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Citations de Nicolas Michel (22)


Sarah entend le mistral tordre la maison.
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S’il y a bien une chose que je déteste, ce sont les parents mal élevés. Eh bien, pas de chance, j’ai récolté la pire paire imaginable.
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Plus ou moins vite, selon les ans, le printemps est revenu.
Et, à la fin de chaque été, j'ai semé à tous vents.
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Très belle langue, une histoire magnifique qui permet d'aborder la guerre de 14 sous un angle original. La guerre est terminée, Léon, dont le père n'est pas rentré, vit chichement avec sa mère en bord de mer, non loin de Saint-Clément-des-baleines sur l'île de Ré. Au lendemain d'une terrible tempête, il trouve sur la plage le corps d'un homme noir. Avec l'aide de sa mère, ils parviennent à le ramener chez eux et à le soigner. Vraisemblablement, Tierno, dont c'est le nom, est un rescapé du naufrage du navire l'Afrique.
En retrouvant ses souvenirs, Tierno, le tirailleurs sénegalais, donne accès au monde caché de la guerre à Léon. Lui qui est surprotégé par sa mère, trouve en ces mots éprouvants la clé de son émancipation.
C'est un roman très bien construit, sans aucune faiblesse, écrit dans une très belle langue avec beaucoup de délicatesse pour dire les émotions, évoquer des sensations. Véritablement passionnant, ce roman est un coup de coeur et comme en plus il a pour ultime avantage de faire surgir du néant un épisode oublié de l'histoire (le dramatique naufrage d'un navire avec à son bord des centaines de tirailleurs sénégalais qui rentraient chez eux après avoir survécu à la boucherie des tranchées), ce livre est à recommander au plus grand nombre, jeunes ou adultes.
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Des soldats blancs leur distribuent des vêtements et hurlent quand ils ne se tiennent pas en rang. Tierno n'a jamais entendu hurler comme ça, tout le temps, pour rien, mais apprendra bientôt que les hommes blancs s'expriment ainsi.
( p 92 )
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J'avais envie de jeter un dernier regard à ce pays où j'étais venu faire la guerre avec des inconnus contre des inconnus.
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Souvent, bien campé sur mes racines, j'ai regardé passer ceux qui partaient pour d'aériens voyages
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C'est comme un corps d'homme mais la peau est totalement noire. De ses vêtements, il ne reste que des lambeaux déchirés. Je remarque la peau blanche sous les pieds. Je m'agenouille à côté du corps immobile. Si c'est un homme, il semble bien mort. Je m'approche de son visage.
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Ils dorment peu, on les réveille à l'aube, ils doivent s'habiller avec leurs nouveaux uniformes et se mettre au garde à vous, puis enchaîner les exercices censés les préparer à la guerre. Pour l'instant, ils n'ont pas de fusil, on leur a donné des bâtons pour faire semblant. C'est le désordre. Les blancs crient beaucoup parce que personne ne parvient à suivre le rythme, à rester bien droit, à tourner à gauche quand il faut tourner à gauche.
( p 92)
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L'été s'acheva et l'école reprit. Nous devions chanter pour le maréchal Pétain en nous tenant bien droit à côté de nos pupitres. Naturellement je n'y parvenais pas, mes jambes me dérangeaient, mes mains refusaient de rester collées contre mes cuisses mes cheveux se rebellaient et je me faisais régulièrement reprendre par madame Lair.
(p. 127)
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Je prends sa petite main chaude dans la mienne et la chaleur remonte le long de mon bras jusque dans mon cœur, qu'elle inonde de chocolat fondu.
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Nous mourions de la mort des autres, de la mort des arbres, de la mort des oiseaux, de la mort du silence, de la mort de la terre.
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L'eau de la mer m'avait lavé, mais la nuit, elle revient dans ma tête et me réveille alors que ... je ne sais pas si je dois laisser ces souvenirs me prendre...Ils m'avalent, je disparais dans leur fracas...
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Elle m'énerve, aujourd'hui, la mer, avec son refrain répétitif, son va-et-vient méprisant qui vous use les yeux et les oreilles. Tu ne l'as pas eu l'homme noir, je lui dis. Il s'est dégagé du ventre de fer qui sombré vers les profondeurs...
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Il faut de la couleur, des images, du rythme, de la musique, des lumières, des paillettes. Il faut des rires, quelques pleurs mais pas trop, et puis de l'amour.
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Madame Girofle est une obsessionnelle du rangement, et moi, j'adore ça. Chaque chose à sa place et les vaches seront bien gardées. Stylos dans la trousse, trousse dans le cartable, cartable sous le bureau, côté droit, mains sur le bureau, on ne se retourne pas, on ne parle ni avec le camarade de droite, ni avec celui de gauche, lever le doigt pour demander la parole et attendre d'être interrogé.
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"Ca va, mon bébé ? Tu as bien dormi ? Oh, tu ne sens pas très bon, Gaspard va te changer..."
"Gaaaagaaga" répond-elle - ce qui prouve que c'est bien mon prénom qu'elle a choisi comme premier mot de sa vie.
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- Moi, j'aimerais trop avoir des parents comme toi, me dit Arthur. Les miens sont toujours après moi, "fais tes devoirs, range ta chambre, lave-toi les mains, ne te cure pas le nez, ne mange pas avec les doigts, cesse d'embêter ton petit frère, viens mettre la table... En plus, les tiens, ils sont marrants.
Je viens de lui confier mes péripéties matinales et sa réponse me met presque en colère.
- Tu ne t'imagines pas ce que c'est ! Mes parents, ça leur arrive souvent de manger avec les doigts. Moi, j'utilise une assiette et des couverts, je mange proprement, puis je fais la vaisselle. J'ai une certaine notion de savoir-vivre. Je leur dis: "On pourrait mettre des assiettes, non, pour le poulet ? Et maman me répond en mâchonnant sa mayonnaise: "Ah non, un poulet rôti, ça se décortique avec les doigts jusqu'au sot-l'y-laisse !" Et mon père en rajoute une couche: "En plus, ça nous évite de faire la vaisselle." Si tu as une solution pour qu'ils deviennent comme les tiens, je suis preneur !
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- Mais il est mort ! a soudain hurlé ma mère en écarquillant ses yeux terrifiés. Où va-t-on l'enterrer ? Etait-il chrétien ou musulman ?
Nous n'avons pas eu à trancher cette épineuse question puisque la bête s'est mise à geindre plaintivement en lançant un regard énamouré à mon père, son héros.
Papa l'a allongé sur mon lit - je dis bien mon lit - et nous a raconté.
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moi, j'avais beaucoup de mal à saisir pourquoi cet Hitler nous attaquait

Justine C
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