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Critiques de Molly Prentiss (37)
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New York, esquisses nocturnes

New York est une ville cosmopolite, peuplée de personnes en tout genre. Dans ces années 80 où le grand essor artistique se fait sentir, il existe des ateliers, des galeries, des critiques d'art, et parmi ce panel de métier, des personnalités se croisent.



Un véritable chassé-croisé de vies apparaît sous nos yeux: une jeune fille arrivée d'une petite ville et qui espère réussir à New York, un artiste torturé, un critique d'art voyant les couleurs accompagné d'odeurs, et bien d'autres encore...



A travers leurs regards et leurs pensées, un véritable panorama de ce qu'était le downtown de la grande Pomme à cette époque se dessine.



Je suis... indécise quant à l'impression que m'a laissé ce livre. Il m'est difficile si je l'ai aimé ou s'il m'a ennuyé.



Le style d'écriture est poétique, les descriptions sont belles. Les personnages sont complexes, les aspirations diverses.



Mais il y a un fond glauque, noir, qui m'a déplu. Bon, bien sûr, tout ne peut pas être rose dans le meilleur des mondes. Mais là, j'ai trouvé que ce fond trouvait trop de place dans l'histoire.

C'était peut-être le but recherché par l'auteur, et si c'est le cas, c'est réussi.



Il me semble aussi que cette époque était l'heure de toutes les extravagances, de toutes les innovations, de tous les essais. Et pour ce qui est de la peinture, on le ressent très bien. Les nouveaux peintres, les galeries qui ouvrent, les fortunes qui se créent, et les déchéances de certains artistes.



Malgré tout cela, je ne peux pas dire que j'ai totalement aimé ce livre. Je reste donc mitigée. Dommage.


Lien : http://au-fil-des-pages.ekla..
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New York, esquisses nocturnes

Début des années 80, à New York, trois personnages aux destins croisés. Raul peintre argentin qui tente de se faire une place dans le milieu artistique New Yorkais, James critique d’art atteint de synesthésie (plusieurs sens sont associés) ce qui lui permet de ressentir les œuvres d’art de manière unique et Lucy tout juste débarquée de son Idaho natal avec des rêves plein la tête.



J’ai beaucoup aimé l’écriture vivante et percutante de l’auteur, une écriture très visuelle en parfaite adéquation avec le thème du roman. On en garde une impression dense et forte, on se laisse entraîner dans le texte avec plaisir.



Mais si j’aime les romans traitant d’art, je ne suis pas particulièrement sensible à cette période artistique. Cela a sans doute considérablement diminué mon intérêt car je restais très dubitative face aux œuvres décrites et je n’apprécie pas le travail des artistes apparaissant dans le roman (Basquiat, Haring,…).



Molly Prentiss aborde également le sujet épineux de la relation entre art et argent. Les artistes du roman sont des marginaux, vivant en squat et rejetant la société de consommation. Pourtant, la reconnaissance de leur statut d’artiste et leur réussite passe par la commercialisation de leurs œuvres. Paradoxal et cynique à la fois.



C’est un premier roman réussi que je conseille principalement aux amateurs de cette période artistique.



Je remercie babelio et les éditions Calmann-lévy de m’avoir permis de découvrir ce roman.
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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New York, esquisses nocturnes

Ces « esquisses » sont à la fois une formidable exploration du monde de l'art new-yorkais ; une analyse fine de ce qui nourrit l'inspiration des créateurs ; et une douloureuse histoire d'amour.


Lien : http://www.lesechos.fr/week-..
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New York, esquisses nocturnes

Je ne raconterai pas l'histoire.Roman intéressant pour découvrir le milieu de l'art âme sensibles s'abstenir je l'ai , lu mais ne suis pas vraiment fan mais j'ai voulu finir la fin de l'histoiore de ces personnages attachants pour les uns désopilants pour las autres

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New York, esquisses nocturnes

Ils s’appellent Raul, James ou Lucy, ils vivent à New York, au tournant des années 1980, au cœur du Downtown de New-York. Ce sont des artistes, des critiques d’art, des serveurs dans les bars. Ils vivent leur vie comme ils l’entendent, ou comme ils l’aimeraient l’entendre. Mais la réalité se charge de les rattraper.



J’ai aimé les personnages féminins, solides comme des rochers sur lesquels les hommes viennent s’écraser. Marge et Lucy sont fortes, chacune à sa manière, pragmatiques même malgré leur situation. Les hommes au contraire virevoltent, se laissent porter par les flots et leur passions qui est plus importante que tout pour eux.



C’est ainsi que l’art prend une place très importante, se plaçant au centre du récit alors que d’autres cherchent à en sortir.



Plus qu’un livre se focalisant sur les acteurs, il s’agit d’un témoignage sur une période, sur une ville.



Le Downtown est une entité réelle, un personnage à part entière dans lequel chacun ambitionne de réaliser son rêve américain.



Mais c’est aussi un quartier en pleine transition, qui évolue sous nos yeux en même temps que Raul, James et Lucy y font un passage.



Parce qu’il ne s’agit que d’une année dans leur vie, on ne saura pas grand-chose de l’avenir des personnages. Seule l’histoire de Lucy possède une conclusion, mais elle est finalement peu importante.



Le style est très particulier, les descriptions parfois un peu longues. C’est vivant, coloré, mais à l’image de ce New-York, un peu déprimant également. Je n’ai pas été complètement charmée par ce livre parce que les personnages, à l’exception de Lucy, n’ont pas vraiment réussi à m’accrocher.



Je suis donc restée un peu extérieure à tout ce qu’il se passait et indifférente aux sorts des personnages. C’est dommage.
Lien : https://yodabor.wordpress.co..
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New York, esquisses nocturnes

Avec un premier roman bourré de talent, Molly Prentiss nous plonge dans une métro­pole au bord de la crise de nerfs.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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New York, esquisses nocturnes

New-York, 1980. James Bennett est un critique d’art, enfin reconnu après des années difficiles. Sa chronique régulière dans le New-York Times est très attendue des lecteurs qui font confiance à son jugement sur les œuvres qu’il faut découvrir. James est doué de synesthésie, c’est-à-dire que ses sensations face aux choses et aux gens se traduisent en couleurs. Ainsi, il se représente sa femme, Marge, directrice artistique d’une agence de publicité, comme une fraise sauvage. C’est ce don de synesthésie qui lui apporte de la matière pour écrire, qui le plonge dans un univers de couleurs face à une œuvre ou un spectacle et qui lui fournit l’énergie nécessaire pour communiquer son enthousiasme à ses lecteurs.

Mais ce don est fragile et James le perd à l’occasion d’un évènement traumatique. Incapable d’écrire la moindre ligne inspirée, il est rejeté du Times, se retrouve entièrement dépendant de Marge et sombre dans la dépression. Alors qu’il s’est résolu à vendre aux enchères un des tableaux de sa collection d’art pour tenter de redresser sa situation financière, son don de synesthésie se réveille brutalement face à l’œuvre d’un artiste encore inconnu, Raul Engales, jeune peintre argentin qui a fui la dictature et qui fréquente le milieu artistique New-Yorkais où il côtoie des gens comme Jean-Michel Basquiat et Keith Haring. James tente alors de rencontrer ce nouveau génie, ce qui va s’avérer difficile, car Raul a été lui aussi victime d’un accident qui met son talent en péril et il refuse tout contact avec quiconque. C’est Lucy, la jeune femme représentée sur le tableau de Raul qui a tant impressionné James, qui va alors établir le lien entre les deux hommes, même si ce n’est pas de la façon la plus propice !



C’est une histoire foisonnante, dans laquelle j’ai eu un peu de mal à entrer. Les tourments de James Bennett, son égocentrisme et sa confusion ne le rendent pas forcément sympathique au début. Ce n’est que lorsqu’il est davantage question de Raul Engales que le roman démarre vraiment, à mon avis.

L’art et le génie créatif ne sont pas les seuls thèmes développés ici, il y a aussi la nostalgie du pays abandonné, le remord que Raul éprouve vis-à-vis de sa sœur restée en Argentine et avec laquelle il a volontairement rompu tout contact. Est évoqué aussi le thème de la filiation, dont James ne ressent l’importance que lorsqu’elle lui échappe.

Face aux deux hommes très centrés sur eux-mêmes et souvent coincés par leurs problèmes, ce sont les femmes qui agissent, qui assurent et qui ramassent les morceaux. Elles s’appellent Franca, Marge, Arlène, Winona et Lucy et ont toutes une place importante dans ce roman de passion et de couleurs.
Lien : http://ruedesiam.blogspot.fr..
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New York, esquisses nocturnes

ce livre est l’un de mes coups de cœur de la rentrée. L’auteure nous entraîne dans le New York des années 80, on y croise des artistes (Jean Michel Basquiat, Keith Haring, Andy Warhol, Trisha Brown..) qui essaient de percer, des galeristes.. Un joli conte qui nous entraîne dans les rues, les squats du New York des années 80. Un triptyque de personnages nous entraîne donc dans les rues, les squats, les galeries de New York. Peut être un conte avec de belles et tragiques histoires d’amour mais un moment de plaisir de lecture. J’ai aimé suivre l’évolution des différents personnages et l’ambiance artistique de ce livre, les différents points de vue, que ce soit celui d’un critique, d’un artiste, d’une muse, d’une galeriste. Nous découvrons ainsi le monde artistique et une période où le monde de l’art était en pleine évolution : peut-on vivre de son art, comment quantifier des œuvres, quel rôle des critiques et leur pouvoir ainsi que celui des galeristes. Peut-on être un artiste bohème ou un artiste people qui aime fréquenter les soirées ou alors rester isolé dans son squat et ne pas vendre son âme au marché. L’auteure décrit les années 80 mais ces questions sont toujours d’actualité dans le monde de l’art. Elle aborde des sujets importants pour l’art mais elle parle aussi de la vie quotidienne de personnages, leur questionnement face à leur vie, face à leur art. Un de mes coups de cœur de la rentrée 2016. Livre lu dans le cadre des Matchs Rentrée littéraire de PriceMinister
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New York, esquisses nocturnes

New York, esquisses nocturnes. Molly Prentiss. Calmann-Lévy.



Cela fait longtemps que je n'avais pas lu parler d'art aussi finement que cela. Sûrement depuis Clara et la pénombre de José Carlos Somoza en fait et ce n'est pas rien. Sûrement parce que c'est l'histoire croisée d'un artiste féru et incarné et d'un critique d'art ayant retourné ses stigmates en emblème et fait de son handicap, la synesthésie, son métier. La synesthésie, cette faculté neurologique rare sollicitant chez une personne plusieurs sens simultanément : une maladie pour certains, un don pour d'autres. Notamment pour un de mes amis qui possède ce don encombrant au quotidien certes mais qui l'émerveille chaque fois qu'il lui fait ressentir les 7 en vert, le mouvement de certains muscles en bois, certaines voix en limonade fraiche... C'est sûrement en raison de cet attachement à l'acuité des descriptions des oeuvres et du monde de l'art new-yorkais des années 80, celle de l'émergence des Warhol, des Basquiat et consorts. C'est forcément aussi à cause de New-York et de l'émotion que cette ville contée fait renaitre de mon New-York pourtant émoussé. C'est aussi parce que les personnages sont plein de nuances que ce soit la naïve débarquée à New-York, l'argentin fuyant son pays pour un New-York fantasmé, le synesthète devenu critique d'art ou toute la galerie des personnages du New-York des richards et des squatteurs. C'est enfin parce que c'est Tiffany Gassouk qui l'a déniché et fièrement édité et que, rien que ça, ce n'est pas rien.



Il sort le 18 août, vous pouvez déjà le marquer dans votre agenda.



Cordialement, bisous.
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New York, esquisses nocturnes

Je constate que, de plus en plus souvent, les premiers romans ne sont plus simplement « prometteurs », mais sont déjà très réussis. L’auteur nous plonge dans l’univers des jeunes créateurs, à New York, sans jouer la carte de l’anticipation, qui est le plus souvent pesante. Nous découvrons cet univers à travers trois personnages principaux : Raul, un jeune peintre qui, parce qu’il est né par hasard aux Etats-Unis, a un passeport américain, Lucy, qui est « montée » à New York et espère ainsi ne pas avoir la vie qui lui est destinée dans sa petite bourgade, et James, critique d’art surdoué né dans une famille indifférente à l’art.

Ce n’est pas lui qui ouvre le roman pourtant, lui le personnage principal pendant presque tout le premier tiers du roman, mais une jeune pâtissière et ses amis, qui vivent loin, très loin des Etats-Unis, dans un pays bien moins tranquille. Nous saurons plus tard quel est son lien avec les autres protagonistes – mais il serait bon de ne jamais l’oublier en lisant le roman.

Qu’est-ce qui fait d’une création une oeuvre d’art ? La volonté d’en créer une ou la reconnaissance publique ou critique ? Difficile à dire surtout quand l’écriture d’une critique, la constitution d’une collection met en péril le quotidien – si James est un brillant collectionneur, sa femme a dû mettre ses propres ambitions de côté et travaille pour les faire vivre, permettant ainsi à James d’utiliser ses gains pour acheter ses coups de coeur picturaux.

Y a-t-il opposition entre le monde des artistes, qui vivent dans des squats, créer avec les moyens du bord, et un monde plus normé, plus rangé ? L’un n’exclut pas l’autre, du moins c’est ce qu’il semble au début, même si le choc peut être grand, pour ne pas dire tragique. PLusieurs événements dramatiques ponctuent en effet le récit, et si je ne vous les raconterai pas, le lecteur peut se demander, une fois le livre refermé, laquelle sera considéré comme la plus grave, la plus difficile à vivre, pour Raul, notamment, qui n’est pas épargné. Les drames se succèdent, et le temps continue de passer, sans nécessairement panser les plaies.

Si James, Raul, Marge, avec leur personnalité aux facettes multiples, sont tous attachants, j’ai trouvé que Lucy était le personnage le plus faible, pas tant dans la construction de son personnage que dans ses indécisions, le fait qu’elle ne se donne pas vraiment les moyens d’arriver à son but, ne sait même pas à vrai dire quel il est réellement, et se laisse porter par les événements, sans prendre toujours des décisions très réfléchies.

Je n’ai garde d’oublier les descriptions, très réussies, alors qu’elles auraient pu être un point faible dans un tel récit.

New York, esquisse nocturne est un livre hautement recommandable.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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New York, esquisses nocturnes

Avec une écriture inventive d’une grande force poétique, Molly Prentiss explore la nécessité de beauté, de partage, de création et d’amour dans un paysage urbain et mouvant.
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New York, esquisses nocturnes

Je le dis, redis et me répète : ce livre est un chef-d’œuvre, une œuvre d'art, un tableau incroyable. Bien qu'il s'agisse d'une traduction et qu'il est donc parfois difficile de juger de l'écriture d'un auteur dans une autre langue, je dois admettre qu'ici je suis époustouflée. Un grand bravo à l'auteur (et à Nathalie Bru, sa traductrice française !) pour le travail qui a été fait car cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu un livre aussi bien écrit. Il va être difficile de rendre justice à ce livre, mais je vais faire de mon mieux.



À travers ce roman, Molly Prentiss nous dresse un portrait du New-York des années 80 et de ses artistes ; et en particulier d'un artiste, Raul Engales, un jeune peintre venu de Buenos Aires pour recommencer une nouvelle vie. Un inconnu qui ne le restera pas longtemps grâce aux yeux du très apprécié James Bennett, critique d'art pour le New-York Times, qui a lui seul est capable de lancer la carrière d'un artiste. Ce qui l'a frappé chez Engales ? Son portrait rayonnant de Lucy, une jeune femme d'à peine vingt-deux ans et amante du peintre. Dès lors, leurs vies vont se mêler, pour ne pas dire s'emmêler et s’imbriquer les unes dans les autres. Plus qu'un portrait, c'est un merveilleux triptyque que nous offre Molly Prentiss remplis de rêves, de joie, de couleurs, de talents, mais aussi de désastres et grands malheurs. Quand l'un tombe, l'autre se relève, mais un autre tombe à son tour et ainsi s'en suit ce cercle infernal qui mènera nos personnages à leur perte (ou non, question de point de vue).



Par ailleurs, si l'histoire est globalement centrée sur l'artiste, la muse et le critique, on n'en retrouve pas moins de détails sur le monde de l'art. On découvre un milieu très fermé, avec de nombreux codes et des personnes influentes qu'il faut absolument connaître pour se faire une place sur le marché. On entend des noms, on découvre des auteurs, des artistes adulés et d'autres dans l'ombre. On sillonne à travers les squats et galeries d'art, les yeux émerveillés par tant de beauté, d’ingéniosité derrière chaque mot et chaque œuvre.



Et puis Esquisses nocturnes parce qu'au final, toute grande œuvre est née la nuit, dans les profondeurs du downtown de New-York. Un moment privilégié qui permet à nos artistes de s'abandonner à leur imagination, de laisser leurs rêves prendre le pas sur leur réalité et ainsi créer ce qui les mènera à l'apogée de leur existence, dans la lignée du célèbre rêve américain, ou au contraire, contribuer à leur perte.



Si je ne devais reprocher qu'une chose à ce roman, ce serait son épaisseur. J'aurais tellement aimé en savoir plus sur James et sa vision de l'art, toutes ces couleurs qui le hantent ; sur Raul Engales, sur son passé en Argentine, et son futur aux côtés de Julian ; sur Lucy, son indépendance, ses choix après cette difficile année qu'a été 1983. Sans vous mentir, j'en aurais lu encore des centaines et des centaines de pages.
Lien : http://mangeonsleslivres.blo..
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New York, esquisses nocturnes

Pour moi ce livre a été un vrai coup de cœur! J'adore la période, le milieu et les personnages!

Une très belle découverte!
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New York, esquisses nocturnes

Raul. James. Lucy. Ils ne sont pas arrivés en même temps sur New York, des dizaines d’années séparent même les jeunes de James ! Mais leurs routes vont se croiser et cela va modifier leur vie à tout jamais…



Nous sommes projetés au début des années 80, et pour être précise, tout démarre le 1er janvier 1980. Où sommes-nous ? A New York, dans le Downtown, là où tous les artistes se regroupent, dans de grandes maisons ou dans des squats. C’est le rêve américain vu par nos trois protagonistes : un argentin, une provinciale et un étudiant devenu critique d’art, tous pleins d’espoirs. Chacun est persuadé que sa vie est faite pour l’art, mais l’art va les perdre un par un.



Car l’on reste dans une dualité du début à la fin. Les riches, les pauvres. Les grandes maisons, les squats. Les gens cultivés dans les grandes villes aux campagnards incultes. L’amour et la haine. L’ascension et la chute. L’un est jamais loin de l’autre, se tapit dans son ombre, prêt à surgir pour porter le coup de grâce. C’est ce que l’on ressent tout au long de notre lecture, restant méfiant d’un bout à l’autre.



Nos personnages sont entiers, se dévoilent sans fards. Ainsi, nous en découvrons assez sur Raul, James et Lucy pour nous faire une idée globale de comment ils ont vécu leur arrivée à New York, chacun en étant là pour des raisons différentes, avec leurs particularités. On apprend à les aimer dans leur globalité, malgré certains de leurs actes. On vit leurs émotions, les événements qu’ils vivent, sans détours. Ce sont des personnages très attachants avec qui je serais restée bien plus longtemps !



C’est un premier roman réussi qui plaira beaucoup aux amateurs d’art. On se laisse vite emporter, l’immersion dans ce Manhattan des années 1980 est bonne. Il y a beaucoup de descriptions, par moments trop, mais on s’y fait vite. Avec nos personnages hauts en couleur, que l’on prend le temps d’apprécier avec leurs défauts et qualités, on irait jusqu’au bout du monde !



En bref, New York esquisses nocturnes est une bonne lecture qui m’a faite voyagé. Le retour à la réalité a été rude ! Une des petites pépites de la rentrée littéraire qu’il faut absolument découvrir !
Lien : http://iletaitunefoisouat.fr..
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New York, esquisses nocturnes

Au début des années 80, dans le downtown, une description lumineuse du milieu artistique New Yorkais avant-gardiste, vu à travers la vision particulière d’un critique d’art. Une explosion de couleurs et de sensations dans cet éloge contreversé de l’art contemporain.
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New York, esquisses nocturnes

Dans le downtown de New York des années 80, le destin de plusieurs personnes vont se croiser. Un couple, James et Marge, qui attend avec impatience leur premier enfant, Raul jeune artiste ayant laissé sa soeur en Argentine où la répression et le chaos règne, et Lucy jeune fille tout juste sortie du lycée qui décide de rejoindre la Grosse Pomme pour échapper à sa petite ville dans l'Idaho.

Ses vies vont se mêler, s'aimer, se déchirer et surtout être réunit par l'Art.



Ce livre est un premier roman et est le quatrième roman que je lis pour le Prix Page America. Il est foisonnant de couleurs, de tableaux, d'artistes en tout genre mais il me manque l'étincelle qui font que ces couleurs éclatent vraiment devant mes yeux pendant ma lecture.

J'ai eu du mal a accroché et je ne me suis vraiment plonger dans l'histoire quand se rejoignent les vies de James et Raul. Comme le critique d'art, James, va voir en ce jeune artiste qu'est Raul les couleurs qui émane de lui et lui faire redécouvrir les couleurs qu'il avait perdu.



Un roman intéressant mais qui lasse à certains moments. J'aurai aimé lire et voir plus de description de certains tableau que voit James pour essayer de nous faire ressentir ce qu'il voit, ce qu'il sent et se qu'il ressent car pour lui chaque tableau apporte son lot de couleurs et d'odeurs.

Pour moi c'est une lecture en demi teinte, j'ai aimé mais sans plus finalement.
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New York, esquisses nocturnes

Un premier roman, et un hymne au chaos new-yorkais, qui ressuscite les artistes noctambules de la galaxie Warhol dans leur décor.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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New York, esquisses nocturnes

Dans le Downtown du New York des années 80 toute une population hétéroclite se mêle. Mais on y trouve surtout des artistes de tout poil, logeant dans des squats, idéalistes, fêtards. Certains sont devenus célèbres, d'autres sont en passent de l'être, et d'autres encore resteront inconnus.



L'auteure Molly Prentiss focalise notre attention de lecteur sur quelques personnages en particulier, Raul Engales peinte argentin en exil, torturé par son passé, James Bennet critique d'art qui perçoit tout ce qu'il l'entoure de manière tout à fait originale et étrange, sa femme Marge, Lucy jeune fille de l'Idaho révant d'une autre vie. Et une foule de gens qui gravitent autour d'eux et nourrissent leur histoire par leur présence plus ou moins forte.



Je n'ai pas une grande attirance habituellement pour ce genre de lecture, mais ici j'avoue avoir apprécié. C'est vivant, coloré, excessif et dramatique. Tout à fait à l'image des années 80, dans un New York en pleine mutation, dangereux et magnifique.
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New York, esquisses nocturnes

Molly Prentiss nous entraine sur les traces de Raul Engales. Arrivé d’Argentine, fuyant le pays et surtout la répression qui fait des ravages, dans l’opposition en particulier, il a abandonné sa sœur pour aller vivre ses rêves d’artiste à New York. Raul est un artiste peintre qui cherche la reconnaissance de son art et rêve d’une première exposition qui le fera connaître au monde de l’art New Yorkais.

Nous rencontrons ensuite James, un homme étonnant et décalé qui toute sa vie a ressenti les personnes et les choses par des couleurs, des odeurs, des lumières, une musique, car il est atteint de Synesthésie. Il trouve finalement une issue à sa maladie en devenant critique d’art. Car lui seul sait décrire autrement ce que les autres ressentent mais en savent pas exprimer. Il fait et défait tout ce qui compte ou espère compter dans le milieu artistique newyorkais.

Winona George, une galeriste célèbre, décide de lancer Raul lors d’une grande exposition dans sa galerie. Pour créer le buzz, elle vend une première toile qui sera achetée par James. Tout semble aller pour le mieux, l’avenir est souriant pour chacun d’eux. Mais deux évènements dramatiques vont les frapper tour à tour. Peu à peu, un lien d’abord invisible et ténu va se tisser entre les deux hommes.

En effet, James reconnait en la blonde et naïve Lucie, la compagne de Raul, le sujet de sa toile et s’en rapproche. Mais rapidement l’amour naissant et obsessionnel pour le sujet de sa toile se transforme lorsque James comprend que ce coup de foudre est en fait celui qu’il a pour les couleurs, les lumières, les fulgurances de cet artiste dont il ne sait rien. Lucie, tombée amoureux de Raul, cet homme si différent capable de créer, peindre, avec acharnement et obsession, des couleurs et des lumières qui la transporte. Lucie va être la charnière, celle qui éloigne et celle qui rapproche, celle qu’on aime et qu’on abandonne, rejetée et incomprise, aimante et blessée.

Les personnages féminins ont bien peu de chance dans l’univers de Molly Prentiss, comme c’est également le cas pour Marge, la femme de James. Elément solide du foyer, c’est elle qui fait vivre son couple et qui sera à ses côtés quand James va partir dans des délires pour tenter de retrouver sa créativité.

Malgré tout, tant Raul que James sont deux personnages intéressants par leur singularité et leur créativité débordante. Mais j’aurais aimé les trouver dans la description d’un environnement plus vivant, plus représentatif de ce foisonnement artistique du NY des années 80. Je me suis sentie un peu frustrée, les quelques mentions à Jean-Michel…Basquiat, ou Keith Haring, m’ont intriguée et j’aurais bien aimé qu’ils ne fassent pas que traverser l’intrigue ! Même si je dois reconnaitre que les descriptions de ce foisonnement artistique, totalement marginal, la vie des squats, la misère, la faim et la drogue parfois, souvent, et de la créativité et de la nuit, sont bien exprimés et participent de l’envie de lire ce roman jusqu’au bout.


Lien : https://domiclire.wordpress...
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New York, esquisses nocturnes

Un premier roman très acceptable, sans plus. Avec les scories de l'ex étudiante en "creative writing" (des figures de style un peu foireuses) mais aussi son enthousiasme.

Mais j'attendais une belle description du New York artistique de la fin des années 70 et début des années 80, une période artistiquement extraordinaire pour cette ville. Et, comme avec le roman autrement plus ambitieux de Siri Hustvedt, "Tout ce que j'aimais", j'ai été déçue sur ce point. Je n'ai pas vécu là-bas à cette époque mais certains de mes amis se sont retrouvés au coeur de l'effervescence de cette époque, ont côtoyé Basquiat, joué au Mudd Club et à Max' Kansas City. Je cite ces trois "références" car ce sont les seules, en dehors des noms de quelques peintres, évoquées par l'auteure (qui réussit le prodige de ne même pas mentionner le CBGB, LE club alors fréquenté par la jeunesse branchée). Pour le reste pratiquement rien ne dépeint le New York - passablement cataclysmique - de cette période qui apparaît sous sa plume comme une sorte de représentation en carton-pâte de ce qu'il a dû réellement être à l'époque. Basquiat, le "nom" un peu trop "évident" associé au lieu en ce temps-là, est d'ailleurs convoqué dans la narration et l'auteure lui fait même jouer un rôle décisif (même si très bref), ce que j'ai trouvé à la fois un peu facile et abusif. Par ailleurs les anachronismes ne sont pas absents d'une histoire dont le ton hésite entre réalisme et fantastique à la Stephen King (la synesthésie de l'un des personnages apparaît comme une sorte de concentré de toutes les formes réellement existantes de ce trouble, semblant lui conférer des facultés paranormales). Ainsi l'une des héroïnes se demande, en 1980, si les VRP "existent encore"... Hum, sorry mais je crois que oui. Par ailleurs l'évacuation d'un squat d'artistes fait dire à l'un des personnages que celui-ci sera transformé en galerie chic. La gentrification finira effectivement par avoir raison de cette effervescence artistique crasseuse de l'époque. Mais était-ce déjà clairement perceptible au début de l'année 1980 ? J'en doute sérieusement. Bref : distrayant mais certainement pas transcendant...
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