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EAN : 9782021544183
320 pages
Seuil (13/10/2023)
3.07/5   7 notes
Résumé :
Peut-on sauver la planète avec des petits gestes ? Faut-il manger moins de viande ? Comment partager l’eau ? La voiture électrique va-t-elle nous sortir du pétrole ? Faut-il faire payer les riches ? La démocratie est-elle compatible avec l’urgence climatique ? Comment éviter l’écoanxiété et ne pas baisser les bras ? Autant de questions délicates que pose Nabil Wakim dans son podcast Chaleur humaine. De la climatologue Valérie Masson-Delmotte à la pédopsychiatre Lael... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
J'ai découvert ce livre et l'auteur par la même occasion en regardant sur France Info en deuxième partie de soirée, l'émission fort intéressante « Planète info » dont le pitch est « A 22h, votre rendez-vous quotidien sur l'environnement, avec des exemples pratiques pour tenter d'appréhender ensemble les bouleversements de notre planète et comment s'y adapter. Parole aux scientifiques, aux artistes, aux associations, et plus encore. » Intriguée, je me suis lancée dans cette lecture qui s'est avérée fort intéressante, perturbante parfois mais toujours instructive. Ce livre s'appuie sur des entretiens que l'auteur, journaliste environnement au Monde, réalise chaque semaine sous forme de podcast intitulé « Chaleur humaine ». le site du Monde présente ainsi ces podcasts : « Chaque semaine, Nabil Wakim reçoit celles et ceux qui pensent et qui agissent pour faire face au défi climatique ». Parmi toutes ces discussions, Nabil Wakim en a choisi 18 qu'il a réunies dans ce livre autour de quatre grandes thématiques : Notre planète à bout de souffle – Accro aux énergies – Changer nos habitudes, un défi – Refaire société. Chaque chapitre/entretien s'organise de la même façon : La thématique (par exemple : Comment s'adapter au changement climatique ? - Comment parler du climat ? - Comment sauver les glaciers ? ou encore Comment lutter contre la sécheresse ? etc.) – La présentation de l'intervenant – Une introduction personnelle de l'auteur concernant le sujet abordé – Des questions / réponses – Une question personnelle posée à l'intervenant sur sa pratique face à l'environnement dans sa vie personnelle, ses éco-gestes… Et pour finir, une conclusion de l'auteur : Ce que je retiens (j'ai bien aimé cette rubrique qui résume judicieusement chaque chapitre avec quelques réflexions et interrogations de l'auteur). Bien évidemment, j'ai été plus intéressée ou touchée par certains thèmes et/ou certaines personnalités interviewées comme par exemple « Comment sauver les glaciers ? » avec Heïdi Sevestre ou encore « Faut-il manger moins de viande ? » avec Carine Barbier. Mais globalement, ce livre est fort prenant et intéressant. le ton de l'auteur parait sincère et honnête dans son vécu et ses questionnements. Il emploie également parfois l'humour malgré la gravité du sujet. Ce n'est pas pesant. Néanmoins, les réponses des intervenants sont claires, nettes, sans faux-semblants. La situation est grave. On peut encore agir pour l'avenir de notre planète et de l'humanité, mais il faut agir maintenant. Rapidement et fortement. Forcément, il faudra changer beaucoup de choses dans nos quotidiens, nos habitudes... Difficile à entendre ou plutôt ici à lire et surtout difficile à mettre en oeuvre. Mais faire l'autruche n'a jamais servi à rien. Prenons en conscience. Cette lecture apporte intelligemment sa pierre à l'édifice de la compréhension du changement climatique et des défis qui nous attendent.
Lien : https://mapassionleslivres.w..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Un kilo de bœuf en poids vif qu’on va acheter pour nourrir une grande famille émet à peu près 14 kilos de gaz à effet de serre – on parle de 14 kilos de « CO2 équivalent », qui pondère le CO2, le méthane et le protoxyde d’azote (N2O). Par contre, 1 kilo de porc émet trois fois moins, à peu près 4 kilos de gaz à effet de serre, et la volaille encore la moitié, à peu près 2 kilos de gaz à effet de serre.
Dans ces chiffres, on compte à la fois les émissions des ruminants et celles liées à l’alimentation de ces animaux d’élevage.
On peut également parler des produits laitiers : si on mange 1 kilo de fromage, on est autour de 6 kilos de CO2. 1 kilo de lait, c’est aussi 1 kilo de CO2 émis.
Carine Barbier, économiste et ingénieure de recherche au CNRS et au CIRED (Centre international de recherche sur l’environnement et le développement), a coordonné en 2022 l’étude « Prospective du système alimentaire et de son empreinte énergétique et carbone ». Cette somme de données et d’analyses préfigure ce à quoi ressembleront nos assiettes en 2050 dans une optique de neutralité carbone.
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Aujourd’hui, on estime que les émissions du permafrost dans l’hémisphère Nord sont à peu près équivalentes aux émissions de gaz à effet de serre d’un pays comme le Japon. Plus on attend, plus ce « pays » risque de devenir gros, plus ses émissions vont augmenter. On sait que si on passe la barre des 2 °C de réchauffement, le permafrost va émettre autant de gaz à effet de serre que l’Union européenne tout entière d’ici à la fin du siècle. Si on continue encore au-delà, + 3 °C, le permafrost émettra autant que les États-Unis et ce pendant cent à cent cinquante ans au moins. Donc il faut prendre très au sérieux ce permafrost. C’est un point capital parce qu’une fois qu’on commence à dégeler le permafrost, ça devient très compliqué d’arrêter ce cercle vicieux. À l’avenir, ce que nous pourrons contrôler, nous les humains, ce sont nos propres émissions de gaz à effet de serre ; ce qu’on ne pourra pas contrôler, ou très peu, qu’on pourra à peine essayer de ralentir, ce sera le dégel du permafrost et ses propres émissions de gaz à effet de serre.
Heïdi Sevestre, glaciologue, membre du Conseil de l’Arctique et travaille dans un programme de surveillance et d’évaluation des pôles qui s’appelle AMAP, Arctic Monitoring and Assessment Programme. Elle est aussi exploratrice des glaces, notamment sur le Svalbard, un archipel glacial et gigantesque situé bien au-delà du cercle polaire. Elle a également reçu la médaille Shackleton pour la protection des régions polaires.
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Il y a un potentiel d’actions à l’échelle individuelle, de l’ordre de 20 à 25 % de l’action totale possible, avec des contraintes en fonction des revenus qui sont importantes. Plus on a des revenus élevés, plus on peut agir.
Je souligne aussi l’importance de la sobriété, le fait d’éviter des demandes en énergie, en matériaux, en eau, en terre, etc. C’est un potentiel très important de réduction d’émissions et il ne s’agit pas simplement des gestes individuels. On parle de politiques publiques ou des stratégies d’entreprises qui permettent de rendre accessibles des styles de vie sobres en carbone.
Valérie Masson-Delmotte, chercheuse en sciences du climat à l’université Paris-Saclay, coprésidente du groupe I du GIEC depuis 2015. Elle est également membre du Haut Conseil pour le climat…
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Ces glaces sont notre plus grande réserve d’eau potable sur Terre. Quand on pense au glacier de l’Himalaya, on parle vraiment d’un château d’eau, ce sont des milliards de personnes qui vont dépendre de l’eau des glaciers tout au long de l’année, surtout en période hors mousson. Aujourd’hui, si on faisait fondre – je n’espère pas, je ne le ferais pas si j’avais une baguette magique – toutes les glaces sur Terre, le niveau des océans augmenterait de 65 mètres. C’est monumental. Entre 0 et 10 mètres d’altitude sur les littoraux sur Terre, on trouve 700 millions de personnes ! Avec des villes très actives, des espaces économiques florissants. Même si on perd une toute petite partie de cette glace, les conséquences seront importantes.
Heïdi Sevestre, glaciologue, membre du Conseil de l’Arctique et travaille dans un programme de surveillance et d’évaluation des pôles qui s’appelle AMAP, Arctic Monitoring and Assessment Programme. Elle est aussi exploratrice des glaces, notamment sur le Svalbard, un archipel glacial et gigantesque situé bien au-delà du cercle polaire. Elle a également reçu la médaille Shackleton pour la protection des régions polaires.
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J’ai posé les questions que je me pose dans la vie de tous les jours, sur le rôle de nos efforts individuels, sur les risques pour la démocratie, sur les suppressions d’emplois, sur les inégalités. J’ai mesuré le poids des lobbys pétroliers, industriels et automobiles dans notre incapacité à agir. J’ai appris aussi que le climat ne peut pas être notre seule grille de lecture, tant l’effondrement de la biodiversité s’accélère. J’ai réalisé à quel point ces transformations imposent de réfléchir à d’autres modes de vie, d’autres rythmes.
J’ai commencé ce travail avec un regard assez technique, en pensant qu’il suffirait de remplacer les énergies fossiles par d’autres formes d’énergie. Je ressors de ces enregistrements avec une conviction : la réponse ne sera pas uniquement technique, mais aussi politique, économique, sociale. Pour prendre enfin la bonne route, nous avons besoin de mobiliser tous les savoirs disponibles, toutes les intelligences et toutes les bonnes volontés.
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