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Critiques de Mona Ozouf (103)
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Composition française : Retour sur une enfanc..

Débutant comme le récit des souvenirs de l'enfance bretonne de la petite Mona, le récit devient insensiblement la réflexion d'une philosophe sur l’identité de la France à partir de sa trajectoire intellectuelle de fille de militants bretons anticléricaux devenue spécialiste de la révolution française et de l'histoire de l'éducation ("La république des instituteurs", coécrit avec son mari Jacques Ozouf) entre l'héritage familial et celui de l'école française.



Le père de Mona meurt très jeune. Sa mère, institutrice doit l'élever seule, aidée par sa propre mère dans les années 30. La petite Mona grandit entre l'école française, la culture bretonne seule admise à la maison et la religion chrétienne. Elle est imprégnée de la littérature bretonne et de ses légendes avant de découvrir les lettres françaises. Elle plonge dans la bibliothèque bretonne de son père, figure tutélaire toujours présente.

De cette enfance partagée, Mona fait le fondement d'une vision personnelle de la question de l'unité nationale, dans sa version française centralisatrice et parfois excluante, et de la diversité culturelle.



La fin de l'ouvrage présente une réflexion sur la Révolution française et les différentes conceptions de la république qui se sont affrontées : opposant la version jacobine d'une communauté soudée dans une unité émotionnelle qui impose sa vision du centre vers la périphérie et la version des "brissotins" moins unanimistes, voyant en la diversité une chance d'équilibre qui se construit du bas vers le haut. Elle souligne que cette république complexe n'avait pas une chance : "Des temps aussi troublés appelaient la rapidité de la décision et la volonté héroïque des hommes, non les méandres de la délibération et les calculs de la raison."



Elle se poursuit par une analyse de la politique de Jules Ferry, comme assouplissement du modèle jacobin.



Puis nous retrouvons le temps présent et la discussion sur les communautés, la crainte de "balkanisation" en "communautés juxtaposées".



"Toutes ces interrogations peuvent être ramenées à une question essentielle, celle même que j'avais trouvée entre école et maison : faut-il penser qu'entre l'obligation d'appartenir et la revendication d'indépendance nulle négociation ne peut s'ouvrir? qu’entre les attaches et la liberté, il y a une invincible incompatibilité? L'interrogation est d'autant plus insistante qu'en réalité chacun de nous abrite en lui l'une et l'autre de ces exigences."



Le jugement est clair sur les "pourfendeurs du communautarisme".



"A les en croire, le moi qui se laisse enfermer dans ses fidélités et sa mémoire singulières et fasciner par ses origines est non seulement fermé à l'universel, mais doit renoncer aussi à l'authenticité, à la conquête de son "vrai" moi. Le corollaire de cette sentence est que la seule voie pour accéder à la liberté consiste à se dégager de ses appartenances"



Et plus loin critiquant cette conception

"La fidélité aux êtres qu'on aime, la pratique d'une langue, l'entretien d'une mémoire, le goût pour les couleurs d'un paysage familier ou la forme d'une ville, autant de servitudes.... elle voit dans toute détermination une limite et un manque."



Pour autant, l’auteur ne sombre pas dans le relativisme absolu où tout aurait la même valeur, la liberté étant le principe non négociable.



Inévitablement la réflexion se poursuit par la question de la parité, du port du voile à l'école et des langues régionales. Concernant le port du voile, Mona Ozouf a évolué : d'abord favorable à laisser les jeunes filles le porter, en se référant à la manière dont Jules ferry avait réglé le problème de la croix à l'école c'est à dire en prenant le temps et en veillant à ne pas heurter, elle a fini par considérer que ce signe particulier là n'était pas seulement un signe religieux librement choisi mais la marque de l'inégalité et de la privation de liberté de celles qui y seraient contraintes par leur entourage.



Une lecture qui m'a beaucoup intéressée mais le sous-titre " retour sur une enfance bretonne" prête un peu à confusion sur ce qu'on va y trouver.
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Liberté, Egalité, Fraternité

Deux historiennes et une philosophe-psychanalyste se partagent la devise de la France, à vocation universaliste. Aux deux premières, deux notions : l'égalité, liée à la connaissance et la liberté, liée à la sensation. La fraternité liée aux sentiments permet d'élargir l'approche historique très conceptuelle, où liberté et égalité sont des droits, à une vision sociale, où fraternité rime avec solidarité, non imposée mais consentie, coulée dans un contrat social, rendu désirable par l'État de droit.

La fraternité apparaît en 1848, touche à la question sociale naissante, prémices de la sécurité sociale. Liberté et égalité (souvent sélective) participent d'une histoire plus ancienne, traversée de courants d'idées tendant lentement à étendre égalité et liberté au plus grand nombre.

J'attendais que les trois intervenantes s'expriment sur les restrictions de libertés liées à la pandémie. Elles le font brièvement, de manière convergente, associée d'une mise en garde. La contrainte est acceptable et acceptée si elle est limitée dans le temps et ne sombre pas dans l'hygiénisme paranoïaque. La liberté a deux ennemis : les circonstances extraordinaires et le salut public. Le pouvoir a généralement tendance à prolonger l'ajournement des libertés, voire à invoquer la raison d'État. Cynthia Fleury, Mona Ozouf et Michelle Perrot rétablissent des faits et expriment des points de vue précieux en ces temps extraordinaires.






Lien : http://cinemoitheque.eklablo..
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Liberté, Egalité, Fraternité

Ce petit livre est richissime, il nous « cultive » grâce à l’interview de trois femmes puissantes d’intelligence à propos de la devise française.

Mona Ozouf rappelle la longue histoire de la devise française puis elle raconte la liberté, explique quels sont ses deux principaux ennemis, elle réhabilite le pluralisme et rappelle que c’est Jules Ferry qui a offert à la France le plus gros bouquet de libertés. Son analyse est subtile et toute en hauteur.

Michelle Perrot utilise l’angle des inégalités pour raconter la liberté, notion infiniment complexe. Historienne, elle a d’abord pensé sous l’angle social avant d’entamer sa spécialisation en histoire du féminisme et des inégalités dont souffrent les femmes depuis presque la nuit des temps.

Cynthia Fleury met en lumière la part de fraternité dans l’histoire de la solidarité, elle donne ses différentes définitions selon que le regard est religieux, révolutionnaire ou républicain laïc. Elle donne des exemples étrangers, tous adeptes de la non-violence et aborde les mouvements récents, comme les « commons » et le « care », au moment où la fraternité est très menacée par les inégalités et les passe-droits et surtout l’ancrage de l’individualisme.

Ce petit livre est petit mais il faut le lire lentement. Il nous préserve des opinions tranchées qui empoisonnent et clivent nos sociétés. Ce livre est le bienvenu en cette crise du covid-19, oui déjà 2019…

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Pour rendre la vie plus légère

Un bel aréopage de lettrés qui s’y entend en littérature et ça se sent. Rompus à se donner la réplique, se contredire tout en en étant d’accord, s’accorder tout en soulignant des divergences, diverger tout en se ralliant à son contradicteur et qui surtout vont dans le même sens avec pour évidence le même amour pour les belles lettres et les grandes pensées

Car c’est un livre très intellectuel , on est dans la pensée et l’analyse constamment,. Rien n’est simple la moindre petite phrase de trois mots est sujette à discussions et des conséquences insoupçonnées pour le lecteur béotien et béotien on se s’en l’être ce qui parfois est agaçant mais bon on ne joue pas ensemble dans la cour des grands. Petit lecteur amateur nous sommes et voulons le rester Tout la grande pensée mondiale c’est-à-dire française et anglaise est réunie là pour étayer les théories des uns et des autres



Livre irritant ,assez souvent, car il semble aux communs que les arguties des uns et des autres sont artificielles et/ou exagérément littéraires

On hésite: Est-ce de la subtilité oiseuse ? Est-ce de l’argumentation absolument indispensable? Est-ce de la finesse passée inaperçue ? et surtout en fin de compte est-ce bien ça la littérature? N’est-on pas trop éloigné de la réalité ? Pas sûr !

Toujours est-il qu’il est fascinant de voir ses échanges entre experts faire assaut de raisonnement ingénieux et de subtilités de langage pour tout et pour rien même si on pourrait ou voudrait ne pas toujours vibrer à leur unisson



La psychanalyse littéraire n’est pas infaillible : loin de là d’ailleurs



Bref la vérité n’est pas là mais c’est plaisir de voir, Ozouf, De Margerie, Habib, Manent, Brisac, Belaval, Raynaud, Gueniffey l’ affirmer haut et fort avec délectation sous la férule de Finkielkraut véritable diable titilleur qui n’a de cesse de « tirer les mots du nez » de ses invités ( .e.s j’ai exclu l’écriture inclusive par respect pour les intervenants) et un tantinet laudateur et jamais à court de qualificatifs brillantissimes

Qu’aborde-t-on comme sujet ? Les livres et en particuliers les romans, les écrivains chers à Ozouf James Henry, George Eliott, des anglo-saxons exclusivement. Les femmes bien sur omniprésentes tout au long de l’ouvrage dans la littérature, dans leurs rapports avec la société : la galanterie



Les intervenants restent cloisonnés dans la littérature anglo-saxonne et française pour ce qui concerne la femme et invoquent des auteurs assez anciens (Hume) mais qui semble-t-il sont assez favorables à un mode de vie à la française.

On évoque aussi les caciques de la littérature française les incontournables et ainsi on se conforte à penser et, c’est unanime, qu’il fait bon de vivre en France alors que les modes de pensées évoluent plutôt et on le déplore, avec la différentiation en autre, vers une pensée plus brute, plus vraie, plus libre peut-être mais moins amicale, idyllique, douce et rêveuse.

Cette belle discussion donne quand même l’impression d’être une belle leçon de chauvinisme français Un entre soi de beaux parleurs littéraires qui parlent d’eux-mêmes et de notre aristocratie aux belles manière On peut déplorer, mais furtivement, que les mœurs de la quasi-totalité de la population du pays soit totalement ignorées

Bref les mœurs d’un O.S d’usine sont en effet inenvisageables



Quelque soit le raisonnement on ne peut qu’être d’accord tellement il est est juste et ne souffre pas de failles à moins, bien sur, d’ergoter vilement ce qui ne serait pas très séant



En fait je ne suis pas certain que le titre « Pour rendre la vie plus légère » soit très approprié à ce livre qui demande une certaine concentration et une connaissance de la littérature que peu possèdent hormis les professionnels de la littérature. Toutefois cela nous change des gloubi boulga de nos casimirs littéraires actuels producteurs de ragougnasses.

Un livre nécessaire qu’il faut mériter pour se recentrer sur l’essentiel. Les belles pensées ne peuvent que nous enrichir et nous amener à faire connaissance des livres mentionnés par Mona Ozouf



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La cause des livres

Quel style, un livre pour les amoureux des livres et de la culture en générale et qui souhaitent réfléchir sur leur passion.

La plume et le ton de Mona Ozouf sont parmi les plus beaux que j'ai eu à apprécier.

Quand j'ai commencé ce livre, il m'a été impossible de le reposer.

Ce livre restera comme l'une de mes plus belles lectures.
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Dictionnaire critique de la Révolution française

Ce monumental ouvrage me fut offert en cadeau d’anniversaire à sa parution en 1988. Il se subdiviseen cinq chapitres : « Événements », « Acteurs », « Institutions et créations », « Idées », et « Interprètes et historiens ».Les articles sont rédigés par des historiens de renom (Furet , Ozouf,Revel,Baker, Gauchet,etc) et fortement documentés.Certes une telle entreprise demande des choix et peut révéler des partis pris sur un sujet aussi polémique mais un ouvrage de référence tout de même.
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L'autre George : À la rencontre de George E..

Quel plaisir de mettre ses pas de lectrice dans ceux de Mona Ozouf. Elle croise si habilement les vies, les caractères, les émotions, les idéaux avec les contraintes historiques et les choix littéraires qui font les écrivains et en particulier, les écrivaines du XIXème siècle qui ont ouvert la voie et fait entendre leur voix bien personnelle. Un livre de croisements très efficace par la beauté de la phrase et la simplicité avec laquelle Mona Ozouf transmet à la fois, un immense savoir et une perspicacité de lectrice habile et convaincante.
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L'autre George : À la rencontre de George E..

J’avais apprécié la composition française, la civique de l’autre Georges était bonne, je me sui laissé tenter. J’ai lu 120 pages et considère perdre mon temps à poursuivre. Résumés de livres de George Eliot, j’avoue ne pas voir l’intérêt de l’exercice.

Heureusement j’ai acheté ce volume d’occasion ...3 €. Le perte n’est pas considérable.
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Mona Ozouf, portrait d'une historienne (précé..

Dans Mona Ozouf, portrait d'une historienne, ses collègues et amis redisent l'originalité d'un parcours qui enjambe l'histoire, la littérature et les idées.
Lien : http://bibliobs.nouvelobs.co..
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L'École, l'Église et la République : 1871-1914

A l'heure où l'on parle beaucoup de laïcité à l'école, il peut être bon de relire ou de découvrir cet ouvrage de Mona Ozouf : elle y retrace l'histoire des prémices de l'école laïque et ses enjeux politiques de l'époque.

Une lecture instructive et salutaire.
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Composition française : Retour sur une enfanc..

Mona Ozouf, historienne, décrit son enfance en Bretagne. Elle parle de ses souvenirs dans un monde scindé entre le milieu clérical et le milieu anticlérical. Partagée entre son père qui défendait avec ferveur leur identité bretonne, une mère institutrice en école publique et l’Eglise, Mona Ozouf s’interroge sur les particularismes locaux.

Une très belle description de la Bretagne, description physique certes, mais aussi un ressenti très fort puisqu’il s’agit de sa propre histoire. Le style d’écriture, absolument merveilleux donne une autre dimension à l’ouvrage.

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Composition française : Retour sur une enfanc..

L'école, la maison, l'Eglise : de ces trois cercles et dans ces trois cercles, une petite fille orpheline de son père doit faire la synthèse. Père militant breton disparu trop tôt, ambiance survoltée des années 30, question de la diversité : un ferment idéologique particulièrement riche.

Mona Ozouf, à l'écriture fluide, excelle à décrire le quotidien de Plouha. Son parcours professionnel l'amènera à scruter la période révolutionnaire. La deuxième partie de son ouvrage revient sur ce sujet et constitue d'ailleurs une synthèse intéressante.

A noter que les toutes premières pages sont consacrées à son questionnement sur l'identité : ce thème colore tout l'ouvrage et plonge ses réflexions dans les racines mêmes de notre histoire. "Composition française" est aussi une "leçon française" et universelle sur la tolérance.
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Composition française : Retour sur une enfanc..

Mona Ozouf, historienne de la révolution française et de l'éducation raconte son enfance bretonne. Fille d'un activiste breton et d'une institutrice, elle décrit sa vie dans un village breton, son lien avec la langue, les traditions, la culture bretonne mais aussi sa passion pour la France. Rien de didactique dans cette histoire personnelle, le récit est vivant, actuel, très bien écrit, avec beaucoup de légéreté et de précision.
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Composition française : Retour sur une enfanc..

Durant l'été, j'ai regardé un Replay de la Saison passée de la Grande Librairie à laquelle participait Mona Azouf. Faire connaissance avec cet auteur d'origine Bretonne s'imposait. J'ai pris à la bibliothèque le seule livre qu'il avait :

COMPOSITION FRANÇAISE, retour sur une enfance bretonne. Et quelle découverte ! j'allais de surprises en suprise!

L'avant-propos, je suis en phase avec se qu'elle dit de l'identité Bretonne toujours vivante malgré son annexion à la monarchie (mariage d'Anne de Bretagne). L'essai de nivellement, puis la République : le jacobinisme mot toujours employé pour nommer le pouvoir centralisé.dans

Mais lorsque je commence l'autobiographie. J'ai l'impression qu'elle raconte une partie importante de ma vie. Elle est née, à quelques années de différences, sur les bords de l'Aber Benoît (chacune sa rive ). puis elle est partie à Plouha et ensuite au lycée à Saint Brieuc, ville que j'habite depuis 1980.

Dans la première partie de la "composition française" de ce qu'elle a vécu, j'ai aussi vécu beaucoup d'épisodes similaires. Une grand mère ne parlant que breton à qui je répondais en français,des maisons tournant le dos à la mer(vent) ,le sol en terre battue,le matriarcat Breton n'est pas une légende. Je ne vais pas relever toutes les similitudes ou je copie une grande partie du livre.

La deuxième partie est plus théorique.on sent sa veine d'historienne et je me retrouve aussi dans son récit. Ce n'est pas celui d'une extrémiste. Mais revendique la double identité celle de la République Française et son identité Bretonne :son amour, sa sensibilité, sa langue.

L'autobiographie avait pour moi un peu de la Madeleine de Proust!. Je l'ai trouvé agréable à lire avec ses expressions bretonnes. Mais je suis de partie pris. Je le conseille vivement et lui met 5 étoiles sans hésiter.
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Jules Ferry : La liberté et la tradition

Biographie et analyse du parcours, de la pensée et des idées de Jules Ferry souvent traduit à la barre au nom de valeurs contemporaines.

Pensée complexe entre tradition et liberté, positiviste (au nom de l'unité spirituelle de la Nation) et libéral, héritier des Lumières et soucieux des libertés individuelles, soucieux des particularismes locaux et centralisateur lorsqu'il faut installer durablement la République.

Auteur des lois scolaires (avec égalité filles/garçons), des lois de liberté de la presse, de la réforme municipale (élection des maires), de la liberté d'association. Homme modéré, tempéré, non jacobin, il sait faire évoluer sa pensée en fonction des circonstances.

Bien sûr Clemenceau était plus visionnaire en ce qui concerne la colonisation très contestée et contestable mais Ferry devait aussi composer avec les colons et cette expansion coloniale encouragée par Bismarck et par des nationalistes après la défaite de 1870.

La plume de Mona Ozouf à la fois précise et littéraire est une autre qualité essentielle de cet opus.
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Composition française : Retour sur une enfanc..

La maison, l'école, l'église : ces lieux s'entremêlent ou s'opposent dans la Bretagne natale de l'historienne. Trois endroits qui ont forgé la pensée, l'identité et les appartenances de Mona Ozouf. Entre écrit scientifique et biographie, Mona Ozouf reconsidère "l'austère commandement qui invite les historiens à s'absenter, autant que faire se peut, de l'histoire qu'ils écrivent", elle est ensuite "determinée, toute réflexion faite, à le transgresser". Tant mieux pour le lecteur ! C'est passionnant et j'ai beaucoup appris.
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La cause des livres

Mona OZOUF est une grande spécialiste de l'histoire et de la littérature, on le constate tout au long de ce recueil de 40 ans de chroniques dans Le Nouvel Observateur. C'est extrêmement érudit, parfois trop pour un amateur comme moi, magnifiquement écrit. C'est de la littérature.
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L'autre George : À la rencontre de George E..

L'historienne consacre un essai à cette femme de lettres qui se cachait sous un nom d'homme.
Lien : http://bibliobs.nouvelobs.co..
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Mon premier livre d'Histoire de France. Ima..

Léon et Marianne épinglent les excès des puissants, célèbrent l’audace des créateurs et des inventeurs à travers toutes ces scènes imagées (62 au total) pour que le message soit mieux reçu. Ils transmettent le savoir par un savoir-faire nouveau, mêlant récit et reconstitution. C’est à l’époque une réelle révolution dans l’enseignement.
Lien : https://www.lemonde.fr/serie..
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Composition française : Retour sur une enfanc..

Que dire de ce livre ?

Je m'attendais à un roman autobiographique de l'auteure et la première et deuxième partie de ce livre ne m'ont pas déçue. J'ai plongé dans ce petit village de Plouha avec délice grâce à la plume évocatrice de M. Ozouf. J'ai ressenti le silence, les secondes qui s'égrennent, l'odeur du café et les deux figures de son enfance, sa mère et sa grand mère au plus profond de moi.

L'école de la Bretagne et celle de la république, les différences religieuses , l'écrasement de l'identité régionale par les idées de la Révolution Française et de la République. L'écriture est fluide, remplie d'émotion, merveilleuse.

Et puis , j'ai totalement décroché dans la troisième partie du livre qui m'a semblait terriblement hardue.

Une écriture totalement différente, analytique, tout en longueur et froide, en rupture totale avec les deux premières parties et je n'ai pas aimé. Pire, j'ai eu toutes les peines du monde à finir le bouquin !

C'était plus une analyse socio-politique qui s'étalait dans le dernier tiers du livre. Un essai qui amenait une réflexion et une interprétation personnelle de l'auteure, mais adressé à des lecteurs avertis je pense ! Pour moi, c'est une maladresse de M.O. Il aurait mieux vallu qu'elle reste dans le style des deux premiers tiers du livre et traite la dernière partie sur les incidences de la révolution et de la république sur l'identité régionale comme un outil de vulgarisation, plus facile à lire et à digérer je pense.

Je me suis donc cramponnée à ma lecture pour aller au bout du livre et cela m'a enlevé tout le plaisir que j'avais ressenti au début. Quel dommage !
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