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Critiques de Oleg Ermakov (11)
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Le cantique du Toungouse

Dans la taïga des environs du lac Baïkal, un petit groupe d'hommes est lancé à la poursuite de Michka, un jeune Toungouse, l'une des plus anciennes ethnies nomades de la région. Michka est soupçonné d'avoir mis le feu à un bâtiment du village. Pourquoi, comment, rien n'est clair, même pas l'identité du ou des coupables, mais toujours est-il que le jeune homme a pris la fuite dans la montagne, donc il faut le rattraper. C'est chose faite quand celui-ci est grièvement blessé par la balle d'un de ses poursuivants. Mais alors que, quasi moribond, il est laissé sans surveillance, il parvient à s'échapper sans laisser de traces.

La première partie du roman est consacrée à cette course poursuite dans la taïga. La deuxième remonte le temps pour nous raconter l'enfance et la jeunesse de Michka, élevé par sa grand-mère à la mort de ses parents. Une grand-mère descendante d'une chamane, qui transmet au petit garçon amour et respect de la Nature. La troisième et dernière partie... eh bien je n'y ai pas compris grand-chose, hormis qu'il y est à nouveau question de Michka, de sa capture et de sa dernière évasion.

Je n'ai pas compris grand-chose à l'ensemble du roman, d'ailleurs. Je me suis perdue dans les personnages et les intrigues, notamment la raison pour laquelle Michka était le bouc émissaire désigné pour l'incendie, et dans le flou de certains passages qui mêlent onirisme et réalité. Ceci dit, on sent bien que l'auteur a voulu rendre hommage à la région du Baïkal et à la nature en général, ainsi qu'à un peuple aux traditions et à la survie menacés par les restes de bureaucratie soviétique et les « progrès » du monde moderne.
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Le cantique du Toungouse

Michka Maltchakitov est un evenk, un Toungouse du lac Baïkal. Héritier d’un peuple nomade parcourant auparavant la taïga enneigée, élevant des rênes avant d’être sédentarisé par le pouvoir.



Accusé d’incendie criminel, il réussit à s’échapper, assoiffé de liberté, traqué.



Une traque sans fin qui lui donnera l’occasion de revenir sur ses pas, de se pencher sur ses souvenirs.



Voilà un roman atypique, digne cousin du nature writing à l’américaine.



Oleg Ermakov nous conduit dans l’immensité de la taïga et du lac Baïkal, au cœur d’une nature âpre et magnifique. Le froid, le vent, les animaux sont autant de pièges mortels qui guettent les hommes.



Pourtant, cette région attire aventuriers, scientifiques, jeunes citadins. L’appel de la nature. L’appel de la liberté.



Il faut accepter avec ce roman d’être porté comme par le koultouk, vent violent, d’un endroit à l’autre, d’une histoire à l’autre. Il faut accepter d’être parfois perdu, de ne pas voir exactement où Oleg Ermakov veut nous emmener.



Mais si l’on accepte le pacte, alors c’est un roman complexe et poétique qui s’offre à nous.



On y parle de Michka Maltchakitov et de ses racines evenks. De traditions séculaires se heurtant à la science et au progrès invoqué par le pouvoir central. De politique. De la nature et d’écologie. De la nature humaine. Autant de prismes différents pour évoquer cette région du monde.



Je referme ce livre avec un sentiment de dépaysement. Avec la volonté de partir à l’aventure comme tant d’autres, poussés par un besoin de liberté.
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Pastorale transsibérienne

Une hymne à la nature doublée d'un parcours initiatique en Russie post-communiste. Un tableau de maître qui donne envie de mieux connaître le maître...
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La marque de la bête

Sans doute des points communs entre le Viêt-Nam et l’Afghanistan, mais beaucoup de différences. Ici, les montagnes, l’absence de routes, la steppe, l’hiver glacé et la neige, l’été brulant, le sable, la poussière. Les structures tribales moyenâgeuses, la religion moyenâgeuse… Pendant deux ans, durée du service militaire, on vit au ras de la souffrance du soldat soviétique avec la barbarie des punitions, des bizutages, les conflits ethniques entre les régiments, les conditions de vie atroces… et au milieu de tout ça, deux femmes (une bibliothécaire et une infirmière) qui parle de Tarkovski et de la Trinité de Roubliov. “Tu te rappelles des images d’été dans le film de Tarkovski : duvet des peupliers, blanches demeures, la petite princesse qui éclabousse de lait la peinture.. la boue, le sang, les visages déformés, les hennissements… le parfum des lilas. Pourquoi est-ce qu’il n’y a pas encore de parti de Roubliov, le parti de la tendresse ?... ” Et d’évoquer l’histoire de la vierge de Vladimir que Moscou n’a pas voulue rendre après le départ salutaire de Tamerlan… ce qui a amené Tarkovski à aller peindre sa célèbre trinité…

On suit l’armée dans ses combats contre les moudjahidines, les bombardements de villages, les morts de chaque côté, les exactions… Et aussi les petits et rares plaisirs des trouffions quand ils trouvent dans les magasins de gâteaux secs, des boites de lait concentré… Le haschich fourni par la population, encouragée par la partie adverse. L’usage de la drogue réunit les GIs et les chouravis. Dur et magnifique récit, vécu de l’intérieur par l’auteur.

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Le cantique du Toungouse

Plus que l’histoire elle-même, simple prétexte, l’auteur nous emmène au bord du Baïkal, dans la Taïga et chez les Evenks. C’est à la fois une plongée dans le chamanisme des peuples sibériens, la rencontre des animaux sauvages (ils apparaissent tous avec des noms charmants, la coutume locale témoignant de proximité, de respect, sans sombrer dans la béatitude béate de “la Nature”), la déliquescence post-soviétique, les habitudes locales dans la dureté de la vie quotidienne… Plus personnellement, cela rappelle la balade au bord de la “Mer”, manger directement à la main un omoul acheté au marché de Listvianka sou le regard rigolard du chauffeur… Un bon bol d’air frais totalement déconfiné.
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Pastorale transsibérienne

Littérature russe...

J'y trouve toujours une froideur qui m'empêche d'entrer dans l'histoire. Une espèce de recul s'impose à moi et me rend la lecture fastidieuse voire ennuyeuse.

Je ne sais pas quel auteur, il faudrait que je lise pour changer ce sentiment...

Bref, rien à reprocher vraiment à ce livre.

Mais je n'ai rien ressenti non plus...
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Hiver en Afghanistan

Challenge ABC 2016-2017

23/26



Recueil de nouvelles ayant pour thème la guerre en Afghanistan menée par l'URSS dans les années 1980. Guerre menée pour des raisons idéologiques (renversement de la monarchie en place depuis au moins un siècle, volonté de devenir un pays communiste...), cela se ressent dans l'ambiance qui règne dans les troupes et que traduit Ermakov dans ses textes.

En effet, par rapport aux autres récits de guerre que j'ai pu lire, il n'y ici que peu de lien et d'amitié entre les soldats, même s'ils font partie de la même escouade. Cela vient peut-être du fait que ces soldats ne défendent pas leur patrie ou leur maison, mais qu'ils font la guerre parce qu'on leur demande de la faire ; sans doute qu'il y a longtemps pour eux que le communisme ne signifie plus rien... Les nouvelles les moins tristes, sont celles qui se déroulent en Russie : l'attente d'une épouse, quelques jours avant le départ... Ce qui m'a frappé, c'est l'omniprésence de la nature (qui ressort aussi quand les hommes pensent à leur maison), un peu comme dans les romans de Camus. Il y a un rapport sensuel à la nature, elle est vivante et occupe une très grande place. Au contraire de la guerre, qui se déroule dans un décor minéral et bouleversé (pas uniquement par les armes).

Je ne suis pas une grande fan de nouvelles, et je trouve la comparaison avec Tolstoï un peu exagérée. Mais si le hasard vous met ce recueil entre les mains, ne le boudez pas.
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Hiver en Afghanistan

Le drame d'un soldat soviétique en Afghanistan : guerre avec ses horreurs, brutalités au sein de l'armée rouge, souvent décrites ailleurs.



Contraste avec la campagne russe, éternelle. Enfin le retour à la vie civile des soldats brisés à jamais. Certains repris dans un emploi dans la bureaucratie...

Un livre tendre et touchant.
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Pastorale transsibérienne





Magnifique balade en Sibérie et dans le post-soviétisme....
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Le cantique du Toungouse

On nomme Toungouses ou Toungouzes un groupe de peuples de Sibérie et du Nord-Est de la Chine, dont font partie les Evenks. Il s’agit d’une communauté mal connue chez nous et qui représente près de soixante mille âmes. Par une froide nuit d’hiver, le jeune Michka Maltchakitov est poursuivi par des hommes. Il tente de leur échapper en longeant le lac Baïkal. Quel sort lui réservent-t-ils ? Rien de bon, puisqu’il est soupçonné d’avoir bouté le feu à un bâtiment ! Chemin faisant, il revient sur les lieux de son enfance. Elevé à l’école de la Taïga, le fugitif incarne des valeurs trop souvent absentes du monde moderne. Il sait communier avec la nature et connaît la valeur des bonheurs simples. Sans le savoir, il est progressivement invité à pratiquer une quête de soi pour remonter à l’origine de ses souvenirs, en n’omettant jamais la méditation et l’action. Oleg Ermakov signe un hymne à la beauté du monde et déclare un amour immodéré à sa région. Avec une écriture romanesque, il livre un récit qui mélange les genres et qui devient parabole ou fable. Bien entendu, ce choix narratif pourrait déstabiliser certains lecteurs non-avertis. Mais a-t-on besoin de mise en garde ou de préface ? Un livre se découvre seul, en prenant le temps et en se laissant porter par le tempo ou les ciselures souhaitées par l’auteur. Tour à tour poétique, méditatif et rythmé, « Le cantique du Toungouse » se veut l’histoire du gouffre qui s’ouvre entre traditions et modernité. Une incursion dans un univers bien éloigné du nôtre. Dépaysement garanti !
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Pastorale transsibérienne

Une hymne à la liberté et aux mondes sauvages.

Un homme épris de liberté et de sauvagerie.



Philosophe, forestier, soldat le héros endosse différents métiers, mais son appel de l'ailleurs ne cesse de le tourmenter.



Un homme épris des textes de Thoreau, sacrément envahi et dépend des forces qui émanes des terres en Sibérie.



Puissant et brute, comme un arbre sibérien
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