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Citations de Nicolas Bouzou (28)


La plupart des dirigeants perçoivent le caractère singulier de la période que nous traversons, qui exige des capacités d’adaptation extraordinaires. La convergence du numérique, de la robotique et de l’intelligence artificielle (IA) génère une destruction créatrice schumpétérienne potentiellement porteuse de progrès à condition que les institutions, publiques comme privées, soient flexibles, tournées vers l’avenir et capables de donner du sens à l’action. Les dirigeants d’entreprise sont toujours les premiers à reprocher aux États la fossilisation de l’économie due à des réglementations trop strictes, appliquées de façon bureaucratique, et à une fiscalité trop lourde. Ces critiques sont, la plupart du temps, parfaitement fondées. Le souci, c’est que les entreprises font elles-mêmes parfois partie du problème. En effet, un certain nombre de celles avec lesquelles nous travaillons sont bureaucratiques, rigides, organisées en silos. Leur management est perméable aux théories à la mode mais fait l’impasse sur des notions comme l’autonomie, le courage et le sens. Elles invoquent le bonheur mais oublient la convivialité qui naît de la volonté de participer à un projet qui fait sens. Bien souvent, ni les dirigeants ni les managers ne sont capables d’expliquer le projet de l’entreprise. C’est à croire qu’il n’en existe pas d’autres qu’augmenter les profits et satisfaire les actionnaires. Au mieux évoque-t-on parfois la nécessité de «  mieux répondre aux attentes du client  ». Le sens reste opaque, l’innovation «  définalisée  ». C’est un peu moins vrai dans les start-up, dont la raison d’être est souvent de changer le monde. Les start-up sont encore trop jeunes pour avoir fabriqué une bureaucratie sclérosante. Mais rigidités, organisation et management absurde constituent la réalité de la majorité des «  entreprises installées  » qui vantent la transformation et l’innovation, qui enragent de ramer dans des sociétés à l’arrêt, mais qui participent largement de cet engourdissement.
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Nicolas Bouzou
Certains estiment que la crise économique liée au coronavirus est tellement grave qu'elle justifierait de laisser de côté quelque temps la politique de transition écologique. Je pense exactement l'inverse. En matière écologique, le devoir nous commande d'accélérer.
Dans le journal "Le Soir"
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Au fond l'essentiel est d'être utile. Il n'y a pas de fatalité à ce que le capitalisme navigue en pilote automatique, pas de fatalité à ce que les moyens dévorent les fins. Le monde de la technique peut redevenir le monde du sens. Pourquoi ce qui a été possible avant la Première guerre mondiale ne le reviendrait il pas ? ... Nous pouvons entrer dans l'ère de la confiance raisonnée et du sens... C'est une nouvelle alliance qui est nécessaire, entre pouvoirs publics, territoires, secteur privé, monde associatif, afin de se mobiliser pour donner du sens, car savoir ce que l'on fait est utile , inhibe les peurs et décourage la fatigue.
Nous qui vivons dans les pays riches ne seront pas aux premières loges de cette renaissance, c'est quelque part vers les rives du Pacifique qu'il faut s'envoler.
Mais le cœur de l'économie monde diffuse ses effets en cercles concentriques. Les pays qui acceptent la destruction créatrice connaîtront une nouvelle jeunesse, où qu'ils se situent.
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Pour comprendre l'économie, connaître l'histoire de Venise pourrait presque suffire. C'est l'histoire d'une ville créée contre les éléments naturels, où la foi dans l'avenir déplace des montagne ( construire une ville sur pilotis, pensez donc ! ), où l'opulence se conjugue peu à peu au beau, où l'esprit d'aventure sert la croissance, où l'Etat aide l'économie dans l'entraver, où le confort de l'UE en arrogance puis en déclin. En ce début de XXI e siècle, l'économie mondiale ressemble à Venise à ses débuts. L'économie européen mime peut être Venise à son declin. Certains pays pourraient vite être engloutis dans la vase. Les économies émergentes, Chine, Inde, Brésil et beaucoup d'autres conservent l'esprit des pionniers vénitiens, qui pensaient qu'il était possible en alignant des milliers de pali (pieux en bois ) de bâtir une ville sur l'eau.
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Moi je n'invente rien. j'ai lu et travaillé. L'éducation fait l'objet d'intenses recherches qui associent neurologues, psychologues, et économistes, ce qui a permis à l'OCDE de spécifier les compétences du XXI ème siècle : plasticité, capacité d'interaction, initiative, esprit critique et créativité. L'acquisition de ces connaissances n'est possible que si l'on sait lire, écrire et compter. Les systèmes éducatifs ont généralement été construits verticalement et sont devenus de Lourdes bureaucraties qui ne sont pas préparés à transmette ces compétences ...
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Nicolas Bouzou
Penser a' sa retraite quand on est jeune est un signe précoce de déclin .

le figaro 26 012023
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Les français sont devenus tristes, tendus, nerveux parfois agressifs. ... La France souffre d'une dépression nerveuse collective...Les français souffrent d'une hypertrophie de leur inconscient car ils refoulent l'inacceptable : ils ont trahis la France. La France est une idée. C'est l'idée de l'égalité républicaine qui laïcise l'idée chrétienne de la dignité des hommes.... Depuis une vingtaine d'années les français ont trahis la promesse d'une république solidaire . Il es évident qu'un enfant de chômeur ou qu'un petit fils d'immigré musulman est désavantagé par rapport à la moyenne de la population. Il est certain que l'ami d'un professeur de médecine est mieux soigné . Il est sur qu'un enfant de haut-fonctionnaire trouve un stage facilement. Nous refoulons cette trahison parce que nous en sommes coupables. ..Dans tous les pays du monde il y a un moment ou l'autre des problèmes . Chaque nation à dû batailler contre le chômage, le décrochage scolaire ou l'état envahissant . Mais la France est le seul dans lequel on refuse de nommer les problèmes pour commencer à les régler.
Ce qui a sauvé l'Allemagne, l'Angleterre ou la Suède du déclin c'est d'avoir réussi à défouler, c'est à dire de prendre conscience des maux et du fait qu'ils viennent de soi, pas des autres : étrangers, marchés, immigrés, concurrents proches ou lointains. Seul ce défoulement pourrait redonner aux français la joie de vivre, l'entrain et le sourire ...
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Proust : la vérité de l'homme se reflète moins dans ses paroles , l'intérieur de sa maison ou son entourage proche, que dans l'écriture, le seul moment de solitude absolue, de face à face avec soi-même , qui fait rejaillir les profondeurs de l'âme sur la page.
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C'est au consommateur de dicter ses désirs.
Le succès populaire de certaines émissions de haute tenue comme C dans l'air en France (à laquelle j'ai l'honneur et le plaisir de participer régulièrement) montre qu'il est possible de proposer des programmes posés, de qualité, sur des sujets sérieux, à un très large panel de téléspectateurs (plus de un million chaque jour en l'occurrence). Mais cela requiert courage et ténacité. L'exigence demande du temps.
Dans un pays libre, c'est avant tout aux consommateurs de médias de faire le choix de programmes structurés, documentés, qualitatifs, qui privilégient l'explication plutôt que le buzz (je proposerai à cet égard des conseils pratiques dans quelques pages). Cela demande un effort. Mais c'est la vie démocratique qui est exigeante.
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Travailler beaucoup, oui ! Travailler durement, oui ! Dans la joie, souvent, sous la contrainte, parfois. Mais être capable de percevoir ce pour quoi nous travaillons, en mesurer les résultats. Être certain que cela améliore le monde. Le progrès est une possibilité, ni plus ni moins. C'est un choix, le choix du sens donné au travail humain.

page 136
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La foi dans un avenir meilleur a disparu sous l'effet des passions, des sentiments et des idées mal étayés. Or, sans cette croyance aucun avenir heureux n'est possible..... C'est pourquoi le rôle essentiel des économistes mais aussi des intellectuels au sens large consiste à mobiliser les sciences sociales , l'histoire , la philosophie pour montrer que le monde dispose , pour la première fois dans l'histoire de l'humanité , du potentiel humain qui lui permettra de résoudre les problèmes de pauvreté , de santé et d'environnement..... L'innovation procède par vagues, et ces vagues ressemblent à un tsunami.
Nécessité fait loi. L'économie prime le droit, la politique et même les idéologies....Point besoin d'imaginer de nouveaux concepts pour penser ce nouveau monde, tout est déjà chez Smith, Ricardo, Schumpeter, Marx, Darwin, Tocqueville, car des mondes nouveaux, l'histoire en a déjà abordé plusieurs, a la fin du Moyen-âge, après les révolutions anglaises et françaises des XVII et XVIII ème siècle, à la Belle Époque... Mais pour
Tolérer cette époque difficile il faut se convaincre qu'une fois cette transition passée, c'est un avenir glorieux qui attend l'humanité.
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La plus haute tâche de la tradition est de rendre au progrès la politesse qu'elle lui doit, et de permettre au progrès de surgir de la tradition comme la tradition a surgi du progrès .
Jean d'Ormesson
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Du choc de croissance, dû à l'imprimerie :
Au moment où l'imprimerie fut employée, une foule de copistes durent rester inoccupés : car on peut estimer qu'un seul ouvrier imprimeur fait autant de besogne sue deux cent copistes. Il faut donc croire que 199 ouvriers sur 200 restèrent dans ouvrage. Et bien, la facilité de lire les ouvrages imprimés, plus grande que pour les ouvrages manuscrits , le bas prix auquel les livres tombèrent, l'encouragement que cette invention donna aux auteurs pour en composer en bien plus grand nombre ; toutes ces causes firent qu'au bout de très peu de temps, il y eu plus d'ouvriers imprimeurs employés qu'il n'y avait auparavant de copistes .
Jean Baptiste say 1803

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Il meurt lentement, celui qui devient l'esclave de l'habitude, celui qui ne prend pas de risques, pour réaliser ses rêves.

Pablo Neruda
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L'incertitude radicale est l'environnement normal de ceux qui entreprennent.
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L'enfer du logement est pavé de bonnes intentions.
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La modernité ne tue pas la famille. Elle la renforce. Le XXIe siècle pourrait être celui de l’« amour augmenté ». C’est entre nos mains.
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Le travail est une nécessité, un outil, le meilleur moyen pour nous, humains, de construire notre monde, de bâtir notre liberté, de nous humaniser toujours plus. c'est un outil magnifique, mais l'outil ne donne pas le sens.

page 136
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la technologie finit par emporter toutes les superstructures juridiques, politiques, sociales et même morales. Que cela vous déplaise n’aura aucune espèce de conséquence sur la réalité du monde. Accueillons la technologie comme une occasion de croître. C’est plus réaliste et plus sage.
La flexibilité donne aux entreprises l’opportunité de changer les manières de travailler et de créer de nouveaux emplois. Encore est-il nécessaire que des individus soient capables de les exercer. Où l’on voit le rôle central de la formation dont tout le monde parle sans toujours garnir cette notion d’un contenu concret. La formation continue doit « protéger les personnes et non les emplois » en conférant à chacun des
compétences qui permettent de changer de métier, suivant ses goûts et les évolutions technologiques et économiques.
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L’automobile à moteur a tué les métiers liés aux fiacres et l’électricité a signé le trépas des allumeurs de réverbères. Il n’existe plus de fabricants de machines à écrire.
Ce phénomène constitue le cœur de la théorie schumpétérienne de la destruction créatrice ;
– elle peut faire disparaître des tâches à l’intérieur d’un métier qui survit : les secrétaires ne font plus de sténographie mais organisent des agendas, accueillent des
clients et s’occupent de l’administration générale des organisations. On les appelle de plus en plus des office managers. Les concierges n’ouvrent plus la porte des immeubles mais veillent à entretenir un « climat » de vie agréable, ce qu’aucune technologie ne fera jamais.
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