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Citations de Oliver Sacks (345)


Si un homme a perdu un œil ou une jambe, il sait qu'il a perdu un œil ou une jambe ; mais s'il a perdu le soi - s'il s'est perdu lui-même -, il ne peut le savoir, parce qu'il n'y a plus personne pour le savoir.
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Chacun d'entre nous est une biographie, une histoire, un récit singulier, qui s’élabore en permanence, de manière inconsciente, par, à travers et en nous - à travers nos perceptions, nos sentiments, nos pensées, nos actions ; et également par nos récits, nos discours. Biologiquement, physiologiquement, nous ne sommes pas tellement différents les uns des autres ; historiquement, en tant que récit - chacun d'entre nous est unique.
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It seems to me that I discover my thoughts through the act of writing, in the act of writing.( il semble que je découvre mes pensées en écrivant,dans l'acte d'écrire).
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Nous nageons là dans des eaux étranges, où toutes les considérations habituelles peuvent être inversées - où la maladie peut être un bienfait, où la normalité peut devenir une maladie, où l'excitation peut être esclavage ou délivrance, et où la réalité peut tenir à un état d'ébriété et non de sobriété.
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Lorsque Christina monte péniblement, maladroitement, dans un autobus, elle ne rencontre que des grognements de colère et d'incompréhension : "Qu'y a-t-il Madame? Êtes-vous aveugle? Ivre?" Que peut-elle répondre? "Je n'ai pas de proprioception"? L'absence de sympathie et de soutien de la part de la société est pour elle une épreuve supplémentaire : invalide, mais d'une invalidité dont la nature n'est pas claire - car, après tout, elle n'est ni aveugle, ni paralysée, elle n'a rien d'évident -, on a tendance à la traiter comme une simulatrice ou une folle. Tel est le sort de ceux dont les sens cachés sont déréglés.
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Notre esprit ne fonctionne pas du tout comme une caméra ou une machine : toute perception est une création et tout souvenir est une re-création. (p.248)
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["Il faut commencer à perdre la mémoire, ne serait-ce que par bribes, pour se rendre compte que cette mémoire est ce qui fait notre vie.
Une vie sans mémoire ne serait pas une vie (...) Notre mémoire est notre cohérence, notre raison, notre sentiment, et même notre action. Sans elle, nous ne sommes rien (...) (Je ne peux qu'attendre l'amnésie finale, celle qui effacera une vie entière, comme cela s'est passé pour ma mère...) (Luis BUNUEL, "Mon dernier soupir", paris, R. Laffont, 1982)

Ce passage effrayant et émouvant tiré des Mémoires de Bunuel pose des question fondamentales, qui sont de nature à la fois clinique, pratique, existentielle et philosophique : quelle sorte de vie (si l'on peut parler de vie), quelle sorte de monde, de soi, peuvent être préservés chez un homme qui a perdu une grande part de sa mémoire et, avec elle, son passé et son ancrage dans le temps ?]
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It was not just a question of diagnosis and treatment; much graver questions could present themselves—questions about the quality of life and whether life was even worth living in some circumstances.( ce n'était pas juste une question de diagnostic ou de traitement; D'autres questions plus graves se présentaient-questions sur la qualité de la vie ou si dans certaines circonstances valait-il la peine de vivre ou non).
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Cela fait maintenant neuf ans que je connais Jimmie – et, du point de vue neuropsychologique, il n'a pas changé le moins du monde. Il a toujours le syndrome de Korsakov le plus grave et le plus dévastateur qui soit ; il ne se rappelle rien au-delà de quelques secondes et son amnésie depuis 1945 est profonde. Mais, du point de vue humain, spirituel, il est devenu un autre homme – il n'est plus agité, flottant, ennuyé, perdu, mais profondément attentif à la beauté et à l'âme du monde, riches au regard des catégories kierkegaardiennes – c'est-à-dire du point de vue esthétique, moral, religieux, dramatique. La première fois que je le vis, je me demandai s'il n'était pas condamné à une sorte de futilité « humienne » [Cf David Hume], à un flottement sans signification à la surface de la terre, et s'il y avait un moyen possible de dépasser l'incohérence de son trouble « humien ». La science empirique me dit que non – mais la science empirique, l'empirisme, ne tient pas compte de l'âme, ni de ce qui constitue et détermine l'être humain comme sujet. Peut-être y a-t-il là une leçon à la fois philosophique et clinique : dans le syndrome de Korsakov, dans la démence ou dans d'autres catastrophes du même genre, si graves que soient les dégâts organiques qui entraînent cette dissolution « humienne », il reste toujours la possibilité entière d'une restauration de l'intégrité grâce à l'art, la communion, le contact avec l'esprit humain : et cette possibilité demeure même là où nous ne voyons de prime abord que l'état désespéré d'une destruction neurologique.
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Oliver Sacks
C'est le destin de tout être humain que d'être un individu unique, de trouver sa voie, de vivre sa vie puis de mourir.
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S’il y a bien une différence fondamentale entre l’expérience et la description, entre les connaissances directe et médiate du monde, pourquoi le langage est-il si puissant ? Le langage, invention ô combien humaine, rend possible ce qui, en principe, ne devrait pas l’être. Grâce à cette invention, nous pouvons tous, même les aveugles de naissance, voir avec les yeux d’autrui.
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à la force de la volonté, son cerveau s'était littéralement remodelé
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Le sens de l'odorat, disait-il, je n'y avais jamais pensé. Normalement, on n'y pense pas.
Mais, quand je l'ai perdu, j'ai eu l'impression d'être frappé de cécité. La vie a perdu une bonne partie de sa saveur. On ne sait pas à quel point la saveur est odeur.
Vous sentez les gens, vous sentez les livres, vous sentez la ville, vous sentez le printemps...
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Il ignore d'un moment à l'autre quelle vision s'offrira à lui : Son cerveau est un théâtre dont les Machines exécutent des scènes qui surprennent d'autant plus le spectateur qu'il ne les a point prévues...
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When I was twelve, a perceptive schoolmaster wrote in his report, “Sacks will go far, if he does not go too far,” and this was often the case. As a boy, I often went too far in my chemical experiments, filling the house with noxious gases; luckily, I never burned the place down.
( Quand j'avais douze an un prof perspicace écrivit dans mon bulletin scolaire "Sacks ira loin s'il ne va pas trop loin", et malheureusement c'était souvent le cas. Quand j'étais jeune j'exagèrais souvent avec mes expériences de chimie,remplissant la maison de gazes nuisibles, heureusement que je n'ai pas réussi à y mettre le feu).
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Oliver Sacks
On pourrait dire que chacun de nous construit et vit un récit et que c'est lui qui fait ce que nous sommes.
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Plus d'aires cérébrales sont affectées au traitement de la musique qu'à celui du langage.
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Lorsque je lui demandai ce qui lui arrivait la nuit, il me répondit très ouvertement que, lorsqu'il se réveillait dans son sommeil, il trouvait toujours à côté de lui dans le lit une jambe morte, froide et poilue, dont il ne comprenait ni ne supportait la présence ; de son bon bras et de sa bonne jambe, il essayait alors de la pousser hors du lit et, bien sûr, le reste de son corps suivait.
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Me voilà nez à nez avec la mort, mais je n'en ai pas fini avec la vie.
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I have to remember, too, that sex is one of those areas—like religion and politics—where otherwise decent and rational people may have intense, irrational feelings.
(Je dois aussi rappeler, que le sexe est comme la religion et la politique, un sujet sur lequel même les personnes les plus raisonnables et logiques peuvent avoir des sentiments irrationnels).
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