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Citations de Nick Hornby (468)


« On a écrit ce qu’on avait envie d’écrire, et on s’est retrouvés avec dix-huit millions de spectateurs. N’est-ce pas tout l’objet des comédies télévisées ? De fédérer les gens ? » (p. 225 & 226)
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Nouvelle "Le Christ-aux-Tétons"

Et je me suis mis à détester ce tableau. Deux minutes plus tôt, je le trouvais extra, et maintenant je le détestais. Et aussi le mec qui l'avait fait. Ce branleur. Je suis allé jeter un œil sur le nom de l'artiste, et il se trouve que c'était une femme. Martha Marsham. "Comment est-ce qu'on peut être une femme et faire ça" je me suis demandé. Un mec, je pouvais comprendre, un mec qui regarde trop de magazines cochons et qui n'a pas de petite amie. Mais une gonzesse ? je me suis dit que j'espérais bien que quelqu'un viendrait saboter le tableau, et que si ça arrivait, je ne lèverais pas le petit doigt pour l'empêcher, je donnerais peut-être même un coup de main. Parce que c'est choquant, merde, un Christ fait avec des tétons. On ne fait pas ça.
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Il s' approcha d' un pas aussi calme, aussi assuré qu' il le put de l' acceuil.
" Puis-je vous aider ? " S' enquit la femme . Il surprit son propre reflet dans ses lunettees . Il essaya de regarder au-delà des verres, dans les yeux de la femme.
" Je l' espère de tout mon coeur . Je suis en train faire une cris cardiaque ."
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Tucker appreciait en fait le sarcasme brutal de John. Il était tonifiant, comme ces éponges que Cat affectionnait et qui étaient supposées éliminer les peaux mortes.
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La musique sentimentale a le don de vous ramener en arrière tout en vous poussant en avant, de sorte qu'on ressent à la fois de la nostalgie et de l'espoir.
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Je suis malheureux parce qu’elle ne veut pas de moi ; si je peux me persuader qu’elle veut un tout petit peu de moi, alors tout ira bien, parce que je ne voudrai pas d’elle et je pourrai continuer à chercher quelqu’un d’autre.
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1968 fut, me semble-t-il, l'année la plus traumatisante de ma vie. Quand mes parents se séparèrent, avant de nous installer dans une maison plus petite, nous dûmes loger chez des voisins. J'eus une mauvaise jaunisse et j'entrai dans un nouveau lycée. Tous ces coups du sort n'annonçaient-ils pas que je céderais bientôt à ma passion pour Arsenal ? Il faudrait être aveugle pour le nier. (Je me demande combien d'autres fans, s'ils réfléchissaient à l'origine de leur obsession, ne découvriraient pas des refoulements freudiens. Bien sûr, le football est un sport superbe, et tout et tout, mais quelle différence y a-t-il entre les amateurs raisonnables qui assistent à une douzaine de parties au cœur de la saison, choisissent les meilleures, évitent les médiocres et ceux qui se sentent tenus à les voir toutes ? Pourquoi se rendre de Londres à Plymouth, un mercredi, gaspiller un précieux jour de congé pour une partie dont le sort s'est joué au match aller à Highbury ? Et si cette rage ne s'explique pas par une sorte d'autothérapie, quel traumatisme hante les subconscients de ceux qui assistent aux pitoyables combats des troisièmes divisions dans des trous reculés ? Peut-être vaut-il mieux ne pas le savoir.)
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Le couple parfait, à mon avis, c'est une lectrice de Cosmopolitan avec un garçon de 14 ans.
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Je commençais à comprendre cette vérité importante concernant le suicide : il est aussi douloureux d'échouer que de réussir, et l'échec tend à provoquer encore plus de colère car il n'y a pas de chagrin pour faire contrepoids.
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« on était quand même bien obligés de penser à notre avenir, parce qu’on pense qu’à ça, la moitié du temps, quand on a seize ans, pas vrai ? Tout le monde – le bahut, la fac, les profs, les parents – veut connaître vos projets, vos désirs, et vous pouvez pas leur répondre simplement que vous voulez que tout aille bien. » (p.245-246)
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Je n'ai jamais mis les pieds en Europe. Enfin, si. On est allés passer une journée à Paris, avec l'école. Je ne me sentais pas plus européen, en rentrant.
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" Pourquoi ma vie sexuelle est-elle un sujet de conversation quand la tienne ne l'est pas ?
- Parce que tu es célibataire.
- Les célibataires ont droit à une vie sexuelle privée.
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- Oui, on pourrait le définir comme un seul accident, dit Louise. Ou comme quatre dérapages.
- Comment ça ?
- Le dérapage accidentel s'est répété par trois fois.
- Je suis perdu . Combien de fois as-tu couché avec ce type ?
- Quatre.
(...)
- J'ai eu une liaison. Ça ne te console pas que ça se résume à quatre fois ? Plutôt que quarante ?
- Pas vraiment, non. Quatre ou quarante, c'est du pareil au même.
- Si ç'avait été quarante, je pense que nous aurions en ce moment une conversation différente.
- Oui. Avec beaucoup de quarante à la place des quatre.
- Tu me comprends. Quarante, ça voudrait dire que ça durait depuis..."
Elle laisse sa phrase en suspens.
" Pourrais-tu, s'il te plaît, aller au bout de ta pensée ? Combien de temps t'aurait' il fallu pour atteindre quarante ?
- Cette conversation est absurde.
- Je voulais juste une estimation. Pour calculer la fréquence en même temps que le nombre.
-
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Sauter d'un toit le ventre plein, cela aurait été du gâchis,comme de vendre une voiture avec le réservoir rempli.
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"Comment peux-tu aimer Art Garfunkel et Solomon Burke ? C'est comme de dire que tu soutiens les Israéliens et les Palestiniens .
_ Ca n'a rien à voir, et tu le sais bien, Rob. Art Garfunkel et Solomon Burke font de la musique pop, pas les Israéliens et les Palestiniens. Art Garfunkel et Solomon Burke ne sont pas engagés dans un conflit territorial sanglant, comme les Israéliens et les Palestiniens. Art Garfunkel et Solomon Burke...
_ D'accord, d'accord, mais...
_ Et qui a dit que j'aimais Solomon Burke, d'ailleurs ?"
Là, c'est trop.
"Solomon Burke ! Go to get you off my mind. C'est notre chanson ! C'est Solomon Burke qui est responsable de toute notre histoire !
_ Sans blague ? Tu as son numéro de téléphone ? Parce que j'aurais deux mots à lui dire.
_ Mais enfin, tu ne te souviens pas ?
_ Je me souviens de la chanson. Je me souvenais pas du chanteur."
Je secoue la tête, incrédule.
"Tu vois, c'est dans des moments comme ça que les hommes perdent espoir. Comment peux-tu ne pas voir la différence entre Bright Eyes et Got to get you off my mind ?
_ Bien sûr que je la vois. La première chanson parle de lapins, et dans la deuxième y a un orchestre d'instruments à vent.
_ Un orchestre d'instruments à vent ! Je rêve ! C'est une section de cuivres, bon Dieu de merde !
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J'ai eu d'innombrables conversations avec ou à propos de gens qui font "chambre à part", comme si dormir dans le même lit suffisait à faire tenir un mariage, alors que pour moi, même quand tout va aussi mal que possible, cette question ne s'est jamais posée ; c'est le reste de la vie qui m'horrifie.

p. 19 (Ed poche 10/18)
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Je voulais juste un discret « J love R » en haut de mon bras. Mais Victor le tatoueur ne voulut pas en entendre parler.
« Elle, c’est qui ? « J » ou « R » ?
_ « J ».
_ Et ça fait combien de temps que tu sors cette poule ? »
Je fus effrayé par sa façon macho de parler – par les autres clients (qui faisaient manifestement partie du club des fiers-à-bras buveurs de bière, et que ma présence amusait inexplicablement), par les femmes nues au mur, les modèles de tatouages salaces, la plupart directement sur les bras de Victor, et dont son parler était un bon exemple.
« Assez longtemps.
_ Ca, c’est à moi de le dire, pas à toi, O. K. ? »
Drôle de façon de faire marcher le commerce, pensai-je, mais je gardai cette remarque pour une prochaine fois.
« Un mois ou deux.
_ Et tu vas te marier avec elle, c’est ça ? Ou bien tu lui as cassé la gueule ?
_ Non. Ni l’un ni l’autre.
_ Alors vous sortez juste ensemble ? Vous êtes pas à la colle ?
_ Si.
_ Et comment tu l’as rencontrée ?
_ Elle sortait avec un copain à moi.
_ Ah oui ? Et quand est-ce qu’ils ont cassé ?
_ Samedi.
_ Samedi. » Il eut un rire grinçant. « Je veux pas que ta mère vienne m’engueuler, vu ? Alors, dégage. »
Et j’ai dégagé.
Victor avait mis dans le mille, bien sûr ; à vrai dire, j’ai souvent été tenté d’aller le trouver quand j’avais des problèmes de cœur. En dix secondes, il m’aurait dit si la fille méritait un tatouage ou non.
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La même complainte revient dans tous les magazines féminins : les hommes - ces petits garçons attardés pendant dix, vingt, trente ans - sont nuls au lit. Ils se fichent des "préliminaires" ; ils n'ont aucune envie de stimuler les zones érogènes du sexe opposé ; ils sont égoïstes, avides, gauches, rustres. Je ne peux m'empêcher de trouver ces plaintes un peu culottées. A l'époque, tout ce qu'on réclamait, c'était des préliminaires, et les filles refusaient. Elles ne voulaient pas entendre parler de caresses, de stimulation, d'excitation ; et si on essayait, elles nous donnaient des coups. On ne s'étonnera pas que maintenant nous ne soyons pas très forts pour tout ça. Pendant deux ou trois longues années fort instructives on nous a répété qu'il n'en était pas question. Entre quatorze et vingt-quatre ans, les préliminaires changent de camp : d'une chose que les garçons veulent faire et que les filles refusent, ils deviennent une chose que les filles réclament et qui barbe les garçons. Le couple parfait, à mon avis, c'est une lectrice de Cosmopolitan avec un garçon de quatorze ans.
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Une compile réussie, comme une rupture, c'est délicat. Il faut frapper d'abord un grand coup, retenir l'attention (je commençais par Got to get you off my mind, puis je me rendis compte qu'elle pouvait très bien ne pas aller au-delà du premier titre de la face A si je lui donnais tout de suite ce qu'elle voulait, alors je l'ai enfoui au milieu de la face B), puis il faut la faire monter un chouïa, ou la faire baisser un chouïa, et impossible de mettre ensemble de la musique noire et de la musique blanche, sauf si la blanche sonne noire, et impossible de mettre deux titres du même artiste à la suite, sauf si l'ensemble fonctionne par paires, et puis... oh, il y a des tonnes de règles.
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De toutes les manières, qui autour de moi est en mesure de mener une vie "riche et belle"? Ce n'est plus possible, pas pour quelqu'un qui gagne sa vie, habite en ville, fait ses courses au supermarché, regarde la télévision, lit le journal, conduit une voiture ou mange des pizzas surgelées. Une vie agréable, peut-être, quand on a une veine de pendu et un peu d'argent devant soi. Même une bonne vie, mais si... Bon, nous n'allons pas rentrer là-dedans. Toujours est-il que les "vies riches et belles" sont apparemment en rupture de stock.
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