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EAN : 9782842713621
179 pages
La Musardine (23/10/2008)
3/5   28 notes
Résumé :
ATTENTION : Livre qui ne convient pas un un public mineur.

Le petit cul moulé dans des rêves de soie, Nina croque l'amour avec gourmandise. Jusqu'au jour où elle épouse le diable aux gants blancs. Séduisant et vénéneux, il l'emprisonne dans son château d'épines, peuplé de nains, de fétichistes, de monstres, de personnages de cirque et d'anges aux ailes de cuir... La descente aux enfers du sexe n'est rien à côté de cette histoire où, avec une plume de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Roman de Nadine Monfils.

Nina est une belle rousse peu farouche qui aime les émotions sensuelles et les sensations fortes. Mariée par son père au comte François de Ladrière, elle rêve de la vie de château et se sent prête à n'être plus la femme que d'un seul homme. "C'est fou [...] comme le mariage peut rendre romantique une mauvaise herbe comme moi. Je poussais entre les pavés des rues glauques et me voilà orchidée dans un jardin paradisiaque." (p. 22) Convaincue que le mariage n'est que le premier pas vers une vie de rêve, elle attend son comte charmant. "Nina n'était plus la petite pute des rues, celles des chambres glauques et des pipes coquines. Elle était devenue une autre. L'épouse d'un comte qui pensait avoir capturé un ange. Et bêtement, tout bêtement, elle était tombée amoureuse de lui." (p. 33) Mais le rêve parfumé de Nina va tourner court. le comte voulait une épouse vierge et chaste, ce que Nina n'est manifestement plus depuis longtemps. La punition du maître des lieux est sans appel : Nina restera enfermée dans le château, privée des faveurs de son époux. Mais Nina n'est pas docile. Résolue à quitter les lieux, elle découvre dans le château des pièces secrètes, des pratiques sordides et un étrange cirque humain dont les membres assouvissent les désirs des clients du comte, "son terrifiant mari qui, non seulement avait quelque chose de Barbe Bleue, mais aussi de Dracula et de Barnum !" (p. 110) le château du comte est un lieu dont on ne s'échappe pas : "Vous ne savez pas qu'ici c'est l'enfer ! [...] Vous êtes entrée dans le ventre du monstre, dans l'antre du diable ! La mort est une araignée qui a tissé sa toile dans chaque recoin de cette obscure demeure." (p. 62) Nina va découvrir à ses dépends qu'une union avec le Diable est indissoluble, jusqu'à ce que la mort les sépare.

Ce court roman, issu de la collection des Lectures amoureuses de la Musardine, librairie érotique de Paris, annonce des "sensations délictueuses" (p.120). Mais l'intérêt premier est rapidement mouché par la surabondance de situations improbables voire grotesques. Certes, on ne demande pas à un fantasme d'avoir les pieds sur terre mais personne n'obligeait l'auteure à dévoiler les replis de ses désirs sur 180 pages. Une phrase du roman illustre parfaitement cette situation : "Les plus belles histoires d'amour sont celles qui ne sortent pas des livres. Dès qu'on vit un fantasme, on le tue." (p. 145) J'ajouterai que ce sont celles qui ne sortent pas de l'esprit. En écrivant ces scènes érotiques, Nadine Monfils les a vidées de toute leur puissance. L'auteure faire dire à l'un de ses personnages qu' "il faut se créer des manques pour attiser nos désirs et faire de nos fantasmes des obsessions." (p. 125) Je souscris à l'idée et déplore que Nadine Monfils ne l'ait pas fait.

Le texte offre quelques truismes qui, s'ils enfoncent naturellement des portes ouvertes, ont le mérite d'éviter d'hasardeuses réflexions socio-érotiques. "Ce n'est pas le corps qui est indécent, [...], c'est le regard qu'on pose sur lui." (p. 33) ou encore "Pute est un métier d'utilité publique. Si elles n'étaient pas là, il y aurait bien plus de viols dans les rues. C'est le racisme qui est vulgaire et malsain. Pas les putes." (p. 87) Merci pour elles Nadine ! Sinon, on peut "se créer un amour de papier. le seul qu'on peut déchirer, effacer et réécrire à sa guise." (p.147)

Je trouvais la première de couverture sublime mais elle n'abrite rien de comparable. La quatrième annonce "les fantasmes les plus vénéneux d'une Belge surréaliste. Lynch violé par Fellini." Mouais... Pour moi, c'est simplement Alice aux pays des pervers qui fait un détour par l'infâme et dispensable Eyes Wide Shut. le Bal du Diable n'est qu'une nuit orgiaque, où la zoophilie et le sadisme ne sont qu'une des expressions d'un désir général et galvaudé. On est bien loin des hauteurs infernales où Sade a élevé l'acte charnel et bien plus proche des peep shows qui offrent pour quelques pièces des spectacles très médiocres.

Un seul épisode m'a plu, celui où Nina en fuite entre dans la boutique d'un cordonnier fétichiste et féru de chaussures rouges. Selon lui, "les baskets sont les hamburgers du pied. Bientôt la sensualité se prendra en pilule. [...] Mickey a tué l'érotisme." (p. 125) Cette rencontre qui court sur quelques pages est une parenthèse de finesse et d'humour perdue dans un univers finalement mal dégrossi et fondé sur des légions de clichés de la littérature érotique.

Toutefois, un grand merci à Centrino, membre de Babelio. Nous avons procédé à un troc après la dernière opération de Masse Critique : La religion des seigneurs d'Éric Stemmelen est partie chez lui et j'ai hérité du livre de Nadine Monfils. Je vous l'accorde, la différence de registre est conséquente ! Et la qualité du propos ne l'est pas moins.

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N'ayant jamais eu l'occasion de lire ce genre de littérature 'osée' et le challenge Masse Critique m'ayant permis de pouvoir juger ce livre, c'est avec doublement de curiosité et de fébrilité que j'ai entamé cet ouvrage à ne pas mettre dans toutes les mains (ni oreilles).
Après un début sur les chapeaux de roues grâce au(x) charme(s) de l'héroïne prénommée Nina ainsi que par les aventures dans lesquelles elle se trouve impliquée à son corps (pas toujours) défendant, malheureusement la deuxième tiers du livre s'enlise un peu dans la répétition des situations déjà vécu(l)es; heureusement la fin procure à nouveau du plaisir au lecteur, notamment grâce au sens de la répartie de Tarek censé aider Nina alors qu'il déteste les femmes. Ses répliques m'ont fait sourire plus d'une fois. C'est elles que je garderai en mémoire de ce livre.
Enfin juste noter que Nadine Monfils - sans avoir l'air d'y toucher - nous donne entre les lignes quelques belles leçons de vie, à travers des citations empreintes parfois de sagesse, et parfois de poésie.


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Nadine Monfils nous propose ici un roman érotique et fantastique, sorte de re-visitation surréaliste des contes de fées. Bien sûr, la princesse n'en est pas une ! La très gourmande Nina, nymphomane sexy, pense toucher le gros lot en épousant un comte. Mais, une fois au château, Nina se retrouve prisonnière, répudiée par l'aristocrate et livrée aux désirs d'une floppée de personnages étranges et pervers.
Les adeptes du mommy porn ultra classique avec ses nymphettes bondagées par un patron séduisant peuvent passer leur chemin, LE BAL DU DIABLE ne joue pas dans le même registre. Certes, il s'agit d'un roman érotique, même carrément porno et cru, mais l'ambition est différente. Nous sommes ici dans le conte, le fantasme, la rêverie et rien de ce qui arrive à l'héroïne ne fait véritablement sens. Pas De véritable logique, pas de progression de l'intrigue de A vers B, uniquement des chemins de traverse, des détours et une suite de séquences osées et délirantes, souvent humoristiques. L'écriture est soignée, plutôt convaincante avec un mélange de passages évocateurs et d'autres plus explicite. Hélas, le bouquin, quoique court (180 pages) peine à tenir la distance et, à mi-parcours, l'autrice tourne en rond comme sa Nina qui passe d'une pièce à l'autre du château à la manière de Laure Sainclair dans « Labyrinth » (une des dernières réussites du porno franchouillard fantasti-cul).
L'aspect bizarre et surréaliste de ce BAL DU DIABLE demeure cependant intéressant avec quelques scènes amusantes et des dialogues aussi décalés que les situations décrites. Si tout ça n'est pas toujours convaincant cela reste donc, au minimum, une curiosité.

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Nina est une jeune femme avec tout l'avenir devant elle. Elle croque l'amour avec gourmandise n'hésitant pas à se laisser aller aux pires actes pour satisfaire ses envies. un jour pourtant tout va changer. Ses parents veulent qu'elle épouse quelqu'un, un vieux comte vivant dans un château. D'abord Nina se révolte, mais très vite, lorsqu'elle rencontre son promis, elle change d'avis et décide de se donner entièrement à lui. Elle ignore encore que ce comte n'est autre que le diable en personne et le château vers lequel il l'entraîne l'antichambre aux enfers. Nina va vite se rendre compte des dangers qu'elle encourt et doit coûte que coûte fuir les lieux. Mais alors qu'elle déambule dans ce vaste domaine elle découvre toute une population d'êtres, des nains, des fétichistes, des monstres, des personnages de cirque, des anges aux ailes de cuir... tous voués au plaisir charnel sous les ordres du comtes en personne. La fuite de Nina va se transformer en une véritable descente aux enfers du sexe...

Le bal du diable de l'écrivain belge Nadine Monfils est un superbe conte de fées évidemment, vous l'aurez compris, entièrement réservé à un public adulte. L'auteur recrée ici un univers merveilleux et surréaliste dans lequel se perd une jeune fille arrivant à vivre ses fantasmes les plus vénéneux. La littérature érotique a ses côtés positifs et souvent surtout ses côtés bien plus négatifs. Ici ce n'est guère le cas, et il faut dire que tout est assez réussi. le conte fonctionne, l'histoire tient la route autour de personnages attachants et intrigants tout en donnant même un beau suspense qui tient jusqu'à la fin. Un certain humour est également omniprésent. L'auteur y joue de nombreux clichés et fantasmes, avec une imagination impressionnante.

Le bal du diable est un très beau roman du genre, un véritable conte de fées pour adultes. Bref, un texte à découvrir !
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Nina se prostitue par plaisir, ses parents ne le savent pas et ils imaginent qu'elle est toujours une petite fille. Ses parents lui font épouser le comte François de Ladrière. Il est plus vieux qu'elle mais elle ressent une attirance inexplicable envers lui. le couple part pour le château du comte. Nina est toute excitée à l'avance, mais lorsque le comte découvre qu'elle n'est pas vierge, il décide de le lui faire payer. Commence alors pour Nina un enfermement qui n'augure rien de bon pour la suite.
Livre trop crû à mon goût et qui ne figure dans un genre que je souhaite réitérer.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Nina avait peur de comprendre. Pourtant, depuis un bout de temps, elle se doutait de ce qui se tramait dans les entrailles de ce château maudit. Des êtres humains étaient façonnés, manipulés pour en faire des monstres servant aux fantasmes et aux perversions des clients du comte. Et probablement même à son propre usage.
Quel sort lui réservait-il si elle se faisait attraper ? Une mort lente et cruelle ou une métamorphose hideuse ?
Nina frissonna. Il fallait à tout prix qu’elle sorte de ce cauchemar. Mais comment ?
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- Vingt ans que vous vivez là ? s'exclama Nina.
- Oui.
- Et vous n'avez jamais eu envie de vous en aller ?
- Une fois qu'on rentre ici, on n'en sort jamais.
- Vous n'allez pas me faire croire que vous n'avez jamais réussi à vous enfuir ?
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"Il faut se créer des manques pour attiser nos désirs et faire de nos fantasmes des obsessions." (p. 125)
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"C'est fou [...] comme le mariage peut rendre romantique une mauvaise herbe comme moi. Je poussais entre les pavés des rues glauques et me voilà orchidée dans un jardin paradisiaque." (p. 22)
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"Pute est un métier d'utilité publique. Si elles n'étaient pas là, il y aurait bien plus de viols dans les rues. C'est le racisme qui est vulgaire et malsain. Pas les putes." (p. 87)
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