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Citations de Nick Hornby (468)


Je pourrais faire ce que je veux, chaque jour de ma vie, or ce que j'ai envie de faire, manifestement, c'est m'exploser la tête et déclencher des bagarres. Me dire que je peux faire ce que je veux, c'est comme enlever le bouchon de la baignoire et dire à l'eau qu'elle peut aller où elle veut. Essayez, vous verrez.
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« Quoi qu'il en soit ils étaient là, l'une étreignant une silhouette de Kurt Cobain en carton, l'un dans un plâtre, l'une pleurant, tous liés les uns aux autres d'une façon qui serait inexplicable pour quiconque passerait par là. Will n'avait pas le souvenir d'avoir jamais été, auparavant, pris dans une toile d'araignée si embrouillée, si étendue, si chaotique. C'était comme si on lui avait donné un aperçu de ce que c'était qu'un être humain. Ce n'était pas si désagréable, en réalité ; et même, ça ne le dérangeait pas d'être un humain à plein temps. »
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- La plupart des gens pensent que l’intérêt de la vie a quelque chose à voir avec le travail, les enfants, la famille, quoi que ce soit. Mais tu n’as rien de tout ça. Il n’y a rien entre toi et le désespoir, et tu ne sembles pas très désespéré.
- Je suis trop con.
- Tu n’es pas con. Alors pourquoi tu ne mets pas la tête dans le four ?
- Je ne sais pas. Il y a toujours un nouvel album de Nirvana dont j’attends la sortie, ou quelque chose qui se passe dans NYPD Blue, et qui donne envie de voir le prochain épisode.
- Exactement.
- C’est ça l’intérêt ? NYPD Blue ? Mon Dieu. »
- Non, non. L’intérêt, c’est que tu continues à avancer. Tu le veux. Et l’intérêt, ce sont toutes les choses qui te font le vouloir. Je ne sais pas si même tu t’en rends compte, mais entre nous tu ne penses pas que la vie soit si mauvaise. Tu aimes des choses. La télé. La musique. La nourriture. Les femmes, probablement. (…)
Ecoute, il y a quelques années, je me sentais vraiment très très bas…Et après quelques semaines comme ça je savais que je ne le ferais jamais (se suicider), et la raison pour laquelle je ne le ferais jamais était que je ne voulais rien manquer. Je ne veux pas dire que la vie était super et que je voulais en avoir ma part. Je veux juste dire qu’il y avait toujours une chose ou deux qui ne paraissaient pas terminées, des choses que je voulais suivre jusqu’au bout. Si je venais de finir de travailler pour un livre, je voulais le voir sortir. Si je voyais un mec, j’attendais un rendez-vous de plus. Des petites choses come ça, mais il y en avait toujours une. (…) Voilà comment je vois la vie, en tout cas.
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Jamais il ne s' était senti aussi proche d' une jeune du fille malade du XIXéme siècle. Peut- être couvait-il quelque chose - une affection de l' âme, ou une autre maladie transmise par un de ces microbes existentiels qui traînaient .(p.301)
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JACK
De toute façon, qu'est-ce qu'elle va faire avec une licence de littérature anglaise? Si c'est pour qu'elle passe trois ans à jouer de son satané violoncelle et à parler français avec une bande de beatniks, tout ce que j'ai réussi à faire, moi, c'est jeter mon argent par les fenêtres. D'accord, elle pourrait rencontrer là bas un futur avocat à qui elle plaira. Mais cela peut aussi bien lui arriver demain, dans une soirée dansante!
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Je voudrais que ma vie soit comme une chanson de Bruce Springsteen. Ne serait-ce qu’une fois. Je voudrais appeler toutes ces femmes et leur souhaiter bonne chance, leur dire au revoir, et si elles vont bien j’irai bien. Et on irait tous bien. Et ce serait…comment dire ?...bien
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« Un jour, peut-être pas dans les prochaines semaines, mais quelque part dans le futur, c’est sûr, quelqu’un va réussir à s’adresser à moi sans que le mot « con », sous une forme ou une autre, soit contenu dans la phrase. » (p. 79)
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« Personne ne s’inquiète d’entendre les gosses écouter des milliers – vraiment des milliers – de chansons qui parlent de cœurs brisés, de trahison, de douleur, de malheur et de perte. Les gens les plus malheureux que je connaisse, sentimentalement, sont ceux qui aiment la pop music par-dessus tout. Je ne sais pas si la pop musique est la cause de leur malheur, mais je sais qu’ils ont passé plus de temps à écouter des chansons tristes qu’à vivre une vie triste. À vous de conclure. » (p. 25)
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[Jess ] [ son incipit ]

J'étais à une fête en bas, dans le squat. Une fête merdique, avec un tas de vieux croûtons assis par terre, qui buvaient du cidre, fumaient des joints géants et écoutaient une sorte de reggae éclaté bizarre. À minuit, l'un d'eux s'est mis à applaudir, sarcastique, deux autres se sont marrés, et voilà tout - bonne année, et merci encore. Vous seriez arrivée à cette soirée la fille la plus heureuse de Londres, à minuit cinq vous auriez quand même eu envie de vous foutre en l'air. De toute façon, je n'étais pas la fille la plus heureuse de Londres. Loin de là.

J'y suis allée juste parce qu'on m'avait dit à la fac que Chas y serait, sauf qu'il n'était pas là. J'ai essayé sur son portable pour la millième fois, mais il l'avait éteint. Quand on s'est séparés, au début, il m'a accusée de le harceler. Le mot est un peu fort, je trouve. Je ne crois pas qu'on puisse dire «harceler» quand il s'agit juste de coups de fil, de lettres, d'e-mails, et de quelques coups frappés à la porte. Et je ne me suis pointée que deux fois à son boulot. Trois si on compte la fête de Noël, mais je ne la compte pas puisqu'il avait dit qu'il m'y emmènerait. Harceler quelqu'un, c'est le suivre dans les magasins, en vacances et tout ça, non ? Moi, je ne me suis jamais approchée d'un magasin. Et puis, quand on me doit une explication, je n'appelle pas cela du harcèlement. Quand on te doit une explication, c'est comme quand on te doit de l'argent, et pas juste un billet de cinq, en plus.
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Pas étonnant qu'on soit tous à côté de nos pompes. On est comme Tom Hanks dans Big. Des petits garçons et des petites filles coincés dans des corps d'adultes et obligés de se débrouiller. Et c'est bien pire en vrai, parce qu'il n'y a pas que les flirts et les lits superposés. p.197
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Quand je me suis mis au skate, ma mère m'a acheté un poster de Tony Hawk sur Internet. C'est le cadeau le plus cool que j'aie jamais reçu, et c'était même pas le plus cher. Il est allé direct sur le mur de ma chambre et j'ai pris l'habitude de lui raconter des choses. Au début, je parlais que de skate à Tony - je lui parlais des problèmes que j'avais ou des figures que j'avais réussies. La première fois que j'ai réussi un rock'n roll, j'ai couru dans ma chambre pour le lui dire, parce que je savais que ça ferait plus d'effet à un Tony Hawk en photo qu'à ma mère en vrai. Je dénigre pas ma père, attention, mais elle percute pas du tout. Quand je lui disais des trucs de ce genre, elle essayait de faire l'épatée mais, dans ses yeux, ça brillait pas vraiment. Elle faisait: Oh, c'est formidable. Mais si je lui avais demandé ce qu'est un rock'n roll, elle aurait pas été cap de le dire. Alors à quoi bon? Tony, lui, il savait. C'est peut-être pour ça que ma mère m'avait acheté le poster, pour que j'aie quelqu'un à qui parler.
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Quoi de plus adulte que de maintenir une relation qui part en eau de boudin, dans l'espoir de la sauver ?
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Mon anniversaire est l'un des seuls jours de l'année où on peut voir ma mère et mon père ensemble dans la même pièce. Ils font semblant d'être restés copains, que le passé est le passé, etc., mais ils se revoient jamais, sauf occasion spéciale impliquant ma pomme. Si j'avais été la vedette de l'équipe de foot ou, mettons, le premier violon de l'orchestre de l'école ou ce que je sais, ils auraient sûrement rappliqué pour me voir. Mais, heureusement pour eux, je fais rien, à part avoir des anniversaires. Je me suis inscrit à quelques compètes de skate, mais je leur en ai jamais parlé. Les tournois sont sont assez durs comme ça, j'ai pas besoin de me taper en plus leurs engueulades pour savoir qui a dit quoi à qui quinze ans plus tôt.
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- Et votre épouse, elle s'en fiche ?
- Pardon ?
- Votre épouse. La femme. Elle s'en moque ? Que vous bossiez toute la nuit ?
- Oui. Maintenant ça lui est égal. Là où elle est.
N'importe qui un tant soit peu attentif aurait senti que l'ambiance dans le taxi venait de tourner au lugubre. N'importe qui ayant vécu un minimum aurait compris que ce type avait une lourde histoire derrière lui, pas drôle pour un sou. N'importe qui doté d'un minimum de bon sens en serait resté là.
" Ah ? s'est étonnée Jess. Elle est méchante, votre femme, hein ?"
J'ai tressailli, et je suis sûr que les autres aussi. Jess-la-grande-gueule avait encore frappé.
"Pas méchante. Morte." Il l'a dit d'un ton neutre comme pour rectifier un fait précis - comme si dans son métier "méchante" et "morte" étaient deux adresses que les gens avaient tendance à confondre.
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Si elle n'avait pas essayé de me tuer, je serais mort, c'est sûr. Mais nous avons tous l'instinct de conservation, n'est-ce-pas ? Même si, au moment où il se déclenche, nous sommes en train d'essayer de nous supprimer.
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Désolé, Rob, mais je rame. Je comprends pas un mot de cette discussion. Tu me demandes ce que je penserais si tu me disais que t'as pas vu un film que t'as vu. Qu'est-ce que tu veux que je te dise?
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Un mariage, c'est comme un ordinateur. Voilà le problème. On peut toujours le démonter pour explorer l'intérieur, mais quand on se retrouve avec des miliers de pièces détachées, on n'est pas plus avancé.
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Vous voyez, les disques m'ont aidé à tomber amoureux, pas de doute là-dessus. J'entends un truc nouveau, avec une modulation qui me tord les tripes, et avant de dire ouf je cherche quelqu'un, et avant de dire ouf je l'ai trouvée. Je suis tombé amoureux de Rosi-la-femme-de-l'orgasme-simultané juste après être tombé amoureux d'une chanson des Cowboys Junkies : je la passais, la repassais, la repassais, elle me rendait rêveur, j'avais donc besoin de rêver de quelqu'un, et puis je l'ai trouvée, et puis... les ennuis ont commencé.
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C'était la première fois qu'elle pleurait en maillot de bain - du moins depuis qu'elle avait atteint l'âge adulte.
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Mais enfin, qu'est ce qu'on avait de différent, tout d'un coup?
Des voix qui muent, mais ça ne vous avantage pas tellement - ça vous rend ridicule, pas désirable. Quant aux premiers poils pubiens, c'était notre secret, ça restait entre nous et nos slips kangourous, et il faudrait attendre des années avant qu'un membre du sexe opposé vérifie qu'ils étaient bien placés.
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