Citations de Nicci French (446)
J ai lu la moitié du livre sans y prendre plaisir. Beaucoup de baratin et pas de suspens qui vous tient en haleine et qui vous pousse à continuer la lecture. J ai abandonné. Vraiment décevant.
— Vous vous laissez définir par la peur.
— La peur et moi ne faisons qu'un.
Nous ne sommes que des feuilles sur l'arbre. Et l'automne vient.
On ne devrait jamais rien posséder qu'on craigne de perdre.
Tout mensonge engendre des conséquences.
Je pense que la plupart des gens n’ont pas l’esprit assez indépendant pour regarder ce que fait quelqu’un et en juger par eux-mêmes. C’est trop difficile. Ils vous jugent selon la valeur que vous vous attribuez. Si vous dites que vous êtes bon, la plupart des gens vous croient. Si vous êtes modeste, ils seront d’accord avec vous.
De toute façon, ce n’est pas de la modestie, repris-je. Ce qu’il faut c’est se dénigrer, de sorte que les autres se sentent obligés d’intervenir et de dire combien vous êtes merveilleuse. C’est une façon d’aller à la pêche aux compliments.
Pour certains traumatisés, la vie est littéralement insupportable. Ce ne sont pas des êtres faibles, des lâches ou des imbéciles ; ils ont été blessés et il faut les soigner. Les médecins s’occupent de nos blessures physiques, mais il peut arriver que la blessure soit invisible. Il n’empêche qu’elle existe bel et bien. Vous avez souffert et vous ne vous êtes pas plaint, mais croyez-vous pour autant que les autres devraient souffrir aussi ?
On raconte une vieille histoire à ce sujet. Un genre de mythe. Un jour, dans la Grèce antique, un poète récitait des vers à un banquet. Avant la fin de la fête, on a renvoyé le poète. Quelques minutes plus tard, la salle de banquet s’est effondrée et tout le monde a été tué. Les corps étaient si abîmés que les gens n’arrivaient pas à reconnaître les membres de leur famille pour les enterrer. Mais le poète se souvenait à quelle place se trouvait chacun des invités, et c’est grâce à ça qu’il est parvenu à identifier tous les corps. Le poète se souvenait des invités parce qu’il les avait vus dans un endroit particulier, et il comprit que ça pouvait être un moyen de se rappeler ce qu’on voulait.
Même un très long voyage doit commencer par un premier pas
" - Certains de mes collègues font des évaluations à propos des enfants en danger. De temps en temps, un enfant se fait assassiner et la presse accuse les services sociaux, les psychiatres et la police d'avoir su que l'enfant était en danger et de ne pas être intervenu plus tôt. Ce que les journalistes ne disent pas, c'est que des centaines, des milliers d'enfants évoluent dans cette zone grise où ils sont vulnérables, menacés, au bord du désespoir, mais que la plupart s'en sortiront plus ou moins bien. Il n'y a pas de liste magique, Miranda. Vous n'imaginez pas le nombre de personnes que je vois et qui sont à la limite. On ne peut pas juste cocher les cases. Certains sont maltraités, persécutés, violés. Oui, certains jouent avec le feu. Je me fiche de ce que disent les profileurs, ça ne fait pas d'eux des Jack l'Eventreur. "
" - En parlant, je regardais ta bouche.
- Hein ?
- Tu as une très belle bouche", murmura-t-il en s'approchant encore plus.
Je sentis son haleine aigre.
" - Et je me rappelais que j'avais joui dans cette bouche.
- Quoi ?
- C'est marrant. J'annonçais que j'épousais ta soeur et je pensais à mon sperme dans ta bouche."
On convoqua les responsables chez le dirlo, qui distribua des colles. Mais comment faire comprendre à des enfants qu'ils doivent accepter leur petit camarade et en faire leur ami surtout quand ce camarade est comme mon frère, timide, farouche, socialement inadapté, handicapé par son intelligence un peu trop singulière ? Et comment réparer les fondations sapées ? Avec des maisons, on peut tout démolir et rebâtir. Pas avec les êtres humains.
Le silence est retombé. Le silence et l'obscurité du dehors, et au-delà de la mer. J'avais perdu tout espoir, et j'avais besoin de m'activer maintenant pour m'empêcher de penser à cette obscurité partout et à l'horreur que serait le reste de ma vie.
Elle était capable d'écoute, mais incapable de parler; elle savait aider, mais pas demander de l'aide.
Cher Sandy, ça ne va pas fort je crois, ni avec les gens, ni dans ma tête, ni dans mon cœur. Mais elle contempla ces quelques mots un temps avant de presser la touche "supprimer".
— Tu veux bien me promettre de me dire si quelque chose ne va pas ?
Mais Frieda changea de sujet. C'était une promesse qu'elle ne pouvait tenir.
Soudain, il était incapable de continuer, incapable d'expliquer à Sadie qu'il se demandait à quoi bon vivre, désormais. Qu'en se réveillant, chaque matin, il devait faire un effort pour se confronter au monde.
— Arrête-moi tout ça. Reste ici, reste avec moi.
— Tu serais mieux avec quelqu'un d'heureux.
— Vous voulez dire qu'ils boivent pour s'enivrer ?
— Pour oublier les soucis, noyer le chagrin, fuir la nuit.