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Critiques de Nadine Monfils (1485)
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Les vacances d'un serial killer

Ce livre ne me tentait pas particulièrement et à ma grande surprise je me suis bien amusée. Voici une famille belge (genre Bidochon !) qui part en vacances, ils sont vraiment gratinés, pas fins du tout, grossiers et vulgaires, et pourtant j'ai trouvé ça drôle alors que je suis plutôt difficile en humour dans les romans.



La grand-mère n'est pas là pour relever le niveau, elle n'est pas piquée des vers, elle boit, elle fume et j'en passe ...



On y ajoute une pincée de mes souvenirs de vacances sur la côte belge (les paysages par exemple ou quelques mots belges, pas la famille !), résultat : un bon moment passé en compagnie de cette petite troupe et d'un serial killer plutôt original.



Ce genre de livre une fois de temps en temps ça passe et j'ai trouvé cette histoire vraiment marrante.
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Nickel Blues

Les deux fils de la famille Boulon ont bien profité de l'absence de leurs parents et de leur grand- mère, partis en vacances. Le retour de ces derniers oblige cependant ces deux grands adolescents à organiser le nettoyage et le rangement de la maison. Aux grands maux, les grands remèdes : il vont tenter d'obliger quelqu'un à faire ce travail à leur place.



Le ton de ce livre est, dès ses premières lignes, celui de la dérision et de l'humour. La permanance de ce registre m'a amusé mais m'a un peu empêché d'en prendre l'histoire au sérieux et d'y trouver du suspense : j'ai toujours souri mais sans rire franchement, et sans attendre fébrilement la suite du récit.



C'est dommage car celui-ci comporte une véritable trame. Un effet de surprise à son milieu a d'ailleurs permis d'en relancer momentanément l'intérêt pour moi. Certains moments m'ont rappelé l'excellent film "C'est arrivé près de chez vous", à l'humour belge aussi, mais beaucoup plus noir du début à la fin.



Cette lecture a été un bon moment de détente, malgré les quelques nuances qui précèdent. Je recommande ce livre aux grands adolescents et ai hâte de connaître les réactions de mon fils de quinze ans à son sujet.



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Nickel Blues

Les chats partis, les souris dansent... Lorsque Marcel et Paulette vont camper avec la mémé à Torremolinos, leurs grands ados se déchaînent : invités et fiesta à gogo dans la maison. A ce rythme-là, les lieux prennent vite l'allure et l'odeur d'une porcherie. Mais pas question de toucher un balai ou une éponge pour tout remettre en ordre avant le retour des "vieux", Ralph l'aîné a une idée de génie : capturer une Cendrillon qui fera le ménage pour eux. Oui mais... la jeune femme a un prince...



Le ton est donné dès la première page avec la description apocalyptique de la maison saccagée. Le reste suit avec le machisme et la goujaterie sans bornes du frère aîné, idolâtré et donc - presque - aveuglément suivi par son cadet.



Attention, ça décoiffe, c'est épique, trash, gore et surtout délicieusement politiquement incorrect, ce qui fait un bien fou. A prendre tel quel (c'est à dire au Nième degré) en riant bien (et en évitant de penser à l'affaire Ilan Halimi).



Une auteur belge que je n'avais jamais lue - oeuvre à découvrir !



Pour grands ados (prix des lycéens de Bourgogne 2009), à partir de 14-15 ans (ou plus, à vous de tester avant)...



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Les vacances d'un serial killer

L’humour belge m’a fait sourire sans plus et ne m'a pas convaincu.

L’histoire : la famille Destrooper part en vacances au bord de la mer du Nord, elle est composée du père Alphonse, de la mère Josette, les 2 enfants ados: le fils qui à l’aide de sa sœur cherche des sujets scabreux à filmer avec sa caméra ; c’est ainsi qu’il filme le cadavre du motard (lequel avait volé le sac de Josette par la vitre de la voiture) dans les toilettes au bord de l’autoroute et c’est parti…

N’oublions pas la grand-mère (mémé cornemuse) qui se fait emmener dans sa caravane, elle s’y adonne à la divination, (cartes, boule de cristal…)

On rencontre aussi le sérial Killer, Biloute qui aura pour tâche d’enterrer les cadavres des 2 hommes tués par la grand-mère…

Une histoire déjantée ou la famille n’est pas très unie, Alphonse ne supporte pas sa belle-mère qui le lui rend bien, le couple se séparera et seul le mot laissé par les enfants à leur père restitue un peu d’amour filial dans ce roman.

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Nickel Blues

Ralph et Tony Boulon, 2 glandeurs de première doivent faire le ménage de la maison avant que les parents reviennent et, même un régiment de chimpanzés auraient fait moins de dégâts que leurs bande de branleurs ivrognes. Comme deux bons gougnafiers qu’ils sont, ils vont à la recherche de la bonne âme qui fera le ménage en 1 journée top chrono…. Pas facile me direz-vous, peut-être, mais si ils la kidnappent ??? après tout c’est faisable. Si tôt dit, si tôt fait. Les voici de retour avec Rita obligée de s’exécuter. Retour des parents, bisous, bisous, oh la la !! les ennuis vont commencer avec la séquestration de Rita….. tout le livre est à l’avenant avec le vocabulaire idoine. Cette aventure les mènera jusqu’à Ostende, orchestré par les chansons de Brel.



J’ai bien ri au début, mais la lecture de ce livre devint vite indigeste. Le vocabulaire est vraiment vulgaire, les situations scabreuses. « Eh ça te dirait de meuler un p’tit coup ? Tu sais, j’suis pas très bricoleur… Justement, je vais t’apprendre à te servir de tes outils, proposa Ralph en ouvrant sa braguette. Pose tes fesses-là, ordonna-t-il à Rita en lui désignant la table de la cuisine…… j’peux pas tringler une pâte molle, conclu Ralph. J’ai l’impression de baiser Fulber ! Mais toi qu’est-ce que t’attends ? » Plus loin dans le livre, nous découvrons que, Homère, le mari de Rita couche avec sa propre mère. « Ne vas surtout pas croire que je suis jaloux parce que t’as baisé ma pute de femme ! Elle vaut pas un clou. T’as pas fait une affaire, mon pauv’vieux. Ma Dora est une bien meilleure suceuse ! c’est l’expérience précisa-t-elle fièrement»



Sur Amazon, en cherchant l’image de ce livre, j’ai vu qu’il y avait une autre édition. Curieuse, je clique et je vois que c’est une édition belge…… pour la jeunesse !!!! Horreur, jamais je n’oserai passer ce livre à ma nièce de 12 ans !!!!!



Quant à l’intrigue elle est bien mince et j’ai plus l’impression d’une logorrhée que d’un texte construit.


Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Les vacances d'un serial killer

Rien qui retienne et qui ne semble véridique dans ce bouquin très vite lu. On s'arrête pas sur l'histoire en elle-même totalement décalée. Seuls les personnages retiennent un peu l'attention car certains sont bien caricaturés. Un peu d'humour, mais ce livre ne laisse pas de souvenir impérissable.
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Les vacances d'un serial killer

L'humour belge, son auto-dérision, son côté poil à gratter mélangé à un brin de folie, j'adore !!

Le spitch : une famille belge choisit de passer ses congés au bord de la mer, dans un lieu aussi sympathique qu'une décharge... Et là vont se croiser, se mélanger, se retrouver, se séparer... et le tout avec un ton décalé et caustique !

Ce livre n'a pas résisté à 1Aller Retour Paris Lille : dévoré "les vacances d'un serial killer
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Les vacances d'un serial killer

J'ai passé un bon moment... et il me fallait bien ce genre de lecture après "Tu" !



Complètement disjoncté, décalé, à l'ouest... enfin.. au Nord !! J'ai bien ri et ça fait du bien
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Coco givrée

Ce polar déjanté m'a fait passer un bon moment de lecture.



Nadine Monfils n'a pas son pareil pour apporter dérision et surréalisme dans un récit somme toute bien noir.

A lire pour se faire une opinion personnelle tant il est impossible de raconter ce récit au style unique.
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J'aime pas les bisous

C’est l’histoire d’une maman qui adore donner des bisous. C’est aussi l’histoire d’un fils qui trouve que sa mère donne trop de bisous et de toutes les entourloupettes qu’il fait pour échapper aux lèvres de sa mère.



C’est une curieuse histoire que celle que signe là Nadine Monfils, laquelle règle les choses d’une drôle de manière. Père et fils, pour échapper aux bisous, offrent à la maman qui adore les bisous un chien. Un chien qu’elle couvrira de bisous alors qu’eux seront « épargnés ».



Peut-être que je manque d’humour, mais décidément ce genre d’histoire ne m’a pas du tout plu, et il est certain que je ne peux conseiller ce livre.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Nuits retroussées à Venise : Petits meurtres étra..

Petit recueil comprenant 14 nouvelles. Celle çi allient, à la fois, érotisme et fantastique.



Je me doutais, lorsque j’ai commencé la lecture de cet ouvrage que ce ne serait pas terrible terrible, mais là, châpeau !!!! C’est franchement mauvais.



En ce qui me concerne, j’ai dû mal à comprendre les raisons qui poussent certains à apprécier, (voire à se delecter), ce genre de lecture c'est-à-dire la littérature érotique. Cela ne présente aucuns intérêts, et, c’est même malsain, dégradant, etc.



Pour public averti, et, surtout à éviter de lire.

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Le Bal du Diable

✭✭✭ Une littérature érotique reçue par La Musardine que je remercie au passage pour ce service presse et les suivants !

Un livre érotique qui nous compte les aventures de Nina, jeune femme gourmande et avide de sexe.

Si le début est assez cru en verbe et en action, la suite nous emporte dans un crescendo de perversions. Une descente aux enfers pour cette jeune fille qui pensait que sa vie serait un conte de fée et se retrouve telle la Belle face à la Bête, sans la fin qu’on lui connaît.

Une littérature plus “noire” qu’érotique. On plonge dans les bas-fonds de la noirceur humaine. Rien d’émoustillant, mais plutôt du "dérangeant". ✭✭✭



Note : 1.5/3


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Les vacances d'un serial killer

Un roman complétement déjanté et caustique. Un hommage vibrant à l'esprit belge !
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Les fleurs brûlées

Je ne me suis pas attachée à Marie-Madeleine que j’ai trouvé un peu fade et qui n’a pas attiré ma sympathie. En fait, j’ai parfois eu l’impression que c’était plus un documentaire qu’un roman. Cette absence d’attachement m’a donc rendu la lecture difficile, mais j’ai apprécié la découverte du personnage de la Brinvilliers ainsi que les détails historiques de l’époque.



À conseiller aux amoureux de l’Histoire!
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Les vacances d'un serial killer

« Brel aurait aimé ces gens-là. Les rois du camping car, les beaufs à casquette Jupiler vautrés dans la merditude des choses. Les Alphonse, Josette et compagnie qui causent comme des charretiers et se lancent des gros mots à la gueule ».

Comme chaque année, la famille Destrooper part en vacances sur la côte belge. Dans la voiture, il y a Fonske, le paternel, Josette, sa femme, et Steven et Lourdes, leurs enfants. Dans la caravane accrochée à l’arrière, il y a mémé, une Calamity Jane du 3ème âge. Quand un motard pique le sac de Josette à un carrefour, personne ne se doute que ce vol va être le point de départ de vacances tout simplement infernales…



Une ENOOORME farce, voila comment je qualifierais ce texte. Un grand délire, certes maîtrisé, mais quand même ! Déjà, la galerie de personnages est absolument impayable : Mémé Cornemuse, grand-mère nymphomane et manipulatrice. Fonske, père de famille beauf jusqu’au bout des ongles mais attachant en diable. Les enfants, ados cinéastes un brin pervers. Josette, épouse nunuche et superficielle. Biloute, tueur en cavale qui garde des principes malgré ses agissements coupables… Ensuite, l’enchaînement des événements donne un rythme frénétique et ne laisse aucun temps mort au lecteur. Un tourbillon quasi incontrôlable où l’on navigue d’un personnage à l’autre, d’une situation abracadabrantesque à l’autre. Enfin, l’écriture, pleine de gouaille, est à la fois désinvolte et fluide, même si le niveau de langue parfois très peu soutenu pourra heurter certaines sensibilités.



Férocement drôle, politiquement incorrect, à prendre au second, troisième, voire quatrième degré, ce roman inclassable souffre de ces accumulations de scènes improbables. Trop, c’est trop. Et après avoir franchement rit au démarrage de l’intrigue, l’essoufflement s'est rapidement fait sentir. Finalement, plus rien ne devient surprenant tant l’auteur pousse plus loin le bouchon à chaque page. On garde le sourire, mais la lassitude n’est jamais loin.



Un bon titre si l’on aime les blagues potaches et les textes délirants. Fans de Groland et d’humour belge, ces Vacances d’un serial killer sont faites pour vous. Personnellement, je n’ai été que moyennement emballé par cette grosse farce qui m’a plus d’une fois fait frôler l’indigestion.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Contes pour petites filles criminelles

Je ne comprends pas trop la motivation de l'auteure d'écrire des petites histoires aussi monstrueuses, mais c'est fait de manière envoûtante. Le côté démon des petites filles que l'ont prendrait pour des anges est fascinant et c'est ce qui m'a poussé à lire ce livre.
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Les vacances d'un serial killer

Nadine Montfils écrit des polars belges. Celui-ci n'est pas vraiment un policier. Personne ne découvre de meurtre et ne cherche à savoir qui les a commis...

Nous suivons, sur un rythme rapide, les tribulations de la famille Destrooper, en villégiature sur les plages de la mer du Nord... Humour noir, caricatures à outrance, passages très grivois. Une famille de beaufs complètement déjantée, mais ça devient vite lourdingue. Quelques passages font rire, mais au final trop c'est trop ...

Ce livre aurait pu être beaucoup plus drôle.

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Coco givrée

C’est la fête des bonshommes de neige à Pandore. Doug décide d’y conduire Laurie, sa belle-fille, mais sa voiture tombe en panne en pleine nuit au « carrefour de la mort » où, raconte-t-on, des fantômes d’accidentés font du stop. Il part chercher du secours, laissant la gamine seule. Quand soudain, une silhouette s’approche du véhicule une hache à la main. Pour Laurie, la fête est finie…





«J’essaie de creuser le plus loin possible dans mon imagination pour rester originale parce que je n’aime pas ce qui est banal, ni dans la vie ni ailleurs. Pour moi, l’art c’est quelque chose qui doit continuer à étonner, à surprendre. Et puis j’ai toujours eu une fascination pour Magritte!» a écrit Nadine Monfils.

Et le pari est réussi ; ce roman est loin d’être banal !

Dans une région montagneuse un peu à l’écart du monde, des enfants disparaissent mystérieusement. Aucun témoin, aucun indice. Cela se corse encore quand les cadavres sont retrouvés, mis en scène en imitant les tableaux de Magritte.

Entre polar noir et fable absurde, ce roman est inclassable. L’auteur rédige ici un roman policier surréaliste, très agréable à lire et dont l’intrigue subtil procure un vrai plaisir de découverte. On y retrouve l’univers que Nadine Monfils affectionne : les petites gens, les paumés et les vrais fêlés. Dans la foulée d’un Jean Ray ou d’un Scutenaire, Nadine Monfils inscrit son nom au palmarès des poètes belges surréalistes. En faisant de son tueur en série un amateur de Magritte, elle réussit l’alchimie entre horreur, fantastique et humour (parfois décapant). Un pur moment de bonheur surréaliste.



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Le Bal du Diable

Roman de Nadine Monfils.



Nina est une belle rousse peu farouche qui aime les émotions sensuelles et les sensations fortes. Mariée par son père au comte François de Ladrière, elle rêve de la vie de château et se sent prête à n'être plus la femme que d'un seul homme. "C'est fou [...] comme le mariage peut rendre romantique une mauvaise herbe comme moi. Je poussais entre les pavés des rues glauques et me voilà orchidée dans un jardin paradisiaque." (p. 22) Convaincue que le mariage n'est que le premier pas vers une vie de rêve, elle attend son comte charmant. "Nina n'était plus la petite pute des rues, celles des chambres glauques et des pipes coquines. Elle était devenue une autre. L'épouse d'un comte qui pensait avoir capturé un ange. Et bêtement, tout bêtement, elle était tombée amoureuse de lui." (p. 33) Mais le rêve parfumé de Nina va tourner court. Le comte voulait une épouse vierge et chaste, ce que Nina n'est manifestement plus depuis longtemps. La punition du maître des lieux est sans appel : Nina restera enfermée dans le château, privée des faveurs de son époux. Mais Nina n'est pas docile. Résolue à quitter les lieux, elle découvre dans le château des pièces secrètes, des pratiques sordides et un étrange cirque humain dont les membres assouvissent les désirs des clients du comte, "son terrifiant mari qui, non seulement avait quelque chose de Barbe Bleue, mais aussi de Dracula et de Barnum !" (p. 110) Le château du comte est un lieu dont on ne s'échappe pas : "Vous ne savez pas qu'ici c'est l'enfer ! [...] Vous êtes entrée dans le ventre du monstre, dans l'antre du diable ! La mort est une araignée qui a tissé sa toile dans chaque recoin de cette obscure demeure." (p. 62) Nina va découvrir à ses dépends qu'une union avec le Diable est indissoluble, jusqu'à ce que la mort les sépare.



Ce court roman, issu de la collection des Lectures amoureuses de La Musardine, librairie érotique de Paris, annonce des "sensations délictueuses" (p.120). Mais l'intérêt premier est rapidement mouché par la surabondance de situations improbables voire grotesques. Certes, on ne demande pas à un fantasme d'avoir les pieds sur terre mais personne n'obligeait l'auteure à dévoiler les replis de ses désirs sur 180 pages. Une phrase du roman illustre parfaitement cette situation : "Les plus belles histoires d'amour sont celles qui ne sortent pas des livres. Dès qu'on vit un fantasme, on le tue." (p. 145) J'ajouterai que ce sont celles qui ne sortent pas de l'esprit. En écrivant ces scènes érotiques, Nadine Monfils les a vidées de toute leur puissance. L'auteure faire dire à l'un de ses personnages qu' "il faut se créer des manques pour attiser nos désirs et faire de nos fantasmes des obsessions." (p. 125) Je souscris à l'idée et déplore que Nadine Monfils ne l'ait pas fait.



Le texte offre quelques truismes qui, s'ils enfoncent naturellement des portes ouvertes, ont le mérite d'éviter d'hasardeuses réflexions socio-érotiques. "Ce n'est pas le corps qui est indécent, [...], c'est le regard qu'on pose sur lui." (p. 33) ou encore "Pute est un métier d'utilité publique. Si elles n'étaient pas là, il y aurait bien plus de viols dans les rues. C'est le racisme qui est vulgaire et malsain. Pas les putes." (p. 87) Merci pour elles Nadine ! Sinon, on peut "se créer un amour de papier. Le seul qu'on peut déchirer, effacer et réécrire à sa guise." (p.147)



Je trouvais la première de couverture sublime mais elle n'abrite rien de comparable. La quatrième annonce "les fantasmes les plus vénéneux d'une Belge surréaliste. Lynch violé par Fellini." Mouais... Pour moi, c'est simplement Alice aux pays des pervers qui fait un détour par l'infâme et dispensable Eyes Wide Shut. Le Bal du Diable n'est qu'une nuit orgiaque, où la zoophilie et le sadisme ne sont qu'une des expressions d'un désir général et galvaudé. On est bien loin des hauteurs infernales où Sade a élevé l'acte charnel et bien plus proche des peep shows qui offrent pour quelques pièces des spectacles très médiocres.



Un seul épisode m'a plu, celui où Nina en fuite entre dans la boutique d'un cordonnier fétichiste et féru de chaussures rouges. Selon lui, "les baskets sont les hamburgers du pied. Bientôt la sensualité se prendra en pilule. [...] Mickey a tué l'érotisme." (p. 125) Cette rencontre qui court sur quelques pages est une parenthèse de finesse et d'humour perdue dans un univers finalement mal dégrossi et fondé sur des légions de clichés de la littérature érotique.



Toutefois, un grand merci à Centrino, membre de Babelio. Nous avons procédé à un troc après la dernière opération de Masse Critique : La religion des seigneurs d'Éric Stemmelen est partie chez lui et j'ai hérité du livre de Nadine Monfils. Je vous l'accorde, la différence de registre est conséquente ! Et la qualité du propos ne l'est pas moins.


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Le Bal du Diable

Nina est une jeune femme avec tout l’avenir devant elle. Elle croque l’amour avec gourmandise n’hésitant pas à se laisser aller aux pires actes pour satisfaire ses envies. un jour pourtant tout va changer. Ses parents veulent qu’elle épouse quelqu’un, un vieux comte vivant dans un château. D’abord Nina se révolte, mais très vite, lorsqu’elle rencontre son promis, elle change d’avis et décide de se donner entièrement à lui. Elle ignore encore que ce comte n’est autre que le diable en personne et le château vers lequel il l’entraîne l’antichambre aux enfers. Nina va vite se rendre compte des dangers qu’elle encourt et doit coûte que coûte fuir les lieux. Mais alors qu’elle déambule dans ce vaste domaine elle découvre toute une population d’êtres, des nains, des fétichistes, des monstres, des personnages de cirque, des anges aux ailes de cuir... tous voués au plaisir charnel sous les ordres du comtes en personne. La fuite de Nina va se transformer en une véritable descente aux enfers du sexe...



Le bal du diable de l’écrivain belge Nadine Monfils est un superbe conte de fées évidemment, vous l’aurez compris, entièrement réservé à un public adulte. L’auteur recrée ici un univers merveilleux et surréaliste dans lequel se perd une jeune fille arrivant à vivre ses fantasmes les plus vénéneux. La littérature érotique a ses côtés positifs et souvent surtout ses côtés bien plus négatifs. Ici ce n’est guère le cas, et il faut dire que tout est assez réussi. Le conte fonctionne, l’histoire tient la route autour de personnages attachants et intrigants tout en donnant même un beau suspense qui tient jusqu’à la fin. Un certain humour est également omniprésent. L’auteur y joue de nombreux clichés et fantasmes, avec une imagination impressionnante.



Le bal du diable est un très beau roman du genre, un véritable conte de fées pour adultes. Bref, un texte à découvrir !
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