Citations de Myriam Gallot (32)
"Copier quelqu'un n'est qu'un moyen maladroit de chercher à obtenir son estime. Ca ne marche pas. Mon père dit qu'il faut avoir le courage d'être soi. Encore faut-il savoir qui on est..."
"Voilà que Thomas se met à faire de la philo ! Il a eu mon père en cours pendant son année de terminale. Il a des restes, visiblement. Moi j'ai eu mon père toute ma vie, alors la philo, je connais. Je suis bilingue français-philo."
"L'amour répare tout. En tout cas, j'aimerais le croire."
Papilou se piquait le doigt, avant chaque repas, dans le but de "contrôler son diabète". Il n'avait pas le droit de manger du sucre et laissait les pommes de terre dans le plat.
- Il y a du sucre dans les pommes de terre ! affirmait-il.
Pablo ne comprenait rien à cette île où le caramel était salé et les patates sucrées.
"Le docteur sous-entendait que c'était nerveux. Et que donc j'étais en partie responsable de ce qui m'arrivait. C'était faux, bien évidemment. Quand ils ne savent pas, les médecins prétendent que les problèmes sont psychologiques. Une manière savante de botter en touche tout en gardant la face."
- À moi de donner mon avis, ajoute la maîtresse. Une idée me déplaît : celle de couper la cour en deux.
[...]
- Dans certains pays, les hommes et les femmes sont ainsi séparés. et, au bout du compte, c'est toujours au détriment des femmes. Par exemple, les hommes s’assoient à l'avant des bus, les femmes à l'arrière.
-Où un rat?
-Sur le balcon.
Je ne suis pas rassurée, même si je me sens protégée par la vitre. Heureusement on est lundi, ma mère ne travaille pas.
A ses yeux, je levais trop souvent la main pour répondre aux questions des profs. Il me considérai comme un fayot. Bref, on s'aimait pas. Je trouvais qu'il se comportait en gamin, à toujours vouloir faire le mariole au lieu d'écouter en cours. Il trouvait que je me comportait en gamin, à toujours obéir sans broncher.
Tout est à l'envers, ici, pensa Pablo en se rasseyant. La mer est ténébreuse et accidentée, au lieu d'être crémeuse et coulante comme un café au lait. Les boas sont gentils et les dauphins sont méchants.
Il se demanda s'il devait vraiment croire ce que lui disaient les adultes.
Avec Basile, on a toujours été dans la même classe. Il faut dire qu’au village il n’y a que deux classes. Une pour les maternelles. Une pour les primaires.
Mais après cet été, tout va changer. On entre en sixième. Il faudra prendre le car de ramassage scolaire et rester au collège du lundi matin au vendredi soir, à l’internant. Filles et garçons séparés.
On l’a bien vu, les autres enfants du village, une fois partis au collège, ils sont revenus changés. Basile et moi, on a un peu peur et on voudrait bien que l’été dure longtemps, très longtemps. On voudrait rester encore un peu des enfants. Peut-être que, quand on grandira, on cessera de s’aimer ?
Le silence profite toujours aux bourreaux.
Elle serait peut-être mieux dans la nature ? Elle ne dépendrait de personne. Vivrait en harmonie sous les arbres, fabriquerait son couchage avec des herbes, se nourrirait des végétaux qu'elle trouverait. Au zoo, les gorilles dépendent de nous pour tout. Nous leur imposons nos volontés. Nos retards. Nos murs.
Qu'est-ce qui est pire: risquer d'être tué ou vivre en prison?
-Les jeux de filles et les jeux de garçons, ça n'existe pas, coupe la maîtresse. On va prendre une seconde résolution : les cordes à sauter seront autorisées pour tous. Chacun choisira librement à quoi il veut jouer.
- Pour les pornos, ça paraît pas si évident que ça tant qu'on a pas fait l'amour en vrai. L'amour, ça se pratique à deux. Quand on est sûr que les deux sont d'accord, tout est possible. On partage un super moments d'intimité. C'est le pied. Je connais rien de mieux. Mais brutaliser ou forcer comme on le voit souvent dans les pornos, c'est plus de l'amour. C'est de l'agression, punie par la loi.
Pourquoi nous ne pouvons pas jouer au football comme tout le monde ?
Incipit
J'aime le foot.
Ça m’énerve, parce qu'à l’école les garçons nous interdisent de jouer au foot, sous prétexte qu'on est des filles.
- Il y a de plus en plus d'hommes qui soutiennent les femmes. S'ils les respectent, ils ont le droit de le faire savoir. Ils ont compris qu'en agissant ainsi, ils sont pas contre les autres gars. La liberté des femmes, c'est aussi la liberté des hommes d'être eux-même, pas obligé de se construire sur un modèle puant. Notre génération va pas recommencer les mêmes excès imbéciles que celles d'avant ! Ce qui était accepté hier ne l'est plus. Nous aider, c'est aller dans le sens de l'Histoire.
- Les jeux de filles et les jeux de garçons, ça n'existe pas, coupe la maîtresse. On va prendre une seconde résolution : les cordes à sauter seront autorisées pour tous. Chacun choisira librement à quoi il veut jouer.
« On me surnomme la «flèche» car je suis très rapide. Je cours vite, je parle vite, je mange vite. Ma mère raconte aussi que je suis née vite, à tel point que j’ai failli me pointer dans la voiture en route pour la maternité. Le seul truc c’est que je ne grandis pas vite.» p.10 [Cancan2103]