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Citations de Nick Hornby (468)


Comment vouliez-vous emmener une fille boire un verre interdit aux mineurs quand vous aviez encore un uniforme de scout au fond de votre placard ? Comment une fille pouvait-elle avoir envie de vous embrasser si elles savait (ou connaissait quelqu'un qui savait) que quelques années plus tôt vous exigiez de votre mère qu'elle couse des écussons des Norfolk Broads et d'Exmoor sur votre anorak ? Chez mes parents, il y avait partout des photos de moi avec de grandes oreilles et des vêtements grotesques, assis sur un tracteur, applaudissant - aux anges - un petit train qui entrait dans une gare miniature ; et si plus tard, à mon grand désespoir, les petites amies trouvèrent ces photos mignonnes, à l'époque c'était encore trop proche pour être supportable.
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Au bout du compte, j’imagine qu’à mes propres yeux également la vie est à la fois d’une importance capitale et triste, d’une tristesse qui n’anéantit pas pour autant tout espoir. Alors, peut-être cela fait-il de moi un dépressif qui a l’art de tout dramatiser, ou peut-être même un imbécile heureux, mais dans un cas comme dans l’autre, « Thunder Road » [de Bruce Springsteen] sait ce que je ressens et qui je suis et, en cela, réside une des consolations qu’apporte l’art.
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Suis-je triste parce que j'écoute de la pop musique ou bien est-ce parce que je suis triste que j'écoute de la pop musique.
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Et vous savez comment je m'y prends ? Je pose des questions. C'est tout. C'est mon secret. Si quelqu'un voulait savoir comment emballer dix-sept femmes, ou plus, ou moins, c'est ce que je lui dirais: pose des questions. Ca marche justement parce qu'on n'est pas censé s'y prendre comme ça, selon la sagesse populaire des mâles. Il y a encore assez d'égocentriques sûrs d'eux et frimeurs à l'ancienne mode pour faire apparaître un type dans mon genre comme une exception rafraîchissante.
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(...) - avoir des enfants , c'est comme partir en voyage.
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[...] , est-ce que - j'en suis à ce point de faiblesse - je t'ai manqué ne serait-ce qu'un peu , est-ce que tu m'aimes , est-ce que tu l'aimes , est -ce que tu veux avoir des enfants avec lui , et surtout , est-ce que c'est mieux , "est-ce que c'est mieux ", EST-CE QUE C'EST MIEUX ?
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Un type entre dans le magasin pour acheter la musique de Fireball XL, qu'il veut offrir à sa femme pour son anniversaire (et je l'ai, en édition originale, pour dix petites livres). Il a peut-être deux ou trois ans de moins que moi, mais il est bien élevé, il porte un costume, il joue avec ses clés de voiture, et ces trois choses ensemble, je ne sais pas pourquoi, me donnent l'impression d'avoir vingt ans de moins que lui : une vingtaine d'années, et lui une quarantaine. Et j'ai tout à coup un désir irrésistible de savoir ce qu'il pense de moi. Je n'y cède pas, bien sûr (Voici votre monnaie, voici votre disque et maintenant, soyez honnête, dites-moi que vous me considérez comme un raté) mais je continue d'y penser des heures, ensuite : comment il doit me voir.
Bon, il est marié, ce qui fait déjà peur, et il a des clés avec lesquelles on peut jouer sereinement, donc il doit bien avoir une BMW, une Batmobile ou un truc qui en jette, il a un travail qui exige le costume, et à mes yeux de néophyte c'est un costume cher. Je suis un peu plus élégant que d'habitude, ce matin - j'ai mon jean noir presque neuf, à ne pas confondre avec mon jean bleu sans âge, et je porte une espèce de polo à manches longues que je me suis même donné la peine de repasser -, mais il n'empêche que je ne suis manifestement pas un adulte faisant un métier d'adulte. Est-ce que je voudrais lui ressembler ? Pas vraiment, non. Mais je me retrouve à me tourmenter de nouveau à propos de la pop-music - est-ce que j'aime ça parce que je suis malheureux, ou est-ce que je suis malheureux parce que j'aime ça ? Ca m'aiderait de savoir si ce type a jamais pris la musique au sérieux... [...]
Moi, je ne suis pas marié - et même, en ce moment, aussi peu marié qu'on peut l'être - et je suis l'heureux propriétaire d'un magasin de disques en faillite. Il me semble que si on place la musique (comme les livres, probablement, les films, les pièces de théâtre, et tout ce qui vous fait "ressentir") au centre de l'existence, alors on n'a pas les moyens de réussir sa vie amoureuse, de la voir comme un produit fini. [...] Peut-être que nous vivons tous de façon trop aiguë, nous qui absorbons des choses affectives tous les jours, et qu'en conséquence nous ne pouvons jamais nous sentir pleinement satisfaits : il nous faut être soit malheureux, soit violemment, extatiquement heureux, et de tels états sont difficiles à obtenir au sein d'une relation durable, solide. Peut-être qu'Al Green est directement responsable de beaucoup plus que je ne pensais.
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L'amour étant ce qu'il est, c'est-à-dire aussi peu démocratique que l'argent, il est donné à ceux qui en ont déjà beaucoup ; les bien portants, de corps comme d'esprit, ceux qui savent se faire aimer
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Barbara commença à se figurer les jolies vendeuses de Derry & Toms comme des poissons tropicaux tournant inlassablement en rond dans un aquarium , avec un désenchantement serein, désoeuvrés, blasés.>Toutes attendaient un homme .Les hommes viendraient les pêcher dans leur épuisette pour les rapporter chez eux , où ils les mettraient dans un aquarium encore plus petit .
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Will hated Christmas, for the obvious reason: people knocked on his door, singing the song he hated more than any song in the world and expected him to give them money.
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Vous savez que les choses ne vont pas bien pour vous quand vous ne pouvez même pas raconter aux gens les fais les plus simples de votre vie, simplement parce qu'ils penseront que vous leur demandez de vous plaindre. Je suppose que c'est pour cette raison que nous finissons par nous éloigner des autres; tout ce que vous avez envie de leur raconter finit par les angoisser.
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La cohérence et la répétition commençaient à parer le mensonge d' une impression de vérité, de la même façon qu' un chemin finit par en devenir un si assez de gens le foulent.(page 213)
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Cette saison, Papa et moi allâmes à Highbury une demi-douzaine de fois, et à la mi-mars 1969 j'étais un supporter confirmé. Les jours de match, je m'éveillais l'estomac serré, crampe qui s'intensifiait jusqu'à ce qu'Arsenal ait deux buts d'avance, alors seulement je pouvais me détendre.
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Soudain je me sens désespérée, comme on l'est toujours lorsque de deux alternatives on est soudain passée à une seule. J'ai envie de remonter le temps de quelques secondes pour me retrouver à l'époque où je ne savais pas quoi faire. Car voici le tableau : quand vous vous êtes mise dans un merdier tel que le mien, votre mariage est comme un couteau dans votre ventre, et vous savez que, quoi que vous décidiez, ce sera épouvantable. On ne demande pas à quelqu'un qui a un couteau planté dans le ventre ce qui le rendrait heureux ; le bonheur n'est plus à l'ordre du jour... C'est uniquement une question de survie ; il s'agit de savoir si on enlève le couteau au risque de se vider de son sang, ou si on le garde, dans l'espoir qu'avec un peu de chance la lame arrêtera l'hémorragie. Vous savez quelle est la sagesse d'usage au point de vue médical ? Eh bien , de garder le couteau dans le ventre. Véridique.
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[ Maureen ]

Vous savez que les choses ne vont pas bien pour vous quand vous ne pouvez même pas raconter aux gens les faits les plus simples de votre vie, simplement parce qu'ils penseront que vous leur demandez de vous plaindre. Je suppose que c'est pour cette raison que nous finissons par nous éloigner des autres ; tout ce que vous avez envie de raconter finit par les angoisser.
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Les femmes se trompent quand elles s'en prennent à l'image des femmes dans les médias. Les hommes savent bien que tout le monde n'a pas la poitrine de Bardot, le cou de Jamie Lee Curtis, les fesses de Felicity Kendall, et ils s'en fichent. Evidemment, on choisirait Kim Basinger plutôt que Hattie Jacques, tout comme les femmes choisiraient Keanu Reeves plutôt que Bernard Manning, mais ce n'est pas le corps qui compte, c'est le degré de soumission. On a très vite compris que les James Bond girls ne boxaient pas dans notre catégorie, mais le fait que les femmes ne nous regardent jamais comme Ursula Andress regardait Sean Connery, ni même comme Doris Day regardait Rock Hudson, nous avons été beaucoup plus lents à nous en rendre compte, en général. En ce qui me concerne, je ne suis même pas sûr d'y être arrivé.
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Qu'est-ce que je ferais, si je les revoyais ? j'en sais rien. On parlerait, c'est tout. Je leur demanderais comment elles vont, si elles m'ont pardonné de les avoir bousillées, alors que c'est elles qui m'ont bousillé. Ca serait pas génial ? Si je les voyais toutes à tour de rôle et qu'il n'y avait plus de rancune, plus rien de dur, juste des sentiments doux, étouffés, du brie plutôt que du vieux parmesan, je me sentirais propre, calme, prêt à redémarrer.
Bruce Springsteen fait ça sans arrêt dans ses disques. Enfin, peut-être pas sans arrêt, mais ça lui est arrivé. Vous connaissez Bobby Jean, sur Born in the USA ? Bref, il appelle une fille, mais elle a quitté la ville depuis des années et il est furieux de ne pas l'avoir su parce qu'il voulait lui dire au revoir, lui dire qu'elle lui manquait, lui souhaiter bonne chance. Alors, il y a un de ces solos de sax, et ça donne la chair de poule, si on aime les solos de sax. Et si on aime Bruce Springsteen. Eh bien, je voudrais que ma vie soit comme une chanson de Bruce Springsteen. Ne serait-ce qu'une fois. Je sais bien que je ne suis pas "né pour fuir", que Seven Sisters Road n'a rien à voir avec "Thunder Road", mais les sentiments, eux, ne peuvent pas être aussi différents. Je voudrais appeler toutes ces femmes et leur souhaiter bonne chance, leur dire au revoir, et si elles vont bien, j'irai bien. Et on irait tous bien. Et ce serait... comment dire ?... Bien.
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Notre liaison était vieille de trois jours. Le quatrième soir, je me pointai dans le parc et Alison était assise sur le banc avec le bras autour du cou de Kevin Bannister, et pas d'Elisabeth Barnes à l'horizon. Personne ne dit un mot. J'encaissais, je rougis, et j'oubliai d'un coup comment on marche sans faire attention à chaque partie de son corps...
Je chipai une clope à Mark Godfrey et j'allai m'assoir tout seul sur le tourniquet.
"Dur", lâcha David, le frère d'Alison. Je lui renvoyai un sourire de gratitude.
Et ce fut tout. Qu'est-ce que j'avais fait de travers ? Premier soir : parc, clope, flirt. Deuxième soir : idem. Troisième soir : idem. Quatrième soir : plaqué...
Ma liaison avec Alison Ashworth avait duré six heures (le trou de deux heures entre l'école et l'émission Nationwide, multiplié par trois), je pouvais donc difficilement prétendre que je m'étais habitué à elle au point de ne plus savoir quoi faire de moi-même. Pour tout dire, aujourd'hui, je ne me souviens de presque rien la concernant...
Mais je retrouve quelque chose de cette soirée dans tout ce qui m'est arrivé ensuite ; on dirait que toutes mes histoires d'amour sont une version bâclée de la première.
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N'était-ce pas absurde qu'ils soient en train de glisser dans la vieillesse ? songea Sophie. Absurde et injuste ? Les vieux avaient des souvenirs en noir et blanc de deux guerres, de spectacles de music-hall, de sales maladies intraitables, d'éclairage au bec de gaz. Les souvenirs de Sophie étaient en couleurs et on trouvait parmi eux de la musique assourdissante, des discothèques, Biba et Habitat, Marlon Brando et une plaquette de beurre.
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- Mais franchement… où allons-nous, avec tout ça ? La BBC est envahie par les courses hippiques, les émissions de variétés et les groupes pop beuglards et hirsutes qui semblent nous arriver droit de l’âge de pierre. Où en sera-t-on dans dix ans ? Cinquante ? Vous faites déjà, dans votre feuilleton, des plaisanteries sur les cabinets – et j’en passe et des meilleures. Combien de temps faudra-t-il encore pour que vous estimiez qu’il n’y a aucun problème à montrer quelqu’un en train de chier, du moment qu’une hyène dans le public trouve ça tordant ? – Je ne pense pas que quiconque ait envie de voir quelqu’un chier à l’antenne, objecta Dennis. – Pour l’instant. Mais ce jour viendra, prenez-en bonne note. C’est évident. Et je le combattrai jusqu’à mon dernier souffle.
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