C'est un ouvrage ou je suis restée sur ma fin.
L 'idée de départ est pour moi excellente, le thème de la devise Française vu par chaque idée par trois femmes différentes.
Un échange commun avec les trois pour moi aurais pu apporter d'avantage au livre.
Cela reste un joli hommage à notre devise.
Commenter  J’apprécie         90
J'ai surtout aimé ce recueil d'entretiens dans sa deuxième partie à partir du moment où Alain Finkielkraut, Mona Ozouf et Geneviève Brisac ont débattu de la question de savoir s'il y a ou non une écriture spécifiquement féminine.
Ce livre a été choisi par François Busnel pour son émission du 12 février 2020 alors qu'il venait à peine de paraître. Ils ont abordé la grande question, celle qui nous intéresse toutes : y a-t-il une écriture féminine ? Qu'est-ce qui fait la spécificité du regard féminin ? Si on développe cette idée on renvoie les femmes à un certain ghetto, celui de la féminité, de la maternité, du soin aux vieilles personnes. Les hommes sont plus volontiers du côté de la chimère, de la magie ou de l'utopie, croyant volontiers à la possibilité d'une société régénérée, d'un homme nouveau et de l'Icarie. Ils inventent un monde. Les femmes sont beaucoup plus du côté du concret, de la durée, de la filiation, de la transmission. Mona Ozouf croit à l'égalité de la raison chez les êtres humains mais il y a quelque chose de spécifique chez les femmes qui s'apparente à une appréhension du temps qui n'est pas la même que pour les hommes parce que le temps des femmes est immédiatement linéaire. Il y a une limite donnée par notre possibilité créatrice qui n'est pas illimitée. En fait, il n'y a qu'une brève saison féminine. le rapport amoureux chez les jeunes gens de ma génération était vécu dans une irresponsabilité de la part des garçons et dans la peur de la part des filles, quelque chose de totalement dissymétrique dans une relation amoureuse qui est contraire et espérée comme fusionnelle. Cette façon de vivre le temps donne à l'écriture féminine quelque chose de tout à fait particulier. On ne change pas sa nature, on l'accepte mais parfois la nature vous joue de drôles de tours. Les hommes peuvent s'engager sur des chemins ambitieux et chimériques, les femmes sont ramenées à la vie des femmes par le concret. L'écriture de Colette est la plus féminine parce qu'elle est concrète, presque myope, à ras la moquette. Il ne faut pas enfermer l'écriture féminine dans une sorte de ghetto, qui serait le genre intimiste, autobiographique, représenté essentiellement par un certain autisme en littérature en la personne de l'écrivaine Christine Angot qui nous montre un moi ressassant, hargneux, criard, très exhibitionniste. Au contraire, Mona Ozouf pense que le charme des romans tient au demi-mot, à la nuance, la possibilité du lecteur d'avoir plusieurs interprétations. Elle se méfie beaucoup de la transparence qu'elle trouve très meurtrière. Dans notre histoire contemporaine, il y a un exemple très épouvantable de savoir exactement à qui on a affaire, c'est l'étoile jaune. Henry James, George Eliot, Tchékhov sont des êtres assez féminins dans leur sensibilité. Leurs ouvrages brillent par leur côté indéterminé, inconclusif. Les livres peuvent aussi rendre la vie plus légère ! Pour finir Mona Ozouf prône aussi une certaine galanterie, aux égards réciproques. L'esprit chevaleresque et la courtoisie qui régnaient dans les cours du vert galant autrefois. Maintenant on n'évoque plus la civilité mais tout parle d'incivilités. Autres temps, autres moeurs. Dommage.
Commenter  J’apprécie         90
Je viens de terminer la lecture d’un livre publié par Mona Ozouf en 1995 ; « Les mots des femmes ».
En ces temps où bien des controverses resurgissent concernant la place de la femme dans la société, l’éducation des filles, les violences faites aux femmes et tout dernièrement « l’orthographe inclusive », ce livre se recommande par la finesse de ses analyses, qu’on les partage ou non, et, comme toujours avec Mona Ozouf, par le simple plaisir que son écriture procure.
Mona Ozouf décrit le destin de dix françaises emblématiques : Mme du Deffand, Madame de Charrière, Madame Roland, Madame de Staël, Madame de Rémusat, George Sand, Hubertine Auclert, Colette, Simone Weil et enfin, Simone de Beauvoir.
Le dessein original de Mona Ozouf a été non pas de scruter les différents discours sur les femmes mais de décrypter le discours des femmes elles-mêmes en s’attachant aux pas – à la plume – de ces dix représentantes qui ont en commun d’avoir chacune écrit.
Cette série de portraits mêle celles qui croient au métissage des sexes comme Mme du Deffand et dont le salon est exemplaire de ce pouvoir oblique des femmes de l’Ancien Régime français , si étonnant pour les autres cultures, notamment pour un Anglais du XVIIIeme siècle, et celles qui comme Colette conçoivent les hommes et les femmes comme deux peuplades étrangères, parfois hostiles l’une à l’autre et qu’unissent à l’occasion des traités toujours rompus. On croise aussi des féministes comme Hubertine Auclert ou Simone de Beauvoir mais toujours – sauf pour Mme du Deffand - plane l’ombre tutélaire de la Révolution française qui, aujourd’hui encore, façonne les manières de penser.
Cette manière de penser en termes universels donne au féminisme français une coloration souvent paradoxale qui le distingue dès le départ, du féminisme anglo-saxon. Paradoxal, ce féminisme et cette manière de penser le rôle de la femme car la patrie des droits de l’homme est l’une des dernière à accorder le droit de vote aux femmes. Beaucoup ont tenté d’expliquer cette frilosité. Mona Ozouf avance une idée intéressante : ce n’est pas la timidité des conceptions françaises qui est à l’origine de ce retard ; au contraire, c’est leur radicalité. Une radicalité – assez parente de celle au fondement de la laïcité à la française –qui pense l’individu en termes abstraits, sous l’étendard de l’universalité. L’aversion pour les intérêts particuliers dont la femme – appartenant à son foyer comme la religieuse à son cloître – est supposée prisonnière, l’exclut durablement d’une véritable égalité avec l’homme. La certitude française de l’universalisme et la répulsion qui en résulte pour tout communautarisme quel qu’en soit la nature, ont constitué un frein puissant à la reconnaissance de droits spécifiques aux femmes, comme par exemple les quotas…
On sent bien que le livre de Mona Ozouf est extrêmement orienté et qu’elle éprouve une forme de rejet mêlé d’effroi pour les conceptions féministes anglo-saxonnes qui aboutissent -à ses yeux – à une véritable guerre des sexes.
Mais les choses évoluent et il est intéressant de repérer dans le texte d’Ozouf, ce passage – écrit donc en 1995 – dans lequel est évoquée sans la nommer explicitement la problématique de l’orthographe inclusive : « Le féminisme français a résisté à la réfection complète du lexique et de la syntaxe qu’ont entreprise, en édictant des codes de correction langagière, certaines universités américaines. Nulle université française ne remercierait ses étudiants d’avoir participé à son « ovulaire » (ovular) , extravagant substitut imaginé par une philosophe américaine pour le mot « séminaire » trop phallique à ses yeux. Il y a bien eu, sans doute quelques propositions de réforme, quelques livres écrits sur le genre des mots. Les femmes françaises n’en continuent pas moins paisiblement à porter le titre de « docteurs » ou de « professeurs » sans éprouver le besoin de leur ajouter le montre-sexe d’un « e » superflu ».
L’actualité récente semble annoncer la fin de ces temps « paisibles »…
Commenter  J’apprécie         80
Mona Ozouf , directeur de recherche au CNRS, nous livre un essai sur l'identité bretonne et française.
Première partie intéressante sur son enfance où elle décrit : à la maison, tout parlait de l'appartenance à la Bretagne. L'école, elle, professait l'indifférence aux identités locales. Quant à l'église, la foi qu'elle enseignait contredisait celle de l'école comme celle de la maison.
Deuxième partie : intellectuelle et politique.
Commenter  J’apprécie         80
Le directeur du 1, Eric Fottorino, a interrogé 3 grandes intellectuelles contemporaines sur l'origine et le sens de la devise française : Liberté, égalité, fraternité.
Mona Ozouf en fait l'historique puis commente la notion de liberté. C'est Jules Ferry, sous la troisième république, qui a donné aux Français le plus grand nombre de libertés : presse, association syndicale, réunion, mariage civil, élection des maires. Peuvent être une entrave à la liberté : des circonstances extraordinaires et le salut public. C'est ce que ressentent certains avec l'obligation du confinement.
Pour Michèle Perrot, l'égalité est un but, un chemin, une bataille qu'elle a d'abord livrée sur le champ social avant de se consacrer aux inégalités qui touchent avant tout les femmes. Si l'égalité existe dans les principes, les crises accentuent les inégalités, comme nous le vivons actuellement.
Cynthia Fleury définit la fraternité selon trois points de vue : religieux, révolutionnaire ou républicain laïc. Elle donne des exemples et termine par les mouvements récents des "commons" et le "care". Partout la fraternité est menacée par les inégalités et l'individualisme.
Une réflexion à portée de tous qui ne peut que nous encourager à faire respecter partout notre devise.
Merci à babelio et aux éditions de L'aube pour cet envoi.
Commenter  J’apprécie         70
C'est le premier livre de cette collection que j'ai lu, et je l'ai trouvé très intéressant.
Comme son titre l'indique, dans celui-ci, on parle de la devise de la république française.
Chaque notion est expliquée d'un point de vue historique, mai aussi avec un regard actuel. Individuellement, mais aussi en faisant des liens entre chacune d'entre elles.
Cette lecture pousse à la réflexion, tout en restant assez accessible. Grâce à la forme utilisée : le question/réponse. Et grâce à la longueur de chaque entretien : c'est assez court.
A la fin de chaque entretien, un éclairage est donné quant à la situation actuelle (confinement, règles sanitaires) et aux conséquences sur notre positionnement par rapport à ces valeurs.
Une belle découverte, qui m'a permis d'activer un peu ma matière grise.
Commenter  J’apprécie         70
Le titre général de cet ouvrage ne doit pas nous induire en erreur : à la différence des dictionnaires historiques de Jean Leclant, François Georgeon ou François Bluche, sans parler de la belle série des "Dictionnaires amoureux", ce dictionnaire-ci est "critique", à savoir qu'il fait passer la réflexion avant le détail des hommes et des événements. Le volume intitulé "Acteurs", par exemple, ne fait pas le tour de tous les personnages de la Révolution, ni ne raconte pour elle-même la vie de ceux qui y figurent : il s'agit d'une série d'essais profonds, brillants, parfois exigeants, où le rôle du personnage (qui peut-être collectif, comme les Girondins, les Thermidoriens ou les Emigrés) est analysé plus que décrit. Ce que l'anecdote y perd, la réflexion le gagne : chaque essai est un texte bref qui éclaire souvent d'une lumière inédite et synthétique l'action de son objet. Je recommande en particulier, pour l'idée de démocratie, le texte consacré à Brissot, la synthèse lumineuse de quelques pages sur Napoléon, ou l'analyse historiographique de Danton (puisque la querelle entre dantonistes et robespierristes s'est poursuivie à travers les historiens de la Révolution, jusqu'à nos jours). Un ouvrage fondamental, qui réclame toutefois de bonnes connaissances historiques préalables. Même ainsi, la lecture est parfois ardue.
Commenter  J’apprécie         70
Ce livre a deux parties bien distinctes: d'abord le récit d'enfance de Mona Ozouf, enfant du Finistère, fille d'un père militant en faveur de la défense de la cause et de la langue bretonne, qui décèdera alors qu'elle n'aura que 4 ans. Sa grand-mère, femme du XIX° siècle pleine de bon sens, sa mère, instiutrice, qui, devenue veuve, devra faire face. La deuxième partie est une réflexion sur l'identité régionale, et son écrasement par l'esprit de la révolution comme par celui de la Répubique Jacobine. Mona Ozouf explique sa conception: l'identité régionale doit être respectée, préservée, valorisée, et cela ne nuirait en rien à l'unité nationale. Le communautarisme n'est pas un vilain mot. Si l'on est intéressé par ce sujet, il faut lire ce livre: les points de vue d'une intellectuelle de ce niveau ne se résument pas. Lecture un peu ardue, mais sujet traité "au fond" avec talent et réflexion.
Commenter  J’apprécie         70
De quoi se constitue la République. Qu'est-ce que l'intégration au sens républicain. Comment les particularismes écrivent aussi l'histoire de ladite institution républicaine, qui s'en défend. Comment et pourquoi une jeune fille bretonne, orpheline d'un père enseignant indépendantiste et élevée par sa mère institutrice laïque, et une grand-mère bretonnante et dévote devient-elle historienne. Passionnante historiobiographie, si on m'autorise ce néologisme.
Commenter  J’apprécie         70
Mona Ozouf fait un retour sur son enfance bretonne. Elle évoque son père trop vite disparu, militant breton, sa mère institutrice, sa grand-mère fervente catholique. Bien des contradictions rendent sa vie de petite fille et d'adolescente difficile : parler la langue bretonne à la maison mais interdite à l'école ; des valeurs véhiculées par des parents enseignants à l'école laïque et une morale religieuse inculquée par l'aïeule… Devenue historienne et philosophe française, elle s'intéresse particulièrement à la révolution française. A travers cet ouvrage, elle mène une réflexion, souvent ardue, sur les dilemmes entre particularisme et État central, entre communautarisme et République. Comment combiner spécificités minoritaires ou régionales et valeurs universelles ou républicaines pour créer et vivre ensemble une France composée apaisée?
Commenter  J’apprécie         60
Témoignage assez étonnant. Mona Ozouf revient sur son enfance bretonne et sa situation particulière, originale et inconfortable. Née en 1931, fille unique d'une institutrice laïque et d'un militant breton mort prématurément mais dont le combat est repris par sa mère (donc la grand mère de l'auteur).dans une Bretagne encore traditionnelle dans laquelle la langue bretonne est très présente même si elle recule. Mona grandit partagée entre l'universalisme français et le particularisme breton, la religion très présente et la laïcité, les légendes celtiques et la République, le français et le breton. Puis elle s'interroge : elle qui est devenue une historienne spécialiste de la Révolution Française combattue en Bretagne et symbole du centralisme jacobin n'a t'elle pas trahi son père?
Commenter  J’apprécie         61
Nous sommes prévenus dès la quatrième de couverture : ceci n'est pas une biographie. Et pourtant c'est une plongée dans le monde intime de George Eliot que nous offre Mona Ozouf à travers le décryptage fouillé des œuvres de cette grande romancière. Trois chapitres pour trois romans majeurs - Le Moulin sur la Floss, Middlemarch et Daniel Deronda - et quatre pour évoquer, toujours à travers ses œuvres, l'écrivaine , la moraliste, l'artiste et la femme. Bien sur, il est impossible de parler de George Eliot sans évoquer l'autre George - la française. Deux femmes libres dans ce XIXe siècle sclérosé, deux romancières d'exception dont Mona Ozouf nous révèlent les forces et fragilités dans un dernier chapitre.
Commenter  J’apprécie         50
Un roman fort bien écrit, dans lequel s'exprime non seulement l'amour du "pays" mais aussi celui de la langue qui peut faire l'unité, le français et non le dialecte du terroir. Y ai-je trouvé un écho de mon enfance liée au terroir- non pas breton mais poitevin- moins singulier mais loin quand même de l'ouverture à " l'étranger" ? En tout cas, il m'a fortement interpellée.
Commenter  J’apprécie         50
La réflexion sur la Révolution Française du dernier chapitre n'est pas un appendice ; l'ensemble de l'autobiographie prend sens à la lumière de ce discours historique. Cependant, cette dernière partie reste une lecture ardue pour ceux qui ne sont pas férus d'histoire.
Très tôt, MO s'interroge : « dois-je garder ou oublier la composante bretonne de mon identité ? » La réponse est « garder », même si cet héritage peut devenir encombrant.
La partie autobiographique cerne cette composante bretonne : portraits des parents et évocation des années d'apprentissage, sans oublier le remarquable regard sur la laïcisation de l'école. C'est également une tentative de comprendre l'engagement du père absent – jusqu'à marcher dans ses pas : la jeune étudiante adhère au PC mais finit par déchanter.
Pour revenir aux cent dernières pages : MO pose un regard critique sur la Révolution. Par l'idéologie et par la pratique, ses hommes politiques tentent de gommer les particularités régionales, y compris les strates successives de l'histoire locale. Un des messages du livre : méfiez-vous de toute doctrine qui prétend qu'on soit tous semblables.
Bilan : brillante réflexion ; qualité littéraire dans la moyenne.
Extraits :
« La question qui nous obsédait tous alors [en tant que membres du PC dans les années 50] était si nous aurions, oui ou non, parlé sous la torture. A l'effarouchée que j'étais, il aurait suffi, j'en suis sûre, qu'on montrât, comme au Galilée de Brecht, les instruments » p178
« Déjà – un an après adhésion -, aux prises avec la difficulté de croire ce que nous croyions, quelques-unes d'entre nous mettaient en oeuvre de menues parades. L'une était de contrevenir aux ukases du Parti, en achetant le Monde en douce » [il fallait lire L'Humanité, pas le Monde] p182
Commenter  J’apprécie         50
Ce livre est très riche et plein d'enseignement sur ce que fut l'action politique et sociale de Jules Ferry que je considérai comme celui qui a voulu l'école laïque et obligatoire pour tous. Uniquement et c'était réducteur vu qu'en l'espace de quelques années, il a donné son empreinte à la vie politique française. Mona Ozouf a su me le faire aimer. Un livre très bien écrit et très bien documenté que je conseille à tous. Jules Ferry nous a donné des libertés, ne nous les laissons pas reprendre...
Commenter  J’apprécie         50
Je m'attendais à trouver une sélection de bons livres incontournables, de bons conseils, des critiques qui donnent envie...
Certes cet étalage de livres touchant à l'histoire est impressionnant. Mais, pour reprendre l'expression d'une autre critique (élogieuse), chacune de ces chroniques sont construites comme une démonstration d'agrégation.
Même si je tombe sur la critique de livres que j'ai lus et appréciés, je ne les reconnais pas...et si je ne les avais pas lus ce que j'en découvre ne m'aurait peut-être pas donné envie de me les procurer.
Dommage.
Enfin, une bonne partie des ouvrages présentés ne ma parlent pas, souvent trop éloignés de nous dans le temps, peut-être ont-ils eu leur moment de notoriété et sont aujourd'hui tombés dans l'oubli.
Commenter  J’apprécie         50
Réflexon sur le particularisme d'une région (la Bretagne) et l'indivisible de la République.
Peut-on revendiquer ses racines régionales, sa langue dans un pays qui a pour valeur d'être 'Un et indivisible" ?
Commenter  J’apprécie         50