de ses héritages. Cette rencontre, c'est aussi cette fameuse tenaille de la tradition et de la modernité. Deux mondes qui se complètent sans s'exclure, Schönberg et Xenakis, ce compositeur sans héritage, n'oblitérant pas Beethoven ou Janácek. C'est la réhabilitation d'Anatole France - inscrit sur la « liste noire » des gloires à oublier par la doxa avant-gardiste parisienne -, dont Les dieux ont soif eurent tant d'importance pour le jeune Kundera, alors enfermé dans la nasse totalitaire. « Les pays décentralisés diluent la méchanceté, note plaisamment l'auteur ; les centralisés la condensent. » Que reste-t-il ? Le constat amer de la répétition tragique des scandales de l'Histoire ; l'admiration, et cette valeur ultime, l'amitié : « La fidélité à un ami est une vertu, peut-être la seule, la dernière. »
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Une rencontre

Les affinités électives de Kundera



Dans la droite ligne de L’Art du roman, Les Testaments trahis et Le Rideau, Kundera réunit dans ce quatrième essai un ensemble de textes (certains vieux déjà mais retravaillés, d'autres inédits) dont il explique d'emblée le titre: «Une rencontre de mes réflexions et de mes souvenirs ; de mes vieux thèmes (existentiels et esthétiques) et de mes vieux amours (Rabelais, Janacek, Fellini, Malaparte…)…»

Méditations autour de l'énigme de la création à travers la peinture, la musique et la littérature, les neuf parties du recueil tissent des correspondances entre les arts dans leur rapport au rire, à la mort ou à la mémoire. Et parce que «quand un artiste parle d’un autre, il parle toujours (par ricochet, par détour) de lui-même», Kundera se livre comme il ne l’avait jamais fait auparavant et donne ainsi des pages subtiles et fulgurantes sur Leos Janacek (parenté entre l'esthétique du compositeur et les principes gouvernant sa propre écriture), Schönberg (anecdote frappante sur l’un de ses plus grands oratorios étrangement tombé dans l'oubli), Rabelais (et son refus de l’esprit de sérieux), sur le Céline de D’un Château l’autre (explication de la notion de "tralala", vanité consubstantielle à l’homme confronté à la mort), le Philip Roth de Professeur de désir (réflexion sur l’apparition de la sexualité dans la littérature), etc…



Moins savamment construit que les précédents, le recueil vaut surtout pour trois séquences phares :



- Une comparaison étonnante mais non moins éclairante entre l'univers du peintre Francis Bacon et celui de Beckett (questionnement sur la singularité des individus dès lors qu’ils sont réduits à de simples corps).

- Une belle réhabilitation de l'art romanesque d'Anatole France (notamment Les Dieux ont soif où l’humour est un rempart contre le pathos obligatoire): occasion de s’interroger sur l'anathème lancé autrefois contre lui par les jeunes poètes surréalistes et qui a occasionné l’un des préjugés négatifs les plus communément admis en France sur une œuvre littéraire (passage savoureux sur les "listes noires" qui alimentent le conformisme intellectuel).

- Un remarquable éloge des deux chefs-d'œuvre de Malaparte (Kaputt, et surtout La Peau) où la réalité documentaire est dépassée par une vision hallucinée, à la limite du fantastique, dans un mélange contre-nature de cruauté et de compassion, de désespoir et d'ironie qui permet d’élargir le domaine du roman (concept très intéressant d’ "archi-roman").



Qu'est-ce qu'une rencontre? Une «étincelle», répond Kundera. Nul doute que son livre, admirable d’intelligence et de sensibilité, le soit aussi pour le lecteur…
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Une rencontre

Les variations Kundera

Par Clavel André (L'Express), publié le 26/03/2009



Dans un magistral exercice d'admiration, le romancier tchèque exhume ici, réhabilite là peintres, musiciens et écrivains. Autant de rencontres lumineuses.



Lorsque Milan Kundera s'est enfui de la Tchécoslovaquie communiste pour s'installer en France, en 1975, il tourna la page la plus douloureuse de sa vie, sans savoir que cet exil serait pour lui une providentielle libération. «Le pays que je venais de quitter restait dans mon souvenir comme une terre d'interrogatoires et de surveillance», écrit-il dans Une rencontre. A l'époque, il ignorait qu'il aurait un jour à comparaître, lui aussi, devant ceux qu'il appelle les «directeurs de la mémoire»: en octobre 2008, il fut en effet accusé par un hebdomadaire pragois d'avoir dénoncé à la police un de ses compatriotes, en 1950. S'indignant de cette «rumeur diffamatoire», une dizaine de ténors de la littérature apportèrent alors leur soutien à l'écrivain - de Coetzee à Fuentes, de Garcia Marquez à Roth et à Rushdie - et cette affaire devint l'emblème d'une société qui est loin d'avoir réglé ses comptes avec le passé, sur les décombres du communisme.



Quant à Kundera, silencieux comme un sphinx, selon sa vieille habitude, il publie aujourd'hui cette Rencontre, un essai où, entre deux digressions sur le problème de la mémoire - la «servante empressée du châtiment» - sont rassemblées des réflexions autour de la peinture, de la musique et de la littérature: après L'Art du roman et Les Testaments trahis, Kundera ravaude la toile de ses interrogations en réunissant sous le même regard Bacon et Rabelais, Malaparte et Césaire, Milosz et Schönberg, Janacek et Tolstoï, Céline et Anatole France, qu'il réhabilite magistralement en expliquant combien sa lecture fut décisive, quand il était jeune, pour comprendre le funeste mécanisme de la dictature stalinienne.



D'un bout à l'autre, Une rencontre est un exercice d'admiration, souvent loin des modes et des sentiers battus. Ce qui permet à Kundera d'interpeller un Islandais oublié (Gudbergur Bergsson, qui a su évoquer les mystères de l'enfance comme nul autre), une poétesse tchèque inconnue (Vera Linhartova, qui a écrit sur l'exil des pages définitives, aux antipodes de tout «moralisme larmoyant»), un peintre lointain (Ernest Breleur, incomparable explorateur du merveilleux antillais) ou un récit de Tolstoï, Hadji Mourad, dont plus personne ne parle, bien qu'il anticipe de façon prophétique la tragédie tchétchène.



L'artiste est seul, irrémédiablement seul

Qu'est-ce qu'une rencontre? «C'est une étincelle», répond Kundera, dont le livre est composé de manière presque musicale, avec ses variations, ses fugues, ses leitmotivs. Et l'auteur de L'Immortalité revient à ses obsessions pour rappeler que l'artiste est toujours seul, irrémédiablement seul. Qu'il a le devoir de s'engager, oui, mais dans le secret de son oeuvre, face aux mots, aux couleurs, aux notes. Qu'il n'est jamais prisonnier d'une tradition ni d'une langue unique. Qu'il doit obstinément plonger dans les abîmes de la vie, tourner le dos aux futilités bavardes et à la sensiblerie ambiante pour lancer ce que Kundera appelle des sondes existentielles.



«Le romancier n'est pas le valet des historiens. Il ne veut pas raconter ou commenter l'Histoire, mais découvrir les aspects inconnus de l'existence humaine», disait Kundera en 2003, dans un entretien exclusif accordé à L'Express. Ces mots, chaque ligne d'Une rencontre les illustre, au fil de méditations qui sont autant de paraboles sur la façon dont les artistes affrontent l'énigme de la création. On va à leur rencontre dans ce livre fraternel, qui ressemble à une ruche bourdonnante. Le miel qu'on en retire est une jouvence, un bonheur d'intelligence.
Lien : http://www.lexpress.fr/cultu..
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Une rencontre

Le titre est singulier mais le livre est fait de rencontres multiples, d’intersections, d’étincelles. Son découpage est incompréhensible. C’est un stimulateur impossible à résumer, un échantillonnage de textes courts, de dates et de circonstances diverses. Il contient de la poésie, du cinéma, beaucoup de musique, un peu de peinture (voir la belle et universelle réflexion de Bacon p 23 : « En peinture, on laisse toujours trop d'habitudes, on n'élimine jamais assez »). C’est une ouverture à la surprise : « Si quelqu'un m’avait parlé des livres de Depestre avant que je ne les lise, je ne les aurais pas ouverts. Heureusement, je les ai lus sans savoir ce que j'allais lire et il m'est arrivé la meilleure chose qui puisse arriver un lecteur ; j'ai aimé ce que, par conviction (ou par nature), je n'aurais pas dû aimer » (p 125). Un- thème récurrent est l’exil et l’occupation russe de la Tchécoslovaquie : « Notre désespoir, ce n’était pas le régime communiste. Les régimes arrivent et passent. Mais les frontières des civilisations durent. Et nous nous sommes vus avalés par une autre civilisation. A l’intérieur de l'empire russe tant d'autres nations étaient en train de perdre jusqu'à leur langue et leur identité » (p 110). L’humour voisine avec le pessimisme le plus noir : « Face aux vivants, les morts ont une écrasante supériorité numérique, non seulement les morts de la fin de la guerre, mais tous les morts de tous les temps, les morts du passé, les morts de l'avenir ; sûrs de leur supériorité, ils se moquent de nous, il se moquent de cette petite île de temps où nous vivons, de ce minuscule temps de la nouvelle Europe dont ils nous font comprendre toute l'insignifiance, toute la fugacité… » (p 241).

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Une rencontre

Devant un jour enseigner "Le procès" de Kafka et découragé par les pesanteurs salonnières de la "French theory", je suis tombé sur "Les Testaments Trahis" de Milan Kundera, dont j'aimais peu les romans. Ces essais légers, aux antipodes de la savante rhétorique intellectuelle française, touchaient juste pourtant, et se prêtaient merveilleusement à la lecture et à l'interprétation du monstre sacré de Prague. De même, "Une rencontre" est une collection d'essais lumineux, brefs et souvent percutants, qui ouvrent les yeux du lecteur sur l'art et la littérature, mieux qu'une néo-Sorbonne bien-pensante. Kundera puise dans son expérience du communisme réel et de ses prolongements culturels en Occident, une esthétique du roman et une forme de théorie qui font de lui un excellent lecteur, un hôte courtois qui vous donne accès à des univers artistiques inconnus ou peu attirants, ou connus et que l'on croit trop frayés. Ainsi, la culture de la négritude, représentée aujourd'hui par de regrettables crétins, prend un tout autre aspect sous sa plume et devient presque attirante : Césaire, Chamoiseau, Breleur entrent en résonance avec la civilisation tchèque et l'héritage surréaliste repensé par un romancier, avec ce qu'il appelle ailleurs "la sagesse du roman". C'est un exemple sur les mille que ce petit livre foisonnant, drôle et profond nous donne à voir et à apprécier. Les pages sur Janacek, Céline et Rabelais, parmi tant d'autres, sont de beaux cadeaux que nous fait cet esprit libre, parent de Philippe Muray et de ces auteurs que le Moderne Modernant laisse sceptiques.
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Une rencontre

En lisant Kundera, je ne pourrais jamais m’arrêter de prendre des notes ou de faire des annotations, tellement ce qu’il écrit me parle. Dans cet essai, Kundera nous entraine au fil de ses rencontres entre ses réflexions et ses souvenirs. Il parle d’art et d’esthétisme à travers les romanciers, les musiciens et les réalisateurs qu’il admire. Il défend sa passion du roman en tant qu’expression artistique, au-delà du message.



Ainsi, en 9 chapitres, Milan Kundera nous invite à découvrir les œuvres des artistes dont il évoque les rencontres ou les souvenirs. Sa puissance de persuasion est telle que l’on ne peut que noter les références et découvrir les œuvres et les auteurs qui l’ont enthousiasmé. Il nous propose donc des rencontres, et il ne tient qu’à nous de répondre à cette invitation.



❓Quelle est votre rencontre artistique la plus marquante ?


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Une rencontre

C’est toujours un plaisir de retrouver un livre de Milan Kundera, celui-là ne déroge pas à la règle. Chaque livre est une rencontre, titre du livre, semble nous dire Milan Kundera, une rencontre avec un auteur. Cet essai traite des rencontres de Kundera, des œuvres aimées, des réalisateurs, des artistes.

Car dans ce livre, le lecteur part à la rencontre de nombreux auteurs connus ou moins connus. Des réflexions sur une œuvre. Les réflexions sont souvent personnelles. Kundera analyse, se questionne, répond à ses propres questions, sur le style, sur un personnage, sur l’esthétisme, sur l’auteur, sur la technique, sur la nature de l’auteur, sur des souvenirs.

Ce livre nous offre la possibilité d’une autre vision. Par exemple, les peintures de viandes de Francis Bacon, le fond et la forme, la couleur et sa citation « pour un peintre, il y a cette grande beauté de la couleur de la viande » nous permet de regarder différemment.

Comment rester insensible à son analyse du Château de ma mère de Céline ?

Et qu’ajouter à cette phrase : « Le statut de « grand homme » que l’Académie exigeait tout naturellement de ses membres, ce n’est pas ce qu’un romancier ambitionne ; ce n’est pas là son aspiration ; par la nature de son art, il est secret, ambigu, ironique ».

Par ses écrits, Kundera a l’art de la persuasion qui nous amène, nous lecteurs, à vouloir partir à la rencontre de tous ces auteurs cités.

A lire !

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