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Critiques de Minna Lindgren (52)
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Les petits vieux d'Helsinki mènent l'enquête

Il n'y a pas d'âge pour mener l'enquête : à la résidence du Bois couchant (à Helsinki ou ailleurs, l'art de la métaphore s'épanouit au seuil des hébergements pour seniors) trois nonagénaires sont intriguées par des faits suspects : facturations abusives de services non réalisés, intrusion dans les appartements, disparition de dossiers médicaux et pire, traitements modifiés sans prescriptions claires, bref, quelque chose ne tourne pas rond dans l'établissement.



Tout le problème est la crédibilité que l'on accorde à quelqu'un dont le moindre lapsus laisse planer le doute d'une défaillance des fonctions supérieures : on n'a plus le droit au moindre faux pas, passé quelques décennies. D'autant qu'au Bois couchant, ce type de bévue risque fort de vous faire atterrir dans le service fermé, attaché aux montants du lit et assommé par des pilules ou des injections, moins bien traité que bien des pensionnaires de zoo.



Le classement dans la catégorie des polars est sans doute un peu abusif, l'intrigue est peu élaborée, même si certains personnages réservent quelques surprises.



Par contre c'est une analyse fine d'une population d'avenir : les baby-boomers sont devenus des papys et mamys-boomers et constituent une proportion importante de notre société : les centenaires ne sont plus une attraction motivant un article dans la presse et le déplacement des élus locaux.



L'auteur attire l'attention sur les conditions d'accueil et le traitement réservé aux résidents. En France la révélation de mauvais traitements a modifié la donne : l'état a légiféré, étendant à toutes les structures médico-sociales un certain nombre de directives afin d'éviter la maltraitance institutionnelle.



Épinglées par la même occasion les familles, qui scrutent de loin l'évolution de la santé des aïeuls, non dans une espèce de compassion bienveillante mais dans le but de récupérer ce qui ce qui peut l'être et mettre la main sur ce qui fait la valeur de l'ancêtre.



Le propos est loin d'être glauque : elles sont terriblement attachantes, les mamys (les papys sont présents mais en proportion moindre, conformément aux statistiques démographiques) et leurs faiblesses sont leur force. La mort est présente à toutes les pages ( une des distractions favorites des résidents est la consultation quotidienne de la rubrique nécrologique, afin de ne pas manquer l'occasion de sortie que représente une cérémonie funéraire) mais elle fait simplement partie du quotidien et l'on attend son tour sans état d'âme. Les difficultés physiques ne sont pas occultées mais on n'est pas chez les tamalous.



C'est donc un état des lieux plutôt positif de cette dernière étape de la vie vers laquelle nous nous dirigeons inexorablement, pour peu que l'on nous prête vie.




Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Les petits vieux d'Helsinki mènent l'enquête

Quelle lecture lente et fastidieuse pour cette fin d'année 2019.

Aussi lourde que mon estomac après tous ces repas de fête.

Aussi lente qu'un escargot qui hésite sur sa destination.

Aussi peu drôle que les blagues carambar.

Aussi peu surprenante qu'un épisode de Derick.

Aussi compliquée que la langue finlandaise.



Bref... Je m'attendais à un roman drôle, léger, sympathique, le milieu des personnes âgées en maison de retraite pouvant être si surprenant et tendre parfois.

Mais hélas, je me suis ennuyée.

De temps en temps, un sursaut d'action, un semblant d'ambiance intéressante, un soupçon d'intrigue... mais à chaque fois le soufflet est retombé rapidement.

Dans l'ensemble, ce livre est aussi plat que le Lac Léman sans brise, sans foehn, sans vent. (Mais lui, au moins il est attirant par tous les temps.)

Ce livre avec lequel j'ai passé les fêtes ne me laissera pas de souvenir impérissable. Il sera oublié dès que la nouvelle année sera commencée, chassé par d'autres lectures plus passionnantes.
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Les petits vieux d'Helsinki mènent l'enquête

Cette lecture m'a pris un temps interminable, j'ai cru ne jamais arrivé au bout de cette lecture et pourtant j'ai acheté les 2 tomes en même temps lors d'une promotion.



Je suis relativement déçue, j'avais plutôt aimé Comment braquer une banque sans perdre son dentier d'une autre auteur scandinave et je m'attendais à trouver un récit du même genre mais ce ne fût pas le cas.



Nous suivons ici les résidents du Bois Couchant maison de retraite ou il se passe des choses étranges comme par exemple Tero qui disparait du jour au lendemain, les résidents vont donc décider de mener l'enquête sur cette inquiétante disparition.



Je ne me suis attachée à aucun personnage et l'ennui a été mon principal compagnon de lecture, alors certes le rythme est lent du à l'âge des protagonistes (on image mal des personnes âgées bouclé cette enquête rapidement) mais je n'ai pas eu un seul sourire durant cette lecture qui aurait dut être loufoque.



Un loupé pour moi donc avec cette lecture.
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Les petits vieux d'Helsinki mènent l'enquête

Dans la résidence du Bois du Couchant, des petits vieux passent leurs derniers jours entre parties de cartes, pilules et potins. La douce tranquillité des lieux est ébranlée par la mort d’un des employés et par les déclarations d’un pensionnaire qui prétend avoir été agressé sexuellement par son aide-soignant. Remontent alors des questionnements sur la gestion administrative de l’établissement et sur la facturation abusive de certains services proposés aux résidents. Siiri et Irma, deux des pensionnaires, décident d’en savoir plus, mais ce n’est pas facile quand il leur faut déjà plusieurs minutes pour quitter leur lit tous les matins.



Depuis Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, on a compris qu’on ne peut plus cantonner les vieux dans les maisons de retraite. Mais le texte de Jonas Jonasson ne reposait pas sur l’humour sinistre qui anime le roman de Minna Lindgren. On trouve ici une compilation de tous les clichés que l’on s’attend à lire sur le troisième âge. Je ne suis hélas pas bon public face à ce genre de burlesque triste. « On mettait un appareil auditif aux vieux dans une seule oreille, uniquement pour prévenir tout le monde qu’ils n’entendaient pas. » (p. 46) Les pertes de mémoire, l’incontinence, le gâtisme, les déambulateurs et l’abus de faiblesse sur personnes vulnérables, ça ne me fait pas rire. Le cœur incroyablement lourd, j’ai abandonné cette lecture après 150 pages. Mon avis n’est donc, forcément, pas représentatif. J’ai lu sur certains blogs que ce roman était réjouissant, drôle et loufoque. Alors ne vous fiez pas à mon seul ressenti et tentez votre chance avec ce roman.

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Les petits vieux d'Helsinki mènent l'enquête

Le troisième voir le quatrième âge part (enfin pas loin puisque dans la maison de retraite) sur les trace de faits divers étonnants, déroutants , d'un meurtre et d'une disparition.

extravagant, humoristique, mais rythme trop lent pour vraiment bien profiter de cette aventure.
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Les petits vieux d'Helsinki font le mur

J'ai été contente de retrouver "mes" petits vieux.

Le démarrage est assez lent, en même temps les 4×20 n'avancent plus très vite.

Tout comme dans le premier tome, l'autrice pose un regard sans faux semblant, sans concession sur les difficultés des 80 ans et plus...

Histoire toute en tendresse et humour grinçant typiquement finlandais, auquel il faut adhérer
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Les petits vieux d'Helsinki mènent l'enquête

En dépit des apparences, la résidence du Bois du Couchant, nichée au cœur d’Helsinki, n’a rien d’un havre de paix. Cette maison de retraite cache bien des secrets peu avouables. Quand Olavi, l’ancien combattant, dénonce en pleine partie de carte le viol dont il a été victime de la part de soignants, il se voit interné dans le service fermé réservé aux déments. Puis, c’est au tour de Tero, le jeune cuistot, de disparaître : il est retrouvé pendu. Siiri et Irma, amies et solidaires dans la vieillesse avançante, soupçonnent quelques magouilles de l’administration. Elles décident d’en avoir le cœur net et de mener l’enquête. Mais la tâche n’est pas simple quand on est âgé et qu’on perd, de plus en plus, la mémoire. Entre déambulations dans les quartiers d’Helsinki, égarement dans les dédales de leur mémoire, whisky et vin rouge qui embrument, parviendront-elles à révéler le scandale au grand jour ?



« Les petits vieux d’Helsinki mènent l’enquête » est le premier volet d’une trilogie écrite par Minna Lindgren. « Née en 1963, Minna Lindgren est une journaliste finlandaise connue pour ses éditos farfelus. En 2009, elle a reçu le prestigieux Bonnier Journalism Prize pour son article sur le décès de son père. Les deux premiers volets de sa trilogie ont connu un vif succès dans son pays » (quatrième de couverture).

Il s’agit d’un roman policier particulièrement atypique. En effet, les enquêtrices de l’intrigue, qui se déroule dans une maison de retraite, sont des personnes âgées. On est loin de l’image d’enquêteurs hommes, tout-puissants, emplis de muscles et d’adrénaline. Dès le départ donc, la situation est farfelue. L’auteur s’attache à un sujet délicat : la maltraitance des personnes âgées dans les maisons de retraite, mais elle le traite sans pathos, en prenant au contraire le parti de l’auto-dérision et d’un humour caustique. Avec subtilité, naviguant habilement entre Charybde et Scylla, l’auteur évite l’écueil de la moquerie ainsi que celui de la condescendance. Le roman est touchant, tout en tendresse et délicatesse vis-à-vis du grand âge, sans éluder pour autant ses maux inévitables.

Au grand âge, l’horizon temporel est tout autre et se dilate. L’intrigue en rend compte avec bon nombre de digressions qui à la longue peuvent agacer. Malgré cela, on s’attache aux personnages qui nous font vivre de l’intérieur leur enquête : comme elles, on peine parfois à reconstituer le puzzle des faits pour entrevoir la vérité, mais si l’on accepte de les suivre dans leurs fantaisies et leur quête du vrai, on passe de bons moments, entre fous rires et suspens galopant. Une enquête surprenante et attachante.
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Les petits vieux d'Helsinki font le mur

C'est avec plaisir que j'ai retrouvé mes "petits vieux "Finlandais, mais c'est avec un grand déplaisir que j'ai été déçue, avec ce deuxième tome !



A la suite de très bruyants travaux dans leur maison de retraite du Bois du Couchant , les résidents décident , sous l'impulsion de l'Ambassadeur (seul coq de cette basse-cour!), de vivre en coloc'. Oui , vous avez bien lu! La coloc à plus de quatre vingt-dix ans , où comment gérer les repas, le ménage , les courses.... Eh bien , c'est Sirii qui s'y colle avec plaisir tout d'abord , puis un petit peu de fatigue ,par la suite ... Les courses au marché lui donneront l'occasion de croiser la route d'émigrés africains, avec qui elle "copinera " , et échangera quelques recettes . Ce qui donne lieu à de jolies réflexions sur le monde d'aujourd'hui et son absurdité .

Anna-Lisa tombe malade , et il s'en suit quelques dénonciations de plus , sur le système de santé Finlandais , (les infirmières libérales en prennent pour leur grade...).



Quelques jolies réflexions amusantes et pertinentes sur la condition des personnes âgées dans le monde actuel , mais rien de vraiment nouveau par rapport au premier tome de cette série . Il me semble que l'auteur a déjà tout dit et qu'elle délaye . Maison d'édition trop gourmande qui veut continuer à profiter du filon et ainsi gagner "quelques dollars de plus?. D'autant que ce deuxième volume n'annonçant pas une trilogie, il me semble que l'on est bien parti pour un troisième, quatrième , voire un cinquième tome ...Pas sûr que je suive , j'ai déjà eu du mal jusqu'à la page 150 (environ) à m'accrocher ! Mais bon , au rythme où Minna Lindgren manie l'enterrement , pas sûre qu'il reste grand monde comme personnages non plus!!!

Et "re-carton jaune" aux éditions Calmann Levy pour leur photo de couverture (au demeurant très attractive) , mais qui n'a strictement aucun rapport avec l'histoire ...
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Les petits vieux d'Helsinki mènent l'enquête

Helsinki … trois ‘drôles de dames’ vont mener l’enquête dans leur résidence de retraite du bois couchant.

Un livre que je recommande.
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Les petits vieux d'Helsinki mènent l'enquête

En Finlande (et pas en Suède comme j'ai lu dans les étiquettes...), à Helsinki, trois vieilles dames âgées habitant la Résidence du bois du couchant vont découvrir des "anomalies" administratives, médicales et financières dans leur maison de retraite .Epaulées par un beau jeune homme , elles décident d'enquêter malgré leurs problèmes de santé , le manque de soutien de leur famille, habitées par une terrible énergie, un grand sens de l'humour et une merveilleuse amitié.

Bon , disons le carrément, l'enquête est assez simple pour les férus de livres policiers...Ce qui compte ici, c'est le ton très décapant et pas du tout angélique ou naïf de l'auteur .C'est une plume drôle, et loufoque.

Lors de ma lecture j'étais sous le charme de ces trois délicieuses vielles dames dont le recul et les réflexions pertinentes sur le 21° siècle valent leur pesant d'or!

Tour à tour émue, et des fois carrément énervée et révoltée,par la condition des personnes âgées, j'attend avec impatience le deuxième volet de cette trilogie!

Je finirai par un "tout petit coup de gueule" contre les éditions Calmann -Lévy... C'est quoi cette couverture? Quel est le rapport avec le sujet du livre? Il n'est à aucun moment question de vacances, de piscine .Non dans le livre, ça parle de tramway, de neige ,d'hôpitaux, et d'architecture, de trio de copines (et pas de duo!).Alors Messieurs, soyez sympas, lisez les livres avant de les illustrer....
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Les petits vieux d'Helsinki mènent l'enquête

Lorsque j'ai reçu ce livre, j'ai toute suite vu une analogie avec le livre Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire... Un titre et une couverture assez proche... Ici ce n'est pas la Suède, mais la Finlande, "Les vieux" sont en majorité des "vieilles", et alors que le vieux fuyait sa maison de retraite, ici, la maison de retraite du Bois du Couchant est au centre du livre.

Siiri, Irma et Anna-Lisa sont trois nonagénaires de cette résidence située au coeur d'Helsinki, elles sont très différentes mais également très copines. Lorsque le jeune cuisinier des lieux va être trouvé pendu, nos trois amies sont bien décidées à découvrir ce qui se trame au Bois du Couchant...

Ce roman n'est pas vraiment un roman policier car nos enquêtrices sont assez farfelues et n'ont plus une très bonne mémoire... Cette histoire est surtout un prétexte pour découvrir Helsinki à l'occasion des balades en tram de Siiri, pour écouter les souvenirs de ces nonagénaires énergiques et loufoques, les voir face au monde moderne. L'auteur a voulu dénoncer les problèmes de la prise en charge des personnes âgées par la société finlandaise. Car il se passe de drôles de choses au Bois du Couchant...

Le rythme du livre est plutôt lent, parfois un peu brouillon cela reflète bien l'état d'esprit de nos héroïnes qui utilisent canne et déambulateur et dont les pertes de mémoires brouillent un peu l'évolution et la résolution de leur enquête.

J'ai passé un bon moment à suivre les péripéties de nos petits vieux d'Helsinki qui savent profiter de la vie malgré leur grand âge...

Ce livre est le premier d'une trilogie, le second tome doit paraître à l'automne prochain.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Les petits vieux d'Helsinki mènent l'enquête

Ce roman a le grand mérite d'avoir comme personnages principaux, je dirais même héroïnes, de vieilles dames nonagénaires, et d'aborder les thèmes de la décrépitude physique et psychique, et de la mort inéluctable, d'une manière très particulière, avec une bonne dose d'humour.

Une bonne approche aussi des nombreux abus dont sont victimes les personnes âgées, que l'on pourrait tout aussi bien retrouver en France, hélas...



Mes connaissances sur la Finlande sont plus que limitées : l'histoire nous fait découvrir quelques éléments de l'histoire de ce pays, de même que la ville d'Helsinki à travers les multiples voyages en tramway de Siiri.
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Les petits vieux d'Helsinki mènent l'enquête

J'ai maintes fois été tentée d'arrêter ma lecture, j'ai terminé ce roman en survolant les derniers chapitres.

Je m'attendais naïvement à un rebondissement de dernière minute, à ce que le rythme s'accélère, mais rien.

Cette histoire est lente, ça part dans tous les sens avec les divagations des héroïnes ; à cela s'ajoute des noms étrangers compliqués.

Bref, il y a une suite, ce sera sans moi.

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Les petits vieux d'Helsinki mènent l'enquête

Dans ce premier tome de la trilogie des « Petits Vieux d’Helsinki », le lecteur fait la connaissance d’Irma, Siiri et Anna-Lisa, trois nonagénaires au caractère bien trempé. On découvre également la résidence où se concentrent les aventures des « Petits Vieux » et où se déroulent de bien étranges événements.



Le roman est écrit avec beaucoup d’humour, bien que la réalité évoquée ne soit pas toujours joyeuse. Le regard porté sur le quatrième âge n’est jamais moqueur et rend les personnages très attendrissants et attachants. La société moderne est en outre analysée avec le regard de personnes âgées, surtout lors de trajets en tramway, et cela donne lieu à des scènes assez cocasses, en particulier lors des rencontres avec les jeunes générations.



Un vrai coup de cœur !
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Les petits vieux d'Helsinki mènent l'enquête

Les drôles d'aventures d'un trio sympathique de nonagénaires !

L'héroïne, Siiri, est une petite mamie sensible qui adore parcourir Helsinki en tramway afin d'en admirer l'architecture. Sa copine Irma, au contraire, est une délurée qui n'a pas la langue dans sa poche. Quant à Anna-Liisa, ce n'est, dans un premier temps, qu'une compagne de canasta un peu pédante : ancien professeur de finnois, elle reprend systématiquement les erreurs des autres et adore étaler ses connaissances. Toutes trois déroulent leur vie monotone dans la maison de retraite du Bois du Couchant, entre parties de cartes, évocation de souvenirs... et enterrements : « Quand on avait 90 ans passés, on devenait un professionnel des enterrements » ! Chaque sortie est un périple, entre déambulateur, fauteuil roulant et autre gâtisme. On a droit à des scènes cocasses et des répliques savoureuses, même s'il ne se passe pas grand chose. Le roman offre aussi une réflexion sur la vieillesse et la mort qui oscille entre humour et tristesse. Ces petits vieux un peu dépassés par l'évolution de la société et impuissants face à leur corps qui s'amoindrit, n'ont pas grand chose à faire à part attendre la Faucheuse... Il faut dire que « vieillesse implique solitude », parce que les proches sont décédés, que les petits-enfants ont leur propre vie. Du coup certains s'inquiètent même de voir augmenter chaque jour leur espérance de vie : « On devrait peut-être se mettre à fumer ? Autrement on ne va jamais mourir. » Vivre, oui, mais pas dans n'importe quel état ! Pour autant le propos n'est pas du tout déprimant : « La résignation était inéluctable, pas le renoncement. » Et puis Siiri, Irma et Anna-Liisa ont, elles, encore toutes leurs facultés même si elles vivent au ralenti et connaissent quelques phases de « confusion ».



Irma est la première à se rendre compte qu'il se passe des événements étranges à la résidence. Staff médical négligeant voire criminel (Olavi a été violé par un aide-soignant sous la douche !), services surfacturés, dossiers médicaux falsifiés, patients abrutis de médicaments, voire enfermés dans le terrible « foyer collectif », le service de démence... Tout cela scandalise la vieille femme qui décide de mener l'enquête, embarquant la fragile Siiri avec elle. Elles qui craignaient l'ennui se retrouvent servies ! Bon évidemment tout se fait un peu laborieusement vu l'âge avancé des enquêtrices et une fois encore, on plonge régulièrement dans des épisodes un peu délirants. Et quand Irma se retrouve à son tour la victime impuissante des frauduleuses manipulations de l'administration, c'est vers Anna-Liisa la posée que se tourne Siiri. Le suspense s'intensifie, le mystère s'épaissit (en même temps, difficile d'avoir les idées claires quand on est dans la peau d'une nonagénaire !)... et l'état d'esprit de l'héroïne évolue imperceptiblement. Elle se découvre une amie en la personne de sa nouvelle acolyte (pas si barbante finalement) et un tuteur en la personne d'un jeune chauffeur de taxi (Mika), apprend à savourer les éclats de bonheur fugitif qui égaient ses journées, et prend au bout du compte grand plaisir à cette investigation qui, si elle lui procure parfois des palpitations, la sort de son sempiternel ennui. Comme quoi « la vie offre des surprises jusqu'au dernier moment, même à des nonagénaires » ! Et nous on se surprend à s'attacher à des petits vieux qui ne constituaient à l'origine que le point de départ original d'une lecture promettant d'être divertissante. Je suis tombée sur ce livre par hasard, et je ne regrette pas de l'avoir emprunté !
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Les petits vieux d'Helsinki mènent l'enquête

Ce sont plutôt les petites vieilles d'Helsinki qui mènent l'enquête. Siiri, Irma et Anna-Liisa sont résidentes au Bois du Couchant, maison de retraite où il se passe des choses bizarres. Deux morts suspectes, le viol supposé d'un vieillard par un aide-soignant et les trois nonagénaires décident de mener elle-mêmes les investigations.



Le modèle social des pays du Nord en prend un coup dans cette aventure, le traitement des personnes âgées n'a pas l'air plus brillant qu'ailleurs. Services sur-facturés, infantilisation des résidents, magouilles et profits faciles sont au rendez-vous et lorsqu'un petit vieux est un peu trop curieux, hop, il est neutralisé dans un service fermé pour déments irrécupérables et bourré de médicaments.



Exposée de cette manière-là, l'histoire est bien sombre et peu engageante, je vous l'accorde. Mais je ne vous ai pas encore parlé de l'humour et la loufoquerie qui traversent tout le roman. Les trois enquêtrices ne manquent pas de personnalité ; elles ont beau avoir des trous de mémoire, se déplacer avec des déambulateurs et être en butte à tous les tracas liés au grand âge, elles ont aussi des ressources, du courage et de l'obstination. C'est sous cet angle-là que j'ai décidé de le lire, en ne m'attardant pas trop sur la réalité assez sordide de leurs conditions de vie. Ce sont des femmes qui ont affronté suffisamment de difficultés au cours de leur vie, pour ne pas se laisser mener comme des mineures et des incapables dans leurs dernières années.


Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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Les petits vieux d'Helsinki mènent l'enquête

La quatrième de couverture était tentante : une enquête policière réalisée par les pensionnaires d'une maison de retraite, originalité, humour et légèreté au programme.



Hélas, non seulement l'action traîne en longueur, mais surtout et par dessus tout, les conditions de vie de ces personnes apparaissent vite cauchemardesques. La maltraitance et l'incompétence règnent en maîtres et cela ne fait vraiment pas rire.

Ajoutez à cela des personnages pas très sympathiques qui n'aident pas à relever l'intérêt de ce livre.



J'ai réussi péniblement à terminer ce bouquin en sautant quelques passages, mais j'en ai conclu que je ne lirai pas d'autre livre de cet auteur.
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Les petits vieux d'Helsinki mènent l'enquête

La résidence du Bois du couchant abrite une belle collection de déjantés, aussi attachants les uns que les autres, qui regardent notre jeune monde avec beaucoup d'intérêt, même s'ils sont souvent largués. Faut-il taper un code PIN au distributeur de la banque ? Où sont les magasins de vêtements pour vieux dans les rues commerçantes ? Pourquoi remonter un pantalon coûte-t-il plus cher que de le baisser dans le tarif de la maison de retraite ? Pourquoi le cuisinier s'est-il suicidé ? Pourquoi tous ces décès d'un seul coup ? ...



Autant d'énigmes qui s'imposent à Sirii et à ses copines. Mais pas facile de mener l'enquête lorsqu'on devient Alzheimer et qu'on oublie les indices ...
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Les petits vieux d'Helsinki se couchent de ..

Ce dernier volet de la trilogie des « Petits Vieux d’Helsinki » se révèle plus sombre que les précédents tomes. Les personnages principaux voient leurs forces décliner et leur légendaire optimisme les abandonner à plusieurs reprises. De plus, l’humour délaisse parfois le récit pendant plusieurs pages et la critique de la société, notamment en ce qui concerne la gestion des personnes âgées, se fait plus mordante. Le roman réserve malgré tout son lot de péripéties tragi-comiques et clôt en beauté les aventures de ces petits vieux décidément hors-norme !
Lien : http://www.facebook.com/Pere..
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Les petits vieux d'Helsinki font le mur

J'ai apprécié dans ce livre, la promenade dans Helsinki qui permet de découvrir ses quartiers si différents les uns des autres et leurs architectures par lesquelles nous lisons comme dans un livre ouvert les périodes de l'histoire que la Finlande a traversées.

Ayant eu la joie de passer quelques jours à Helsinki, j'ai pu constater que se situer dans cette capitale relève de l'exploit.

Hormis Kallio, quartier populaire dont le nom n'est pas trop rébarbatif avec son église dominant tout le paysage , les autres noms .... Etu-Töölö, Kauvopuiqto, Munkkiniemi, laissent songeur et sont, je l'accorde, difficiles à mémoriser.

Mais comme contrairement aux protagonistes du roman nous n'avons pas besoin d'utiliser les lignes de tramway, alors, laissons nous porter par la musicalité de ces noms.

Nous suivons l'histoire de ces braves gens qui vont emménager du mauvais côté du pont Pitkäsilta, celui où se situe les repaires des cocos et des syndicalistes !

( on peut y trouver un restaurant Juttutupa, un lieu chaleureux qui fut un temps la cantine du camarade Lénine, après la révolution russe ratée ... sa table a été conservée, des photos l'attestent .... l'atmosphère des lieux n'a guère changé !)

Et puis dans la série souvenir, la halle du marché de Hakaniemi, un beau bâtiment où on trouve toujours toutes sortes de gravlax, d'œuf de poissons, et même un bel assortiment de fromage français.

La litanie de ces petits vieux résonnent comme une plaisanterie, "Döden, döden, döden.", La mort, la mort, la mort.

Le final comme une apothéose, les mérites de cette narration pour rendre presque drôle, enfin plutôt comme étant positive une fin de vie.

Rares sont les livres qui réussissent à nous divertir avec un tel sujet !
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