AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Nicolas Perge (48)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Agatha, es-tu là ?

Calembredaines, billevesées , coquecigrues , voilà j ai épuisé mon stock de méchancetés un peu classe , je vais revenir à mon style habituel aérien et dans la nuance . C'est quoi ce navet blafard !! ?? Il semble qu'en ces temps pour écrire un polar il suffit d'empiler les chapitres incohérents et les personnages ineptes autant qu'improbables , ne pas conclure l énigme ( enfin la non enquête car ça n a pas de nom ce truc ) Je ne sais pas où est Agatha mais en tout cas pas dans ce pensum , elle s'est enfuie en soulevant les jupes de cette brave Jane Marple pour courir plus vite . Quand a ce pauvre Arthur agonisant ( il es mort en 1930 donc bien après) il est tout simplement ridiculement inutile . Les auteurs ont composé à quatre mains , peut - être ont -ils pensé à Souvestre et Allain qui écrivaient alternativement un chapitre de leurs romans , mais contrairement aux pères de Fantômas je n ai pas l impression que chacun est relu l 'autre . Et ce machin a eu le " Prix du Masque de l 'Année Français" c est angoissant pour les autres titres ! Il est vrai que je n ai jamais eu la foi dans ces récompenses (? ) Comme disait mon ami Hercules Savinien de B.

" S "aller faire nommer pape par les conciles

Que dans les cabarets tiennent des ....."Je vous laisse compléter

On me dira que je ne comprends rien au nouveaux thriller

franchement , si c est vrai j'en suis ravi !!! A plus les amis (et les autres )
Commenter  J’apprécie          316
Lise Deharme, cygne noir

Voici un portrait (enfin !) de l'une des femmes inflenceuses (dirait-on aujourd'hui) de son époque : mécène d'art, mais surtout poétesse et écrivaine primée, Lise Deharme ne fréquente que du beau monde (Aragon, Eluard, Cocteau, Vian, Desnos, et j'en passe), elle est de celle qu'il faut avoir dans son cercle mais gare à ses phrases qui piquent, elle est intelligente, et selon ses propres mots orgueilleuse et insolente. Sexuellement, pas envie d'être classée non plus. Différente, elle finira abandonnée ; même la littérature l'a oubliée. On retrouve ici avec délectation tous ces bons mots, cette belle langue, de ces années là, qu'on ne sait plus faire. J'ai découvert un(e) sacré(e) personnage, et je vais sans doute, aller me perdre dans ses oeuvres.
Commenter  J’apprécie          260
Agatha, es-tu là ?

Deux monstres sacrés de la littérature, Arthur Conan Doyle, qui se lance sur les traces d'Agatha Christie qui a « disparu ». Deux monstres sacrés, qui seraient opposés dans la vie... Normal me direz-vous ! Chacun a pour enfant un enquêteur de renom. Sherlock Holmes et Hercule Poirot !



Quel plaisir ce genre de bouquin, qui repose les neurones et se laisse lire avec le sourire en coin.



Les deux auteurs développent une intrigue parfaitement construite et plausible, en partant d'un fait réel, puisque Agatha Christie a toujours gardé le secret sur son « escapade » Les interrogations sans réponses tangibles, permettent aux écrivains de donner libre cour à leur imagination, en s'infiltrant dans la brèche.



La trame est très réaliste avec des personnages raccords avec l'époque et surtout cadrent bien avec une intrigue potentiellement créée par de nos deux monstres sacrés ! En effet, il y a bien un mystère à résoudre, de fausses-pistes et puis surtout les mœurs de la société sont très bien retranscris, notamment la place de la femme où l'homme a tout les pouvoirs, même celui de tromper sa femme, sans que celle-ci y trouve à redire...



J'ai eu un goût d'inachevé, comme s'il me manquait des éléments de réponses... Dommage que la fin soit trop rapide et que certaines questions restent en suspens... On ne sait pas comment Agatha Christie se sort du pétrin... Ni comment les flics arrivent... Pour autant j'ai passé un très bon moment.



Commenter  J’apprécie          200
Agatha, es-tu là ?

J'adore Agatha Christie. J'ai lu la plupart de ses roman et même une autobiographie où j'ai découvert sa vie d'aventurière. Donc un livre appelé Agatha es tu là m'interpelle.



Et bien, mal m'en a pris. Un vrai pensum, ce roman écrit à quatre mains. Le seul intérêt est de de découvrir que Conan Doyle , à la fin de sa vie croyait au spiritisme.
Commenter  J’apprécie          180
Lise Deharme, cygne noir

Quelle femme extraordinaire Nicolas Perge a fait surgir d'un oubli incompréhensible à mes yeux ! Car si Lise Deharme m'était inconnue, ce que j'ai appris sur elle m'a passionnée et donné l'envie de lire son journal, sa poésie, ses romans, et ses courtes nouvelles publiées dans les journaux de l'époque sans oublier ses interventions dans les émissions de télévision..

Justice est rendue à cette grande et belle femme, au long cou, comparée à un cygne noir. Lise Deharme signait ses créations et nouvelles, à l'époque de la clandestinité, « Cinq Cygnes », et l'égérie des Surréalistes parmi lesquels Breton compta le plus pour elle, fréquenta longtemps ce cénacle où elle s'épanouissait et en même temps gardait ses distances. Car elle fut rebelle, égoïste, adorant les animaux, aimant peu ses deux enfants, éprise de son second époux Deharme qui mourut d'une pneumonie à 35 ans et la laissa désarmée tout le long de sa vie.

Enfant la petite fille est déjà un cas unique, évoluée, attirée par le sexe et toutes les expériences de la vie, les bonnes comme les mauvaises - peut-être vicieuse et ingénue à la fois. Elle n'est pas féministe comme on le croit, elle estime que voter pour les femmes n'apporte rien, mais elle recommande à ses lectrices de prendre du temps et du soin pour elles-mêmes. le ménage et la cuisine, les enfants, cela n'est pas tout, dans la vie !

Toute sa vie la curieuse Lise Deharme souffre et rit, proche et distante et pourtant charmante, d'une grande élégance. Elle est remarquablement douée pour écrire de la poésie, admire Baudelaire et Jean-Jacques Rousseau, voudrait vivre comme lui dans la Nature bienfaitrice et régénérante, avec une maison semblable à la sienne. La Nature eet son temple.

Lise est riche, généreuse avec ses amis, et se fera…. censurer fin des années 60 avec un roman sur l'inceste. Elle adore les contes de fées, l'invisible, la boue d'une flaque, l'étrangeté, les plantes de toutes sortes, les fleurs ; les livres sont sa Bible qui lui a appris le monde dès ses premières années. Son écriture est exotique, très personnelle, détaillée, amusante, sensuelle, artiste. L'ange du Bizarre commande et règne !

Fragile et forte en même temps, elle a souffert du peu d'intérêt que lui aurait apporté sa mère. Sur une photo où elles posent toutes deux, le visage de la mère de Lise est rayée de traits d'encre. Quelle tristesse aussi d'apprendre que Hyacinthe, la fille de Lise, reprochait à sa mère sa ladrerie et que leurs rapports étaient froids.

Tristesse aussi cette mort de Lise, notre pauvre oiseau, dans une clinique, toute seule sans personne pour l'assister dans ses derniers instants. Elle avait compris depuis toujours que seuls la poésie les fées, les chats, les chiens et les oiseaux valaient plus que les humains.

Nicolas Perge excelle dans ce récit prenant la forme d'une pièce de théâtre en 5 actes avec une chronologie non linéaire, prolepses et analepses donnant de l'énergie et de la couleur au récit

Le style d'écriture est alerte et touchant, le travail de recherche complet, avec des photographies et aussi des liens pour consulter des sortes de reportages et des auteurs qui ont consacré quelques études à notre « Cygne »

Après avoir lu ce livre numérique, j'ai à présent l'envie de lire des romans et des poésies de cette grande Muse, qui a quelque chose au fond de ses yeux de mélancolique, un grand besoin d'amour qui n'a pas été comblé. Ainsi, quand elle s'exprime à la télévision à propos de Breton, elle apparaît fortement émue et naturelle, son charme, sa beauté, et son intelligence vont droit au coeur.. .

On comprend pourquoi Nicolas Perge s'est comme épris de cette grande excentrique, et c'est un bonheur d'avoir mis à l'honneur une curieuse Fée qui donne envie d'être aimée et mieux comprise, considérée enfin comme un véritable écrivain.

On espère voir un jour un beau film sur sa vie. Comme c'était le cas pour Coco Chanel qui avait avec Lise quelques points de ressemblance et qui aimait elle aussi le noir et les colliers de perles !

Commenter  J’apprécie          164
Lise Deharme, cygne noir

Lise...



J'ai l'impression que l'auteur tout comme moi d'ailleurs, tout comme l'équipage de poètes qui l'entourait à son firmament est d'abord séduit par ce prénom..

(quitte à rendre la prose un peu plate, l'imposant presque au début de chaque paragraphe)



Dans mon étymologie personnelle, cela se comprend aisément ; j'associe à ce prénom une étrangeté (il vient de loin...), une forme de simplicité, le déshabillage d' "Elizabeth" signifiant le contraire de la banalité, une extraordinaire pureté, l'éclat recouvré d'une pierre précieuse



Que signaler encore à propos de cette "curieuse personne" ?

Ce drôle de regard... Noir

Et le sourire des amoureux de l'Art

enfantin sans trivialité

Ravi de tout ce qui existe (tout !) pour ce que cela suggère d'existence parallèle, d'inconnu

Commenter  J’apprécie          140
Agatha, es-tu là ?

Etant fan d'Agatha Christie et de Sherlock Holmes, j'avais été attirée par ce roman où Arthur Conan Doyle enquête sur la mystérieuse disparition d'Agatha Christie pendant quelques jours.

En plus, François Rivière, spécialiste de la reine du crime dont j'ai déjà lu plusieurs livres, figurait parmi les auteurs ce qui donnait une caution de qualité.

Mal m'en a pris car j'ai trouvé ce livre sans intérêt et l'histoire totalement décousue.

Je ne sais pas comment ce roman policier peut figurer dans la sélection pour le prix du masque de l'année, car pour ma part je suis passée totalement à côté et j'ai été très déçue.
Commenter  J’apprécie          130
Lise Deharme, cygne noir

Nicolas Perge met en lumière une poétesse et romancière qui marqua de sa présence étonnante le mouvement surréaliste. Lise Deharme fut une muse, une salonnière, grand train, mais aussi une créatrice, attachée dans la vie et dans ses œuvres, à la liaison du merveilleux et du réel.



Figure semble-t-il incontestable de ce mouvement qu’André Breton créa et assura comme un gardien cerbère, devenu intouchable. Breton prendra le gant bleu ciel de Lise Deharme pour confectionner en bois le symbole de son mouvement qui vise à décloisonner les frontières entre les arts et les médias en s’affranchissant des genres littéraires.



Toujours représentée par ” la femme aux gants” dans Nadja en octobre 1924, Lise Deharme avait perdu de la lisibilité à notre époque. Pourtant, Nicolas Perge propose un portrait d’une femme aux convictions très contemporaines et aux engagements très affirmés.



Mais, de cette femme, il faut retenir aussi, comme le souligne Nicolas Perge dans ce roman s’appuyant sur une documentation poussée, la capacité à jouer de l’amour des hommes. En effet, elle laissa pendant des années espérer Breton, jouant avec lui au chat et à la souris, pour épouser Paul Deharme. Avant, elle avait épousé Pierre Meyer, dont elle avait eu une fille Hyacinthe.



La manière dont Nicolas Perge gère sa biographie n’a absolument rien de classique. À l’image de la femme qu’il admire, il choisit de développer des événements ou une situation particulière dont il exploite tous les ressorts romanesques.



Par exemple, après avoir traité la façon dont Lise Deharme traite son futur second mari et André Breton, Nicolas Perge projette plus de vingt ans plus tard pour relater l’arrestation de sa mère, Victoire, par les nazis.



Du coup de chapitres en chapitres, de retours en arrière en avancées dans le temps se construit un portrait extrêmement attachant d’une personnalité hors norme et hors schéma habituel. Une grande dame très en avance sur son temps qui a retrouvé sa voix dans notre actualité !
Lien : https://vagabondageautourdes..
Commenter  J’apprécie          100
Agatha, es-tu là ?

Les auteurs de ce roman n'ont malheureusement pas le génie de leurs protagonistes pour ficeler une bonne intrigue policière ! Le personnage de Conan Doyle en écrivain un peu dépassé, discrédité par sa propagande en faveur du spiritisme est attachant mais son enquête se termine en eau de boudin!
Commenter  J’apprécie          100
Lise Deharme, cygne noir

Breton, Desnos, Aragon, Eluard, Man Ray, Giacometti, Cocteau....Tous ces noms d'hommes vous parlent...Mais Lise Deharme, leur contemporaine, grand amour des uns, amie et mécènes des autres vous est inconnue...C'était mon cas aussi avant la lecture de cette biographie.

L'auteur permet ici de découvrir une femme très forte en caractère, très atypique pour son époque qui n'est pourtant pas restée dans la postérité. Ecrivaine, poétesse, séductrice, Lise Deharme, née Hirtz, est un personnage très complexe qui a eu une vie difficile. Née tardivement, elle a eu peu d'amour de sa mère et la mort de son père et de son frère après la guerre ont laissé des traces. Enfermée dans un premier mariage de convenance, elle n'a pas non plus donné tout l'amour possible à son premier enfant. Son premier mari se donnera la mort après leur divorce, son deuxième mari décèdera des suites d'une pneumonie. Son troisième mari, aussi dévoué soit-il, elle en fit peu de cas....

L'auteur navigue dans le temps pour nous dresser le portrait de cette femme. C'est une lecture très intéressante, le personnage est fascinant, mais sa froideur contamine l'écriture, j'ai eu peu d'empathie pour elle dans cette lecture.

Merci à Netgalley et JC Lattès pour cette lecture.
Commenter  J’apprécie          90
Agatha, es-tu là ?

Agatha, où es-tu ? Agatha, que fais-tu ? Agatha, pourquoi le camp es-tu foutue ?



C’est cette disparition inquiétante et mystérieuse que Arthur Conan Doyle va essayer de résoudre : voilà donc le père de Sherlock Holmes sur les traces de la mère d’Hercule Poirot !



Ma foi, il aurait mieux fait d’envoyer sur la piste leurs deux rejetons, ils auraient eu vite fait de résoudre l’énigme, un en triturant ses petites cellules grises, l’autre en se couchant par terre pour relever des traces.



Que voilà un roman policier plaisant et où l’on côtoie du beau linge car nous croiserons la route de quelques auteurs anglais bien connu, dont le père de Peter Pan et on cite Dorothy L. Sayers.



Inspiré d’un fait réel qui est la disparition à un moment donné de la romancière Agatha Christie (et pas Raisin), les deux auteurs développent une enquête qui aurait pu avoir lieu puisque toutes les zones d’ombres de cette époque laisse la place à l’imagination la plus totale.



Le roman met, de plus, l’accent sur les pensées et les moeurs des gens à cette époque (1926) où l’homme a encore de grands pouvoirs, dont celui de tromper sa femme sans que cela pose problème à la société.



D’ailleurs, si son épouse n’est pas contente, elle n’a qu’à s’en accommoder ! Et ce n’était pas un homme qui disait cela….



Une lecture plaisante, donc, qui se lit assez vite, sans se prendre la tête sauf si on veut tenter de résoudre le pourquoi Agatha Christie a décidé de disparaître dans la nature, ce que Doyle ne sait pas encore…



L’écriture est agréable, poétique, avec de jolies phrases qui roulent dans votre bouche et dans votre tête.



Les personnages sont bien campés, et quand bien même nous n’avons pas les certificats de conformité et l’appellation C.O.C (Caractère d’Origine Contrôlée), j’ai trouvé que toutes ces personnes avaient des airs de fidélité avec ce qu’ils auraient pu être dans la réalité.



Un mystère trouble, des fausses-pistes, des personnages attachants, un Conan Doyle qui imite son fils littéraire, un agréable moment de lecture et puis… heu, il manquerait pas un chapitre à la fin ??



Moi je veux bien, mais comment elle s’en est sortie, la mère Agatha, de son traquenard ?? L’autre homme lui a-t-il donné un coup de main ? Les flics sont arrivés ? Comment s’est-elle débarrassée des autres malfrats ?



Apparemment, ces moments sont laissés à l’imagination personnelle du lecteur…



Un peu expéditif à mon goût dans le final, mais dans l’ensemble, ce roman fait passer un agréable moment de lecture, sans pour autant être transcendantal et vous laisser un souvenir impérissable.



PS : j’adore la couverture avec la voiture abandonnée près de l’étang et, en reflet, la silhouette d’une dame accoudée à la voiture.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          80
Agatha, es-tu là ?

Inspiré de faits réels , Agatha es-tu là est un vrai bon moment de lecture.

Tout d'abord l'histoire qui tourne autour de la disparition inquiétante d'Agatha Christie est parfaitement menée , alternant intrigue policière, suspense, et instropection . C'est fin, rythmé et très plaisant. Le tout dans l'ambiance surannée de l'Angleterre des années 20.

Mais ne le cachons pas , ce qui apporte tout son interêt à ce roman, ce sont les deux personnages principaux, on retrouve ici , deux monstres sacrés de l'écriture britannique. La rencontre Christie , Conan Doyle , réjouissante a pleinement satisfaite ma curiosité de lectrice , fan de ces deux-là .

En bref un bon moment pour amateurs de polars , ou simples curieux , désireux de découvrir ces deux auteurs gigantesques qui ont fait tourner beaucoup de pages à chacun de nous.
Lien : http://livresforfun.overblog..
Commenter  J’apprécie          70
Lise Deharme, cygne noir

Nicolas Perge, réalisateur, producteur et auteur du roman “Agatha, es-tu là ?” a écrit une étonnante biographie romancée, bien qu' extrêmement documentée, sur la muse malheureusement un peu oubliée des plus grands noms du mouvement surréaliste: Lise Deharme.

Cette femme issue d'un milieu de la haute bourgeoisie, qui avait souffert du manque ‘amour de ses parents, s'est montrée aussi fantasque que souvent cruelle, d'où le titre de cygne noir de la biographie. Celle-ci nous la dépeint avec ses diverses facettes et non dans un ordre chronologique. Elle fut proche, aimée ou admirée de Paul Eluard, Louis Aragon, Max Ernst, Robert Desnos usant et abusant de son pouvoir de séduction. Son premier contact avec les surréalistes fut André Breton, qui se consumait d'amour pour elle, mais qui n'a jamais obtenu ses faveurs alors que ses amants furent très nombreux; elle lui a inspiré la dame au gant de Nadja.

Ce fut aussi une poétesse et une romancière sur le tard, mais surtout une salonnière qui, grâce à son pouvoir de séduction, réunissait à Paris dans les années trente une impressionnante liste de célébrités artistiques ou littéraires allant de Jean Cocteau, à Picasso,Salvador Dali, Jean-Louis Barrault,Eugène Ionesco, Malraux, luis Bunuel, Julien Gracq,Françoise Sagan, Jacques Lacan, Boris Vian et encore bien d'autres.

NIcolas Perge nous brosse un portrait captivant, en kaléidoscope, avec un cahier photos où le lecteur la découvre aux côtés de Jean Cocteau, Antonin Artaud ou Max Ernst. Ses écrits marqués d'une magnifique étrangeté, sont tombés dans l'oubli mais révèlent ce qui a pu rendre fous les surréalistes. En réalité Lise Deharme cachait ses fêlures intérieures et préférait, à la fin de sa vie pour fuir la vieillesse au lieu de l'accepter, vivre avec ses animaux, ses fantômes et ses plantes plutôt que d'affronter la réalité. C'est un livre à conseiller à ceux qui se passionnent pour la vie artistique et littéraire de l'entre deux guerres jusque dans les années 1970.

Commenter  J’apprécie          60
Lise Deharme, cygne noir

Lise Deharme est une figure de l'époque des surréalistes et surtout connue pour avoir connu du beau monde.

Figure qualifiée de belle fait appel et fait rappel d'une subjectivité de la beauté.

Son portrait fait beaucoup penser à la qualité actuelle de Michel Drucker, reconnu juste par le fait de connaître des célébrités et en profitant pour adouber de nouveaux noms en leur faisant bonne figure.

Bien que sa propension à tordre le long cou des convenances la pousse à faire fi des genres elle n'a pas l'aspect du mâle cygne qui pousse la bienveillance envers sa progéniture jusqu'à aider à couver les œufs. Ces yeux privés de sourire n'ont pas su couver du regard ses enfants, qui en ressortiront endoloris. Nicolas Perge a donc bien du mérite à présenter tous ces détails d'un temps que les moins de 90 ans ne peuvent pas connaître. Cependant le caractère immortel de tous les grands cités, ainsi que le grand luxe de détails et anecdotes, tissés en navette spéciale, peuvent faire trouver un certain attrait à ce livre qui dépoussière.

Commenter  J’apprécie          60
Benjamin Blackstone, tome 1 : L'île de la jun..

Je n'ai guère aimé les aventures de ce jeune Benjamin Blackstone, jeune héritier qui passe de résidence secondaire d'Australie à l'Angleterre.



On va avoir droit à un mélange plutôt indigeste entre la jungle de l'Inde façon Kipling et les légendes nordiques. Par ailleurs, notre jeune héros est accompagné par le fantôme de l'un de ses ancêtres. On aura même droit à une espèce de tripode digne de la guerre des mondes. Bref, cela ne le fait pas car c'est trop fouillis. Par ailleurs, les dialogues ne m'ont pas du tout convaincu.



Pour autant, rien à redire sur le dessin qui est assez lisible et sympathique. Cela rend la lecture plutôt sympathique surtout pour les plus jeunes.
Commenter  J’apprécie          60
Benjamin Blackstone, tome 1 : L'île de la jun..

Casterman a choisi de donner une qualité très classieuse à une série qui se veut élégante, de par sa maquette, les numéros de page et son aspect général. Un vernis sélectif est utilisé en première et quatrième de couverture et (chose trop peu utilisée à mon goût), les 2° et 3° de couverture servent dans le cadre du récit: le début de l’ouvrage présente pour chaque album de la série la même image de la bibliothèque de Lors Shenbock avec les titres des ouvrages qui seront « parcourus » dans le volume. La fin présente un court résumé de chacun de ces ouvrages, illustrant l’ambition bibliophile et pédagogique des « aventures ahurissantes de Benjamin Blackstone« .



Benjamin Blackstone est un orphelin envoyé habiter chez sa tante anglaise. Il fait alors la rencontre du fantôme de Lord Shenbock, ancien propriétaire, bibliophile et aventurier devant l’éternel, qui détient le pouvoir de voyager avec qui il veut dans les livres de son immense bibliothèque. Le concept de la série propose alors de se promener en compagnie de Shenbock, le jeune Blackstone et de la « formidable Charmante », la très bavarde chienne du fantôme, dans des livres d’aventure du XIX° et du début du XX° siècle.



Le concept de la série est pour le moins original et intéressant, l’enjeu affiché de faire découvrir des livres classiques à la jeune génération (que ciblent ces albums) doit être salué. Les deux scénaristes sont pour l’un romancier passionné de romans d’aventure anciens, pour l’autre réalisateur et l’on sent bien l’envie de découverte qui peut amener les lecteurs à aller regarder du côté d’Homère, de Lovecraft ou de Rouletabille. Si le premier tome des « aventures ahurissantes » part un peu dans tous les sens sans ligne directrice, le second est bien plus réussi en introduisant le grand méchant (fort méchant!) dont la traque donne bien plus de corps et d’ambition à la série (suivant la formule de Hitchcock qui veut que toute bonne histoire doit avoir un bon méchant). Le concept (peu exploité pour l’heure) d' »emboitement » que l’on trouvait dans le film Inception laisse présager de grandes possibilités scénaristiques. La principale difficulté des auteurs repose cependant sur le concept même de la série : présenter 5 livres dans une aventure BD one-shot de 46 planches n’est pas chose aisée et le rythme est parfois un peu rapide, l’enjeu étant surtout de créer des scènes de combats et de suspens dans un décors différent toutes les 4 pages. Niveau dessin, Javi Casado réalise ici sa première BD et l’on sent déjà une évolution entre les deux tomes. C’est de style « naïf« , très coloré qui devrait plaire au public ciblé.



Outre des décors de romans classiques (permettant à Lord Shenbock, véritable héros des albums, d’apparaître chaque fois en costume typique), ce sont bien les personnages la réussite de la série. La chienne Charmante est délicieusement agaçante et les dialogues nombreux sont parsemés de blagues, anachronismes et de jeu avec le quatrième mur faisant le lien entre la BD et l’univers des livres. Lord Shenbock est graphiquement réussi, avec sa dose de mystère (la cicatrice), son panache, ses pouvoirs. Benjamin Blackstone est plus faire-valoir et sert comme dans tout bon ouvrage jeunesse à rattacher le lecteur aux personnages. Au final, cette série est dans la même veine que « Les aventures des spectaculaires« (chez Rue de Sèvres), à savoir une bonne idée qui doit être développée au fil des albums mais qui plaira à des adolescents.
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
Commenter  J’apprécie          50
Lise Deharme, cygne noir

C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai découvert cette poétesse, écrivaine, muse des surréalistes, tombée dans l’oubli. L’auteur nous fait revivre cette époque, celle de l’entre deux guerre, et de ce petit cercle qui comptait André Breton, Louis Aragon, Jean Cocteau, Antonin Artaud, Paul Éluard, Robert Desnos et Boris Vian ! Beaucoup se consumèrent d’amour pour Lise. Elle régna sur le coeur et les sens de ces artistes comme une déesse, car elle ne concevait les rapports amoureux que sous l’angle de la domination. L’homme devait la vénérer comme une idole.

J’ai apprécié le portait d’une grande richesse de cette femme inclassable, libre, fantasque, talentueuse, dotée d’une sensibilité exacerbée. Je découvrirai avec beaucoup de curiosité son oeuvre. En revanche, j’ai un peu peiné pour terminer ma lecture. La construction par flash-back est un peu déroutante, et je ne suis jamais arrivée à m’attacher à Lise Deharme. Elle m’a semblé lointaine, peu sympathique. L’essence de sa personnalité m’a échappé. L’auteur a fait le choix de la vénérer, un peu comme l’idole qu’elle était, mais, du coup, je n’ai pas pu m’attacher à cette femme.

Commenter  J’apprécie          40
Benjamin Blackstone, tome 1 : L'île de la jun..

Les aventures de Benjamin Blackstone, les auteurs nous les promettent ahurissantes.



Et bien oui, ahurissantes.



Vous allez par le truchement de Benjamin Blackstone plonger dans un livre.







Plonger dans un livre est déja très excitant, une expérience personnelle incomparable, on peut y vivre plusieurs vies, sans avoir à bouger de son fauteuil ou de son lit douillet.



Mais imaginez-vous être capable de plonger littéralement dans le livre que vous lisez, entrer dans son univers comme franchissant une porte vers un monde inédit.



Incroyable. Ahurissant (on vous l'avait promis).







Pour éviter toute confusion, Benjamin Blackstone, sur la 1ère de couverture, ce n'est pas cet élégant homme fringant dans l'âge, c'est plutôt l'adolescent au sweat à capuche.







Le personnage, Benjamin, un ado australien somme toute ordinaire, emménage en angleterre.



Les auteurs prendront le temps de nous installer dans l'aventure.

L'ado semble encaisser le changement à sa façon. A l'amabilité et l'hospitalité offertes il répond par le silence.



La maison de sa Tante est immense.



Le tour de la maison est fait et pas un mot voire même une expression de dépit d'être là.



A cette apathie, nous comprenons une sentiment contenu peut-être de résignation, rien ne semble peut-être compter.



Sa tante n'est pas une mauvaise personne mais elle le recueille avec la désinvolture hollywoodienne de l'actrice qu'elle est, pour tous, et cela pourrait nous mettre déja mal à l'aise pour le personnage.



Sans doute, joue t-elle un rôle public mais ceci n'est pas très important.



Benjamin, lui, s'en fiche. Il est abandonné au personnel de maison, adorable et aux tête-à-tête avec le chien pour les déjeuners.







Jusqu'à l'arrivée du fantôme de la maison.



Lord Shenbock.



Hallucinant!



L'ancien propriétaire des lieux n'a pas franchi la grande porte de l'éternité et se trouve piégé dans sa bibliothèque sans possibilité d'en sortir.



Seul échappatoire, ses livres dans lesquels il peut donc "plonger" et véhiculer à son aise.



Ce qui était morne pour Benjamin au début devient évidement étonnant, c'est peut-être la petite magie qui lui manquait pour rebondir.



Lord Shenbock est assez fantasque et sera présenté comme un grand voyageur, un aventurier au sens romanesque.







Benjamin, pour sa première expérience, se trouve embarquée alors dans le scénario du roman qu'il tenait dans les mains, de Rudyard Kipling, "Kim". Juste pour l'épater un peu.







Pour cceux et celles qui ne connaissent pas, dixit Wikipédia: "



Kim (roman)



Kim (Kimball O'Hara) est le fils d'un ancien soldat irlandais au service de la couronne d'Angleterre.



Resté orphelin avec pour tout héritage un porte-amulette contenant trois documents qui le recommandent à l'armée britannique et à une loge maçonnique, l'orphelin survit comme il peut.



Il deviendra espion au service de la couronne britannique dans le Grand Jeu qui oppose la Russie et l'Angleterre dans cette partie du monde."



On nous dit aussi:"Le roman sert de prétexte à la description de l'Inde multiculturelle dans laquelle avaient grandi les Anglo-Indiens comme Kipling, mais que les métropolitains méconnaissaient (et méprisaient) trop souvent à son avis. Kim sera l'homme indien nouveau, la synthèse de toutes ces cultures qu'il a apprises par expérience et non dans les livres. "







Une vie d'espion, intéressant, non?



Seulement, Benjamin n'aura pas tous ces éléments à son actif et encore moins le temps que le fantôme Shenbock le briefe sur l'Inde, sur le résumé du livre, car d'emblée il sera confondu avec le héros par des personnages menaçants qui lui convoitent un énorme diamant.







L'aventure devient aussitôt enlevée, agitée et pleine de péripéties qui peuvent se montrer dangereuses.



Est-ce le fruit de l'imagination de Benjamin?



Il serait dommage d'être à peine arrivé et déja de se faire couper la tête au sabre, n'est-il pas?



Shenbock semble avoir accès ou peut en tout cas partager des éléments d'autres romans, ainsi le voyons nous débarquer à la rescousse avec sa fidèle assistante (le chien! Une femelle du nom de Charmante) à bord d'un Tripode ( tiré du roman "La trilogie des Tripodes" de John Christopher).



Ceci apporte un brin d'humour décalé( et très présent, les animaux parlent tous dans les mondes des romans), la petite touche Steampunk ajoutée à l'affaire renouvelle un peu le genre dicté par le roman "Kim" en y injectant de la SF. Tenez-vous, il y aura aussi des dragons.



Une idée chouette et originale!



Egalement pour faire connaître les classiques par le biais de la Bande-dessinée fantastique. Ceci ouvre un monde de possibilités et d'aventures même si nous ne percevons pas encore de but, Shenbock passant pour l'instant pour une sorte de fantôme dillétant. Il nous amuse de ses multiples déguisements pour l'occasion.



Mais où donc cette rencontre avec le fantôme de la maison va t-elle nous mener?



D'étranges créatures rôdent comme des chiens de garde autour de la maison de Shenbock, près à le ramener là où il doit être.



Et elles savent y faire avec Benjamin pour proposer des marchés juteux, livrer Lord Shenbock et revoir une dernière fois feu ses parents.



Une BD trés folle et pétillante qui promet pour la suite.
Commenter  J’apprécie          40
Agatha, es-tu là ?

Hiver 1926, Agatha Christie disparaît. C’est une histoire vraie, un mystère jamais totalement élucidé, une zone d’ombre qui demeure dans sa vie. Pourquoi et comment celle que l’on surnomme « la reine du crime » s’est-elle volatilisée dans la nature ? Qu’a-t-elle fait pendant ces onze jours ?

Réfugiée dans un grand hôtel d’une ville thermale du Yorkshire sous une fausse identité, Agatha Christie cherche un peu de paix mais elle ignore que des personnes bien peu recommandables sont déjà à ses trousses…

Dans ce roman passionnant, Nicolas Perge (dont il s'agit du premier roman) et François Rivière (en grand connaisseur de la vie et de l’œuvre de la romancière) se glissent dans la peau d’Agatha Christie pour reconstituer et comprendre le pourquoi de cette étrange disparition.

« Ni vivante... ni morte... »

Alors que la presse fait ses choux gras de cette mystérieuse disparition, c’est un Arthur Conan Doyle sur le déclin qui s’est mis en tête de retrouver sa jeune consœur. S’agit-il d’une fugue, d’un coup médiatique destiné à doper les ventes de ses romans, d’un enlèvement, d’un assassinat ? Nul ne sait…

Ces curieuses zones d’ombre laissent évidemment la place à l’imagination des auteurs. Ensemble, ils feront de la reine du roman criminel la victime d’une comédie macabre où les masques tombent un à un, à coups de lame ! Prise au piège, manipulée, celle qui a coutume de tirer les ficelles se retrouve dans une situation pour le moins inhabituelle ! C’est surprenant mais très agréable à lire ! Entre suspense et introspection, on apprécie tout particulièrement d’avoir accès à l’intimité et aux états d’âme de deux des plus grands monuments de la littérature policière.

Même si l’écriture de ce roman à quatre mains n’est pas toujours pleinement maîtrisée (on regrette notamment la fin un peu trop expéditive), il n’en demeure pas moins qu’Agatha es-tu là ? est une fiction savoureuse dans laquelle on ne s’ennuie pas une seule seconde ! Ce pastiche très divertissant fera sans aucun doute le bonheur des fans d’Agatha Christie et des amateurs de romans policiers !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
Commenter  J’apprécie          40
Agatha, es-tu là ?

Décembre 1926 : la voiture d'Agatha Christie est retrouvée au bord d'un étang, et la romancière a disparu. A partir de cette anecdote réelle, Perge et Rivière tissent une intrigue qui, contrairement à ce que pourrait laisser augurer la couverture colorée, bascule assez vite dans la noirceur et la violence. L'un des aspects les plus intéressants du livre tient à la présence de deux monstres sacrés du roman policier, dans des rôles presque à contre-emploi : Agatha Christie, en étoile montante du polar, fragile et terrorisée ; et Arthur Conan Doyle, en écrivain vieillissant et sur le déclin, qui entend tromper son ennui en se lançant à corps perdu dans la recherche de sa consœur et concurrente. Une histoire prenante, sombre, où la violence est distillée avec soin et la peur omniprésente.
Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Nicolas Perge (109)Voir plus

Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5245 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur cet auteur

{* *}