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Critiques de Naomi Novik (843)
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Déracinée

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Naomi Novik ne manque pas d’idées géniales. Prendre l’un des tropes du conte de fées (la jeune vierge que l’on livre au dragon), ajouter un twist réjouissant (le dragon, ici, est un sorcier humain) et en faire une fable écologique qui résonne fortement avec notre époque, avouez que c’est brillant. Le problème, ici, c’est l’exécution. Comme pour Spinning Silver (La Fileuse d’argent), l’histoire démarre lentement, très lentement. Mais j’ai trouvé qu’elle ne réussissait jamais vraiment à décoller et à me tenir en haleine, alors que j’ai dévoré quasiment d’un trait la seconde moitié de Spining Silver tellement j’avais envie de savoir ce qui allait se passer.



Il faut dire que je m’étais fortement attachée aux trois héroïnes de Spinning Silver qui ont toutes une personnalité bien définie, alors qu’ici les personnages m’ont paru plutôt fades. Et la romance qui nous est contée arrive comme un cheveu sur la soupe, sans qu’on comprenne vraiment pourquoi. On ne voit pas les deux protagonistes tomber amoureux, on nous le dit, et avec une certaine maladresse en plus. Résultat, je n’étais pas assez investie pour vibrer avec eux. Et je ne vous parle même pas de la facilité exaspérante avec laquelle l’héroïne découvre et utilise ses pouvoirs ! (Je vous invite d’ailleurs à lire l’avis de Livres & ratures, nous sommes d’accord sur tous les points.) C’est dommage parce que l’histoire ne manquait pas d’intérêt. Mais elle m’a paru assez longue et inégale dans l’ensemble. Certains passages, notamment les chapitres qui se passent à la cour, ont défilé tout seuls, d’autres traînaient en longueur au point que je les ai parfois écoutés d’une oreille un peu distraite. (J’avais choisi la version audio sur Audible.)



Trois ans séparent Uprooted de Spinning Silver. Ceci explique peut-être cela. Dans ce laps de temps, l’autrice a gagné en maîtrise et en fluidité, et cela se sent. Si vous ne connaissez pas encore l’œuvre de Naomi Novik, je vous conseille vraiment de commencer par le second, le premier risquerait de vous décourager. Mais les bonnes idées d’Uprooted et la richesse émotionnelle de Spinning Silver me donnent envie de me plonger dans la saga Scholomance, par ailleurs chaudement recommandée par Armalite. Affaire à suivre, donc.
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La Fileuse d'argent

Je ressors de ce livre mitigée... Je ne pourrais pas dire que je n'ai pas aimé mais je n'ai pas non plus adoré et pourtant ça aurait pu...

Pour résumer ce livre m'a fait penser à un conte un peu moderne bien plus qu'à de la fantasy, on y retrouve tous les ingrédients du conte que je ne dévoilerai pas pour ne pas spoiler.

L'écriture m'a un peu dérangée, l'histoire est racontée de plusieurs points de vue et on s'y perd un peu mais ce qui m'a le plus gênée c'est la longueur/lenteur du livre... Le fond de l'histoire est intéressant mais ça traîne, le livre aurait à mon sens gagné à être réduit d'un bon tiers.

C'était ma première expérience de cette auteur et je pense que je renouvellerai quand même pour voir.
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Les enclaves dorées

Crafting an essay involves weaving your thoughts and insights into a coherent narrative. It's a canvas where you paint your arguments with words. Each paragraph is a brushstroke, building upon the previous one to create a vivid picture. From brainstorming to editing, every step is crucial. Embrace the process, refine your prose, and let your ideas shine. In the end, your essay will be a reflection of your intellect and creativity.
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Les enclaves dorées

Qu'est-ce que ça raconte ?

A peine sortie de l'école, et surement pas remise du trauma de la fin du tome 2, El se retrouve précipitée au sein d'un conflit entre les différentes enclaves des sorciers du monde, et se démène pour agir toujours sans réaliser la prophétie malencontreuse qui la concerne.



Qu'est-ce que j'en ai pensé sur le coup ?

Même s'il a manqué un tout petit je-ne-sais-quoi pour que ce tome me satisfasse autant que les précédents, N.Novik conclut avec brio sa série et ça a été avec grand plaisir à nouveau que j'ai retrouvé et suivi tout le monde, cette fois dans des péripéties un peu plus cosmopolites. Il y a de l'humour, de l'horreur, des choses dramatiques, du worldbuilding pas mal du tout, il se passent plein de choses à droite à gauche et l'autrice parvient à boucler tous les sujets, au risque peut être parfois d'aller un chouia trop vite, mais sans que ce soit désagréable pour autant.



Est-ce que ça me marquera sur le long terme ?

Maintenant que j'ai lu les 3 tomes, c'est assez clair : oui, je garderai en mémoire cette série ! Je retiendrai une organisation du monde sorcier très riche et doublé d'un commentaire social qui se sera étoffé au fur et à mesure des tomes ; des personnages vraiment sympa à suivre, tous avec une personnalité forte et distincte ; et peut être le plus ponctuellement marquant au final, des visions gore au possible avec les Mawmouths (je ne sais pas si le nom de ces bestioles infâmes a été traduit mais j'imagine), associées à un reveal vraiment très réussi sur leur origine qui vient répondre à certaine questions avec brio.
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Promotion funeste

Qu'est-ce que ça raconte ?

El entame sa dernière année en réalisant que les péripéties de l'année précédente ont complètement déreglé l'ordre précaire de la Scholomance : les créatures se concentrent soudainement sur elle seulement, au grand péril des malheureux nouveaux arrivants qui se retrouvent assignés à sa salle d'étude... Evidemment, ce premier déséquilibre n'est que le début de quelques réalisations sur le fonctionnement de l'école qui vont forcer El, son petit groupe et les élèves en général à abandonner les stratégies qui marchaient jusque là pour préparer leur sortie de l'école durant la dernière année.



Qu'est-ce que j'en ai pensé sur le coup ?

J'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver El et son groupe ! Les craintes de voir la dernière année être une redite de la précédente (ou de ne lire qu'une préparation du tome 3) sont vite dissipées : N.Novik propose un récit bien différent du premier, avec les mêmes qualités, mais en prenant une nouvelle direction associée à de nouveaux enjeux (on pourrait presque dire la seule direction qui faisait sens dans le microcosme de la Scholomance : celle du collectif). Le lore s'étoffe un peu, de plus en plus de mystères sur le monde extérieur pointent le bout de leur nez pour teaser très efficacement le tome 3, et à nouveau nous avons droit à une fin qui m'aurait bien frustré si j'avais dû attendre longtemps...



Est-ce que ça me marquera sur le long terme ?

Le coup de coeur est confirmé, reste à voir l'atterrissage de cette série, mais je suis confiant.
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Éducation meurtrière

Qu'est-ce que ça raconte ?

Premier tome d'une trilogie, on suit El, une ado complètement outcast, dans son avant dernière année dans une école de magie appelée Scholomance. Twist 1 : l'école déchaîne des monstres un brin degueu pour buter un maximum d'élèves avant leur dernière année. Twist 2 : Chaque magicien.ne a une affinité pour un type de sort, et celle d'El est pour les sorts dévastateurs à grande échelle, si bien qu'elle peu écraser des villes mais pas allumer la lumière. Twist 3 : El a reçu une prophétie selon laquelle elle deviendra une sorcière maléfique et détruira le socle même du monde des sorciers, ce qui est bien raccord avec son affinité. La question est alors : comment se sortir de cette école sans faire se réaliser la prophétie, alors que tout l'y pousse, à commencer par un système de castes entre sorcier tout à fait injuste...



Qu'est-ce que j'en ai pensé sur le coup ?

He bien ça fait fort longtemps que je n'ai pas autant apprécié un début de série ! J'ai beaucoup aimé le personnage d'El, avec son approche pragmatique de la survie et ses interactions de ronchonne antipathique avec tout le monde. L'univers était également super entre l'école peuplée de bébêtes horribles et l'organisation du monde sorcier bien plus riche que j'anticipais, le tout permettant un commentaire social bienvenu. Le rythme est bien géré, les autres personnages gagnent en épaisseur au fur et à mesure du récit, avec un petit faible pour le gros niais surpuissant d'Orion, et l'autrice se permet un petit cliffhanger grinçant pour terminer, que demander de plus !



Est-ce que ça me marquera sur le long terme ?

Si la série maintient son ton et ses enjeux, pas de doute que ça sera un coup de coeur dont je me souviendrais, notamment pour l'originalité, la qualité et le ton de la réécriture d'une histoire plutôt classique.
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Déracinée

Déracinée est un one-shot de fantasy ayant remporté plusieurs prix. Il faut avouer que son univers s’y prête.



Naomi Novik exerce ici une revisite de la mythologie slave, avec ses noms à consonance de l’est et son intrigue de medieval fantasy. Mais c’est aussi une contemplation du paysage, un conte très écologique et une ode à la nature.



Comment dire ; chaque page est enserrée de racines, de feuilles, et fleurs… Les références aux végétaux se présentent à de nombreuses reprises tout au long de l’histoire et en accompagnent le message et le dénouement. Ces éléments font souvent avancer l’intrigue et la tension, et contribuent quelques fois à de magnifiques descriptions.



Déracinée partait donc sur de très bonnes bases pour nous offrir un roman inoubliable. Cependant, il cumule également bien des défauts. À commencer par les personnages : si j’ai aimé celui du Dragon et découvert avec plaisir sa profondeur, si Agnieszka se rattrape en nous dévoilant le système de magie très captivant à base d’une sorte de langue, les derniers sont plus plats. Les autres sorciers comme Solya, Ballo ou Alosha mériteraient davantage d’apparitions, ou du moins d’être plus développés.



On n'épargne pas non plus la structure. Le démarrage de l’histoire se révèle bien rythmé et nouveau pour le lecteur ; les chapitres s’enchaînent vite. Mais, à partir de la requête de Marek, le flot semble se tarir et j’ai difficilement passé le séjour à la capitale. Heureusement que l’ensemble redevient attractif pour les cent dernières pages, qui apportent la pointe d’épique et, quelques fois, d’horreur, dont le début manquait.



La conclusion est assez longue à se mettre en place, mais surprenante et réussie. Le Bois est on ne peut mieux représenté tout au long du récit, et permet de dérouler moult messages. Le tout, donc, aboutit à une idée très forte et, dans l’ensemble, bien écrite, sous la plume de Naomi Novik.
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Déracinée

Si la magie est présente dans l’intrigue de ce roman, elle n’opère pas sur le lectorat malgré différents éléments intéressants notamment l’entité du Bois. Là où l’intrigue pèche c’est dans sa prévisibilité et une certaine simplicité. En effet, de multiples composants coulent de source pour le lecteur, mais non pour les protagonistes. Il s’en agace car une grande part d’horreur aurait pu être évitée sans la naïveté s’approchant de la bêtise de certains personnages aveuglés par leur égoïsme. Ces derniers foncent tête baissée, sans réfléchir et en payent ensuite les conséquences. En cela tient le fondement du roman. Celui-ci contient également une romance prévisible dès les premiers chapitres. Heureusement, elle ne prend pas le pas sur l’intrigue, mais elle étonne puisqu’elle ne repose sur rien. Le liseur a du mal à croire en cette attirance.

Ensuite vient la facilité avec laquelle Agnieszka apprivoise ses pouvoirs récemment découverts. L’utilisation de la magie qui repose en elle semble innée, trop aisée. Cela nuit à la plausibilité du récit.

Ce roman est porté par des protagonistes non charismatiques et irritants. Il est dès lors difficile pour le lecteur de se préoccuper de leur sort. Une exception s’impose pour Kasia, personnage très intéressant.

Le récit alterne entre moments d’action et longueurs. L’attention du lectorat est affutée pour retomber ensuite comme un soufflé et ce à plusieurs reprises tout au long de la découverte. Il en résulte une lecture en demi-teinte entachée des défauts cités ci-dessus.

Un roman peu envoûtant !
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Promotion funeste

Une leçon dans l'art d'écrire une suite : si on commence dans la parfaite continuité de la conclusion du premier tome, on opère un pivot progressif, tant dans les thèmes que dans l'intrigue sans jamais trahir l'esprit initial, pour finalement promettre une fin forcément surprenante. Un plaisir complet.
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Téméraire, tome 6 : Langues de serpents

Une aventure qui ne m'a pas aussi séduite que les précédentes malgré les promesses avancées.



Toujours sous le coup d'une condamnation pour trahison, Laurence a vu sa peine commuée en déportation au bagne en Galles du Sud. Départ donc pour ce pays si inhospitalier qu'est l'Australie dont le territoire en lui-même est encore méconnu. Nouvelle aventure et l'occasion d'aborder la colonisation plutôt que les guerres napoléoniennes.



Malgré cela, j'ai trouvé que l'intrigue manquait d'allant. L'intérêt était peu suscité. Hormis nos protagonistes principaux que l'on aime beaucoup, on a aussi une ribambelle de protagonistes secondaires qui sont plus agaçants qu'autre chose.



C'est donc un tome en creux pour moi. L'univers reste intéressant mais il ne fait pas du tout partie des meilleurs. A voir ce que nous réserve le prochain tome et vers quoi évoluent nos protagonistes.
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Éducation meurtrière

Qu'on se le dise, les fans de Déracinée et de La Fileuse d'Argent ne tomberont pas forcément sous le charme de la Scholomance. Il vous faudra oublier la bise glacée de l'hiver slave pour vous plonger dans un style complètement autre et un ton d'écriture radicalement orienté jeunesse. Malgré ce choc à l'ouverture du livre, après deux chapitres lus, la magie avait opéré, j'étais de nouveau tombé en enfance.



« Poudlard est une école, une école de magie Harry. »... Ah. Non. Oubliez tout de suite ce parallèle. La Scholomance tire son nom d'une légende Transylvanienne. Peut-être s'agit-il de l'école de la légende... Allez savoir ! Ici, pas d'enseignants, pas de camaraderies, pas d'esprits frappeurs ou de gentils fantômes. Non. Un seul principe : apprenez et vous survivrez. C'est aussi simple que ça.



Le récit commence grosso-modo trois semaines avait la fin de l'année scolaire. Et, si j'en juge par l'activité de ces trois semaines... Il est fort probable que je n'aurai pas survécu aux premiers jours. De plus, l'histoire démarre sur des chapeaux de roues. Récit à la première personne, vous serez à 100% dans la tête de l'héroïne... Et rien ne vous sera expliqué ! Les mots de vocabulaire spécifique ainsi que l'univers feront sens au fur et à mesure. Comme les élèves, le lecteur devra apprendre à nager vite ou il se noiera.



Ceci dit, le livre se dévore littéralement. Si j'ai pu, dans un premier temps être un peu déçu d'avoir affaire à de la littérature jeunesse, ce ressentiment s'est vite tassé et, en deux jours, j'étais arrivé à la dernière page, ajoutant fébrilement le second tome sur ma liste d'achats.
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Éducation meurtrière

Bienvenue à la Scholomance, le lycée (en 4 ans) où littéralement tout essaie de vous tuer. Ici, les maléficarias, des monstres voulant se nourrir d'adolescents plein de magie, tentent de tuer les étudiants. Durant leurs quatre années d'étude, les lycéens devront survivre au cours, mais aussi aux monstres qui rodent. Cette école particulière est le seul moyen qu'ont trouvé les sorciers pour aider leurs enfants à se débrouiller dans ce monde.



On suit Galadriel, “El”, étudiante de troisième année et anti-héroïne à la langue bien pendue, avec une inclination pour la destruction massive.

Univers sombre, clos et intense, c’est véritablement une course à la survie de quatre longues années que nous propose Naomi Novik. L’univers imaginé par l’auteur est assez travaillé avec les différents mal (maléficaria), l’univers des enclaves et le fonctionnement de la magie. Le lecteur est largué dedans et apprend, au fur et à mesure, les règles de ce monde bien particulier et terrible.

Pour survivre les élèves ont l’obligation de travailler dur, ils doivent aussi développer des alliances, des techniques de survie, rester prudents et faire face aux attaques, cependant ils doivent surtout réfléchir à un plan pour réussir à sortir de l’école vivant quatre ans plus tard.



C’est un roman ado, il est bien écrit, prenant et on se laisse embarquer dans cette histoire en espérant que notre héroïne, qui n’en est pas totalement une, pourra s’en sortir.

Ce premier tome est une chouette découverte et j’ai hâte de lire la suite.
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Promotion funeste

J'ai besoin de temps pour rédiger une chronique. Trop d'émotions à la fin de ce tome, que j'aime encore plus fort que le premier, je crois. Naomi Novik réussit un tout de force incroyable. Bref, je chiale encore un peu et je pourrai réfléchir après.



C'est bon, je peux en parler. Ce tome 2 est juste incroyable ! J'ai retrouvé avec une joie immense l'univers et le système magique, qui est d'une grande richesse et intelligence. L'intrigue se complexifie, mais c'est si bien amené. Les thématiques de l'équilibre et de la dette sont de nouveau sous-jacents (comme dans La fileuse d'argent), j'aime beaucoup cette manière de voir les choses, surtout la magie.



Les personnages, n'en parlons pas. El se hisse dans mes personnages préférés, j'aime son caractère, sa manière d'être en rage permanente face à l'injustice et la cruauté. Sa puissance et sa rectitude d'esprit : encore une fois, naviguer sur le fil quand on a une puissance infinie sans vouloir faire le mal. Et surtout, la relation avec ses amies est si touchante. Sans oublier Orion, évidemment, qui m'a brisé le cœur...



J'aime toujours autant l'ambiance dark academia, les malés mortels, l'école qui n'en fait qu'à sa tête, l'érudition des cours et des langues. C'est juste merveilleux et ça détrône presque Déracinée ! C'est si riche, si profond, si complexe. Mon âme de lectrice a été ravie du début à la fin, où j'ai pleuré de rage à cause du cliffhanger, et j'ai aimé ressentir quelque chose d'aussi fort. Preuve que j'étais très impliquée émotionnellement !
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Les enclaves dorées

Je ne voulais pas finir cette trilogie. Dire adieu à l'univers et aux personnages. Quel déchirement. Surtout que l'autrice a vraiment joué avec mes nerfs, elle a un talent indéniable pour faire souffrir ses fans avec des moments atrocement délicieux.



Une conclusion en apothéose, les découvertes sur les fondations de la magie et des enclaves sont incroyables et j'aime toujours autant comment l'ensemble se tisse de manière non-manichéenne. Il est question d'équilibre, de dettes, de choix et de responsabilités, dans un monde où rien n'est parfait ni simple. C'est vraiment très poussé sur ces sujets-là et c'est ce qui rend cette trilogie si intéressante. Ce n'est pas que le système magique qui est à étudier, ce sont toutes les dynamiques autour et qui en découlent qui sont vraiment pertinentes.



La fin est parfaite, dans le sens où elle n'est toujours ni trop facile ni déchirante. Un équilibre qui permet de quitter les personnages avec soulagement, sachant que tout est encore à faire, mais c'est possible. Je pense rester quelques temps encore dans cet univers, admirative du travail de l'autrice qui a su tisser une intrigue palpitante dans un univers complexe, avec des personnages tout aussi complexes mais attachants.
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Les enclaves dorées

J’attendais avec impatience la suite et fin de la saga Scholomance, de Naomi Novik, accro à l'histoire, l'univers, et surtout El, notre narratrice charismatique et revêche. Le tome 2 se finissait avec la remise des diplômes, où El montrait à tous l'étendue de ses pouvoirs... Et tout ne se passait pas comme elle l'attendait.

Je gardais en mémoire les dernières lignes de ce tome 2 depuis un an, désespérée. J'ai donc logiquement été acheter le roman le jour de sa sortie, et j'en ai lu les premières lignes dès que je l'ai eu en main.

El est donc de retour dans le monde réel, en vie. Elle retrouve sa mère, et surtout, une vie normale, et sans dangers immédiats. Elle peut manger à sa fin, et dormir sur ses deux oreilles. Et pourtant... Elle reste hantée par l'horreur et la perte. On prend pleinement la mesure du traumatisme vécu par les élèves de la Scholomance et de la difficulté de "L'après". On partage également le décalage qu'elle ressent.

Et surtout, les choses ne vont pas si bien que cela : des enclaves sont mystérieusement attaquées, des Gueules-béantes apparaissent, et la guerre menace. Et surtout, qu'en est-il de la prophétie qui annonçait que Galadriel mettrait les enclaves à feu et à sang ?

Nos questions trouvent leurs réponses dans ce troisième et dernier tome. Les explications parfois techniques ralentissent un peu le rythme du récit, mais l'univers est suffisamment complexe pour qu'elles soient nécessaires. L'histoire est à la fois moins haletante, et beaucoup plus - et les enjeux sont énormes. L'humour est un peu moins présent, même si El reste un personnage sarcastique - le fou rire inattendu lorsqu'en pleine situation dramatique, un personnage lui témoigne de la bienveillance et elle déplore qu'il ne l'engueule pas parce qu'elle travaille mieux lorsqu'elle est en colère.

Je ne suis pas mécontente de cette fin aussi positive qu'il était possible - l'autrice a voulu certainement être réaliste, et la réalité, c'est que l'être humain est égoïste et parfois stupide. J'y ai trouvé quelques métaphores : les jeunes obligés de vivre dans un monde construit par leurs parents, et construits sur des bases pas très reluisantes. Un monde qu'on peut essayer de changer, mais le mal est déjà fait. Pourrions nous comparer cela à notre monde, et surtout à notre Terre ? J'ose faire un parallèle.

J'attendais également impatiemment la réalisation de la prophétie, pressentant un peu le dénouement. Et finalement très surprise de découvrir que j'avais tout faux dès le départ, ou presque. On nous donne une magicienne noire et un chevalier blanc, mais que reste-t-il à la fin ? Une belle leçon, sans doute, sur la nature, l'acquis et le construit.

Bref, je referme ce tome pensive, très triste de dire au revoir à El et à la Scholomance, mais plus que jamais fan de Naomi Novik !
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Les enclaves dorées

Le final tant attendu de la trilogie de Naomi Novik dépasse toutes les espérances !

Après deux tomes passés au sein de la Scholomance, cette école de magie si loin du Poudlard d'Harry Potter, El se retrouve à l'extérieur, avec de nombreux défis à relever.

L'intrigue est menée de main de maître, aucun détail n'est laissé au hasard et chaque

personnage a sa raison d'être. De nombreuses révélations sont faites au fil des pages, que je ne dévoilerai bien sûr pas ici pour ne pas gâcher le plaisir de la lecture.

Naomi Novik nous entraîne dans une nouvelle grande aventure riche en émotions fortes !
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Téméraire, tome 5 : La victoire des aigles

Suite des aventures de Lauwence et Téméraire. Comme d'habitude, l'histoire prend place immédiatement après la fin du précédent tome et est divisée en trois parties. Ici Naomi Novik fait complètement déraillée l'Histoire. Dans cette Europe en pleine guerre napoléonienne, dans laquelle les dragons aident dans les combats, l'autrice imagine l'invasion de l'Angleterre par Bonaparte. Une situation des plus délicates étant donné que la France aurait dû être à genoux sans "la trahison" de Lawrence. Voilà de quoi encore plus remuer la conscience de notre protagoniste.



C'est là l'un des points forts du roman. L'autrice nous immerge dans la psyché de ses protagonistes. On a un Lawrence torturé par les regrets tout en étant à l'aise avec sa conscience. Pour un homme comme lui très attaché à l'honneur, difficile de passer pour le traître. D'autant qu'il a peu de soutien. Téméraire, quant à lui, reste un dragon. Aussi intelligent soit-il, il n'a pas la même conception, ni les mêmes préoccupations qu'un humain. En ce sens, les non-dits et les erreurs d'interprétation ont tendance à éloigner les deux compagnons sans qu'ils le veuillent réellement.



Alors que la situation est désespérée et que Téméraire n'a désormais plus rien à perdre vu que les autorités britanniques veulent la tête de son capitaine, c'est aussi l'occasion pour lui de faire valoir les droits des dragons. Une bourrasque émancipatrice souffle dans les rangs draconiques.



Enfin, l'autrice est parvenue à imaginer une bataille finale épique, avec son lot de victimes, de rebondissements et de situations désespérées.



C'est un tome que j'ai beaucoup apprécié découvrir et une série qui me satisfait pleinement dans la réinterprétation qu'elle nous propose de l'Histoire.

Le prochain tome permet en outre un autre voyage dans cette Europe uchronique du XIXe s. Il me tarde de le découvrir.
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Déracinée

Ce livre est une merveille ! Je l'ai dévoré et me suis trouvée plongée dans l'univers de Noami Novik avec délices ! J'ai particulièrement aimé l'utilisation du folklore polonais, si méconnu. Les personnes sont complexes, Agnès est une femme forte quand on a besoin d'en voir dans la littérature. Si vous aimez la fantasy, ce livre est un incontournable !
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Éducation meurtrière

Comme les élèves de l'école, on se retrouve propulsé-e-s en plein milieu de cet univers sombre, et on comprend par bribes. Tout nous est montré de l'intérieur de la personnage principale, paria de sa promo mais déterminée, avec un caractère et une répartie bien senties.

C'est une expérience différente de Deracinee et la Fileusz d'argent, on a beaucoup moins de temps d'exposition, mais ça correspond si bien à l'ambiance ! Les personnages sont variés, intéressants sans être ridiculement parfaits, et l'humour rend bien agréable la lecture de ce qui pourrait sinon vite plonger dans l'horreur. Ça se dévore, j'entame direct le tome 2 !
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Déracinée

Une jeune adulte emmenée hors de son village pour devenir l'apprentie d'un vieux mage grognon qui habite une tour isolée... rien de neuf. Ensemble, ils vont tenter de déjouer les plans machiavéliques du Bois qui s'étend. L'héroïne fera une partie de son apprentissage au milieu de la cour royale et de ses intrigues. Tout ceci est tellement convenu que je me suis moi-même étonné : j'ai lu le tout jusqu'au bout, paisiblement, sans surprises, mais sans mal. Un roman reposant qui ne se risque même pas à exploiter quelques bonnes idées qui auraient nécessité davantage de travail.
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