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Critiques de Naomi Novik (828)
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Éducation meurtrière

J'ai adoré Déracinée et La fileuse d'argent, aussi je me suis lancée dans Scholomance pleine d'espoir et je n'ai pas été déçue ! On rentre dans l'histoire comme en sautant dans un train en marche. Le récit est très dynamique et le rythme reste soutenu jusqu'à la dernière ligne. Il y a une certaine familiarité dans le caractère de Galadriel qui ressemble, je trouve, aux héroïne des deux autres romans, comme un fil conducteur bien que les 3 univers soient très différents. Celui-ci reste assez restreint car cantonné principalement à l'école mais compensé par des personnages variés (et une incroyable diversité de créatures maléfiques diverses).
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Déracinée

Meilleur livre que j'ai lu depuis longtemps. L'intrigue est prenante, les personnages biens écrits et attachant tous à leur façon. J'ai beaucoup apprécié l'histoire qui était à la fois nouvelle et qui reprenait des histoires de contes et légendes connues. La plume de l'autrice est à la fois légère et le style est pourtant travaillé. On a l'impression d'un tissage d'une légèreté parfaite (pour reprendre la métaphore du tissage employé dans le livre).

Coup de cœur
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Déracinée

La jolie plume de l'autrice nous plonge facilement dans l'ambiance de l'histoire.



C'est une lecture plutôt agréable et plus sombre que je ne le pensais, avec une atmosphère mystérieuse et assez contemplative. Néanmoins, quelques passages étaient, à mon sens, assez flous et j'ai pu avoir du mal à en comprendre la trame (peut-être un effet donné, mais qui personnellement, me frustre un peu).



Lecture fantasy malgré tout dépaysante et très plaisante car nous plongeant vraiment dans cette ambiance hivernale, qui aura su me faire voyager à Dvernik et dans le Bois...



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Téméraire, Tome 1 : Les dragons de sa majesté

Franchement, au moment de tirer au sort mon premier livre pour la session rouge du Challenge Bookineurs en Couleurs, j'ai croisé les doigts pour ne pas tomber sur Téméraire : puisque j'avais pris la bonne résolution de lire mes séries de manière plus rapprochée, je savais que cela signifiait lire les 7 tomes en ma possession dans les semaines ou mois à venir... Autant dire que, comme pour tous les gros pavés, j'ai de plus en plus de mal à me projeter dans de longues séries. Bref, j'étais ravie quand j'ai vu que mon non-souhait venait de se réaliser... Techniquement, la bonne nouvelle, c'est que c'est plus simple en début de challenge pour s'organiser. En espérant, ne pas tirer tout de suite une deuxième saga ! La deuxième bonne nouvelle, c'est que cette série était depuis tellement longtemps dans ma PAL qu'elle était clairement recouverte de poussière ;)



Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre au vu du résumé : je m'imaginais assez mal le mélange de fantasy et de faits historiques que cela pouvait donner, d'autant plus que je ne suis pas très au fait des guerres Napoléoniennes... Cela dit, l'appréhension a rapidement fait place à la curiosité, tant les premiers chapitres m'ont captivée en laissant la part belle à la relation naissante entre Téméraire le dragon et Will Laurence, son capitaine. Ce lien qui m'a un peu rappelé celui de Fitz avec Oeil-de-Nuit (dans L'Assassin royal) m'a tout de suite plu et mise en confiance pour la suite. J'ai aimé cet amour inconditionnel tout de suite présent, sans rapport de force, et cette similitude à vouloir ce qui est mieux pour l'autre. J'ai apprécié également les questionnements de Téméraire et le combat silencieux que mène Laurence pour l'épanouissement des dragons.

J'ai tout de suite accroché à cette ambiance un peu initiatique et stratégique de la guerre. Ce n'est clairement pas mon domaine de compétences, au contraire, je suis carrément une bille aux échecs ! ; mais j'ai toujours eu de l'affection pour les livres qui mettent en avant ce genre de questionnements. Par moment, j'ai trouvé quelques similitudes avec Le Soldat Chamane, notamment dans le rapport à l'enseignement militaire mais aussi le contexte familial de Laurence et de Jamère. Autant dire qu'avec autant de ressemblances avec deux de mes sagas favorites de fantasy, c'était de très bon présage pour Téméraire et, effectivement, j'ai beaucoup beaucoup aimé ce premier roman. J'ai vraiment accroché à l'univers de l'école des dragons, apportant sa dose de codes à apprendre pour s'y intégrer. J'ai aimé la manière dont Laurence a un peu de mal à s'y soumettre dans un premier temps du fait de son âge avancé (façon de parler, je ne suis même pas certaine qu'il puisse avoir 30 ans) mais aussi de son éducation bourgeoise : en définitif, il se rend rapidement compte qu'il a autant à leur apporter qu'inversement.

Au final, il y a assez peu d'actions dans ce tome mais ça ne m'a pas vraiment manqué tant j'y ai trouvé de l'intérêt dans la relation en construction entre Téméraire et Laurence, mais aussi par les possibilités de ce monde que l'on y découvre. Les quelques scènes de batailles sont prenantes et crédibles : tout nous y prépare tellement qu'elles passent cependant un peu trop vite.



Laurence m'a beaucoup plu tant la comparaison avec Jamère (sans aucun doute un de mes chouchous) m'a paru évidente. Certains lecteurs ont dit avoir été agacé par son côté collet-monté mais, personnellement, je crois que c'est ce qui me plaît autant chez lui : j'aime bien les gens qui ne donnent pas l'impression d'être à leur place alors qu'ils sont exactement là où ils devraient être. Certes il arrive plein d'assurance, avec ses préjugés et ayant du mal à se conformer aux nouveautés, mais il reste à l'écoute, se pose les bonnes questions sans vouloir tout réformer et apporte une dynamique intéressante à ses nouveaux compagnons.

Téméraire m'a également beaucoup plu même s'il est un peu trop parfait. Clairement, c'est une race aussi rare que supérieure chez les dragons et il fait preuve de beaucoup trop de répartie et d'intelligence pour un "bébé". Cela dit, j'ai trouvé ses échanges et questionnements pertinents et plutôt rafraîchissants. J'ai hâte de découvrir comment il va évoluer par la suite !

Même si je les ai trouvés un peu trop nombreux pour tous les retenir ou les identifier directement, j'ai apprécié la variété des personnages secondaires qui, je l'espère, prendront un peu plus de place dans les tomes suivants. Ils apportent beaucoup dans la compréhension de cet univers et de ses codes assez particuliers. J'ai notamment apprécié le dragon Levitas qui m'a beaucoup touchée et qui nous donne envie de le protéger.



Au final, je suis vraiment ravie d'avoir enfin sortie ce premier tome de ma PAL : clairement, je ne m'attendais pas du tout à l'apprécier autant ! J'ai vraiment aimé le ton indolent de Naomi NOVIK qui laisse une jolie place à l'observation et à l'introspection. J'ai aimé son côté carré qui se fond à merveille dans ce décor militaire et le dynamisme lancinant de son histoire. Franchement, j'ai hâte de découvrir la suite !

Une belle découverte : mieux vaut tard que jamais ;)
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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Déracinée

Un bois ensorcelé qui ceinture les villages, un magicien hautain qui les protège vaille que vaille, et une jeune fille qui découvre ses talents de sorcière.

Ou comment grandir dans un ENVIRONNEMENT HOSTILE plein de pièges, que ce soit ceux du bois démoniaque ou de la cour royale.

Voici un roman qui avance de façon très « liée », souple et plaisante, sans brusquerie mais aussi sans temps mort.

On apprécie comment Naomi Novik, l’auteur, nous fait pénétrer dans l’esprit de son héroïne, tout particulièrement dans sa façon novatrice de lier ses sorts, un peu comme des chants qui prendraient vie en elle. Sa magie devient sensible et même sensuelle, comme la poésie qu’on peut percevoir dans les petites choses qui nous entourent : très convaincant !

Le plus : Naomi Novik sait nous emmener.

Le moins : pas particulièrement de recherche dans le style. Le naturel est préféré (et réussi).

Je conseille : un roman agréable, qui fait du bien, et dans lequel j’ai aimé m’immerger.

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Les enclaves dorées

Un troisième tome dont la qualité est en dessous des deux premiers. Il faut notamment attendre la moitié du roman pour que l'histoire se mette vraiment en route, et les choses s'enchaînent de façon assez peu naturelle, tant dans les relations entre les personnages que dans les enjeux politiques entre les enclaves.



La lecture est également rendu extrêmement fastidieuse par beaucoup de "techno-blabla". Là où, dans les deux premiers tomes, les explications étaient claires, drôles et installait la magie et ses règles, ici elles sont poussives. La narration cherche plutôt à justifier les actions, et c'est long, pénible et en plus pas très clair.



En point positif, on sent que la conclusion était déjà prête, avec une historie en toile de fond qui est correctement filée. Même si je dois admettre que je reste perplexe de la fin et que quelques questions me restent en tête.



C'est à la fois bien mené, et en même temps complètement bâclé. Je ne regrette pas ma lecture, mais on est loin de mon emballement pour les deux premiers tomes.
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La Fileuse d'argent

Lecture audio

Encore une fois l’auteure fait un roman fantaisie accessible et en un seul tome.

J’aime le faut que l’univers soit accessible et on s’attaché très rapidement au héros. J’ai aimé les différents points de vue. Même ceux des personnages moins importants.
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Éducation meurtrière

Oh hisse oh hisse 🚣



Voilà le bruit caractéristique d'une Aurélie qui rame sévère. Oui on me l'avait dit, on m'avait prévenue. C'est une lecture compliquée avec des chapitres qui n'en finissent plus... 😱



Mais j'ai eu envie d'essayer. J'ai failli abandonner au bout de 60 pages. La fée pas chier m'a murmuré à l'oreille avec sa voix de haut parleur : C'EST DOMMAGE, UNE FOIS HABITUÉ C'EST GÉNIAL. 📣



Bon ok. J'ai lu un tome de the promised neverland et j'y suis retourné. Et j'aurais regretté de ne pas avoir continué.😁



Déjà c'est une ambiance à la Battle Royal mélangée avec du Harry Potter. Pas de pitié pour les croissants les gars. 🥐



El et Orion doivent chaque jour se battre pour ne pas crever comme des merdes. Y a plein de bestioles pas très sympa qui hantent les couloirs, les canalisations, les faux plafonds enfin bref un monstre se cache peut-être même sous ton pieu 🛏



Donc oui c'est vachement bien, mais ce n'est pas une lecture à savourer parmi le bruit et la foule. J'étais à fond et j'aurais pu me transformer en boîte de lait tellement j'étais concentré. 🐮



Donc habituellement les chapitres de 30 pages, je déteste, mais là c'est passé tout seul. Une fois que t'as passé le cap (60 environ voire même 70 pages) avec un monologue vraiment interminable, des questionnements de la part de l'héroïne qui n'en finissent pas , enfin bref le vent tourne et la magie opère. 😍



Galadriel (El ) n'est vraiment pas une nana comme les autres et j'aime comment elle parle , son comportement enfin bref enfin quelqu'un doté de corones !



Bien sûr que je veux connaître la suite, vieux bougre ! Mais c'est la première fois que je vais mettre plein d'alertes dans un livre que j'ai aimé.



C'est pas à la portée de tous, c'est long, c'est une écriture particulière. Donc lance toi mais tu risques d'y laisser des plumes , de te péter les dents ou d'adorer ta lecture au choix !
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La Fileuse d'argent

Superbe lecture dont le charme a peut-être été renforcé par son écoute en audiolivre (version Lizzie disponible notamment sur Audible) avec trois excellentes narratrices, une pour chaque héroïne (plus quelques très bons narrateurs supplémentaires pour certains chapitres).



Je m'attendais à de la "fantasy" assez classique alors que l'histoire ressemble plutôt à un conte d'inspiration russe ou slave qui, sous les apparences traditionnelles d'un tel récit, tient un véritable discours féministe et est porté par des héroïnes fortes et complexes.



C'est donc pour moi une excellente découverte qui m'a donné envie de lire d'autres romans de Naomi Novik.
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Les enclaves dorées

La conclusion d'une trilogie que j'affectionne particulièrement.

Le style de Naomi Novik fonctionne avec moi, un peu froid, humour noir, protagonistes pleins de défauts, de hargne, ayant des réactions normales, si on vivait les mêmes expériences. Et ca, c'est important.

J'ai adoré le développement, enfin sorti de la Scholomance... Nous avons les réponses à toutes nos questions, même celles que je ne me posais pas!



J'ai été happé par la suite de leurs aventures, et heureuse de lire les dernières pages, non sans nostalgie.
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Les enclaves dorées

J’avais beaucoup aimé les deux premiers tomes, mais là je n’ai pas retrouvé la même fougue, la même vivacité dans ce dernier tome final.

Pourtant, il est assez bien mené, les derniers secrets sont révélés et la lumière est faite sur certains aspects mystérieux notamment les gueules béantes. Mais l’héroïne n’avait plus ce petit côté différents avec du peps des précédents. J’ai moins accroché alors que le cliffhanger du tome 2 m’avait retourné et mise en suspens dans l’attente de la suite.

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Les enclaves dorées

Avec Scholomance, ça aura été, je t'aime moi non plus... A mon plus grand regret. Moi qui espérais une conclusion digne de ce nom après avoir beaucoup aimé le tome deux, j'ai été plus que déçue... C'est d'ailleurs "amusant" de voir que mon tome préféré aura été le second, alors qu'habituellement dans une trilogie c'est très souvent celui qui pèche un peu. Comme quoi tout arrive.



Commençons par les choses qui fâchent. La traduction. Je n'avais pas vu ce défaut dans les autres volumes de Scholomance mais ici... les mots qui manquaient, les mots qui étaient en trop et rendaient les phrases incompréhensibles... du genre l'utilisation d'une négation alors que la phrase est affirmative... Juste mince. Le style de Naomi Novik est complexe et dense alors en ajoutant cela, j'avoue que cela n'a pas rendu ma lecture très plaisante. Personne n'a envie de relire des phrases trois, quatre fois pour la comprendre. Le vocabulaire aussi qui ne convient pas du tout à El, pour moi (c'est notre narratrice et on s'attend à ce qu'elle parle et pense de la même façon, donc le langage soutenu était très bizarre)... Et même si c'était de base un choix de l'auteur, je pense qu'il aurait été plus cohérent de garder cet équilibre. Je ne sais pas vous, mais personnellement quand je pense, j'ai tendance à ne pas faire dans la dentelle, et El est de base quelqu'un qui ne mâche pas ses mots et qui n'a rien d'une lady du XIXe siècle.



Vient ensuite le style de Naomi Novik... Je l'aime beaucoup et en même temps... j'ai aussi du mal. J'ai l'impression de dire "ce n’est pas toi, c'est moi"... Le hic, c'est que j'aime le côté incisif, drôle, caustique, ce qu'elle a fait de ses personnages et la façon dont elle nous fait ressentir des choses. Il y a un côté intimiste et poétique aussi que j'apprécie énormément. Mais il y a aussi les descriptions à rallonge, les tergiversations, les explications sur absolument tout mais alors tout, des réflexions qui durent plus de trois ou quatre paragraphes où l'on tourne en rond pour aboutir au point de départ, les répétitions de données que l'on nous rabâche. Je pense que plus d'un tiers du roman aurait pu être supprimé et que l'on aurait tout aussi bien compris.



Ces deux éléments ont fait que ma lecture n'a pas été très enchanteresse et je me suis retrouvée lors de ma lecture du tome un où ces défauts étaient déjà présents (et avaient quasiment disparu dans le second...). Et pourtant, j'avais tellement envie de finir cette trilogie sur une bonne note. Il faut de plus arriver à la moitié du roman pour que les choses deviennent un tant soit peu intéressantes. Et c'est long, trop long pour une conclusion. Alors qu'il y avait tellement d'éléments intéressants. Des réponses à ne plus savoir qu'en faire. On comprend enfin énormément de choses et tout se met en place. L'existence de El, d'Orion, de la Scholomance, des enclaves, des bouches-béantes et les fondements de toutes ces communautés. La psychologie des antagonistes est parfaite dans le sens où oui, chacun a raison en un sens, mais est-ce que c'est le seul chemin ? L'amour de ses proches inconditionnel et si dévastateur. Cette jeune génération qui a trouvé un leader en El, alors qu'elle exècre ça mais en même temps lui donne un but. Ces enfants qui vivent dans un monde construit par leurs parents et qui essayent de le remodeler comme ils le peuvent pour qu'il soit plus juste. La coopération qui est exploitée à la perfection aussi pour moi qui adore ça. Tant de choses qui font que ce tome aurait pu être un coup de coeur au final... Et ça me rend triste...



La fin de Scholomance était par contre tout ce que je souhaitais pour nos héros. Une libération même si l'avenir ne sera pas facile. Il y a cette note d'espoir qui fait sourire et qui nous permet de croire que oui, tout ira bien, et je trouve que vu l'univers, c'était un tour de force que l'on peut saluer. L'univers complexe et dense ainsi que ses personnages auront su me marquer, je ne vais pas le nier, mais la lourdeur du récit a clairement été un frein et c'est extrêmement dommage. J'avais déjà senti ses prémices avec La fileuse d'argent, et j'espère que les prochains romans ne seront pas dans cette lignée, car j'aime beaucoup ce que l'imagination de Naomi Novik est capable de créer. Je croise les doigts.

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Éducation meurtrière

Le titre de la saga « Scholomance », et du tome 1 « Éducation meurtrière », donnent immédiatement le ton de ce qui nous est proposé par Naomi Novik :

Une école de magie recelant maints dangers.

L’enjeu pour les élèves est, non pas d’étudier et d’obtenir leur année, mais de survivre. Survivre aux mâlés qui rodent, à la compétition latente, et à l’École elle-même, qui anticipe leur raisonnement, tente de les manipuler ...

Au paroxysme de cette lutte pour la survie, l’Examen Final des terminales consiste en une bataille meurtrière avec les monstres prisonniers de l’École…



Cela confère au récit une ambiance de danger permanent, de qui-vive, engendrant par ailleurs une philosophie du « chacun pour soi ». Si les alliances sont courantes, elles ne résultent pas de réelles amitiés ou d’une solidarité naturelle, il ne s’agit que de choix stratégiques et d’échanges donnant-donnant. Rien n’est gratuit, le moindre bien est précieux, tout-et-n’importe-quoi peut être objet de marchandisation.



Les élèves sont conscients d’être en compétition les uns les autres, à court terme (la mort des uns étant le salut des autres) et moyen terme (le véritable enjeu de cette scolarité consiste pour la plupart à réussir à intégrer une enclave au terme des études).



Ce contexte est propice aux questionnements de moralité, jusqu’où aller pour survivre ? Comment survivre sans bafouer sa dignité ?



La compétition est d’autant plus sauvage que le livre est criant d’inégalités.

La plus évidente d’entre elles concerne l’appartenance ou non à une enclave.

Ceci-dit, les inégalités sont partout à Scholomance, l’Ecole étant cruelle et injuste sans distinction entre les élèves. Ainsi en va-t-il de l’attribution des chambres, réalisée de manière arbitraire. Cela pourrait sembler anodin, mais dans cette Ecole, une mauvaise localisation ou une chambre regorgeant de cachettes-à-mâlés augmente considérablement le risque d’être tué.



La compétition est donc au cœur du roman, bien que paradoxalement la survie implique de ne pas être seul. La survie passe par le groupe, par le fait qu’un camarade couvre vos arrières pendant la douche, par les échanges d’objet comme de service. Cet état de fait, cumulé à la quête de l’enclave, confère à la parole donnée une importance des plus impérieuses. Nul ne saurait rejoindre une enclave s’il a bafoué la confiance d’un allié.

La réputation devient alors l’atout prépondérant des aspirants-enclavés, plus que d’être loyal, il faut avoir la réputation d’être loyal.



Ce même raisonnement s’applique aux compétences que les aspirants-enclavés mettent en avant pour décrocher le graal. Nul besoin d’être puissant, il faut que les autres croient que vous le soyez. Inversement, si vous êtes puissant mais que personne ne le sait, alors cela ne vaut rien.



L’autrice joue ainsi sur de nombreux paradoxes, inhérents aux faux-semblants, aux armes dissuasives, donnant également la dimension d’un énorme jeu de poker où la triche est partout.



Si le synopsis semble en lui-même assez peu innovant (un cursus dans une école de magie – du déjà vu ?), le roman se singularise donc clairement par son ambiance-survie, mais également par le système de magie inventé. Un peu complexe à appréhender en début de roman, ce système oppose le mana (magie créée par une personne en puisant dans ses propres ressources) au malia (magie créée en puisant dans des éléments extérieurs).

Les façons de créer du mana sont diverses et ajoutent une note d’humour, de déjanté, qui colle parfaitement au récit et au choix de narration.

Une nouvelle manière pour l’autrice de se singulariser fortement des autres récits de type « école de sorcellerie ».



Autre élément à la fois original et bienvenu : le point de vue interne du récit. Nous suivons les pensées de la protagoniste Galadriel, personnage au caractère bien trempé, que l’on pourrait qualifier en début de roman de bougonne persifleuse asociale, mais qui suit une évolution intéressante. J’ai apprécié ce point de vue par les sarcasmes omniprésents de notre héroïne, conférant une touche d’humour noir cinglant de vérité. Personnage qui se révèle malgré tout attachante par sa sincérité et son intégrité.



En conclusion, j’ai apprécié ce moment passé à Scholomance, et j’y retournerai volontiers pour affronter l’année décisive (terminale). L’autrice a su donner du rythme et de l’originalité à un synopsis pourtant déjà bien exploité (école de magie). Le roman se relève assez drôle pour qui apprécie le sarcasme et le loufoque. Un bon moment de détente.
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Éducation meurtrière

Bienvenue à la Scholomance, cette école de magie étrange, autonome et surtout dangereuse !



J’ai beaucoup aimé ce roman ! Pourtant, au début ce n’était pas gagné ! J’étais complètement paumée durant le premier chapitre ! Beaucoup d’informations nous tombent dessus ainsi que du vocabulaire spécifique à l’univers et que je n’ai pas trouvé très clair. Mais au fil des pages, on s’y fait, on découvre le fonctionnement de l’école, ses dangers, le système de magie… Et c’était vachement intéressant ! J’ai énormément aimé ce concept d’école qui s’auto gère, sans professeurs et dans laquelle les élèves peuvent être tués par leurs camarades mais aussi être attaqués par des monstres divers et variés entrants par les failles. Ce n’est franchement pas une école qui fait rêver, c’est vrai, mais dites-vous qu’à l’extérieur c’est pire !



J’ai trouvé l’idée super originale et c’est typiquement le genre d’atmosphère que j’aime : sombre, cruelle parfois bien dégueu aussi. Pour s’en sortir à la Scholomance, le mieux est de créer des alliances, encore faut-il avoir confiance aux autres élèves ! Même en tant que lecteur on ne sait pas à qui se fier, on n’ose pas s’attacher aux personnages de peur qu’ils disparaissent ou qu’ils ne commettent une trahison.



Dans ce premier tome, on fait connaissance avec El (Galadriel de son vrai nom), qui est la narratrice du récit. C’est une jeune fille qui a toujours été rejetée et qui s’est forgé une carapace au fil du temps. Elle n’est pas commode, a un caractère fort, mais au fond, elle est attachante et loyale. Il y a aussi Orion, ce personnage que j’ai eu du mal cerner au début mais que j’ai finalement beaucoup apprécié !



Ce fut une lecture exigeante dans le sens où le format est dense, le texte n’est pas assez aéré à mon goût et ça manque cruellement de dialogues ! En plus de ça, les chapitres sont sacrément longs ! Il faut s’accrocher mais je vous assure que ce livre vaut le coup !
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Éducation meurtrière

😁 Une très bonne lecture, malgré tout 😁



Pour moi, à la base, Scholomance c'est un donjon dans World of Warcraft 😅



Mais en cherchant l'origine du bousin, j'ai appris que c'était, dans un mythe transylvanien, une école de magie noire dirigée par le Diable 😅



Le livre et le jeu s'inspire de la même chose !



Je vais pas vous mentir, j'ai eu du mal à rentrer dedans 🤯



Le 1er chapitre a failli avoir raison de moi 😅 (les chapitres font 30 pages 😱)



C'est une tartine de texte, un monologue mental du personnage principal avec pléthores d'informations, sans structure ni logique, et sans aucun dialogue 😱



Le fonctionnement de la magie, de l'école, son enfance, sa famille, ses camarades de classe, tout y passe... Et c'est chiant à lire 🤣



Heureusement, la suite s'améliore grandement et je suis contente d'avoir persévéré 💜



Une fois prise par l'histoire, c'était reparti comme en 40 et j'arrivais pu à fermer le livre 😅



C'est pas un coup de cœur du coup, mais c'est une très bonne lecture, faut juste s'accrocher au début 🤣



J'ai trouvé les personnages attachants, surtout El et Orion, l'oursonne mal léchée et le héros de l'école qui deviennent copains comme cochons 🐷💜



J'adore l'ambiance de l'école, où chaque élève peut se faire buter à tout moment, par un monstre dégueulasse attiré par la magie (dont l'école est infestée) ou par un camarade de classe peu scrupuleux 🤔



En gros, Scholomance, c'est Poudlard en mode giga hardcore !



Sans profs, sans adultes, sans sécurité, où la remise des diplômes consiste à traverser une salle remplie de monstres affamés et prier pour être encore vivant à la sortie 👍
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Promotion funeste

💀✨📖 Quand Poudlard a des airs d'Hannibal Lecter 📖✨💀



Le retour des chapitres de 30 pages et plus, du texte hyper dense blindé d'infos, des longs passages de digressions, sans dialogues, dans la tête de El : bon retour à Scholomance, l'école de magie qui bute les 3/4 des élèves qui y rentrent 🤣



On reprend exactement où on a stoppé le tome 1 👍 Il m'a fallu quelques pages pour remettre tous les personnages, moi qui n'ai aucune mémoire des noms 😅

Après les événements du tome 1, clairement l'école semble avoir une grosse dent contre El, oui, oui, vous avez bien lu : l'école, le bâtiment, fait tout ce qu'elle peut pour mettre des bâtons dans les roues de la demoiselle 👍

Et par bâton dans les roues, j'entends "la tuer", en lui lançant tous les malés existants dans les murs, sur la tronche, évidemment 🤣

Elle va devoir compter sur des alliés pour la rincer avec leur mana... Sinon elle a 2 choix, pomper l'énergie des autres élèves jusqu'à leurs morts ou... mourir 🤔

Dur choix. (non)



Passer de la plus grosse loseuse asociale à la personne la plus convoitée de Scholomance, ça fait bizarre 🤣

Toutes les enclaves la veulent, même Orion, le mec le plus balèze de l'école la regarde avec des yeux de merlan fris... Tout ça parce que sans elle, beaucoup ne survivront pas à la remise des diplômes 😵‍💫

À moins qu'elle pète les plombs et les tue tous avant ? 😜



Comme pour tous les livres de Naomi Novik, je ne peux pas vous conseiller la lecture de cette saga, parce que la plume et le style sont tellement spéciaux, tellement complexes à appréhender, que ça passe ou ça casse 😅

J'ai vu beaucoup d'avis de gens qui ont pas du tout aimé ou qui ont carrément abandonné la saga au bout de 30 pages (le chapitre 1 du tome 1 a effectivement de quoi faire peur) 😕

Chez moi, ça passe nickel et j'ai adoré tous les livres de l'autrice que j'ai pu lire 💜

Je dirais "à tenter" en sachant qu'il faut s'accrocher 🤣



Par contre, je vais être très claire : C'EST QUOI CETTE FIN DE MERDE ? 😭

Je proteste énergiquement 😵‍💫



C'est quand qu'il sort en poche le tome 3 ? J'ai le cœur et le cerveau bousillé 💔 POURQUOI ME FAIRE ÇA ? 😭

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Les enclaves dorées

Naomi Novik est l’une de mes auteures préférées, j’ai aimé tous ses livres. Cette saga est spéciale mais tellement originale.

Il faut un peu s’accrocher à l’image des personnages. C’est dur à expliquer. Au début y a beaucoup d’informations.

Ce troisième tome est le point final à la saga.

J’ai préféré le deuxième tome tout de même à ce troisième qui traîne un peu en longueur parfois.

Bref, les personnages resteront à jamais dans mon cœur.



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Éducation meurtrière

Alors l’univers aurait pu être sympathique mais, malheureusement le style d’écriture est tellement particulier que je n’ai absolument pas réussi à accrocher. C’est un oral très familier qui pour ma part ne pas donner envie de poursuivre. J’ai vraiment arrêté avant la moitié.

Je pense que mon problème est uniquement dû à cette façon d’écrire, j’ai trouvé également l’héroïne exaspérante au possible. Il est vraiment rare que je déteste un livre dès les premières lignes mais ce fut le cas pour celui-ci.
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La Fileuse d'argent

Naomi Novik. La fileuse d’argent. 2018. Flammarion 2020. J’ai lu. 540 p. 5 étoiles.

Ce livre fait partie de ceux que je n’oublie jamais. Il s’inscrit profondément dans ma mémoire. Pas le texte, mais une expérience, une émotion. Une connaissance.

Un conte fantastique accessible aux adolescents aussi.

Cela parle aussi d’argent. Prêts, remboursements. Et il faut attendre le déclic magique pour verser dans un autre monde. Dans lequel découvrir qui on est (ses différences, ses capacités,…) la seule façon de survivre. Et aimer la seule manière de régner.

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Téméraire, tome 7 : Le Trésor des Incas

Nouvelle aventure de Laurence et Téméraire toujours aussi savoureuse. Les aventures à travers le monde entier, les périples qui se succèdent, l'imagination fertile qui fait de cette époque napoléonienne une uchronie avec de subtils changements tout en restant crédible, ces visions des choses si différentes selon qu'on le perçoit sous l'angle d'un humain ou d'un dragon, les débats éthiques et surtout cet humour, toujours très présent.



Arrivé au tome 7, il est difficile d'en dire plus. On suit une histoire qui se continue de tome en tome, le prochain tome étant la conséquence directe du précédent. On suit les protagonistes et on découvre ce monde. Ici, l'autrice nous emmène dans l'empire Inca qui a survécu à l'Histoire grâce aux dragons... et des dragons à plumes ne vous en déplaise! La diplomatie est de rigueur, bien que nos différents protagonistes ne soient pas toujours les plus fins diplomates...



J'aime l'univers, j'aime l'intrigue proposée, j'aime les personnages. C'est un série qui suit la même construction, qui, à mes yeux, ne s'essouffle pas tant que ça et qui ainsi me procure toujours un grand plaisir de lecture.
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