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Critiques de Naomi Novik (835)
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Éducation meurtrière

L’idée de départ est tout simplement géniale. Cette école franchement pas fréquentable, antithèse de tout ce que l’on imagine comme lieu d’enseignement, est absolument réjouissante. El, totalement asociale, qui semble toujours dévorée de colère, est aussi un personnage assez inhabituel, et assez fun. Enfin, Orion a l’air d’être lui aussi complètement « cintré », mais reste, à ce stade, franchement mystérieux, et l’on voit bien – sans spoiler – que l’on n’en a pas terminé avec ce personnage.



On peut même lire cette histoire au 2e, voire au 3e degré, et y voir une métaphore de nos sociétés occidentales, privilégiées, et qui ne laissent que des miettes aux autres pays, au risque de voir ces derniers venir, comme le décrit la citation choisie en entrée de cette chronique, à leur tour demander leur part du gâteau.



Pourtant, il y a pour moi un petit bémol. Alors, attention, ça se lit bien, très bien même, et cela ne remet pas en question l’idée de départ. Mais, tout au long de ma lecture, il y a un petit truc qui me retient de m’extasier totalement. Et j’ai du mal à définir de quoi il s’agit exactement. J’ai tout de même deux pistes. La première, c’est que, dans ce premier tome, on a vraiment tout à découvrir de cet univers, et que l’on ne se sent pas très accompagné. C’est peut-être, précisément, pour jouer sur l’effet de surprise, mais le choc est tout de même brutal. La seconde, c’est que le style m’a paru un peu… plat. Je ne sais pas comment le décrire autrement. Certaines descriptions m’auraient semblé mériter plus de vie, plus de chair. Oui, par moment, j’ai eu l’impression que le récit était un peu désincarné.



Cela étant dit, et ce qui montre bien, tout de même, que c’est la satisfaction et le plaisir qui l’ont emporté, j’ai hâte de voir si le deuxième tome corrigera ce petit bémol. C’est donc une bonne lecture et une histoire prenante dont je vous parlais ici ! Et vous, oserez-vous franchir les portes de la Scholomance ?
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Promotion funeste

Ce deuxième tome répond à une partie des questions que le premier laissait un peu en suspens, ou, pour le dire autrement, on a l’impression, avec ce deuxième tome, d’accéder plus complètement à cet univers complexe que l’auteure nous décrit.



Cela soulève, du coup, une autre question : pourquoi ne pas avoir – parce que, en refermant ce deuxième tome, on se prend à considérer que l’on aurait bien passé encore deux autres tomes dans cette drôle d’école -, comme dans Harry Potter, suivi toute la scolarité ? Le premier tome nous a décrit la troisième année, ici la quatrième et dernière : nous aurions peut-être eu plus de faciliter à entrer dans ce drôle d’univers, franchement déstabilisant, en le découvrant avec les yeux des protagonistes lorsqu’eux-mêmes y faisaient leurs premiers pas.



D’une certaine façon, la progression du personnage de El aurait été plus simple à suivre, peut-être. En tout cas, vous aurez noté, au passage, que je suis en train de regretter de ne pas avoir un ou deux autres tomes, ce qui vous donne déjà un indice sur mon souhait de continuer à découvrir cet univers…



En effet, au début du premier tome, El semble très solitaire, mais, au long du premier tome, se découvre des affinités avec certains de ses coreligionnaires. Et, dans ce deuxième tome, d’un coup son champ de vision n’englobe plus seulement ses quelques « amis » (je mets amis entre guillemets, au sens de la Scholomance : ce sont souvent d’abord des alliés de circonstance), mais, plus largement toute la promo, et même tous les élèves de l’école. Du coup on a l’impression que cette transformation est menée au pas de charge, et j’avoue que cette évolution psychologique m’a, par moments, parue presque précipitée.



Cette série reste amusante, l’idée de départ avec cette école incroyable est vraiment bien trouvée. Pourtant, j’ai toujours cette impression que l’auteure n’a pas mené le truc jusqu’au bout, il y a toujours un temps faible dans chacun des tomes… Là, en plus, le moment le plus haletant est dans les deux premières pages, et elle nous laisse avec une énorme interrogation à la fin de ce deuxième opus… Alors, à quand le tome 3 ?



Quoi qu’il en soit, si vous décidez de nous rejoindre à la Scholomance, prenez des réserves de mana, révisez vos sorts et préparez-vous à affronter des malés par paquets de douze… Car, comme le dit l’auteure, la Scholomance n’est « Pas le meilleur coin de savane pour un zèbre solitaire » (je reprends ce morceau de la citation parce que j’ai adoré cette phrase)…
Lien : https://ogrimoire.com/2023/0..
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La Fileuse d'argent

J’ai noté plusieurs points positifs à cette lecture. En premier lieu la présence du judaïsme dans un roman de fantasy, une religion qui attire la méfiance dans ce monde comme dans le notre. J’étais d’ailleurs même très étonnée que l’autrice mette en scène ses personnages juifs gravitant autant dans le milieu de la banque et de la finance alors que c’est un des stéréotypes récurrents.



L’intrigue, quoiqu’un peu lente à se mettre en place est agréable à suivre. Il y’a des ressors parfois un peu rapide, sinon qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. L’ambiance inspirée des mondes slaves avait un goût de nouveauté et de découverte agréable, et les quêtes émancipatrices des trois héroïnes plaisantes à suivre, leur évolution.



L’alternance des points de vue ne m’a pas toujours convaincue, certaines scènes auraient gagné à être racontées par l’une des trois protagonistes.

Par contre j’ai vraiment trouvé la fin précipitée, même si j’aime les happy ending. [spoiler] Les épousailles entre le Staryk et Miryem n’ont aucun sens, aucune romance n’est développée à aucun moment dans l’histoire et s’ils finissent par s’allier par la fin ce n’est pas pour lui que Miryem s’engage pour sauver le Royaume de l’hiver mais pour celles et ceux dont elle est proche restés là bas. [/spoiler]
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Déracinée

Déracinée, c'est mon roman doudou par excellence. J'y trouve tout ce dont j'ai besoin pour passer un bon moment et m'installer dans une lecture confortable. Je prends plaisir à le relire régulièrement.



On y trouve ce qu'il faut de magie, une héroïne - Agnieszka - imparfaite mais réellement douée une fois qu'elle se fait confiance et suit son instinct, un bois maléfique, un sorcier austère pas si méchant et un royaume à sauver.



L'autrice nous plonge dans un monde où la nature se fait tantôt nourricière tantôt menaçante mais toujours centrale. Tout est affaire de terre et de la manière dont on lui appartient, du lien qui nous unie à elle et de la force de se lien.
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Déracinée

Déracinée est un merveilleux conte inspiré des légendes d'Europe de l'est, dans lequel la magie tire ses forces de la nature environnante. J'ai été happée dès les premières pages, avide de découvrir les mystères de ce monde singulier.

La relation entre Agnieszka et le Dragon m'a beaucoup plu, entre les terribles maladresses de l'apprentie sorcière et l'exaspération teintée de sarcasme du magicien (qui n'ont pas été sans me rappeler Ophelie et Thorn dans la Passe-miroir). La romance ne prend d'ailleurs pas du tout le pas sur l'intrigue et reste au second plan.

Le word building est intéressant, l'autrice parvient à nous immerger dans son univers et à attiser la peur du lecteur sans tartiner des pages et des pages de description. Une part de mystère perdure jusqu'à la fin, si bien qu'on a du mal à lâcher ce livre.

L'action s'enchaîne, et on ne s'ennuie jamais. L'héroïne est attachante, bien que parfois un peu niaise. Les personnages secondaires savent prendre leur place et la tenir jusqu'au bout.

Même si la fin a pu me laisser légèrement perplexe et dubitative, j'y ai vu une belle ode à la nature, et à ce qu'elle peut faire à l'homme lorsqu'il ne l'a respecte pas.

En résumé, un très bon moment de lecture, bien cosy en ces journées d'hiver...

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Déracinée

J’ai découvert la plume de Naomi Novik en mai 2021 avec La fileuse d’argent que j’avais reçu en SP dans le cadre de mon partenariat J'ai Lu et j’étais totalement tombée sous son charme, même si son style très narratif et les chapitres très longs ne sont pas habituellement ma tasse de thé J’avais rapidement fait l’acquisition de son autre roman Déracinée que je viens tout juste de lire en audiobook.



Nous sommes à nouveau dans une espèce de conte, tout comme La fileuse d’argent. Pour les protéger des forces maléfiques du Bois, les habitants d'un village peuvent compter sur le Dragon, un puissant mage. Mais en échange, ils doivent lui fournir une jeune fille qui le servira pendant dix ans. L'heure du prochain choix approche et Agnieszka est persuadée que le Dragon optera pour Kasia, belle, gracieuse et courageuse, tout ce qu'elle n'est pas. Mais Agnieszka se trompe...



J’ai retrouvé dans ce roman tout ce que j’avais aimé : la magnifique plume narrative et descriptive, même si ici il y a un peu plus de dialogues. Comme je le présentais, cette plume se prête formidablement à l’audiobook, dont la lectrice est parfaite ! J’ai vraiment eu le sentiment d’être assise au coin du feu pendant que l’on me narrait ce conte.



L’univers de cette Fantasy adulte est d’inspiration slave et il est superbement et poétiquement construit. J’ai beaucoup aimé les personnages, notamment celui d’Agnieszka et du Dragon mais Kasia m’a également beaucoup émue. Niveau émotions, j’avoue en avoir un tout petit moins ressenties qu’à ma lecture de La fileuse d’argent mais cela reste une très bonne lecture qui offre à coup sûr de l’évasion ! La romance est un poil plus présente mais elle demeure cohérente avec l’intrigue.



Cette lecture me confirme le don indéniable de conteuse de Naomi Novik que je continuerai sans aucun doute de découvrir !

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La Fileuse d'argent

Une belle lecture après la déception du denier livre en date. On est transporté dans le froid, avec une héroïne pas comme les autres qui se bat à sa manière et avec intelligence. N'hésitez pas à lire ce roman, surtout en hiver ! Bonne lecture au coin du feu!
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La Fileuse d'argent

Que voilà un joli conte hivernal à consonance russe ! Décidément, ce genre de littérature devient de plus en plus présent dans les rayonnages, j'aime ! Je trouve cet imaginaire véritablement dépaysant et agréable.



En bref, vous avez ici un petit récit sympathique au rythme enlevé. L'écriture est au point de vue interne et alterne entre différents personnages dont les histoires s'entremêlent. La multiplicité des points de vue est bien gérée et très appréciée. L'histoire et l'univers restent relativement simples et les événements s’enchaînent sans difficulté. C'est fluide, frais... Parfait pour la saison !



Mon billet s'arrêtera là car, quand j'aime, j'ai rarement beaucoup de choses à souligner. Je vous laisserai donc avec un conseil : lisez !
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Éducation meurtrière

Un kiff intégral.

Ça aurait pu n'être qu'un divertissement hyper malin et maîtrisé de bout en bout, mais ce roman se paie en plus le luxe de m'avoir offert un des personnages de fiction auquel je me suis incroyablement attaché et identifié.

C'est audacieux et très tranché dans ses ambitions de divertissement, et ça fait parfaitement le taff, pour peu qu'on y soit réceptif.

Je le suis, et pas qu'un peu.
Lien : https://syndromequickson.com..
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Déracinée



Ce livre a été marquant et je pense qu'il me restera longtemps en tête. Ce n'est pas un coup de cœur bien que je l'ai adoré. Je pense qu'il aurait fallu que je m'attache un peu plus aux personnages pour ça. Néanmoins c'est un livre assez impressionnant autant dans son écriture, sa construction. Notamment pour la richesse de son univers et son originalité. Ça a un côté conte, sorcière, créatures, enchanteur dans sa tour et forêt maléfique tout en étant un roman sombre, violent, épique qui joue à la fois sur les codes de la fantasy médiéval et politique.

C'est dense, long sans jamais être trop lent, mais on prend le temps d'approfondir l'histoire.

Pourtant c'est son originalité qui m'a plu, la magie instaurée, la relation entre les deux protagonistes. Ça se sent et ça se voit que c'est une fantasy adulte.

C'est un roman abouti avec un rythme déconcertant au milieu et plus intense vers sa fin. Avec le recul je pense que tout est maîtrisé d'une main de maître.

Ça m'a fait le même effet que les contes de mon enfance : la fascination mêlée à quelque chose d'un peu effrayant et cruel.

Je recommande ce roman !

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La Fileuse d'argent

Avec l'arrivée de l'hiver, il était temps de se plonger dans un roman qui met cette saison à l'honneur. Il y a quelques années, j'avais adoré Déracinée de Naomi Novik, auteure que j'ai découverte avec la saga Téméraire qui reste une de mes préférées à ce jour. Quand était sortie La Fileuse d'Argent en format poche, je m'étais laissée séduire sans hésitation, avant de laisser le roman dans ma PAL quelques années. La raison se trouve notamment dans la lecture de la Trilogie d'une Nuit d'Hiver de Katherine Arden, qui avait été un véritable coup de coeur. J'avais craint de trop faire la comparaison et de ne pas pouvoir apprécier la Fileuse d'Argent à sa juste valeur.



Presque deux ans plus tard, il était temps de me lancer. Et je dois dire que l'attente a été plutôt bénéfique, car j'ai passé un très bon moment de lecture. L'histoire nous emporte dans un pays imaginaire inspiré des mythes et de l'histoire slaves, où l'on retrouve des structures familières comme la présence d'un tsar, de boïars ou d'éléments culturels provenant des pays de l'Est de l'Europe. Cela reste plutôt dépaysant, car ce n'est pas la mythologie la plus traitée en fantasy. Et bien entendu, tout cela se fait en hiver, un hiver qui s'éternise et vient mettre en péril le printemps et l'été.



Nous ne sommes certes pas dans le Trône de Fer avec l'hiver de Westeros qui peut durer plusieurs années. La raison de cet hiver bien long est plutôt à chercher du côté féérique et surnaturel. On suit ici principalement trois femmes : Myriam, fille d'un prêteur juif trop bon pour son travail, Irina, fille d'un duc mais trop quelconque pour espérer faire un mariage à la hauteur des ambitions de son père, et Wanda, simple et forte fille de paysan battue et maltraitée par son père. D'autres personnages seront mis en avant et suivis le temps de paragraphes ou de chapitres, comme le tsar, le jeune frère de Wanda dénommé Stepon, ou encore la vieille nourrice d'Irina. Les trois jeunes femmes qui sont les personnages centraux du roman vont rapidement voir leurs vies et leurs histoire s'entremêler, jusqu'à tendre ensemble vers leur but final, qui sera de terrasser un démon. Outre cette créature malfaisante, des créatures folkloriques mystérieuses et liées à l'hiver, les Staryk, vont avoir elles aussi un rôle très important à jouer.



Cette histoire aux allures de conte d'hiver m'a vraiment emportée sans mal, et j'ai passé un très bon moment. Les personnages sont attachants et très bien développés, et je ne saurais dire laquelle des trois jeunes femmes a ma préférence, car toutes ont leur particularité et leur profil bien distinct, qui les rend toutes attachantes. Même le tsar, présenté comme étant un personnage détestable, parvient petit à petit à susciter l'empathie. Au bout du compte, ce qui m'a empêchée de noter un peu plus généreusement ce roman, ce sont les quelques longueurs qui parsèment un peu l'intrigue. Rien d'insurmontable ni même de désagréable, mais quand je vois le final... On en redemande !



Si vous cherchez une lecture agréable pour vous mettre dans une ambiance hivernale, et que vous appréciez les contes sur fond d'ambiance slave, foncez !
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Déracinée

Le Dragon, grand mage, protège les villages des alentours de la ménace venant de la forêt, mais sa protection à un prix : une jeune femme doit vivre avec lui pendant 10ans. Agniezka fait partie de la sélection de cette année, mais elle est persuadée de ne pas être choisi face à sa meilleure amie qui a toutes les qualités apparemment demandées. Mais la menace rôde et se renforce, il va falloir réagir vite...



Gros coup de coeur pour ce roman que j'ai dévoré ! 💚💚

L'héroïne qui de première abord est certes un peu cliché en étant la jeune femme maladroite, qui se débrouille et traine dans la forêt, est finalement assez cool et ses réactions plutôt sympa.

La magie est omniprésente dans le roman, ce qui fait mon bonheur : potions, formules magiques, grimoires, l'ensemble des éléments clés sont présents juste comme il faut ! J'ai adoré la construction du lore et l'ambiance générale de l'histoire, on visualise très bien les décors et les différentes aventures que traverse Agniezka.

Un des éléments que j'ai beaucoup apprécié aussi c'est que la romance est en fond, mais n'est pas principal dans l'aventure et les quêtes au cours de l'histoire. Ça devient un aspect sympa pour l'histoire sans prendre le pas sur l'action ce qui fluidifie beaucoup la lecture et donne le côté pageturner du roman !

Je vais me plonger avec plaisir dans d'autres romans de l'auteur ! 📚

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Éducation meurtrière

Je sors de la lecture de ce premier tome convaincu.



Pourtant, il ne s'agit pas de ma première lecture de Naomi Novik. En effet, LA FILEUSE D'ARGENT m'avait laissé de glace...



Ici, rien de tout cela.



Dans cet univers, les enfants magiciens sont placés dans une école aux rouages bien spécifiques, afin d'éviter d'être dévorer par des monstres.



Ici, il est question d'intelligence, de stratégie de survie et de magie.



L'histoire est très bien conçue, l'héroïne principale n'a rien à envier à Hermione Granger.



Bref, j'ai hâte de lire le tome 2.
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Téméraire, tome 2 : Le trône de jade

C'est avec beaucoup de plaisir et en train d'entreprendre un périple en train plutôt longuet que j'ai découvert ce tome 2 qui raconte lui-même le périple de Laurence et Téméraire de la Grande-Bretagne jusqu'en Chine.



Sans rentrer trop dans les détails puisqu'il s'agit d'un tome 2, on retrouve cette fantasy historique à l'époque des guerres napoléoniennes. Un détail change cependant : l'existence des dragons, des créatures qui, en Europe, représente un atout majeur pour la guerre.



Ici la diplomatie est de mise, la Chine voulant récupérer Téméraire. On suit donc nos deux amis avec leur équipage dans une traversée maritime aux côtés d'une délégation chinoise et dans les terres de l'Empereur. J'ai apprécié autant le voyage que l'arrivée en Chine. L'auteur s'est réapproprié cette époque tout en insistant énormément sur les relations diplomatiques entre ces deux endroits du monde. Intrigues sont au coeur du récit pour mon plus grand délice.



On retrouve surtout nos deux protagonistes et leur lien d'amitié que beaucoup veulent entamer, chacun à sa manière. L'occasion pour nous de constater la solidité de ce lien que je trouve, pour ma part très bien réussi. D'autant que nos deux protagonistes ont une personnalité réellement différente. Laurence est un soldat avant tout. Il est loyal à son pays, à ses valeurs, à son honneur et aux membres de son équipage. Une intégrité qui lui dicte beaucoup de ses décisions tout en étant assez ouvert d'esprit pour voir les défauts et travers de son gouvernement, pour accepter d'évoluer même si c'est en contradiction avec son temps. Quant à Téméraire, il est intelligent, drôle mais surtout très "humaniste" si je puis dire dans sa manière de voir les choses. Loin d'un carcan éducatif du XIXe s, il a un esprit novateur et révolutionnaire qui insuffle un côté "révolutionnaire" bienvenu.



Autant l'intrigue que les protagonistes m'ont séduite et je sais que je lirai le tome 3 très prochainement, étant réellement attachée à cette saga.
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Promotion funeste

La plume de Naomi Novik est envoûtante et elle vous entraîne dans son univers dark academia avec un facilité déconcertante !



Ce deuxième tome est tout aussi bien que le premier ! On continue à suivre El qui s'affirme et devient de plus en plus puissante, elle lead le game quoi.

Dans ce deuxième tome, il y a bien plus d'actions et comme on a les connaissances nécessaires (qui proviennent du tome 1) la lecture est bien plus fluide.

Et le retournement de situation... Pardon ?? j'ai du acheter le tome 3 sur liseuse pour avoir le fin mot de l'histoire (je fais ça tout le temps, je suis une gosse impatiente que voulez-vous )



Une romance slow-burn dans un univers qui mélange Hunger Games et Harry Potter.



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Déracinée

[Lecture abandonnée]



Le résumé et la couverture me disaient que j'allais aimer cette histoire. Les critiques pleines d'étoiles également.

Eh bien c'est un rendez-vous complètement raté !



Que cette lecture m'a semblé laborieuse !

Je n'ai pas accroché à la plume et les personnages m'ont laissée de marbre. Le Dragon qui est présenté comme le Mal en personne n'a rien d'inquiétant, rien de charismatique non plus.

L'intrigue qui s'annonçait prometteuse progresse extrêmement lentement. J'ai abandonné ma lecture à la moitié du livre avec l'impression que "rien" ne s'était passé. Je n'ai pas eu envie de continuer à tourner autant de pages que je venais d'en lire.
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Éducation meurtrière

Je dois l’avouer, quand j’ai commencé L’éducation meurtrière, je ne m’attendais pas vraiment à ça.

Je m’attendais à un Poudlard vraiment pas gentil mais pas du tout à une école fourbe et sournoise (certainement pas à ce point !), pas du tout à une école pleine de démons que j’imagine visqueux et blancs parce qu’ils ne prennent jamais le soleil. J’étais bien loin de l’ambiance Dark Academia que je pensais trouver 😅

J’ai aussi été surprise par le ton désinvolte et insolent d’El parce que j’étais préparée à quelque chose de froid et de sombre.

Et c’est sans parler de El elle-même ! Elle est cynique, elle est acariâtre, elle veut faire croire que c’est une grosse dure (et elle l’est !) mais elle a surtout un bon fond. Elle cache sa gentillesse et son côté attentionné parce que… parce qu’elle pourrait se faire des amis et que ça l’a fait flipper ?

J’ai adoré ce huis clos que j’ai trouvé surprenant à bien des égards. Bien que le lore soit relativement simple, il fonctionne bien, les infos sont données au bon moment et répétée quand cela est nécessaire.

J’ai beaucoup apprécié la plume vive, parfois bizarrement enjouée quand il s’agissait de décrire des scènes un peu gores, mais le plus souvent sarcastique de l’autrice et c’est avec plaisir que je retournerais à la Scholomance (autant qu’on peut avoir plaisir à se retrouver dans l’antichambre de l’enfer) avec El !
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Éducation meurtrière

Ce roman ne ressemble en rien aux histoires habituelles de magie.

Cette fois, les élèves veulent venir dans cette école pour ce protéger des monstres du monde extérieur et chacun a plus ou moins de mana pour pouvoir se défaire de ceux qui parviennent jusqu'à eux, au sein de la Scholomance, une école sans professeurs.

Une histoire passionnante où l'héroïne cherche à se débrouiller par elle même et où bien des mystères restent encore à découvrir.
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Déracinée

Une chouette découverte (faite grâce à ma sœur), qui m'a permise de renouer un peu avec l'univers du fantastique !



Globalement, j'ai passé un bon moment de lecture



J'ai beaucoup aimé la mise en place de l'histoire, la présentation de l'univers et des personnages mais à un tournant de l'intrigue j'ai trouvé que le déroulement manquait parfois de cohérence et de liant (de fluidité ?)



Je suis quand même bien contente d'avoir pris le temps de lire cette œuvre =)
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Éducation meurtrière

On ne compte plus le nombre de romans présentés au public comme « le nouveau Harry Potter » et mettant en scène une école de magie plus ou moins inspirée du célèbre Poudlard dans laquelle vaquent de futur.es sorciers et sorcières. Or, force est de reconnaître que les romans en question peinent souvent à soutenir la comparaison avec l’oeuvre de Rowling. La Scholomance de Naomi Novik, elle, est nettement plus intéressante que ce que j’ai pu lire jusqu’à présent dans le même registre et, quand bien même la série s’adresse avant tout à un lectorat adolescent ou jeune adulte, elle possède des atouts à même de séduire un lectorat plus âgé. Dans le premier tome de cette nouvelle série, l’autrice met en scène une jeune fille, Galadriel, dont on découvre le quotidien au sein d’une institution de magie baptisée « Scholomance ». Une école d’un genre un peu particulier, et ce pour plusieurs raisons. D’abord, les cours n’y sont pas assurés par des professeurs. Ensuite, le bâtiment flotte dans une sorte de néant rendant toute entrée et sortie impossible avant la fin du cursus scolaire des élèves, soit la classe de terminale. Enfin, les élèves sont régulièrement victimes d’attaques de créatures monstrueuses qui pullulent dans tous les recoins de l’école, si bien que survivre à un repas au self ou à un passage aux toilettes nécessitent pour les étudiants de déployer des trésors d’ingéniosité. C’est dans ce climat pour le moins tendu que l’on fait donc la rencontre de Galadriel, présentement en classe de première, et qui possède très peu d’alliés au sein de l’établissement. Or, pour avoir une chance de survivre à l’épreuve finale de terminale prévue l’an prochain, il lui faut absolument intégrer une alliance composée d’autres élèves compétents qui pourront surveiller ses arrières. Sauf que la jeune fille possède peu d’atouts, à commencer par une origine sociale qui l’exclue de facto des groupes les plus puissants. Ou du moins était-ce le cas jusqu’à ce qu’elle croise la route d’Orion, un jeune garçon issu de la plus influente enclave new-yorkaise et qui s’est taillé une sacrée réputation au fil de sa scolarité en sauvant un nombre incalculable d’élèves de la mort. Parmi eux, notre héroïne, agacée d’être secourue comme une vulgaire demoiselle en détresse et peu désireuse de nouer une quelconque relation d’amitié avec le jeune homme qui semble pourtant lui accorder une attention particulière.



Le pitch est somme toute relativement classique puisqu’on retrouve le principe d’une bande d’ados coincés dans un milieu hostile auquel ils ne pourront échapper qu’en s’unissant. Le résultat est cela dit ici de très bonne facture, ce premier tome réservant de belles surprises, tant en ce qui concerne l’intrigue que les personnages, sans oublier le décor. La Scholomance est une école assez captivante à explorer, dont on se familiarise avec les règles et les spécificités au fur et à mesure des péripéties rencontrées par l’héroïne. Certains lieux possèdent d’ores et déjà une aura suffisante pour marquer le lecteur et renforcer ainsi l’immersion. C’est le cas par exemple de l’atelier, dans lequel se cachent toutes sortes de créatures plus vicieuses les unes que les autres, mais aussi du self, où il vaut mieux prêter une grande attention aux aliments qu’on ingurgite, ou encore de la bibliothèque, entité consciente capable de mettre des bâtons dans les roues des lecteurs en jouant avec les rayonnages pour garder enfouis ses ouvrages les plus précieux. Un décor ne pèse toutefois pas bien lourd sans des personnages convaincants pour l’occuper, or la galerie de portraits déployée ici par Naomi Novik se révèle plus que satisfaisante. Galadriel (qui préfère qu’on l’appelle El) est une héroïne attachante, débrouillarde et solitaire qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et qui se montre capable de faire preuve d’une grande maturité. Orion, lui, est un personnage plus difficile à cerner qui, de part son rôle dans l’intrigue, paraît dans un premier temps tout à fait s’inscrire dans le cliché du bellâtre talentueux entiché de la marginale de l’école. Or le profil du jeune homme n’a finalement pas grand-chose à voir avec ce stéréotype, l’autrice le faisant bien vite choir de son piédestal en le dépeignant, certes, comme influent et puissant, mais surtout comme quelqu’un de maladroit, mettant mal à l’aise les membres de son groupe et faisant montre d’une naïveté absolument hallucinante. Naïveté qui irritera régulièrement l’héroïne au plus haut point et l’incitera à secouer régulièrement le jeune homme au cours de scènes d’une grande satisfaction pour le lecteur.



Les autres personnages sont à l’avenant, qu’il s’agisse d’élèves marginalisés ou de membres plus éminents de l’école, tentés désormais d’approcher la jeune fille en raison de sa proximité avec un étudiant appartenant à une prestigieuse famille. Et c’est d’ailleurs là que se situe l’une des plus grandes réussites du roman qui met l’accent sur les inégalités de classes entre les étudiants de la Scholomance. En effet, parmi les aspects de l’univers développés ici par l’autrice, le volet sociétal occupe une part non négligeable puisque, si l’école est censée en théorie récompenser les meilleurs des élèves, les statistiques démontrent de façon implacable que les enfants issus de familles lambda ont davantage tendance à servir de chair à canon que les rejetons des enclaves, clans très fermés regroupant les sorciers et sorcières les plus puissant.es. Cette inégalité se manifeste de façon très diverse, mais force est de constater que les étudiants issus des enclaves et ceux comme El ne vivent pas la même scolarité. Sans être poussée très loin, cette critique sous-jacente du système éducatif permettant de mettre en lumière des inégalités de classe camouflées sous le vernis de la méritocratie se révèle plutôt efficace et donne une profondeur supplémentaire au récit. Ce dernier s’attache également à décrire les spécificités de l’univers imaginé par Naomi Novik qui distille ici et là quelques informations sur la création de l’école et son fonctionnement, ou sur ce qui attend les étudiants victorieux une fois leur cursus terminé. Beaucoup d’aspects restent toutefois à éclaircir et devraient être davantage exploités dans les deux volumes à venir.



« Éducation meurtrière » est le premier tome de la série « Scholomance » écrit par Naomi Novik qui met en scène une école de magie d’un genre particulier dans laquelle les élèves se trouvent à la merci des monstres qui hantent ses murs. Le scénario est classique mais l’ambiance prenante, aussi bien grâce à l’immersion de qualité proposée par le décor qu’en raison de la personnalité de l’héroïne, une jeune fille au caractère bien trempé à laquelle on s’identifie sans mal. La dimension sociale du texte permet au roman de gagner en complexité et participe à rendre sa lecture appréciable aussi bien pour la jeunesse que pour les adultes. Le deuxième tome est déjà paru chez Pygmalion et sortira en poche en février : j’ai hâte !
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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