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Citations de Mohamed Nedali (144)


Je la pris dans mes bras, la serrai contre moi, l'embrassai sur la tête, l'embrassai sur le front. Une agréable odeur emplit mes narines - un harmonieux mélange de lavande, de thym, de vérité et d'affection : l'odeur de ma mère.
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Le bagou nourrit son homme ! Il le nourrit même très bien ! Regarde un peu tous ces filous qui nous gouvernent ! De quoi vivent-ils, si ce n’est de leur bagou ? Ils ne travaillent ni dans les usines, ni dans les champs, ni dans les chantiers. Ils ne produisent rien d’autre que du baratin à longueur de journée. Et pourtant ce sont eux qui nagent dans l’opulence et pètent dans la soie.
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"C'est une merveille ce petit village ! Les maisonnettes sont en boues, n'est-ce pas .
- En pisé, rectifiai-je.
- C'est aussi à base de terre, le pisé ?
- De la terre argileuse délayée avec des cailloux, de la paille, et comprimée."

(Vous vous en doutez, mais ces mots, comme tous les autres, sont de l'auteur ; moi, le narrateur-personnage, je parle un français approximatif, malgré dix années d'«apprentissage» à l'école publique. Normal, je suis de la génération sacrifiée, celle ayant subi de plein fouet l'arabisation de l'enseignement - politique absurde, s'il en est, adoptée pour abrutir mes concitoyens et faire plaisir aux potentats primitifs qui règnent sur le Moyen-Orient. Un jour viendra, j'en suis sûr, où les concepteurs de ce poison seront jugés et condamnés, même à titre posthume.)
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Car, vois tu ma sœur, il n'y a pas sur la terre maure un seul mari qui gardera encore sa femme sous son toit si par malheur il apprend qu'elle a encaissé un phallus autre que le sien. Il n'y a pas non plus un seul homme qui demandera la main d'une jeune fille ayant subi le même sort!... Nos hommes, ma sœur, sont ainsi semblables, sauf ...(D'un doigt, elle indiqua son bas-ventre.) Celui-ci, ils ne le partagent jamais avec personne...!
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Un dragueur authentique poursuit toujours sa quête jusqu'au bout, même si, pendant un temps plus ou moins long, il n'en récolte que mutisme et rebuffade. Enfin, un dragueur authentique doit faire preuve de patience, de persévérance et de ténacité ; il doit aussi avoir de l'espoir, beaucoup d'espoir. Et, comme le fruit tombe toujours au vent qui le secoue, la proie finit en général par se rendre à son prédateur.
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À la ville nouvelle, les choses se passent différemment : la poursuite à pied y est mal vue, très mal vue : une incongruité et aussi une preuve de pauvreté indéniable. Dans cette partie de la ville, la drague nécessite un accessoire de taille : la voiture, une berline ou une grosse cylindrée, flambant neuve de préférence.
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« Cest lui l'auteur du faux appel ! tonne le muezzin, écumant de rage. C'est lui le profanateur de la maison d'Allah ! »
À ces mots, un solide luron d'une trentaine d'années, la barbe teinte au henné, charge Moncef par derrière et lui assène un violent coup de pied au bas du dos, accompagné d'un « Allahou akbar ! », détonant comme une bombe. Les autres lui emboîtent le pas : les coups de poing et de pied pleuvent de partout avec une bestialité effrayante, suivis d'imprécations, insultes et crachats ; c'est comme si on ouvrait la boîte de Pandore. Face à des scènes pareilles, assez fréquentes dans les rues populeuses, on prend soudain conscience que la plupart de nos concitoyens, quoique souvent d'une apparence moderne et émancipée, tiennent moins de l'homme civilisé que du troglodyte mal dégrossi.
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Les écoles et universités fabriquent chaque année des légions d’incultes et d’obscurantistes, plus capables de barbarie que d’actes civilisés ; le Livre fait la chasse aux livres, les écrivains végètent dans la gêne et l’indifférence, l’intelligence s’éteint, le beau décline, l’esprit critique se meurt, la bêtise bat son plein. Il est écrit quelque part dans la fameuse Mouqaddima d’Ibn Khaldoun, encore lui, que lorsqu’une nation opte pour la débilisation massive de ses citoyens, sa fin devient imminente.
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Affalé dans son siège, une main tenant le volant, l'autre nonchalamment pendue à travers la fenêtre, l'air décontracté et relax, le dragueur roule le long d'un boulevard bien animé, rasant lentement le trottoir comme un taxi en quête de clients. Ce faisant , il garde un œil sur les promeneuses se déhanchant devant lui, jaugeant chacune d'un coup d'œil connaisseur.
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Aux examens du baccalauréat, je ratai la première session à cause d’une mauvaise note en mathématiques – ma bête noire –, et d’une autre, non moins mauvaise, en physique. L’échec eut sur moi l’effet d’un soufflet essuyé au beau milieu d’un souk. Non que je mérite un sort meilleur, mais que cinq ou six de mes camarades de classe, aussi médiocres que moi, voire pire, fassent partie des heureux élus – chose aussi aberrante qu’intolérable ! Mon être entier s’en ébranla, mon amour-propre s’éveilla en sursaut, une forte poussée d’adrénaline me submergea.
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L'fkih, à la cinquantaine bien entamée, était un homme trapu et solide ; le teint grillé des gens des plaines arides de l'arrière-pays, les traits épais, les yeux grands et avides et le regard insistant lui donnaient l'air d'un fauve en rut.
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Il jura de nouveau, jura encore, par tous les saints du pays, par la tête de son père, par celle de sa mère...
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Et Tamari ne simulait pas ; il était réellement un homme fatigué, fatigué de la vie et de ses peines, fatigué du monde, fatigué de lui même, fatigué de tout.
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Aussi renonçaient-ils peu à peu à leur idée, comme on renonce, résigné et impuissant, à un rêve qui s'avère impossible à réaliser. Bientôt, ils n'en parlaient plus.
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Ces hommes et ces femmes avaient tous échoué là avec l'idée que ça serait provisoire, une sorte d'escale sur le chemin épineux et glissant de la vie, un arrêt forcé.
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Louriki se frotta les mains, les yeux étincelants, les dents luisantes du loup alléché.
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Les concours..., ajoutai-je, déterminé à la consoler, les concours ne sont qu'un jeu du hasard, une loterie : la chance y joue plus que le travail, plus que l'intelligence, plus que tout autre chose. Si tu as de la chance, tu peux tomber sur un sujet que tu as bien préparé, puis sur un correcteur généreux, et le tour est joué. Bien entendu, les chanceux ne sont pas les seuls à réussir les concours ; il y a aussi les tricheurs, qui parviennent à tromper la vigilance du surveillant – à supposer que celui-ci soit vigilant ! Il y a aussi les pistonnés qui passent le concours juste pour la forme, leur admission étant garantie d'avance... D'ailleurs, il n'est pas du tout sûr que les milliers de copies amassées à la fin des concours soient toutes corrigées. Quand bien même les organisateurs voudraient le faire, ils n'y arriveraient pas.
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La vie elle-même est subjective, puisqu’elle relève de l’expérience interne de chacun, totalement imperceptible de l’extérieur. Bref, c’était le mois d’octobre à l’azur attendri, au soleil radieux. Les cours venaient à peine de commencer. Nous étions un mercredi, je m’en souviens encore comme si cela datait d’hier, et nous avions une heure creuse de trois à quatre. Ah ! Ça, les heures creuses au lycée, une réjouissante parenthèse de liberté durant laquelle nous apprenions à mieux nous connaître, sympathisions, tissions des liens d’amitié, voire d’amour dans certains cas.
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L’alcool est partout en vente libre dans le pays, autant que le sucre et le pain, mais le citoyen qui se fait arrêter en possession de ne serait-ce qu’une canette de bière, risque de se retrouver devant le juge ! Il faut néanmoins reconnaître que, pour se tirer d’embarras, il lui suffit de débourser quelques billets à l’effigie du monarque ou, à défaut, de renoncer à sa boisson.
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Sur ce sol béni, les minarets poussaient plus rapidement que les mauvaises herbes sur de la bonne terre.
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