AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Oliver Sacks (107)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le fleuve de la conscience

J'ai découvert Oliver Sachs, il y a des décennies en lisant "L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau". Depuis je picore régulièrement ses ouvrages. Aussi lorsque j'ai découvert le mot fleuve dans un de ses ouvrages alors que je participe à un défi "eau", j'ai eu envie de sortir de la guerre et de la cruauté des derniers ouvrages que j'avais lu contenant un mot en relation avec l'eau.



Et "le fleuve de la conscience", c'est exactement ce qu'il me fallait. Dans cet essai rédigé, d’après les indications de l’auteur car il est mort avant sa publication, Sachs revient sur l’origine des idées, de la création dans divers domaines scientifiques, artistiques, car s’il est neurologue, Sachs a de nombreuses autres cordes à son arc.



Dans le premier chapitre, il est question de Darwin et du rôle que la botanique a joué dans la réflexion de Darwin pour l’origine des espèces.



Dans la seconde partie, Sachs fait des parallèles entre la photographie, le temps et la littérature de science-fiction. Est-ce que Wells a été influencé par la décomposition du mouvement en photographie pour écrire ses premiers romans ? Sachs utilise ses observations cliniques de patients Tourettiens et Parkinsoniens pour décrire la conscience du temps.



J’ai découvert William James (fondateur de la psychologie américaine) dans ce chapitre.



On découvre que certains des cas neurologiques décrits par Sachs ont inspiré Doris Lessing, Harold Pinter (Kind of Alaska) pour certains de leurs livres / pièces.



Il est ensuite question de l’évolution des sciences et des connaissances sur le cerveau et son fonctionnement chez différents animaux et l’être humain.

Dans le chapitre suivant, Freud est convoqué en tant que neurologue et anatomiste. Car sa première carrière et ses vingt en neurologie, d’après Sacks, ont été fondateur pour permettre à Freud de finaliser ses théories en psychanalyse.



Les chapitres suivants explorent la mémoire, sa défaillance, sa re/construction, les défaillances auditives, le plagiat plus ou moins conscient, la place de cette mémoire dans la création artistique.



Dans le chapitre portant sur le fleuve de la conscience, Sacks convoque William James pour expliquer l’individualité de l’état de conscience ou comment la vision joue un rôle. Et l’évolution de la compréhension du fonctionnement du cerveau (différent d’une photo) participe à cette conscience.



Dans le dernier chapitre, comme une pirouette, Sacks narre des cas d’avancée et de retards de la science du fait de l’aveuglement, de l’ignorance, du refus de certains scientifiques de reconnaitre les avancées de leurs pairs ou d’expériences / théories / cas / faits qui ne rentrent pas dans le cadre de pensée du moment et comment ces refus / négations / oublis empêchent la science de progresser.



Cet essai est intéressant, très documenté mais il manque le petit quelque chose, présents dans les ouvrages écrits par Sacks, qui fait que cela soit aisé de suivre la pensée… Ici c’est plus complexe, plus ardu, plus sec. Il faut d’avantage s’accrocher mais cela vaut la peine car c’est brillant.



Quelques mots de vocabulaire :



Aplysie : ou lièvre des mers : un gastéropode qui possède une coquille interne transparente et très mince de l'ordre de 15mm de diamètre.



Bradyphrénie : n.f. Ralentissement des processus de pensée décrit dans l'encéphalite léthargique. Généralement, la bradyphrénie s'accompagne d'une réduction de l'attention, de l'intérêt et de l'initiative, alors que les fonctions intellectuelles sont grossièrement conservées.



Circumnutation : (Botanique) Phénomène par lequel une plante subit une rotation au cours de sa croissance, créant des formes hélicoïdales. La circumnutation d'une tige de liseron.



Cryptomnésie : (Psychologie) Mémorisation inconsciente d'un événement, qui ne réapparaît à la conscience qu'à l'occasion d'un état de conscience particulier (hypnose, rêve ou état crépusculaire hystérique).



Dionée : plante carnivore



Entomophage : qui se nourrit d’insectes.



Femtoseconde : Une femtoseconde vaut 10-15 seconde. Une femtoseconde (fs) est pour une seconde ce qu'est l'épaisseur de la lettre "I" sur ce papier par rapport à la distance terre-soleil (150 millions de km). Si la lumière fait presque huit fois le tour de la terre en une seconde, elle parcourt seulement 30 microns (l'épaisseur d'un cheveu humain) pendant 100 fs.



La façon de percevoir les quantités immenses ou minuscule m’a toujours fascinée.



Isthme : nom masculin Bande de terre resserrée entre deux mers ou deux golfes et réunissant deux terres. L'isthme de Panamá.

ANATOMIE Partie rétrécie (d'un organe). L'isthme du gosier.



Péristaltisme : l'ensemble des contractions musculaires (« mouvements péristaltiques ») permettant la progression d'un contenu à l'intérieur d'un organe creux.



Protoplasme : nom masculin BIOLOGIE Substance qui constitue l'essentiel de la cellule vivante. Le protoplasme du cytoplasme, du noyau, de la membrane.



Phylum : nom masculin BIOLOGIE Souche d'où est issue une série généalogique ; suite des formes revêtues par les ascendants d'une espèce. Des phylums ou des phyla (pluriel latin). ZOOLOGIE : Embranchement.



Scotome : Lacune, ou îlot de non perception, fixe du champ visuel. Cette lacune, régulière ou irrégulière, dépend généralement d'une lésion ... Dans ce livre, c’est une notion étendue au fait de ne pas vouloir / pouvoir percevoir un fait / une théorie qui va à l’encontre des idées des scientifiques.



Spéculaire : Qui réfléchit la lumière comme un miroir.



Spire : nom féminin DIDACTIQUE Tour complet (d'une spirale ; d'une hélice). Les spires d'une vis. 2. Enroulement (d'une coquille).



Plantes volubiles : une plante grimpante dont les lianes s'enroulent autour de leur support.



Zootrope : un jouet optique se fondant sur la persistance rétinienne et l'effet phi, le zootrope permet de donner l'illusion de mouvement d'un personnage dessiné.

Commenter  J’apprécie          160
L'homme qui prenait sa femme pour un chapea..

Je suis un peu déçu par ce livre. J'en avais pourtant entendu beaucoup de bien. C'est la raison pour laquelle je me faisais un plaisir de le lire. Les cas qu'expose le Dr. Sacks sont surprenants et fascinants. Comme le titre l'annonce, on rencontre un homme dont les zones du cerveau dédiées au traitement de l'image dysfonctionnent au point qu'il confond sa femme avec son chapeau !

On reste un peu sur sa fin car il ne donne pas d'explication. Certes, il écrit humblement que la science n'a pas encore d'explication à fournir. Il y a parfois quelques hypothèses explicatives. Mais les termes utilisés sont trop techniques pour que le profane puisse y comprendre quelque chose. Il aurait été appréciable d'avoir au moins un schéma pour localiser les zones du cerveau impliqués dans les différentes pathologies évoquées. J'imagine que depuis les années 70-80 (le livre date de 1985) de grands progrès ont été accomplis en neuroscience grâce notamment à l'imagerie médicale et que certains cas décrits par Oliver Sacks ont à présent une explication. Finalement ce livre n'est pas tant un livre sur la neurologie que sur la relation entre le médecin et le patient ainsi que la perception de celui-ci avec le monde extérieur. Dans les cas exposés (notamment au début de l'ouvrage), on devine l'empathie du Dr Sacks pour ses patients.
Commenter  J’apprécie          00
L'homme qui prenait sa femme pour un chapea..



Dans cet ouvrage fascinant, Oliver Sacks nous invite à explorer le cerveau humain à travers une série de récits cliniques qui défient notre perception de la normalité. À travers chaque cas, Sacks ne se contente pas de décrire des anomalies neurologiques ; il raconte des histoires humaines, rendant hommage à la complexité et à la résilience de l'esprit face aux défis les plus inattendus.



"L'Homme qui Prenait sa Femme pour un Chapeau" se distingue par sa capacité à mêler science et littérature, offrant un regard profondément humain sur des conditions souvent incomprises. Sacks utilise son expertise en neurologie pour dévoiler les mystères du cerveau, mais ce qui rend son approche exceptionnelle est son empathie et son respect inébranlable pour ceux qu'il décrit. Les récits, tout en étant scientifiquement rigoureux, sont racontés avec une telle chaleur et une telle humanité qu'ils touchent le cœur autant que l'esprit.



Le livre brille par sa capacité à rendre la science accessible et captivante. Chaque histoire est une fenêtre ouverte sur l'expérience humaine, poussant le lecteur à réfléchir sur des questions fondamentales d'identité, de conscience et d'existence. Sacks n'est pas seulement un observateur ; il est un conteur qui nous fait ressentir la joie, la peine, et parfois l'étrangeté de l'existence humaine.



Cependant, il est important de noter que l'accent mis sur des cas extrêmement atypiques peut donner une impression biaisée de la neurologie et des troubles neurologiques en général. De plus, le style narratif, bien que captivant, peut parfois flirter avec la dramatisation, ce qui pourrait éloigner certains lecteurs de l'aspect clinique et scientifique de ces études de cas.



"L'Homme qui Prenait sa Femme pour un Chapeau" est une œuvre profondément enrichissante, qui défie nos conceptions et nous invite à un voyage de découverte personnelle et collective. Malgré les petits bémols, ce livre reste une lecture incontournable pour ceux qui s'intéressent à la neurologie, à la psychologie, ou tout simplement à la nature de l'humanité.

Commenter  J’apprécie          20
L'homme qui prenait sa femme pour un chapea..

Je m'essaie à la psychologie. Et j'attaque par la neuro.

Plein de mots nouveaux mais ce texte est un recueil de nouvelles, de cas réels, qui se découvrent et s'observent assez facilement si on reste un minimum concentré, évidemment.



Intéressant, fascinant et très instructif !



Premier essai concluant, ma foi.

Commenter  J’apprécie          30
L'homme qui prenait sa femme pour un chapea..

Chef d’œuvre absolu de la neurologie. Olivier Sacks présente un florilège de cas cliniques tous réels et plus surprenants les uns que les autres. L’auteur nous aide à comprendre la psychologie et ses dérives qui nécessitent des soins clairement expliqués et qui parfois n’en nécessitent en réalité pas…
Commenter  J’apprécie          00
L'homme qui prenait sa femme pour un chapea..

Une approche très concrète des troubles du comportements avec de belles analyses, des retours d'expérience sur des cas concrets parfois des raretés dans le mondes des possibles "folies" ou "psychopathies".

L'auteur est minutieux et pédagogue, pour une approche constructive et enrichissante des attitudes, des réalités du quotidien de ces patients.



Personnellement, j'ai complété mes connaissances pour mieux appréhender le monde des autismes, l'approche des personnes différentes, et les possibles moyens non de les soigner (ce n'est pas mon job) mais de les aider et de les intégrer dans des compétences cognitives ou pratiques pour un emploi adapté. Compréhension, respect et intégration !
Commenter  J’apprécie          21
L'ile en noir et blanc

Avec ses talents de conteur, Oliver Sacks nous transporte avec lui dans ses voyages des îles Carolines et Marianne avec son œil de médecin, botaniste, touriste et ses remarques pertinentes sur l'écologie et anthropologue culturel et la critique des effets du colonialisme . Passionnant .
Commenter  J’apprécie          00
L'éveil

Après avoir vu le film avec Robert de Niro et Robin Williams, qui m'a impressionné tant par le jeu des acteurs, que par l'histoire. J'ai voulu en savoir plus.

C'est passionnant et très difficile. Il y a la technique, la recherche médicale et les histoires des patients qui se succèdent.

Les émotions sont fortes à la hauteur des effets de la L-Dopa , des bénéfices du traitement et des effets secondaires. Des joies, des rechutes, des tâtonnements, de la confiance.

On ne peut pas rester indifférent et on ne peut qu'admirer le courage des patients et du docteur Sacks.

Tout aussi impressionnant que le film.





Commenter  J’apprécie          10
L'homme qui prenait sa femme pour un chapea..

Avec un titre pareil, on s'attend à du bizarre, de l'exceptionnel, de la folie, et on est servi ! Sauf qu'il ne s'agit pas d'une fiction, mais de la présentation par un neurologue de cas cliniques rencontrés au cours de son existence.

Des jumeaux simplets qui manient des nombres premiers comme des jouets, des personnes qui ne reconnaissent par leur jambe, un odorat surdéveloppé à la manière d'un chien, sans oublier l'homme qui prenait sa femme pour un chapeau et autres étrangetés bien humaines et réelles.

C'est passionnant, très bien écrit, avec du rythme et des explications claires (même si certains mots techniques méritent parfois un petit tour coté dictionnaire).

Pas de sensationnalisme ici, pas d'exagération, des faits, des questionnements, des hypothèses et beaucoup de questions sans réponse.

Ce livre nous plonge au coeur du fonctionnement de l'homme, de son esprit, de son cerveau ; de son immense mystère.
Commenter  J’apprécie          10
Des yeux pour entendre

La principale difficulté de ce livre est la place prise par les annotations, les notes de bas de page, parfois plus importantes sur une même feuille que le texte lui-même. Il leur arrive d’être tellement longues qu’elles envahissent plusieurs pages consécutives et lorsque vous revenez au texte, il faut quelques secondes pour reprendre pied dans la lecture et le thème abordé dans le paragraphe.

Si l’on fait abstraction de cet écueil, c’est une lecture abordable, instructive, intéressante et plutôt complète. Elle se compose de trois parties.



La première partie retrace un historique de la surdité agrémenté de nombreux renvois à d’autres ouvrages ou articles ainsi qu’un début de réflexion sur langue des signes ou oral pour les personnes souffrant de surdité, la place des sourds dans la soiciété.



La deuxième partie, la plus longue et très intéressante d’un point de vue des connaissances qu’elle apporte, se penche sur la langue des signes, son utilisation, sa place dans la vie des sourds. L’auteur aborde aussi la relation à l’autre, et comment les signes sont la parole. Le dilemme de certains parents, qui veulent que leur enfant soit bien chez les sourds mais aussi chez les entendants (et pour cela avoir la possibilité de communiquer des deux façons de peur de ne sentir appartenir à aucun des deux mondes.)

Il développe la langue des signes en la présentant, en expliquant comment elle utilise l’espace, la position des mains, les yeux et le visage du signeur. Comment un même signe peut être modifié dans l’espace pour donner différents sens (exemple avec le « signe » regarder qui peut vouloir dire surveiller, dévisager, fixer des yeux, regarder longtemps…)

Il nous rappelle que la langue des signes ( à ne pas confondre avec le français signé ou l’américain signé) est une langue à part entière avec une syntaxe grammaticale qui lui est propre.



La troisième relate une grève en Mars 1988 à l’Université de Gallaudet, destinée aux sourds et malentendants, située à Washington où l’enseignement est bilingue. Les étudiants ont manifesté pour obtenir un président d’université sourd.

Cette partie développe les relations entre sourds et entendants et démontrent combien les personnes sourdes revendiquent d’appartenir à une communauté d’où la nécessité d’un responsable qui les comprenne.



Je côtoie des élèves sourds, je pratique la LSF (langue des signes française) depuis 2004. J’ai donc apprécié cet essai qui m’a donné d’autres éléments pour mieux comprendre la communauté sourde, les respecter encore plus si cela est possible, les connaître et les aimer pour ce qu’ils sont, comme ils sont avec toutes leurs richesses (ce dont je ne doutais pas et dont je suis persuadée depuis des années.)


Lien : https://wcassiopee.blogspot...
Commenter  J’apprécie          20
Chaque chose à sa place

Olivier Sacks est décédé en 2015, à 82 ans. Ce livre, sortie en 2019 en anglais, est sont dernier écrit. Cela apparaît clairement dans l'avant dernier chapitre où il dit ne plus s'alimenter que des liquides et penser ne pas avoir que quelques semaines de vie encore.



Il ne s'agit pas d'une autobiographie mais d'un petit film de sa vie. Comme dans ses autres livres, ce sont des chapitres presque indépendants mais qui, globalement, on un sens. Certains sont inédits et d'autres ont déjà été publiés.



La première partie, "Premières amours", parle de quelques souvenirs d'enfance en six chapitres. Ce sont des souvenirs qui l'ont fait devenir médecin neurologue : la natation, l'école, les musées, la bibliothèque, la chimie et la lecture de "Voyage autour de mon crâne", l'histoire de Frigyes Karinthy.



Puis la partie "Récits cliniques" en 15 chapitres où il jette un regard non pas sur son travail en tant que médecin neurologiste mais sur Le fonctionnement et les dysfonctionnements du cerveau. Un organe extraordinaire et pourtant fragile. Un regard humaniste sur ses patients.



La partie finale, "La vie continue". Pas la sienne puisqu'il n'a plus que quelques semaines à vivre, la vie de ceux qui restent après son départ. Peu de mots sur sa maladie, sauf la diminution de la vue due à un cancer vers 2006 puis, plus loin, la rechute et loin l'approche de la mort dans quelques jours ou semaines.



Des flashes de vie, les sorties des amis des fougères, le gefilte fish (mets juif), les jardins comme un besoin de nous tous. Quelques mots pessimistes sur l'avenir de ceux qui restent : la fin des livres en papier qu'il a tant aimé, la fermeture sur soi à cause des téléphones portables, et la fin de quelques plaisirs simples.



C'est un livre d'une grande humanité, c'est un récit de vie, la vue qu'il a eu du monde par son métier qui a été, sans aucun doute, sa plus grande passion. Le but n'est pas de dire comment il souhaite être vu, mais de dire comment lui il a vu le monde et la vie. Le contraire de certaines personnes âgées qui écrivent pour se vanter des exploits qu'ils ont eu dans leur vie (je pense à un certain sociologue français...).



Et finalement, le titre est très bien choisi : "Chaque chose à sa place".
Commenter  J’apprécie          104
L'homme qui prenait sa femme pour un chapea..

Essai très intéressant sur quelques rares et étranges problématiques neurologiques, comme par exemple le fait de ne pas reconnaître sa propre main ou la perte de la mémoire à cours terme. Il y a aussi dedans une partie intéressante sur des enfants autistes.
Commenter  J’apprécie          00
L'homme qui prenait sa femme pour un chapea..

Livre à la fois passionnant et émouvant, je l'ai dévoré. Oliver Sacks est un excellent vulgarisateur, qui a su choisir avec soin ses anecdotes, offrant une cohérence et un véritable parcours de découverte tout au long de la lecture. Bien qu'il accuse le coup des années (beaucoup d'avancées ont été faite sur ces sujets depuis) il frappe par la formidable bienveillance qui se dégage de ce médecin dont la préoccupation principale n'est pas de guérir ses patients mais plutôt de les rendre heureux.



Plongée passionnante dans les méandres du cerveau humain, il a la grande qualité de mettre en avant une branche de la médecine encore et toujours tenue à l'écart du grand public, et négligée par une société obsédée par la normalité.
Lien : https://unspicilege.org/inde..
Commenter  J’apprécie          50
L'homme qui prenait sa femme pour un chapea..

J'ai adoré ce livre. Pourquoi ? Avant tout parce qu'il est très humain et nous fait prendre conscience des différentes formes d'intelligences de l'être humain. J'ai vraiment aimé la manière de l'auteur de décrire ses patients comme ses propres enfants (enfin, c'est mon impression). Il décrit les différentes pathologies très simplement. J'ai trouvé qu'il se mettait à la portée des lectrices (eurs).

La suite de ma chronique :
Commenter  J’apprécie          43
L'homme qui prenait sa femme pour un chapea..

Ce sont différents récits cliniques, aussi intéressants les uns que les autres.

C’est une approche sur de nombreuses maladies telle que le syndrome de la Tourette, l’autisme, et sur multiples déficiences neurologiques et leurs « guérisons ».

J’ai lu beaucoup de livres de ce genre et j’avais envie de me replonger dans ces singulières études.



En connaissant les différents problèmes psychologiques des personnes.

On comprend ainsi, les difficultés que peuvent engendrer ces diverses maladies.

Cela me permet d’être un peu plus humaine et moins terre à terre et de ne pas les juger bêtement comme des idiots… Parce que ça peut arriver à tout le monde.



Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
Commenter  J’apprécie          281
L'odeur du si bémol : L'univers des hallucina..

Un livre à mettre entre toutes les mains de ceux et celles qui se demandent si ce qu'il vive est normal. un livre à faire lire à tous ceux qui croient en 1 Dieu parce qu'il leur est apparu... Un livre pour ceux qui ont des hallucinations et qui n'osent pas en parler de peur d'être pris pour fou. et non on peut avoir des hallucinations et n'être n'y schizophrène ni psychotique.



Un livre pour ceux qui perdent tout ou partie de la vue ou sont amputés d'un membre pour comprendre ce qui peut leur arriver.



Un livre scientifique, un peu, mais surtout éclairant pour les profanes.



Un talent de narrateur certain.



On y apprend ce qui mène aux hallucinations : manque de sommeil, de sensations, solitude, drogues, maladie neurologiques...



On y apprend que Jeanne d'Arc était probablement épileptique.



On voit les possibilités du conditionnement mental.



Des hallucinations visuelles, auditives, olfactives, extraordinairement belles ou effrayantes. Tout y passe.



Il ne manque plus qu'une comparaison culturelle pour être complet.



Une lecture passionnante et nécessaire pour rétablir certaines vérités.



J'avais déjà lu ce livre en 2013 (et je ne m'en souvenais pas, moi et ma mémoire de poisson rouge) A l'époque voilà ce que j'en disais



"When the word "hallucination" first came into use, in the early sixteenth century, it denoted only a "wandering mind."





Bien que cela ne soit pas un roman mais un livre de souvenirs et d’explorations sur certains phénomènes neurologiques, j’avoue avoir parcouru cet ouvrage comme un romain. L’auteur a écrit (entre autre) « L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau » que j’avais également trouvé passionnant. Il faut reconnaitre aux Américains une capacité pédagogique et de suspens très impressionnante.



Le titre est self explanatory, l’auteur explore et explique le fonctionnement du cerveau pouvant mener à diverses hallucinations (visuelles, olfactives, auditives) sensorielles. Il est question de personnes aveugles ou mal voyantes qui « voient » des scènes, des personnes, de malentendants écoutant / entendant de la musique. Certaines des personnes ayant ces hallucinations sont conscientes que ce sont des visions pour d’autres cela peut être plus complexe. L’auteur fait un distinguo clair entre ces hallucinations et la maladie mentale.



L’auteur nous narre certaines de ses expériences avec le LSD et autres psychotropes avant leur interdiction. Son objectif de départ étant d’observer l’impact sur son cerveau. Il raconte l’addiction et ses effets.



Une des parties traite de l’épilepsie et du rôle joué par les hallucinations, de l’impact des hallucinations dans l’art ainsi que celui des drogues.



Une autre partie explique les hallucinations menant les gens à croire en un dieu. Une de ses patientes a ainsi changé cinq fois de religions ! Comme quoi on peut être comme saint Thomas et se tromper !

Il est question des sensations de « déjà vu » et également des gens qui ont perdu un membre et de cette sensation / douleur qui reste. J’ai été intéressée de lire que cette fois c’est le cerveau qui pouvait avoir l’hallucination d’un membre et ne plus avoir de douleurs.



J’ai adoré ce livre. Je vous le conseille si vous voulez en savoir plus sur ce qui se passe dans votre tête.

Commenter  J’apprécie          140
L'oeil de l'esprit

Neurologue, Oliver Sacks s'intéresse ici à la vision et au fonctionnement du cerveau qui y est lié. Son propos est vivant et facile d'accès grâce à la présentation de cas racontés comme de petites histoires. L'auteur lui-même est atteint de prosopagnosie c'est à dire qu'il a le plus grand mal à reconnaître les visages. Cette affection est liée à une grande difficulté à se repérer dans des lieux même connus. Il lui est ainsi arrivé de passer plusieurs fois devant chez lui sans reconnaître son immeuble.



Sacks, encore lui, fut atteint d'un mélanome à l'oeil droit et perdit peu à peu la vision de cet oeil. Alors il ne voit plus en relief mais tout à plat. Devant un escalier il est incapable de voir s'il monte ou s'il descend. Si le sol est rayé de lignes parallèles il peut croire qu'il y a un escalier. Cette situation est d'autant plus difficile pour lui qu'avant il voyait en stéréoscopie. D'après la description qu'il en fait c'est une vision en relief augmenté -en tout cas par rapport à ce que je vois moi. Ayant une très faible vision de l'oeil gauche -c'est lié à un strabisme, semble-t-il-, la stéréoscopie m'est impossible. Au cinéma en 3D je ne vois pas la différence avec le cinéma normal -à part pour le prix. En le lisant j'ai eu l'impression -pour la première fois- que je ratais quelque chose.



Il y a aussi de fascinants passages sur les aveugles et la façon dont le centre de la vue dans le cerveau se reconfigure pour pallier l'absence ou la perte de la vue. Les capacités de toucher, d'ouïe ou de mémorisation se développent alors. La lecture de cet ouvrage m'a passionnée.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
Commenter  J’apprécie          10
En mouvement : Une vie

J'avais lu et apprécié L'oeil de l'esprit d'Oliver Sacks, aussi, pour mon anniversaire, mon cher et tendre m'a offert l'autobiographie de l'auteur, parue récemment. Je passe rapidement sur sa folle jeunesse : Sacks a été un motard capable de rouler 1600 km tous les week-end, il a été un haltérophile qui a battu le record de Californie en soulevant 272 kg, il a essayé de nombreuses drogues et est devenu dépendant au point que ses proches pensaient qu'il ne dépasserait pas 35 ans (Sacks est mort à 82 ans, peu de temps après avoir écrit ce livre). Ce ne sont pas ces aspects de sa vie qui m'ont le plus intéressée.



Ce qui m'a le plus plu c'est tout ce qui concerne son travail de neurologue. On y découvre un médecin attentif à ses patients, soucieux de les individualiser en tant que personnes et de considérer leur vécu de malades sous tous ses aspects. Tout ce qu'il dit sur le fonctionnement du cerveau est aussi fort intéressant. C'est quelqu'un qui semble avoir consacré l'essentiel de son existence à son métier. Comme il était connu et reconnu, qu'il avait écrit plusieurs livres, il avait une vie mondaine riche, rencontrait des célébrités de la médecine et des lettres mais sa vie personnelle apparaît comme assez solitaire.



C'est un livre que j'ai lu facilement et sans déplaisir même si j'en ai parfois trouvé le style (ou la traduction?) un peu maladroit, notamment dans l'énumération des choses qu'il a faites, des gens qu'il a rencontrés, de ce qu'ils lui ont dit ou des courriers qu'ils ont échangés. Cet étalage de relations m'a un peu gênée mais j'ai pensé aussi que c'était peut-être la façon américaine de faire -d'origine britannique l'auteur a émigré aux Etats-Unis après ses études. Finalement, tout ça m'a surtout donné envie de lire ses autres ouvrages "professionnels".
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
Commenter  J’apprécie          00
L'homme qui prenait sa femme pour un chapea..

Ce livre nous renvoie vers la perception que nous avons de nous même, des choses, de l'espace, des autres. Au fil des histoires vraies , on ne cesse d'en apprendre plus sur la nature humaine, sur cet hémisphère droit du cerveau étonnant, parfois étrange -et surtout trop peu étudié jusqu'à maintenant -. Ces cas cliniques sont assez courts mais on en ressort avec l'étonnante impression de les avoir découverts et suivis en même temps que ce médecin, toujours très juste dans ses propos et empathique à souhait.
Commenter  J’apprécie          30
L'homme qui prenait sa femme pour un chapea..

Philosophie, psychologie, biologie se côtoient dans ce bouquin sans qu'une seule minute la lecture ennuie,au contraire! Au fil des histoires vraies , des "cas" cliniques qu'a connu ce neurologue, on ne cesse d'en apprendre plus sur la nature humaine, sur cet hémisphère droit du cerveau étonnant, parfois étrange -et surtout trop peu étudié jusqu'à maintenant -. Ces cas cliniques sont assez courts mais on en ressort avec l'étonnante impression de les avoir découverts et suivis en même temps que ce médecin, toujours très juste dans ses propos et empathique à souhait.
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Oliver Sacks (1250)Voir plus

Quiz Voir plus

Les chats dans la littérature

Qui est l'auteur de la nouvelle intitulée "Le chat noir" ?

H. P. Lovecraft
Eugène Sue
Alphonse Allais
Edgar Allan Poe

10 questions
317 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}