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Citations de Mireille Disdero (91)


Je souhaitais qu'ils sachent à quel point ma vie était devenue un poids que je devais tracter chaque jour, mais aussi la nuit, dans mes rêves qui ne décollaient plus.
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J'ai mis du temps à pouvoir en parler, à demander de l'aide puis à réclamer justice, je n'en avais pas encore la force. C’était comme tenter de marcher quand on n'a plus de jambes. D'abord on rampe, on se traîne, on a mal et on saigne mais on ne se plait pas. Ensuite, on se fabrique des mollets de bois puis de fer, on se redresse et plus jamais on n'est la même... mais on avance. On se remet à marcher. Coûte que coûte. C'est le moment, ce point qu'il faut atteindre pour ne plus jamais reculer.
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Violette a un caractère particulier : peur de rien, loyale, mais mal à l'aise avec le mot " non ". Incapable de rejeter même les pires spécimens de la race humaine et, donc, vraiment pas douée pour se débarasser d'un pleurnichard (Sven) ou d'un type collant (Ahriman). Pourquoi ? Sûrement par besoin d'être acceptée et aimée de tous.
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C'est arrivé sans prévenir, quand on chahutait pour se piquer des frites qu'on partageait à la cafète, avant le cours de 13 h 30. On avait pris l'habitude de camper toujours à la même table, au fond, derrière un palmier en plastique. Quand Violette s'est esclaffée en avalant la dernière frite, son rire aigu, je l'ai pris pour moi seul... un cadeau exclusif. Là, ma main a saisi la sienne, ce n'était pas calculé. Vaguement fiévreux, on s'est contemplés durant de longues secondes, sans les mots pour décorer ce moment et surtout... ne sachant comment continuer avec le désir qui se pointait.
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Je ne parvenais plus à faire la part des choses. J'avais besoin qu'on me soutienne, qu'on me console, qu'on m'explique que ce n'était pas moi la fautive, ni moi l'inconsciente ou la " paumée " et que je n'avais pas perdu le beau, en moi. J'avais besoin de savoir qu'il restait quelque chose de moi, de celle que j'étais avant.
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Un jour en novembre quelque chose est arrivé.
Le chaos a suivi et, dans ce chaos, j'ai surnagé comme un sachet plastique sur le fleuve. Troué, ballotté, puis rien d'autre.
[Violette]
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" Mais, hélas ! Qui ne sait que ces loups doucereux,
De tous les loups sont les plus dangereux. "
Extrait du Petit Chaperon rouge, des Contes de Perrault.
[citation d'ouverture du chapitre 27]
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Les entrailles me brûlent. La violence du venin tord mes membres, me rend difforme, me terrasse. Je meurs de soif, j'étouffe, je ne puis crier. C'est l'enfer...
Rimbaud, Une saison en enfer
[citation d'ouverture du roman]
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Au début, cette attirance entre elle et moi m'a dérangé. ça risquait de tout compliquer puis de saboter l'essentiel : notre amitié. Alors...dans un premier temps, j'ai freiné l'attraction.
Mais la gêne n'a pas duré. On a vite compris qu'on changeait à très grande vitesse, et que faire de la résistance ne servirait à rien. Aller de l'amitié vers l'amour? C'était risqué mais surtout, c'était bon, de plus en plus. Car la tension, le flux continu entre nous...préfigurait une suite. Mon imagination se mettait à galoper vers elle en accéléré.
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Parfois, à l'adolescence, on grossit. Le corps change, quitte l'enfance, et toi avec. Tu as choisi de te cacher derrière ta chair. Mais quand tu décideras de te montrer aux autres sans flancher, tu ralentiras tes rations seule, sans régime. Alors, tout reprendra sa place.
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Il excellait surtout dans l'art de jeter de la poudre aux yeux. Sur Internet, c'est encore plus facile.
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J'ai foncé dans la chambre de mes parents, qui sont minces tous les deux. Je me demandais bien pourquoi, car ils sont censés avoir pris des kilos et être plus gros que leurs enfants, au bout de quelques années. C'est dans l'ordre des choses.
Logique.
Naturel.
Alors pourquoi, chez nous, tout se présentait à l'envers ?

Après quelques secondes plantée devant leur miroir, j'ai ressenti une espèce de jalousie mesquine envers ma mère. Tout lui allait, même les vêtements réservés aux ados. Elle traînait dans les boutiques branchées, tandis que je devais me replier sur les rayons grandes tailles et femmes enceintes.

J'avais tellement envie d'autre chose, d'habits qui me ressembleraient de l'intérieur. Heureusement, avec Claire [la meilleure amie de Saskia], on avait repéré une boutique géniale et décalée.
La patronne s'appelait Chloé. La trentaine, toute bouclée, avec une peau couleur miel, elle donnait l'impression de sourire tout le temps.
Elle cousait sur mesure ce qu'on lui demandait sans afficher des prix hors de portée, même pour Claire et moi qui naviguions fauchées.
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"Aux filles qui se trouvent grosses car elles ne font pas du 34, vous êtes toutes belles.
C'est la société qui est moche."
Marilyn Monroe
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Il existe des moments où on se sent vraiment seul, mais ce n'est pas parce que personne ne nous aime. Quand on est seul on est séparé, coupé des autres. On ne les voit plus, on ne partage plus rien. C'était mon cas.
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"Gros, mes personnages ?
Non, ils ont du volume, c'est magique, c'est sensuel.
Et c'est ça qui me passionne : retrouver le volume que la peinture contemporaine a complètement oublié ..."

Réponse de Fernando Botero, peintre colombien, à la question : "Pourquoi vos personnages sont-ils gros ?"
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Le monde à l'envers, mais un monde étonnant. Je n'aurais pas imaginé, avant mon accident et l'hôpital.
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Je suis naturellement insatiable, depuis toute petite… Gourmande, oui, et pas seulement de ce qui s’avale : une couverture de livre qui m’attire, et je me jette dans le récit jusqu’au dernier mot. Un air de musique qui me plait ? Je le passe en boucle jusqu’à user les notes, mon iPod et mes oreilles avec. Dans tous les domaines, j’aime aller jusqu’au bout, toucher le fond, viser le ciel et finir ce que j’ai commencé. Je suis comme ça.
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Il n'empêche, en quatrième, je ne savais peut-être pas encore qui j'étais, camouflée derrière mon poids, mais j'étais sûre de ce que je ne voulais pas devenir : une Barbie de magazine au sourire figé.
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En plus , je me voyais mal mélanger le virtuel avec ma vie, pour l'instant. Les masques tomberaient , les pseudonymes aussi. Forcément on serait déçus par l'effondrement de l'image que chacun nous servait, à l'abri derrière son écran. Bref, j'ai expliqué tout ça à violette, qui n'a pas été vraiment été convaincue par ce qui me bloquait.
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La lumière de l'été, forte, mange les murs et les ombres minuscules qui s'y réfugient. Elle absorbe la colère qui navigue dans mes yeux quand je pense à ma mère. Et j'y pense souvent. C'est ma mère, elle rime avec colère.
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