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Citations de Nick Hornby (468)


La leçon que j'ai tiré de la débâcle avec Charlie, c'est qu'il faut boxer dans sa catégorie."
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On dirait que toutes mes histoires d'amour sont une version bâclée de la première. p.13
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Je sais ce que tu allais dire. Qu'est-ce qui leur prend, à mes parents, de voter la même chose qu'une bande de racistes ? Mais ils sont britanniques. Je pensais que vous vouliez tous qu'on soit britanniques. Le seul fait qu'on soit noirs ne signifie pas qu'on veut rester dans l'Europe. Dans la moitié de ces pays, ils sont plus racistes que n'importe qui ici. Les Italiens. Les Polacks. Les Russes. Tous les pays d'Europe de l'Est sans exception. Tu n'as jamais entendu les insultes qui pleuvent sur nos joueurs [ de foot ] noirs dès qu'ils vont jouer dans ces pays ? Ces gens-là nous haïssent."
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J'avais déjà été rossé à l'école, et plus rudement (j'étais petit avec une grande gueule, une combinaison malheureuse), mais les coups venaient d'adversaire que je connaissais, ce qui les rendait plus supportables. (...) J'avais honte: malgré ma taille et mon âge, j'étais du sexe fort, et bien que vague, cette conscience de ma virilité me tenaillait. Il me paraissait inadmissible d'admettre que je puisse manquer de cran. La version que ma mémoire garderait de l'incident se conforme heureusement aux exigences de l'honneur masculin: ils étaient deux et j'étais seul. Ils étaient grands et moi petit. J'aurais certes pu être mouché par un moutard de sept ans manchot et borgne, mais le souvenir gravé dans ma mémoire me protégeait contre la crainte d'avoir fait figure de minable.
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-Au fait dans quelles dispositions es tu cette semaine?

-Je suis presque certain d'y assister de bout en bout

-Plutôt que de rappliquer un quart d'heure avant la fin?

-Crois moi il en fallait une sacrée paire dans le pantalon pour oser se montrer la semaine dernière. Et plus l'heure tournait plus elle devait en imposer..

-Donc si cette semaine tu te présente dès le début, ca montre...

- que je suis encore plus couillu que la semaine dernière

-je vois :en gros quoique tu fasses, ca sera toujours un acte d'héroisme extreme de ta part..

-oui c'est plus ou moins ca

-du coup à ce stade on se demande comment tu arrives encore à marcher .. Ca doit être comme avoir.. deux globes terrestres entre les jambes.
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J'aime bien aussi les gens poussés par le désir de retrouver une chanson qui ne les lâche pas, les distrait, une chanson qu'ils entendent dans leur propre souffle quand ils courent après le bus, ou dans le rythme de leur essuie-glaces quand ils rentrent du travail. Parfois la coupable est une chansonnette banale et rebattue : ils l'ont entendue à la radio ou dans une boîte. Mais quelquefois elle leur est parvenue comme par magie. parce que le soleil s'est mis à briller, qu'ils ont vu une jolie fille, et que soudain ils se sont mis à fredonner un refrain qu'ils n'avaient pas entendu depuis quinze ou vingt ans ; un jour, un type est venu parce qu'il avait rêvé un disque, de A à Z, la mélodie, le titre, l'auteur. Quand je lui ai trouvé (c'était un vieux truc reggae, Happy go lucky girl des Paragons), et qu'il a correspondu plus ou moins avec son rêve, l'expression de son visage m'a donné le sentiment de ne pas être un marchand de disques, mais une sage-femme, ou un peintre, quelqu'un dont la vie quotidienne se déroule dans le domaine du transcendant.
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La boutique sent le tabac froid, l'humidité, la Cellophane poussiéreuse ; elle est petite, inconfortable, sale, encombrée, en partie parce que je l'ai voulue ainsi - c'est à ça qu'un magasin de disques doit ressembler, et il n'y a que les fans de Phil Collins pour fréquenter des disquaires proprets comme un Habitat de banlieue -, et en partie parce que je n'ai pas les moyens de faire le ménage et de rafraîchir la déco.
Il y a des bacs d'occasions en vrac de chaque côté, plus un ou deux devant la vitrine, des compacts et des cassettes sur des étagères vitrées contre les murs, et tout ça remplit à peu près tout l'espace ; c'est assez grand à condition qu'il n'y ait aucun client à l'intérieur, et donc la plupart du temps c'est assez grand...
Je ne peux plus voir cet endroit, pour être franc. Il y a des jours où j'ai peur de devenir dingue, d'arracher le mobile d'Elvis Costello qui pend du plafond, de jeter le bac "artistes anglais (masculins), A-K" sur le trottoir, d'aller me faire engager dans un Virgin Megastore et de ne jamais revenir.
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Juste au moment où je vais reprendre le chemin de l'arrêt de bus, ma mère ouvre la fenêtre de la maison d'en face et crie :
"Rob ! Robert ! Entre !"
Je n'ai jamais rencontré les gens d'en face, mais je suis manifestement l'exception : la maison est pleine à craquer.
_ Qu'est-ce qu'on fête ?
_ C'est une dégustation de vin.
_ Pas celui que Papa fait lui-même ?
_ Non. Du vrai vin. Cet après-midi, il vient d'Australie. On goûte tous, et un monsieur nous explique tout.
_ Je savais pas que tu t'intéressais au vin.
_ Oh mais si. Et Papa adore ça."
Tu parles qu'il adore. Ca doit être affreux de travailler avec lui le lendemain d'une dégustation : pas à cause de l'haleine de gnôle pourrie, ni des yeux injectés de sang, ni de l'humeur grincheuse, mais de toutes les informations qu'il a ingurgitées. Il doit passer la moitié de la journée à apprendre aux gens des choses qu'ils ne veulent pas savoir. Il est au bout de la pièce, il parle avec un homme en costume - l'expert de passage, j'imagine - qui a une expression de désespoir.
La pièce est pleine de gens que je ne reconnais pas. J'ai loupé le moment où le type fait un discours en faisant goûter ; je suis arrivé quand la dégustation se transforme en biture. Certes, je vois de temps en temps quelqu'un gonfler la joue et se gargariser en parlant robe et bouquet, mais la plupart se contentent de se rincer le gosier aussi vite que possible. Si je m'attendais à ça ! Je suis venu passer un après-midi de malheur silencieux, pas de fête déchaînée...
De quel droit les parents vont-ils à des fêtes le dimanche après-midi sans raison valable ?
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Penny Hardwick était une fille bien, et aujourd'hui je suis à fond pour les filles bien, mais à l'époque j'avais des doutes. Ses parents étaient des gens bien, sa maison était bien... Ma mère la trouvait bien élevée, et sur son carnet de notes les profs écrivaient toujours : "Bien". Physiquement, Penny était plutôt bien... Tout le monde l'aimait bien. Elle était tellement bien, pour tout dire, qu'elle ne me laissait pas mettre la main sous - ni même sur - son soutien-gorge ; j'ai donc rompu, bien sûr sans lui dire pourquoi. Elle a pleuré, et je lui en ai beaucoup voulu, parce que je me suis senti coupable.
J'imagine assez bien quel genre de femme a dû devenir Penny Hardwick : une femme bien. Je sais qu'elle a fait des études, et même brillantes puisqu'elle s'est trouvé un poste de productrice à la BBC... à une autre période de ma vie, j'aurais été séduit par toutes ces vertus. Seulement à cet âge-là, je ne m'intéressais pas aux qualités morales, seulement aux seins, et elle ne me convenait donc pas.
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- quelle maladie fatale convenait le mieux ? la leucémie? Le virus Ebola? (...)
J'ai un truc au cerveau. Ça s'appelle le CCR. "Evidemment vous avez reconnu, c'est Creedence Clearwater Revival, un de mes groupes préférés de tous les temps-une grande source d'inspiration. Je me suis dit qu'aucun d'entre eux n'avait le profil de fan de Creedence. Jess était trop jeune. Maureen, il n'y avait pas de souci à se faire. Et Martin était le genre de type qui aurait flairé le loup, uniquement si je lui avait raconté que j'étais en train de crever d'un ABBA incurable .
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Pourquoi continuait-il à se lever et à se rasseoir ? Peut-être Marcus ignorait-il quelque chose à propos des affronts. Il y avait peut-être des règles pour les affronts, qui obligeaient à rester assis pour les subir, même si on n'en avait pas envie.
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Peut-être n’ai-je pas encore dit que le football est un sport magnifique, c’est une telle évidence ! Les buts ont une valeur de rareté que les points aux tennis ou au cricket n’atteignent pas. Ils suscitent donc une excitation, celle de voir quelqu’un accomplir une action qui ne se reproduira que trois ou quatre fois dans un match, si vous avez de la chance et pas du tout si vous n’en avez pas. J’aime les caprices de l’attente, l’absence de certitude et la façon dont de petits hommes triomphent de géants (r...), vous ne verrez ça dans aucun sport de contact. Je n’en admire pas moins les athlètes (...). J’aime enfin la manière dont la force s’unit à l’intelligence pour donner aux joueurs une grâce de danseurs ; rares sont les sports qui en font autant. Un coup de tête impeccablement coordonné, une volée parfaitement frappée confèrent aux corps un équilibre élégant qui n’a guère cours chez les autres sportifs.
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À cette époque, le football était la vie et il ne s'agit pas ici d'une métaphore. Je l'éprouvais dans ma chair : la souffrance de l'échec (à Wembley en 1968 et en 1972), l'extase (l'année où nous réalisâmes le doublé), l'ambition frustrée (le quart de finale de Coupe d'Europe, perdu contre Ajax), l'amour (pour Charlie George) et même l'ennui (la plupart des samedis à vrai dire), ces états d'âme, je les devais tous à Highbury.
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Il me semblait autrefois que mûrir et grandir étaient de même nature, relevant d'un inévitable, d'un incontrôlable processus. Maintenant, je croirais plutôt que mûrir dépend de la volonté que l'on peut choisir de devenir adulte mais seulement à des moments donnés. Ces moments ne se présentent pas souvent, ils peuvent survenir lors d'une crise dans nos relations avec autrui ou quand on entame quelque chose de tout à fait différent ; libre à nous de profiter de l'occasion ou de l'ignorer.
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Je suis tombé amoureux du football, comme plus tard je m'éprendrai des femmes, d'une manière soudaine, mystérieuse, aveugle, sans me soucier des chagrins et désordres que cette passion me causerait.
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« Moi je suis là, dans ce petit appartement minable, tout seul, et j’ai 35 ans, j’ai un commerce minuscule qui périclite, et mes amis ne semblent pas des amis du tout, seulement des gens dont je n’ai pas perdu le numéro de téléphone. » (p. 64)
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« Ce serait bien de penser qu’avec l’âge, les choses ont changé, que les relations sont devenues plus subtiles, les femmes moins cruelles, les carapaces plus épaisses, les réactions plus fines, l’instinct plus développé. » (p. 13)
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[ Martin ]

C'est ça, avec les jeunes, maintenant, n'est-ce pas ? Ils voient trop de "happy ends". Il faut toujours que tout finisse bien, que tout soit emballé avec un sourire, une petite larme et un geste d'adieu. Chacun aura appris quelque chose, trouvé l'amour, compris ses erreurs, découvert les joies de la monogamie, de la paternité, du devoir filial ou de la vie elle-même. De mon temps, les gens se faisaient flinguer à la fin des films après avoir appris que la vie était creuse, lamentable, brutale et brève.
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Parfois, lorsque Arsenal marque un but, je vois littéralement des étoiles, ou pour le moins des points lumineux, ce qui n'indique pas un parfait équilibre physique. Mais qu'y faire ? Le football le veut ainsi. Il m'a transformé en un monstre froid qui planterait là sa compagne si elle faisait mine d'accoucher à un moment crucial (je me suis souvent demandé ce qui se passerait si je risquais de devenir père au cours d'une finale d'Arsenal). Tant que dure le match, j'ai onze ans.
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Il n'y a pas vraiment de chansons pop sur la mort - pas de bonnes en tout cas. C'est peut-être pour ça que j'aime la pop music, et que je trouve la musique classique un peu craignos. Il y avait bien cet instrumental d'Elton John, Song for Guy, mais bon, c'était juste un truc au piano, gling-gling, qui peut vous servir à l'aéroport autant qu'à votre enterrement.
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